L'auteur explique que cet article lui "a été inspiré par le rejet facile de preuves et documents scientifiques concernant les animaux, bien souvent sous prétexte qu'ils ne correspondent pas à l'image que nous avons des animaux dans la nature."
Voici l'introduction de cet article
Toujours en recherche de discussion et surtout d’argumentation sur notre relation avec les animaux, je suis tombé (pas vraiment par hasard) sur une suite de commentaires Facebook très inspirant. Dans une réponse de l’équipe du delphinarium de Planète Sauvage, sous la forme d’une construction scientifique où les arguments sont appuyés par des références d’études scientifiques publiées et diffusées. Les réactions plus nombreuses sur la forme et les références que sur le contenu ont montré le conflit entre science et croyance qui semble se jouer autour de la biologie de la conservation. C’est pourquoi je me suis intéressé aux parcs zoologiques et le mythe de l’Éden
La biologie de la conservation est constituée d’un ensemble de domaines scientifiques comme la génétique, l’écologie, l’éthologie, mais aussi d’une part importante de sociologie et un soupçon de philosophie. Cette biologie de la conservation est très récente, et de nombreux enseignements des erreurs d’hier commencent seulement à porter ses fruits pour la conservation de la biodiversité.
La question de conceptualiser la biologie de la conservation selon des critères empiriques qui caractérisent la méthode scientifique n’est pas nouvelle (bien que très récente selon l’histoire des sciences et de l’homme). En 2004, Willian J. Sutherland et ses collègues constataient déjà l’absence de méthodes scientifiques appliquées à la biologie de la conservation alors que celle-ci prenait une place de plus en plus importante dans les processus décisionnels de la protection de la biodiversité et des habitats. « À en croire les auteurs, indépendamment des travaux théoriques de la biologie de la conservation, la plupart des décisions sur le terrain se prennent sur des bases extrêmement informelles, faites d’habitudes, de croyances et d’intuitions, reposant davantage sur des mythes que sur des hypothèses empiriquement testées et évaluées. Si cette approche a permis quelques succès, elle ne permet pas de les répliquer ni de recenser les échecs afin d’éviter de les reproduire1. »
Ainsi nos représentations et notre culture influencent fortement notre vision de ce qui est et doit être la biologie de la conservation.
Voyons rapidement le mythe de l’Éden avant de discuter sur son influence supposée dans la biologie de la conservation, et surtout les zoos qui en sont un maillon important.
La suite est divisé en 5 parties, avant une conclusion.
I. L’Éden, ou le paradis perdu.
II. Les zoos face à l’Éden.
III. Les parcs zoologiques montrent ce que la Nature (et les réalisateurs de documentaires) cache.
IV. Un monde imaginé
V. Science contre croyance
https://animalis-cogitatio.fr/parcs-zoo ... de-l-eden/
Bonne lecture!