Tierpark Hagenbeck

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Tierpark Hagenbeck

Messagepar Therabu » Vendredi 16 Mars 2018 11:14

Hagenbeck... un nom maintes fois cité à travers le forum et pour cause, ce marchand d'animaux de Hambourg a marqué son époque, d'abord en important des animaux du monde entier puis en créant son propre zoo selon des principes révolutionnaires. Pour la première fois, les visiteurs étaient amenés à voir évoluer les animaux sans obstacles visuels, avec pour seul séparation des fossés, des douves et autres artifices permettant de garder des perspectives intactes. Ces principes sont toujours d'actualité dans les zoos actuels qui essayent encore souvent d'enlever les barrières physiques entre animaux et visiteurs. A Hambourg, ce souci du fondateur est encore très présent comme nous allons le voir au cour de cette visite. Une autre spécialité de Hagenbeck, la présentation d'hommes appartenant à des tribus du monde entier a quant à elle heureusement disparu.

Hagenbeck se différencie des autres zoos allemands. Tout d'abord, il est bien plus aéré et propose à la visite une collection bien moins dense même si la plupart des têtes d'affiche sont représentées par au moins une espèce du genre. 3 grands fauves, des éléphants pour représenter les pachydermes, deux espèces d'ours, une de grand singes, des otaries, des girafes et quelques autres grands ongulés, une troupe de babouins pour l'animation et des kangourous pour représenter l'Australie. Classique et très efficace !
Cette visite n'était pas programmée mais j'ai préféré, après deux jours comme un fou dans les allées de Walsrode et considérant le besoin de retourner à Hambourg et le mauvais temps, j'ai préféré découvrir cette grande institution finalement peu couverte sur les forums francophones. Il s'agissait d'une visite de quelques heures, assez productives mais je ne suis pas allé voir le Tropen Aquarium, très riche en espèces rares, qui se situe à coté de l'entrée. Ce sera pour une prochaine fois, d'autant plus que, autre différence avec les autres zoos allemands, la visite n'est pas donnée (30€).

A l'entrée, du personnel arborant des costumes ridicules de colons accueille le public et lui permet de pénétrer dans le parc. Hagenbeck est plus ou moins divisé en zones géographiques grossières, avec autour de l'entrée, des animaux asiatiques. Le sentier de visite serpente légérement pour contourner le grand bâtiment d'entrée. Cet énorme bloc est composé des caisses du zoo, j'imagine des bureaux de l'administration, l'aqua-vivarium, et le bâtiment des éléphants, visitable mais qui était fermé lorsque j'ai voulu rentrer dedans. Il s'agit d'un grand bac à sable intérieur accompagné d'une cascade d'eau et de boxs individuels sur les cotés pour le grand groupe d'éléphants constitué lors de ma visite de 7 adultes et deux jeunes.
L'association des amis du zoo tient un stand où elle vend aux visiteur des légumes, probablement des invendus de marché, qui font le bonheur des éléphants, première espèce du parc. On peut louer cette volonté de donner une alternative aux visiteurs autre que popcorn et pain mais cela a aussi des conséquences sur la présentation des éléphants.

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Bien que vivant sur un grand plateau sableux et parsemé d'herbes, l'ensemble du troupeau était massé le long du fossé afin de se balancer au dessus du fossé pour honorer les offrandes incessantes du public. Cela ressemble à une après midi à la Palmyre sauf que le troupeau est bien plus conséquent et que des mahouts, qui se baladent librement au milieu du troupeau surveillent l'activité. Pendant ce temps là les deux jeunes s'occupent, totalement laissés de coté par les adultes. Dommage alors qu'il s'agit, je trouve d'une installation plus que correcte pour un zoo urbain, avec deux autres enclos de plus petite taille pour isoler des individus. Jusqu'à récemment vivait Hussein, un immense mâle qui est mort de vieillesse à Hambourg après avoir laissé une progéniture nombreuse.

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En face des pachydermes, deux plateaux sableux d'envergure moyenne présente des onagres de Perse et des chameaux domestiques dans une illusion de cohabitation. Quelques faux-rochers ont récemment été ajoutés afin de "renforcer" l'impression "naturalistique" mais ce n'apporte pas grand chose à mon avis. Hambourg est le coordinateur de l'EEP des onagres de Perse pour lequel le parc semble assez investi.
Hagenbeck est organisé en ilots constitué de différents enclos qui ne sont visible que depuis un nombre limité de perspectives conçues en avance. Hormis quelques larges fenêtres d'observation, les installations sont souvent entourées de haies afin de dissimuler clôtures et bâtiments. Un dernier plateau accueille des cerfs axis et des antilopes cervicapres a l'arrière des chameaux. Entre ces enclos, un plan d'eau et quelques berges herbeuses sert à des pélicans blancs éjointés. Une vieille fosse située entre les plateaux des herbivores a aussi été retravaillée pour héberger des coatis roux.

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Onagre de Perse

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Cerf axis

Après avoir fait le tour de cet îlot, cette visite guidée se poursuit autour d'un des deux grands lacs du parc. Il est séparé du second par la fosse aux hamadryas, une horrible installation pourtant encore commune en Allemagne pour les colonies de babouins. Les loges des animaux se situent sous le rocher artificiel servant de fond à l'installation. L'autre coté de la galerie permet de voir les loutres géantes d'Amazonie qui disposent d'une installation ridiculement petite et très moche. Il faut savoir que pendant longtemps cette espèce était très rare en Europe, Hambourg et Duisbourg étant parmi les seuls parcs à détenir des individus et à commencer à percer les secrets de leur reproduction. Il serait désormais souhaitable de voir évoluer cette présentation plus du tout au niveau des standards européens.
Nous passons donc cette partie pour nous diriger vers la droite et longer le plan d'eau en direction du dôme des orang-outans.



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Vues d'ambiance autour du grand lac central

Le Tierpark Hagenbeck, d'une superficie de 25 hectares, présente en son centre de vastes zones libres, laissées ainsi et permettant aux visiteurs de respirer. Plusieurs espèces d'animaux vivent en liberté dans le parc comme des anatidés aux ailes rognées, de smaras et même des capybaras qui vivent ici dans des conditions quasi naturelles, somnolant sous le couvert des arbres la journée avant de tondre les pelouses aux abords du lac à la tombée de la nuit.

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Le meilleur enclos à capybaras d'Europe

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Oie cendrée

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Mara de Patagonie

De l'autre coté de l'allée, en contrebas du sentier de visite, se trouvent une autre particularité du zoo : des reconstitutions grandeur nature de dinosaures. Pas récentes, d'un réalisme et d'une esthétique douteuses, ces sculptures sont insérées dans des dioramas naturels. Un brontosaure, les pieds dans l'eau, orne les abords du dôme des orang-outans.

Cette installation, encore unique en Europe, bien que bâtie depuis au moins une bonne quinzaine d'années est exclusivement intérieure. Elle divise fortement les critiques mais n'a jamais été copiées ailleurs. Il s'agit en fait d'une petite fosse terreuse, entourée sur un tiers de son périmètre par un fossé en eau où vivent des loutres naines. Les abords de la fosse sont richement végétalisés, tandis que de nombreuses structures d'escalade en bois garnissent l'installation. Si elle permet d'avoir des vues assez intéressantes des orang-outans, avec pas mal de hauteur pour la structure centrale et un joli fond végétalisé, la superficie me paraît ridiculement limitée. Lors des beaux jours d'été, la coupole du dôme glisse pour s'ouvrir de moitié sur l'extérieur et ainsi faire profiter aux anthropoïdes de l'air frais et des rayons du soleil.
Je trouve personnellement que cette installation est un gros gadget coûteux, qui forcent les grands singes à rester sur une surface toute petite et forcément un enrichissement très limité dans un environnement très aseptisé. Cette belle vitrine n'a pas été constituée tel un véritable lieu de vie pour un animal intelligent. C'est d'autant plus rageant que le parc dispose a proximité d'espace et de quelques beaux arbres.

Le groupe est assez conséquent avec un beau mâle adulte, quelques femelles et les jeunes. Il y avait dans ma mémoire près de 7 individus, bien sûr sans véritable possibilité de s'isoler même si les relations semblaient paisibles.

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Orang-outan de Sumatra

En ressortant du dôme nous continuons de contourner le lac pour terminer la partie asiatique du parc. Une petite serre assortie d'une pelouse sert de lieu de vie aux tortues géantes d'Aldabra. Puis l'installations du couple reproducteur de tigres de Sibérie étaient en travaux lors de ma visite et est constitué d'un grand plateau herbeux peu profond et d'une volière d'isolement très fournie en végétation, un point que l'on aimerait voir dans plus de zoos.

A proximité, se trouve une installation semblable à la volière des tigres et qui accueille des panthères de Chine du Nord, une sous espèce qui restait rare en captivité et pour laquelle Hagenbeck est coordinateur du programme européen d'élevage. Lors de ma visite, une jeune sevré était encore avec sa mère. La deuxième grande volière située sous le couvert des arbres accueille des harfangs des neiges, assurant une transition avec la zone américaine.
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Re: Tierpark Hagenbeck

Messagepar Philippe » Vendredi 16 Mars 2018 11:49

Merci Therabu !
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Re: Tierpark Hagenbeck

Messagepar Djeiran » Vendredi 16 Mars 2018 15:16

Merci pour ces magnifiques photos therabu !
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Re: Tierpark Hagenbeck

Messagepar raphaël » Vendredi 16 Mars 2018 21:11

Merci pour ces images et ton retour sur un zoo que j'ai visité il y a cinq ans maintenant.
J'ai le même sentiment que toi sur cette demi-serre à orangs, elle pouvait paraître sur le papier un parfait compromis entre serre et enclos extérieur, finalement ce résultat hybride est décevant. La superficie disponible aux animaux est très limitée et la hauteur reste correcte mais pas exceptionnelle, et l'esthétique n'est pas des plus immersives.

J'avais pu voir Hussein, superbe mâle éléphant qui m'avait beaucoup impressionné !
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
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Re: Tierpark Hagenbeck

Messagepar Therabu » Vendredi 16 Mars 2018 21:34

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La photo de la panthère de Chine

Nous traversons désormais la petite partie nord américaine qui comprend, en plus des harfangs, des wapitis, un groupe de bisons et un enclos pour chiens de prairie en premier plan. Les petits rongeurs terrestres évoluent en compagnie de porcs-épics arboricoles qui apportent un peu de "piquant" dans une zone autrement très banale.

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Puis c'est l'Amérique du sud avec le retour au niveau des loutres géantes et un enclos pour des alpagas ou lamas. On traverse par la suite la mini-ferme, même doté d'un centre équestre, pour continuer à traverser le fond du parc. Une volière végétalisée pour plusieurs oiseaux aquatiques se dresse au centre du sentier en cercle tandis que des enclos herbeux et bien arborés se situent de l'autre coté. Ces enclos très simples, entourés d'une légère barrière et sans autre forme d'intrusion humaine accueille des espèces diverses. Dans le premier, des tapirs terrestres cohabitent avec de nombreux lapins de garenne sauvages.

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Dendrocygne d'Eyton

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Tapir terrestre

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Lapin

Dans le second, des muntjacks de Reeves cohabitent avec de nombreux oiseaux comme des chaunas et des tantales ibis.

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Kamichi à collier poussin

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Tantale ibis

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Le visiteur arrive alors à un carrefour. Sur sa droite l'imposant complexe Eismeer fait echo au grand rocher et aux enclos du panorama africain. Au milieu, un petit bâtiment décoré qui aurait très bien pu se retrouver au JDP constitue la maison des oiseaux. En raison de sa taille limitée, il ne présente quasiment que des petits oiseaux africains mais c'est une réussite. Le choix des espèces est vraiment singulier et les espèces ont le choix d'aller dehors ou à l'intérieur.

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Jacana d'Afrique

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Gravelot pâtre

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Gravelot à triple collier

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Spréo de Hildebrandt
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Re: Tierpark Hagenbeck

Messagepar furylion » Samedi 17 Mars 2018 9:25

Très jolies photos !
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Re: Tierpark Hagenbeck

Messagepar NRJMelvinT » Samedi 17 Mars 2018 13:09

Merci pour ces superbes photos et ce compte-rendu ! J'ai hâte de voir la suite.
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Re: Tierpark Hagenbeck

Messagepar Therabu » Samedi 17 Mars 2018 18:36

Et quelle suite... Eismeer a été l'un des projets parmi les plus coûteux des zoo européens de la décennie. Sa conception rappelle largement l'ancien panorama arctique du zoo qui avait fait la célébrité du zoo. De nombreux pinnipèdes, dont morses et éléphants de mer en cohabitation avec des colonies de manchots royaux s'ébattaient en contrebas du plateau des rennes qui était lui même surplombé par les ours polaires.

De nos jours, le complexe moderne est constitué de trois enclos pour les pinnipèdes, le premier servant à isoler les individus notamment en cas de maternité. Puis un second plus large, abrite une famille de rares otaries à fourrure d'Amérique qui cohabitait avec un morse isolé du reste du groupe.

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Séparé par une paroi de faux rocher, le bassin principal du groupe de morses constitue le premier plan du panorama principal.

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Le grand bassin accueille un groupe constitué de 4 adultes et d'un jeune né en 2015 et malheureusement mort au cours de l'année 2017. Les énormes bêtes passent la plupart du temps dans l'eau, hormis quand les dresseurs viennent dans l'enclos pour effectuer du medical training, plus ou moins mis en scène selon les horaires. C'est alors que l'on se rend compte de l'énorme masse de ces animaux qui s'ils sont morphologiquement bien différents des phoques et otaries sont tout aussi espiègles. Même sans leurs défenses, certaines caractéristiques anatomiques restent impressionnantes comme leur peau rosie et plein de cicatrices et boursouflures, leurs longues moustaches et leurs lèvres très puissantes servant à décoller les bivalves du fond marin ou encore la position de leurs yeux et de leurs narines.

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Je crois que rarement une espèce particulière ne m'avait autant motivé à visiter un parc en particulier, bien plus que des pandas géants ou des koalas.
La visite en extérieur se poursuit en pénétrant dans un couloir entre les grandes parois de faux-rochers. Ce court couloir marque la véritable entrée dans le massif complexe Eismeer, ou les enclos sont très étroitement imbriqués.
C'est ici que se trouve la première vision sous-marine, donnant sur l'enclos des ours polaires. J'ai trouvé proprement scandaleux qu'une telle installation soit prévue et construite pour ces grands carnivores, faisant presque passer la Palmyre pour un modèle du genre. Très étriqué, l'enclos en pente est uniquement recouvert de faux rochers pour déboucher dans un bassin. Les deux ours tournait beaucoup en rond. je ne sais pas si le second enclos est visible de loin voire même si les animaux y avait accès.

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La pauvre bête en vitrine

Puis l'on plonge sous les mers en suivant le tunnel en pente douce qui nous amène vers la vision sous marine des morses. Un moment inoubliable que de découvrir ces énormes animaux se mouvoir avec légèreté dans leur élément, d'autant plus que la vision sous-marine est très réussie et donne l'impression de plonger dans les mers arctiques et d'observer une colonie revenant de sa pêche quotidienne. Les animaux sont très joueurs et curieux, venant inspecter les visiteurs aux épaisses vitres, semblant même chercher le contact par moments.

Plusieurs grandes baies vitrées offrent des vues différentes sur les colosses qui font tout de même vite le tour de leur installation. J'ai rarement vu des visiteurs autant captivés devant un enclos et je pense que chaque directeur de zoo visitant Hambourg voudrait adopter une famille de morses. Toutefois, car il y a un "mais", je ne suis pas très favorable au développement de cette espèce en captivité. La première raison est que la provenance des morses est souvent d'institutions zoologiques russes qui "sauvent" des orphelins. Il y a bien un petit peu de reproduction mais il me semble qu'il s'agit avant tout d'individus jeunes capturés en milieu naturel, peut être suite à la chasse de leur mère, de manière totalement opaque comme le laissait songer le documentaire traitant des bélugas en captivité et des circuits d'approvisionnement. La demande est forte de la part des zoos asiatiques, principalement, pour obtenir ces espèces fantastiques qui assureront le succès de centres aquatiques construits à grands frais. Un vrai business s'est développé et quelques zoos européens semblent être prêts à utiliser ses canaux d'approvisionnement. Une autre raison, est que le morse n'est pas un des animaux les plus faciles à héberger : son alimentation mais surtout la taille des bassins et les matériaux dans lesquels il doivent être construits induisent de coûteuses contraintes. Car même sans les défenses, les morses peuvent décoller certains matériaux à l'aide de leurs lèvres très puissantes et les systèmes de filtration doivent être très puissants pour assurer la clarté de la vision sous-marine. Enfin, ces animaux ne serviront à rien car il n'y a pour l'instant pas de raisons apparentes autre que le divertissement pour élever ces animaux en captivité.
Cela n'en reste pas moins une belle expérience à titre personnel.

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Re: Tierpark Hagenbeck

Messagepar Therabu » Samedi 17 Mars 2018 19:03

Nous ressortons à l'air libre un court instant en débouchant sur une "place" entourée de faux rocher. Le sentier de visite s'est enroulé sans que l'on y prête attention autour de l'enclos extérieur des manchots de Humboldt et des brassemers.
Cette colline herbeuse m'a paru être un des meilleurs enclos du complexe, fournissant des possibilités de nidification naturelles aux oiseaux. Cet interlude à la lumière du jour fût court et l'on retourne dans les entrailles d'Eismeer, d'abord pour voir la vision sous-marine sur les manchots de Humboldt, puis les otaries à fourrure ainsi que le morse isolé. On peut aussi observer quelques aquariums et l'impressionnante machinerie.

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Après d'autres couloirs on ressort encore à l'air libre, dans une volière elle aussi insérée dans le faux-rocher. Sur notre droite, une butte herbeuse est aménagée de trois cahuttes colorées au toit de tourbe comme en Islande tandis que de l'autre coté se trouve la majeure partie de l'enclos. Il s'agit d'un petit bassin à vagues, entouré de falaises et plages rocheuses où se reposent les oiseaux marins. Toutes ces espèces rares sont présentées avec une véritable proximité avec le viisteur. J'ai regretté que la conception de la volière ne favorise pas l'intimité des oiseaux ni la reproduction même si le tout est très esthétique. Autre paramètre qui plaît au visiteur mais qui aurait gagné à être revu est que la population de la volière est trop éparpillée entre de nombreuses espèces grégaires ce qui mécaniquement fait baisser le nombre d'individus de chacune d'entre elles. J'ai d'ailleurs remarqué que beaucoup d'oiseaux étaient juvéniles ce qui pourrait traduire un turnover assez élevé chez ces espèces difficiles à élever. Je vous laisse tout de même découvrir les superbes espèces qui peuplent cette volière qui est un véritable bonbon pour les amateurs d'espèces aviaires.

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Pingouin torda

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Guillemot à mirroir

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Harelde kakawi

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Macareux moine

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Canard arlequin

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Eider à lunettes

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Guillemot de Troïll

La dernière partie de Eismeer est l'enclos réfrigéré de la colonie de manchots antarctiques. Elle est composée d'un bachelor group de manchots royaux et d'une belle colonie reproductrice de manchots papous. Il fait vraiment froid dans cet enclos bizarrement conçu, éclairé de lumières de différentes couleurs. Une petite partie étriquée de l'enclos est accessibles aux oiseaux en traversant au dessus du passage des visiteurs, encore un gadget qui aurait pu être évité. La salle tout en longueur des manchots restent tout de même d'une surface assez bonne. Elle occupe en fait toute la longueur de la barre rocheuse et de glace factice qui sert de toile de fond au panorama et de barrière aux ours polaires.

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Manchots royaux
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Re: Tierpark Hagenbeck

Messagepar zoobeauval25 » Dimanche 18 Mars 2018 10:44

Pour moi, ces photos de morses sont les plus belles photos animalières du forum ! On ressent vraiment l'animal, son poids, sa taille, ses déplacements sur terre, et sa légèreté, sa liberté sous l'eau... Magnifique !
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Re: Tierpark Hagenbeck

Messagepar Thibaut » Dimanche 18 Mars 2018 11:15

Merci pour le compte-rendu. Je crois l'avoir déjà dit mais je suis assez bluffé par la quantité de belles photos et de leurs qualités. Quand je vois les photos de morse je me dis que dans la nature avec leurs défenses et leurs colonies de dizaines individus ça doit être vraiment impressionnant.
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Re: Tierpark Hagenbeck

Messagepar okapi » Dimanche 18 Mars 2018 11:30

Je sais bien que ce n'est pas toujours ni simple, ni aussi excitant que de faire des portraits, mais ces images seraient plutôt à leur place dans la rubrique "photographier en parc zoologique"... Pour illustrer un compte-rendu, exercice parfois aride, le lecteur curieux et attentif, espère souvent des portraits... d'installations! D'autant plus lorsque certaines images présentées ici disent bien à quel point le photographe est capable d'en faire de très jolies...
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Re: Tierpark Hagenbeck

Messagepar zoobeauval25 » Dimanche 18 Mars 2018 11:56

Et bien moi, je trouve que Therabu décrit tellement bien le parc que l'on a pas besoin de photos d'enclos ! Au contraire ! De si belles photos de morses valent au moins 10 photos de leur territoire à Hambourg...
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Re: Tierpark Hagenbeck

Messagepar okapi » Dimanche 18 Mars 2018 12:38

Et bien moi, qui connais bien Hambourg, je pense le contraire! C'est un parc historique, Ô combien, et ses différents points de vue, ses bâtiments d'origine, son esthétique globale m'intéressent bien plus dans un compte rendu que des photos de canards, mais ce n'est, évidemment, que mon avis.
Et des photos de morses dans un aquarium, ça me fait très moyennement rêver!
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Re: Tierpark Hagenbeck

Messagepar Therabu » Dimanche 18 Mars 2018 14:04

C'est juste Okapi mais nous en avons déjà parlé auparavant. Tu sembles être la seule personne que cela gène foncièrement. Je le répète, des photos des installations et des comptes rendus existent déjà sur le net et je ne vois pas la valeur ajoutée à en refaire un. Je peux même indiquer des sites si tu ne daignes pas faire la recherche par toi même.

Je pense que l'on a aussi un excellent exemple de la raison pour laquelle la participation à ce forum s'appauvrit qualitativement comme quantitativement. Je ne le prends pas du tout pour moi, je continuerais selon le format qui me semble le plus adapté car quelques photos de canards valent mieux que pas de contenu du tout.
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