Entrée du Vogelpark Avifauna, situé à Alphen aan den Rijn. Ouvert en 1950, il s'agit du plus vieux parc ornithologique de la planète, et toujours l'un des plus importants d'Europe qui accueille quelques 300 000 visiteurs annuels. Petit à petit, les cages alignées qui y ont été construites le siècle dernier laissent place à des installations thématiques plus modernes qui s'inscrivent dans un masterplan mis en place au début des années 2000, afin de donner une seconde jeunesse à un établissement souvent défini comme trop obsolète.
Reconstitution d'un jardin où les visiteurs découvrent, par des panneaux pédagogiques, les différentes façons de reconnaître et d'aider les oiseaux européens :
Enclos africain des marabouts, autruches, calaos terrestres du Sud et grues couronnées :
Double-enclos des casoars à casque, où a eu lieu en octobre 2011 l'exceptionnelle venue au monde de quatre oisillons, une première mondiale :
Aire de spectacle, où ont lieu quotidiennement des démonstrations pédagogiques d'oiseaux en vol-libre, incliuant des espèces rarement vues en spectacle (cariamas huppés, geais à face blanche, calaos terrestres, calaos papous...) :
Bâtiment tout en longueur dédié aux colibris (Arianes de Lesson) :
Martinushal, édifice abritant la majorité des espèces tropicales du parc. La plupart, trop fragiles ou dangereuses pour être hébergées en liberté, sont logées dans une série de volières plus ou moins végétalisées où sont présentés calaos des célèbres, calaos à joues d'argent, caalos noirs, calaos à casque rouge, hoccos nocturnes, araçaris, diamants, vanneaux armés, podarges gris, orioles de Montserrat, ptilopes, échasses, otidiphaps, barbus, gouras, hiboux petit-ducs indiens... :
Volière des araçaris gris :
Volière des calaos à casque rouge :
Volières des diamants :
Volière des calaos à joues d'argent :
Une petite partie du Martinushal a été transformée en petite serre tropicale où sont présentés en liberté quelques roulrouls, bulbuls, caurales, otidiphaps, spréos, jacanas...Cette zone, ainsi qu'une partie des volières décrites plus haut, est en cours de rénovation pour offrir, dans le cadre du masterplan, une nouvelle zone thématique moderne : « Pantanal ». Sur un réseau de pontons en bois flottant sur des pièces d'eau, le visiteur y découvrira de nombreuses espèces sud-américaines en totale liberté (sarcelles du Brésil, caurales, jacans noirs, momots à couronne bleue, tangaras, pénélopes siffleuses...) ainsi que des toucans et des aras hyacinthes dans des volières vitrées. Ouverture prévue en 2012.
« Filipijnen » est l'une des installations phares du Vogelpark Avifauna. Participant depuis plusieurs années à la conservation in-situ des calaos des Philippines, le parc a choisi de dédier une partie du Martinushal à la faune souvent méconnue de cet archipel rarement représenté dans les zoos. Dans une ambiance tropicale avec forêt de bambous, petites pièces d'eau, cascade et rizière reconstituée, le visiteur découvre différentes espèces évoluant en totale liberté, dont les rarissimes anserelles de Coromandel (uniques en Europe), mais aussi des pigeons de Nicobar, des mainates religieux, des éperonniers de Palawan, divers columbiformes... :
Deux volières séparées constituent le lieu de vie de rares calaos à casque plat et calaos tarictics des Visayas, que le parc a réussi à reproduire pour la toute première fois en 2011, un événement exceptionnel :
Enfin, une cabane typiquement asiatique reconstitue un logement de chercheur étudiant in-situ le comportement des oiseaux, avec panneaux et éléments scientifiques :
« Nachtsafari ». En 2009, le Vogelpark Avifauna a frappé un grand coup dans le monde des parcs ornithologiques en ouvrant l'un rares nocturamas exclusivement dédiés aux oiseaux.
Baptisé « Safari nocturne », il débute par une vaste volière attenante à une reconstitution de château fort où sont présentés des hiboux grands-ducs :
Une seconde volière, de contact cette fois-ci, accueille un important groupe reproducteur de chouettes hulottes cohabitant avec quelques effraies des clochers. Elles ont également accès à l'intérieur du château pour former leurs nids, où le visiteur peut lui aussi pénétrer :
Mais l'attraction phare du « Nachtsafari » est sans aucun doute l'ancien bâtiment des toucans qui a été totalement réaménagé et plongé dans le noir pour recevoir des occupants de taille : des oedicnèmes bridés et des podarges gris, deux oiseaux endémiques à l'Australie qui sont présentés en totale liberté au milieu des visiteurs dans une reconstitution de forêt tasmanienne, où seuls les yeux des oiseaux transparaissent au milieu de la nuit.
Un enclos vitré a été aménagé à la fin de cet espace. Aménagé de la même façon, il accueille une autre espèce océanienne, autrement plus rare : un couple de kiwis de Mantell arrivé en provenance de Francfort. L'animal étant relativement discret et rare à observer, des jumelles de vision nocturne (infrarouges) ont été mises en place.
« Opvangcentrum voor neushoornvogels » : Première naissance de calao des Célèbes en Europe en 2009, naissances régulières chez les calaos bicornes depuis 1982, reproduction du calao ondulé et du calao papou, naissance rarissime de 4 calaos à casque plat en 1987 … L'élevage des calaos est l'une des spécialités du Vogelpark Avifauna, qui, malgré son âge, continue d'exceller dans la reproduction de ces oiseaux réputés difficile à reproduire. L'établissement possède en fait son propre centre de reproduction de calaos, le "Opvangcentrum voor neushoornvogels". Peu esthétique mais très efficace, il est constitué de plusieurs rangées de cages bétonnées simplement garnies d'une ou deux branches faisant office de perchoirs. Les calaos, leur maturité sexuelle juste atteinte, y sont amenés en provenance de différents établissements zoologiques européens (Avifauna gère par ailleurs à l'échelle européenne le programme d'élevage\EEP du calao bicorne) puis placés un individu par cage, séparées les unes des autres par un simple fin grillage. Les oiseaux ont ainsi l'opportunité de se voir, de se sentir, et, après plusieurs jours ou semaines, lorsqu'ils semblent avoir choisi leur partenaire, sont introduits par couple dans un autre zoo ou une autre volière du Vogelpark. La plupart des cages de ce procédé sont situées en coulisses, en dehors de la vue du public, mais certaines ont été spécialement placées de manière à être vues par les visiteurs afin de leur expliquer de manière pédagogique le but de cet ingénieux système, qui contraste avec les zoos qui présentent souvent ces animaux avec les mêmes partenaires toute leur vie sans jamais obtenir de reproduction. C'est ainsi que le parc ornithologique est arrivé à l'aube du XXIème siècle à posséder une population d'une quarantaine de calaos appartenant à environ 15 espèces différentes.
Les couples de calaos formés dans le centre peuvent être visibles dans le Martinushal et la Serre des Philippines pré-décrits, mais aussi pour les calaos bicornes, calaos ondulés, calaos à casque rouge et calaos coiffés, dans de grandes volières extérieures végétalisées où ils cohabitent avec des éperonniers de Rothschild, des pigeons impériaux, des coqks bankivas ou des paons verts :
Volière des pygargues de Steller :
Volière des vautours à tête blanche et vatours de Rüppel (25 oiseaux saisis par les douanes italiennes en 2006) :
Zone des rapaces nocturnes, avec harfangs des neiges, hiboux grands-ducs de Virginie, chouettes lapones, hiboux grands-ducs d'Afrique, mais aussi vautours percnoptères et bateleurs des savanes :
« Casa Havana ». Ouverte en 2006, la plus grande volière de contact du Vogelpark porte un thème encore une fois peu commun, celui de l'île de Cuba. Un vaste restaurant typiquement cubain a ainsi été aménagé, donnant directement sur la volière où le visiteur se retrouve au contact d'ibis rouges, ibis falcinelles, spatules roses, et l'un des plus grands groupes reproducteurs européens de flamants rouges des Caraïbes :
Enclos des grues carronculées :
Enclos des jabirus du Sénégal et des pintades de Numidie :
« Australïe » : la zone australienne du Vogelpark Avifauna débute par un ancien enclos à wallabys de Bennet. La nouvelle direction souhaitant se concentrer exclusivement sur les oiseaux, il est désormais occupé par des grues antigones et des canaroies semi-palmées :
Volière des kookaburras à ailes bleues et des rarissimes tallégales de Latham, reproduites à plusieurs reprises :
L'attraction phare de la zone australienne est la vaste serre « Lori Landing » où les visiteurs, entre les palmiers et les termitières ocres, peuvent nourrir des dizaines de lori arc-en-ciel ainsi que les très rares loriquets verts :
Un vaste étang, occupé par un groupe de pélicans blancs, des cigognes noires, des grues couronnées, des grues cendrées et de nombreuses espèces d'anatidés (dont des cygnes de Bewick) offre aux visiteurs une agréable promenade autour de celui-ci, sans aucune cage ni volière :
Enclos des manchots de Humboldt :
Zone des perroquets, double rangée de cages de taille très réduites et à l'aménagement sommaires où sont présentés aras et perruches. Cet espace, ne correspondant plus aux attentes du masterplan, est amené à être détruit pour laisser place à un marais africain et\ou une volière asiatique :
Faisanderie, rangée de volières végétalisées où sont hébergés et très souvent reproduits des touracos à joues blanches, hokis bleus, tourterelles domestiques, paons verts de Java, faisans d'Edwards, pigeons picazuros, lophophores resplendissants, touracos gris, calaos trompettes, pintades de Pucheran ainsi qu'un couple de serpentaires :
Cimetière des oiseaux disparus :
En fin de visite, un petit bâtiment présentait lors de ma visite, à l'occasion des 50 ans du parc, un historique relativement complet et intéressant du parc, avec affiches, vieux panneaux, guides et plans :
Et voici pour finir quelques clichés d'ambiances et vues d'ensemble du Vogelpark Avifauna :