Au zoo des Sables en Vendée, elle est aux petits soins des animaux, représentants d'espèces menacées. Son rêve de milieu sauvage s'est transformé en plaisir de travailler entourée de la faune locale.
« Mon objectif, c'était de devenir vétérinaire de la faune sauvage pour travailler en Afrique ou en Asie. » Finalement, c'est au zoo des Sables-d'Olonne (85) que le voyage de Delphine Soulet s'est arrêté.
Depuis 2011, la jeune femme de 29 ans met sa passion au service de quelques 300 animaux représentants d'espèces menacées. Et veille à leur bien-être.
Originaire du Tarn, elle se spécialise, durant ses études, en conservation animale à la faculté de Toulouse. « Mon parcours est basé sur la biologie animale et végétale. » Après sa licence, elle cible le comportement animal et ses relations avec l'environnement pour préparer une maîtrise à Rennes.
Puis direction Paris pour un master 2 en éthologie appliquée. « Il s'agit d'apprendre une méthode scientifique basée sur une suite d'observations analysées statistiquement. Cela permet de donner la signification d'un comportement. »
« Sensibiliser le public m'a beaucoup intéressée »
Delphine tient à le préciser : « Je ne suis pas une psychologue pour animaux. On regarde ce qui se passe en comparant avec ce qui devrait être. » En guise d'exemple, elle cite ce couple de guépards sur lequel elle a travaillé pour sa maîtrise. « Il ne se reproduisait pas en captivité. On devait comprendre pourquoi et tenter d'y remédier. »
Dans le cadre de ses études, elle effectue un stage en tant qu'animatrice dans un zoo. « Sensibiliser le public m'a beaucoup intéressée. »
Du coup, elle postule pour un poste similaire au parc sablais. Et devient soigneur animalier. Sa mission ? « Chaque matin, toute l'équipe doit vérifier les enclos, s'assurer que tout le monde est là et que tout va bien. Puis, place au nourrissage et au nettoyage de base. »
Un métier très physique
L'après-midi est réservé aux plus gros travaux. Charger les substrats, le gros fumier, le ratissage de la paille dans les volières... « Je suis polyvalente sur toutes les espèces. Le travail est varié. » Plus de temps à consacrer à l'éthologie. « L'observation sur des moments répétés demande de l'investissement. »
Son envie de milieu sauvage s'est transformée en plaisir de travailler à l'extérieur, « au milieu des papillons et des bourdons, avec des animaux qui savent nous associer à un moment intéressant pour eux. Ça crée un lien ».
Soigneur animalier, « c'est un métier rude l'hiver et surtout très physique. Les articulations et les muscles sont très sollicités. Pour garder la forme, pas besoin de s'inscrire dans une salle de sports».
Delphine Soulet veille au bien-être de toutes les espèces représentées, comme ici avec un bébé vautour-pape.
Source : http://jactiv.ouest-france.fr
