Questions/réponses

[GPN]

Je confirme les dires de Thibault !

[Baomer]

4 espèces terrestres ça fait beaucoup non ? Pas de conflit entre les tamanoirs et les autres espèces ? Animaux un peu plus nerveux que les tapirs, par exemple ?

[GPN]

Je n'ai jamais entendu parler de tension, chaque espèce ayant son coin dans l'enclos et pouvant s'isoler visuellement des autres.

[abel]

Il y a (avait ?) un alpaga aussi sur cette plaine, que je trouve personnellement un peu surpeuplée. Mais l'idée de départ est sympa en effet !

[okapi]

Je dois avouer que j'aimais bien la cohabitation tapirs, cabiais, loups à crinière du Cerza. Sinon, ces fichues pampas de circonstances, elles sont toujours un peu sinistres... De Lille à Paris, c'est franchement pathétique... Quand un parc associera sur une belle surface un étang à un marécage à une plaine herbeuse à un ou deux tertres et à une petite zone forestière, nous aurons un "paysage" sud américain un peu plus intéressant qu'un enclos terreux où cohabitent trois ou quatre espèces logées à la même enseigne...

[GPN]

Je plaide tout de même pour de grands espaces forestiers et ombragés pour les tapirs sensibles à la lumière et donc coutumiers de problèmes oculaires

[Vinch]

Ils apprécient l'ombre mais les problèmes oculaires ne sont pas présents chez tous les tapirs en captivité. Certains sont en fait plus sensibles aux poussières du fourrage sec qu'on leur procure et leurs yeux pleurent, mais on ne relève pas forcément de conjonctivite ou de kératite.
Leur peau, par contre, est sensible au soleil et à la sécheresse et il ne faut pas les priver d'ombre et, surtout, de la possibilité de s'immerger complètement.
Ceci dit, des enclos avec une bonne partie ombragée par des arbres seraient effectivement bien plus adaptés à ces espèces qui vivent plutôt dans des forêts assez denses dans leurs régions d'origine.

[okapi]

Donc, un bel étang, un beau marécage et une belle parcelle forestière en contrepoint d'une belle prairie! Tapirs, cabiais et loups à crinière devraient y être à la fête!
C'est étrange d'ailleurs parce que pour bon nombre de parcs, il est plus juste de bâtir et de structurer artificiellement un espace que de modéliser "naturellement" un territoire en jouant notamment la carte d'une transformation du sol: creuser un étang, créer une zone marécageuse, vallonner ou surélever une surface, s'adosser à une zone déjà boisée pour la jouxter à une plaine qui ne sera surtout pas une pelouse, mais plutôt un prétexte à biodiversité, jouer avec des semis aléatoire pour fleurir des parcelles de sol...

[Vinch]

Partant du principe que les visiteurs sont bien plus sensibles au côté spectaculaire de l'espècé présentée (tigres blancs, grands pandas, groupe de chimpanzés très agités, rhinos indiens...) qu'à l 'esthétisme et à la modélisation d'espaces naturels, la plupart des grands zoos commerciaux préfèrent mettre pléthore de faux-rochers, palettes de bois, cordes, agrès en bois trempé à coeur, pelouses bien vertes et bien planes , étendues de sable de carrière que de faire du paysagisme.

[Thibaut]

Je me suis posé la question à Branféré en voyant le nombre de wallabys.

Est-ce qu'il y a un véritable contrôle de la population de la consanguinité sur les grands groupes ? Par exemple les wallabys de Branféré, les macaques de Thoiry, les maras et babouins du PZP etc...

[Vinch]

Thibaut,
Pour les wallabies et les maras de Branféré, les groupes sont laissés à eux-mêmes en ce qui concerne la reproduction.
En ce qui concerne surtout les maras, l'effectif total ne dépasse généralement pas les 250 individus, car au delà, les épidémies arrivent et il y a surmortalité. Mais la population se maintient malgré tout.
Quant aux wallabies, il n'y a, en Europe, que trois souches à l'origine: celle de Clères, l"anglaise et une troisième je ne sais plus d'où. Elles ont été constituées d'animaux importés de Tasmanie et d'Australie il y a plusieurs décennies. Il n'y a pas eu beaucoup d'autres importations et depuis, il y a eu mélange des différentes souches. La consanguinité est certainement très importante à l'heure actuelle, et même si globalement, les populations captives ne semblent pas trop en souffrir, des mutations délétères comme l'albinisme sont très courantes et des tares génétiques comme des malformations aux mâchoires sont courantes.

[Thibaut]

Merci beaucoup pour ces explications Vinch !

[éric13]

Très schématiquement, on peut aller jusqu'à dire que la consanguinité ne pose pas de graves problèmes si les individus du départ sont sains.

En revanche s'ils sont porteurs de tares, avec les gênes récessifs, ça mènera à la catastrophe.

Et en termes de consanguinité, celle qui n'est vraiment pas recommandée, ce sont les frères et sœurs de mêmes parents, car ils ont le même patrimoine génétique.

[Vinch]

Ce n’est pas tout à fait exact.
S’il est vrai que chaque enfant partage 50% de son patrimoine génétique avec chacun de ses parents, en revanche, un frère et une soeur partagent entre eux un patrimoine génétique commun qui va de 0% (absolument rarissime mais mathématiquement possible !) à 100% (dans le cas strict des vrais jumeaux ou des clones).
En fait, en règle générale, la fourchette se situerait entre 25 et 75%.
La génétique, quand ce n’est pas dans l’élevage et la sélection d’une race canine (par exemple), est une vraie loterie.
On pourrait tout à fait accoupler frères et soeurs, si la généalogie ne révèle aucune tare génétique, mais il vaut mieux promouvoir une plus grande diversité génétique.

[Antoine6259]

On pourrait tout à fait accoupler frères et soeurs, si la généalogie ne révèle aucune tare génétique, mais il vaut mieux promouvoir une plus grande diversité génétique.

Parfois, on est même obligé de le faire faute d'individus suffisants. Je sais que cela avait été le cas pour les takins du Sichuan il y a quelques années ?