Calviac-en-Périgord (24) : la petite réserve animalière qui monte, qui monteFranck Delage
Depuis quelques années maintenant, le seuil des 30 000 visiteurs par an étant atteint, la réserve zoologique de Calviac-en-Périgord (Dordogne) est à l'équilibre. Passée en 2015 sous le statut de Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), avec une vingtaine de sociétaires qui décident de sa destinée, elle a un but non lucratif. Il y a désormais six salariés : trois soigneurs, un technicien, une personne à l'accueil et le gérant-fondateur Emmanuel Mouton.
L'année dernière, le 9 août, la nouvelle zone africaine ouvrait avec notamment l'hippopotame pygmée (lire ci-dessous) et un investissement de 100 000 euros. À la rentrée de septembre, c'est la maison de la biodiversité qui a poussé contre une falaise, grâce à 40 000 euros et un mécénat de la société Loxam. Un nouvel investissement de 70 000 euros est en cours pour aménager une volière de plus de 1 000 m² dans la zone africaine.
Maison de la biodiversité
La réserve a également acheté 2 hectares de bois attenants pour y aménager, d'ici 2022, de nouveaux enclos sur un plateau et un sentier pédagogique botanique et d'hommage à trois grands naturalistes : Darwin, Humboldt et Wallace. Cela permettra de doubler la surface de la réserve et d'offrir une vue sur la vallée de la Dordogne et les trois châteaux de Fénelon, Veyrignac et du Gard.
Mais revenons à la maison de la biodiversité qui vient d'ouvrir. Avec ce nouvel espace de 50 m2 en ossature bois accroché à la falaise calcaire à l'entrée, le parc se dote d'un outil lui permettant d'intensifier l'accueil des scolaires et des centres de loisirs. Auparavant, les enfants étaient reçus en plein air. Avec cette salle chauffée, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il gèle, ils peuvent suivre dans le plus grand confort des ateliers pédagogiques sur l'alimentation, la classification, la locomotion animale, les espèces menacées, etc., en lien avec une visite et les animaux de la réserve. Cette maison est aussi destinée à accueillir un plus large public : des associations, des anniversaires d'enfants, des séminaires...
En 2019, la réserve a reçu plus de 36 000 visiteurs, soit une progression de 20 % sur un an. Les 50 000 visiteurs annuels sont un rêve qui se rapproche de plus en plus. La structure est actuellement ouverte le samedi et le dimanche de 13 h 30 à 17 heures (dernières entrées deux heures avant la fermeture). Il y a des animations toutes les deux heures avec les nourrissages. En basse saison, l'avantage d'une plus faible affluence est de pouvoir avoir plus de proximité avec l'équipe. À partir du 8 février, elle rouvrira tous les jours, de 13 h 30 à 18 heures. Tarifs : 11 euros pour les adultes; 9 euros pour les étudiants et adolescents; 7 euros pour les enfants de 3 à 12 ans; gratuit pour les moins de 3 ans. Tél. 05 53 28 84 08. Site
http://www.reserve-calviac.org; page Facebook Réserve Zoologique de Calviac.
Toujours de nouveaux arrivants
Le dernier arrivé à la réserve spécialisée dans les espèces protégées est le tamarin de Goeldi, né le 20 octobre. Il y a aussi eu deux naissances chez les sitatungas, les petites antilopes d'Afrique occidentale du nouvel espace africain.
On peut également parler de Lani, l'hippopotame pygmée qui inaugurait ce nouvel espace, le 9 août, avec les sitatungas. Au printemps, cet espace sera agrandi avec une volière abritant des cigognes, des ibis, des hérons, etc., ainsi qu'une famille de primates. Ce sera soit des colobes à camail, qui se distinguent par leur queue et crinière blanches, soit des cercopithèques diane de Roloway avec, de même, de belles barbiches blanches.
D'ici cet été, à côté de l'enclos des gloutons, des tortues terrestres d'Hermann arriveront. L'enclos des sousliks (ou écureuils terrestres) va accueillir pour sa part des perdrix rouges et des tortues grecques. L'espace océanien verra débarquer un bettongie à queue touffue en provenance du Jardin des plantes à Paris, une sorte de rat kangourou.