Créations

Observations, interrogations, raretés... De multiples échanges peuvent y être abordés !

Re: Créations

Messagepar Baomer » Mardi 10 Avril 2018 7:20

+1 pour Vinch
Baomer
 
Messages: 349
Enregistré le: Mercredi 29 Juillet 2015 10:14

Re: Créations

Messagepar Baomer » Vendredi 27 Avril 2018 18:29

Bonjour, bonsoir, on ne sait plus avec les beaux jours,

Voilà, moi ça fait un ou deux ans (j'avoue que je ne sais plus, la création étant sur mon ancien ordinateur, je n'ai plus la date exacte) que j'ai pris le temps de concevoir un énième parc animalier en France, ce qui m'amuse et occupe mon temps. Projet des plus réfléchis, j'aime bien quand ça reste réaliste, et qu'on donne au parc une âme, avec des messages conservatoires, pédagogiques, tout en mêlant attractivité, bien-être animal, visiteur..etc.

Bref, j'ai terminé mes tableurs depuis quelques mois, sur la liste des espèces présentes, la conception/imagination des espaces via des photos trouvés sur Flickr (principale source, don't worry, je ne télécharge pas les photos, je copie/colle seulement les liens, en priant que leurs propriétaires ne les suppriment pas), la réalisation des biomes ainsi que le message que je fais passer. En ce moment, je suis en pleine rédaction type compte-rendu leszoosdanslemonde, et quand j'en ai marre je dessine chacun des enclos (j'en ai fait 9 en 2 mois, pour dire comme c'est pointilleux et réfléchi, et ne travaillant pas en ce moment, j'y consacre pas mal de mes journées).
B-R-E-F assez parlé, ce n'est pas dans mes projets de présenter mes réalisations, gardant cela plutôt privé (pourquoi, je ne sais pas)

Je viens à vous surtout pour une question. J'ai crée dans mon humble demeure, un biome sur le Cerrado, zone savane très menacée par l'expansion de l'agriculture, au Brésil essentiellement. Cette zone ouvre mon parc. J'avais innové cela, avec un enclos à l'entrée (car il en faut hein) sur une belle place, une belle île accueillant des capucins bruns, très inspirée du zoo d'Edimbourgh, en Ecosse, qui accueille sur leur espace, capucins et saï. Mon île est légèrement plus petite, et est par définition, bordée d'eau, seule séparation avec le visiteur (et des petites barrières pour les visiteurs trop aventureux)
Après relecture de ma zone, que vois-je ? Que les capucins bruns ne figurent pas sur la liste des mammifères présents au Cerrado. Fidèle aux vérités que divulguent un parc animalier, et aux messages qu'il est censé délivrer, j'ai décidé de changer d'espèce, mais de garder ce bel espace, ayant maintenant tout dessiné dans ma tête.

Et me voilà en hésitation sur 4 espèces. Je précise d'ores-et-déjà, en Préocuppation mineure, je ne me suis pas vraiment basé sur leur degré de menace, donc. D'un côté, le Hurleur noir :
- Avantages : autre espèce de primate ; anecdote à raconter sur son cri territorial ; belle espèce méconnue et rare grand primate sud-américain ; espèce communément trouvé sur des installations îles, sans problème
- Inconvénients : l'installation d'Edimburgh n'est elle pas trop peu ombragée ? manque-t'il d'arbres aux hurleurs ? ; animal pas très actif, à l'entrée d'un zoo

Ensuite, le Tamandua du Sud :
- Avantages : étrangeté ; animal actif ; le manque d'arbre ne devrait pas trop gêner (je dis "pas trop" car je ne compte pas non plus torturer chacune des espèces proposées sous la chaleur écrasante de l'été)
- Inconvénients : aptitude très nette à nager, je n'ai pas trouvé d'installation île pour cet animal ; est-ce que les minces structures d'Edimburgh correspondrait au tamandua ? ; grand cousin présent sur la zone du parc ; assez difficile à se procurer j'imagine

Puis, le Coati roux :
- Avantages : animaux très actifs, même attractifs ; très (trop ?) commun en captivité
- Inconvénients : je ne connais pas d'installation île pour ces animaux hormis Planète Sauvage (où beaucoup beaucoup d'eau nous sépare de l'île, chez moi ce sera l'histoire de 4 mètres) ? y'a-t'il un risque d'échappement (ils sont très intelligents ces petits) ? ; la structure de l'espace d'Edimburgh conviendrait-elle ?

Et le dernier, le Coendou à queue prenante :
- Avantages : étrangeté ; rare porc-épic sud-américain
- Inconvénients : manque de végétation et d'ombre sur l'espace ? ; mœurs nocturnes et animaux très peu actifs (entrée du zoo, toujours) ; encore une fois, je ne connais pas d'installation île ? à Kerzers non ? ; et j'imagine, assez difficile à obtenir également

Avec tout ça, je pense ajouter des ouistitis à pinceaux noirs, pour agrémenter l'installation (la cohabitation ne devrait pas poser problème avec chacune des espèces, quoique hésitant pour les coatis)

Merci d'avance si vous pouvez m'éclairer, et désolé pour le pavé !!!

PS: Après avoir parlé longuement d'Edimburgh, et pour vous éviter de farfouiller, voilà mon exemple : (capture prise sur Maps)
Image
Baomer
 
Messages: 349
Enregistré le: Mercredi 29 Juillet 2015 10:14

Re: Créations

Messagepar fdjeux_fan » Vendredi 18 Mai 2018 15:11

Après avoir lu avec plaisir le compte rendu de Sigean je me suis un peu penché sur une possible modification de la "Réserve Africaine"

Je n'en suis qu'au tout début mais je pense que j'aurai besoin d'avis pour me guider dans les futurs choix !!!

voici déjà le plan actuel du zoo

Image

Actuellement la réserve africaine de Sigean se divise en 2 parties bien distincte, un safari voiture et un parc à pied. Mon idée est de supprimer la voiture et de créer un accès cyclable à 4 parcs actuels du Safari : Brousse 1er parc, Brousse 2è parc, Brousse 3è parc et Ours 4è parc. C'est cette première partie que je vous présente tout d'abord.

Le parc se fait dorénavant de l'autre côté de la route, dans les grands champs, une passerelle permet d'accéder à l'entrée du parc qui reste quasiment au même endroit qu'actuellement, elle est juste déplacé de quelques dizaines de mètres vers la route. Une fois l'entrée passée 2 options, soit entamé le cyclo tour grâce à un système de vélib' en libre service ou de vélo à assistance électrique (avec supplément), soit partir pour la visite du parc à pied.

Comme précisé le cyclo tour concerne les 4 premiers enclos du safari actuel.
Donc une fois le vélo enfourché nous partons à gauche en direction d'une grande zone représentant le Niger (enclos 1 à 3).

BROUSSE 1
Le premier enclos à gauche présente un large groupe de Buffle d'Afrique (je sais que c'est fortement improbable mais ça serait beau à voir je pense dans de tels espaces !) une partie marécageuse est un bel espace d'herbe rase, de belles photos en perspective. Sur la droite un second enclos fait cohabiter : des Antilopes rouanes, des Damalisques à front blanc et des Céphalophes.

Le chemin d'accès monte légèrement sur une passerelle pour permettre de surplomber les animaux, des zones d'arrêt sont aménagées pour le moins sportifs ou les photographes.

Image

BROUSSE 2
Ce vaste territoire (15HA) sera celui des Éléphants, divisé en 3 enclos pour pouvoir séparer le cas échéant les animaux. Une maison des éléphants sera situé à l'intersection de ces 3 enclos, accessibles aux visiteurs elle propose une grande installation intérieure même si dans cette région le climat n'est pas trop rude.

BROUSSE 3
sur le côté gauche nous retrouverons en cohabitation Autruches, Girafe peralta, cobe de buffon et peut être une autre espèce d'antilope.
sur le côté droit les phacochères auront leur espace.

nous repassons par BROUSSE 1 pour ressortir de cette grande zone NIGER

OURS 4
la 2ème zone sera celle du Delta de l'Okavango.
sur le plan l'entrée se fera immédiatement après la sortie de Brousse 3,
2 enclos seront présents à droite et gauche de la route, mais j'ai encore quelques hésitations concernant les occupants des lieux
l'étang principal sera pour un troupeau d'hippopotames ! Un vrai groupe ! l'espace est je pense relativement intéressant pour ! le chemin longera cet étang pour remonter prendre la route actuelle.
2 autres enclos composeront cette zone pour présenter : Sitatunga, Cobe de Lechwe, Hippotragues Noirs et Gnous Bleus.

la sortie de cette zone se fera au même niveau que l'entrée, permettant ainsi d'arriver au point de départ/retour des vélib'.

Le reste du parc se visitera à pied, mais ça sera pour dans quelques jours je pense.
fdjeux_fan
 
Messages: 295
Enregistré le: Vendredi 23 Septembre 2016 21:22

Re: Créations

Messagepar Baomer » Vendredi 18 Mai 2018 15:21

Personne ne m'aura donc répondu... fort heureusement j'ai fait mon choix il y a quelques jours avec le temps, je suis parti sur les Hurleurs et Ouistitis, quant aux coatis, ils rentreront dans mon plan de collection plus tard, comme une nouveauté :D

fdjeux_fan, pardonne-moi mais je trouve ça un peu brouillon, voire baclée... je n'arrive pas trop à me repérer et à visualiser ce que tu désires créer, si tu pouvais t'exprimer autrement... ou si c'est moi qui ne comprend pas tout, on va voir pour les autres membres
Baomer
 
Messages: 349
Enregistré le: Mercredi 29 Juillet 2015 10:14

Re: Créations

Messagepar lagirafedu25 » Vendredi 18 Mai 2018 18:14

Pareil je trouve ça vite fait bien fait et totalement incohérent. Tu oubli les zèbres de Grévy et les ânes de Somalie dans ta zone Niger. Et les damalisques à front blanc ne sont absolument pas originaires du Niger mais d'Afrique du Sud.
lagirafedu25
 
Messages: 143
Enregistré le: Vendredi 30 Septembre 2016 17:53

Re: Créations

Messagepar fdjeux_fan » Vendredi 18 Mai 2018 20:32

Image

J'espère qu'un petit plan aidera, j'avais prévenu que je n'étais qu'au début de la reflexion, donc oui c'est fait rapidement, baclé je ne pense pas. Il y aura probablement des erreurs (damalisques par ex.) mais j'aimerai aussi une cohérence géographique et je ne comprend pas les zèbres de grevy et les anes de somalie dans la zone Niger.

Je n'ai pas la technique pour faire des illustrations mais je les vois très bien dans ma tête :mrgreen:
fdjeux_fan
 
Messages: 295
Enregistré le: Vendredi 23 Septembre 2016 21:22

Re: Créations

Messagepar zoobeauval25 » Mercredi 25 Juillet 2018 13:34

okapi a écrit:Je trouve cela très bizarre de développer un concept que l'on ne souhaiterais pas réaliser soi-même! Et il faut je crois raison garder: il n'y a rien de très "osé" dans tout ça, beaucoup d'emprunts, des idées étranges pour faire "comme" et "genre", le bâtiment en forme de Nautile par exemple, bien plus gadget indiscernable si on ne le survole pas et qui n'apporte pas grand chose sinon des complications en terme de structure intérieure, et surtout rien de vraiment innovant pour un zoo d'aujourd'hui. Surenchérir en matière de technologies, de constructions complexes, ce n'est pas vraiment aller dans le sens de l'effacement et d'une naturalisation des espaces...


C'est ça qu'on appelle de l'architecture...

Vinch a écrit:
zoobeauval25 a écrit:Merci pour ces précisions.

Il nous remercie, c’est gentil et ça fait plusieurs fois, mais en tient-il vraiment compte de nos précisions ? A-t-il corrigé ses postages ? Nan, il s’en balance. Il est lancé, et à fond, rien ne l’arrêtera. Pas même nos avis d’experts...

"Experts" est peut-être un mot un peu fort pour les amateurs que vous êtes (que nous sommes) ?
Non, honnêtement, si je poste ces créations, c'est bien pour avoir des commentaires, mais que veux-tu que je fasse après avoir eu ces corrections ? Que je reposte toute la création, mais modifiée ? Je veux bien, mais ça prend beaucoup de temps, et il vaut mieux que j'utilise les conseils qui m'ont été donnés pour d'autres créations.

Je me disais: "c'est dommage finalement de ne pas poster la suite à cause d'un commentaire négatif". Alors voilà le monde n°5: l'Océan Indien. Et je précise que j'attend toujours vos commentaires que j'accueillerais le mieux possible.

Océan Indien :

Ce monde est, architecturalement parlant, le plus audacieux du parc. Les diverses installations se basent sur cette idée : les animaux sont-ils mieux si l'on reconstitue à l'identique leur milieu naturel ?
Le thème pédagogique de ce monde rejoint également parfaitement celui des « Océans », c'est à dire, la protection des mers et océans, et plus particulièrement, les contacts des hommes avec les océans. Enfin, je dois vous avertir: pour ce monde, je me suis particulièrement attaché à la scénographie.

Curieusement, l'entrée n'incite pas à la visite au premier abord. Il s'agit d'une pancarte de bois suspendue entre deux piquets, où est inscrit « Océan Indien ». Pourtant, nous pénétrons dans ce nouveau monde, pour très vite nous retrouver entouré de végétation et de statues exotiques.
Le parc a le plus possible essayé de reconstituer une végétation exotique avec une végétation capable de résister aux climats européens. Une solution a donc été trouvée : laisser la végétation locale pousser sans intervention humaine.

Bientôt, le chemin s'ouvre brusquement sur une grande passerelle métallique, menant à une immense serre à l'architecture étonnante, comme « emprisonnée » dans les faux rochers et entièrement envahie par la végétation. D'immenses palmiers de Chine symbolisent des cocotiers. Nous traversons un sas pour nous retrouver dans une immense caverne, éclairée par de faibles lucarnes. Celle-ci s'ouvre bientôt sur un belvédère comme dans un faille rocheuse, qui s'ouvre sur la deuxième partie de la serre : une grande et authentique forêt des îles Maurice et Rodrigues, dominée par d'immenses cocotiers, et habitée par des dizaines de chauves-souris : des roussettes de Rodrigues, une espèce très rare en parc zoologique, pourtant primordiale à reproduire puisqu'il ne resterait que 350 individus dans le milieu naturel. Elles vivent dans cette forêt de manière tout à fait naturelle, permettant ainsi, à terme, des réintroductions. Leur alimentation, notamment, est la même que dans leur milieu naturel.
Une passerelle métallique survole la cime des cocotiers puis redescend au sol, se transformant en un simple chemin parmi la végétation et les chauves-souris.
Petit détail pratique : comment le parc peut-il faire pour conserver autant de visiteurs sur des chemins si petits ? C'est simple : contrairement aux autres serres que nous avons pu visiter à Natura, la chaleur qui règne dans cette serre est étouffante ! Si étouffante que les visiteurs ne restent pas dans la serre, qui devient un simple souvenir de nature.
Un sas métallique nous fait passer dans la troisième et dernière partie de la serre : celle des végétaux. Dans ce monde, plus que jamais, Natura s'investit dans sa mission de parc botanique : la protection des végétaux. Ici sont reproduites des dizaines d'espèces des îles, souvent menacées par l'arrivée d'espèces invasives. Les plantes sont ici identifiées pour les visiteurs, qui peuvent emprunter des petits sentiers dans la végétation, comme nous avons pu le faire dans la serre indonésienne. Aucun animal n'est présent, mais un simple filet nous sépare des roussettes, de l'autre côté. Enfin, nous poussons une porte, pour enfin retrouver la fraîcheur du dehors.
C'était la dernière serre de notre visite. Après avoir découvert les forêts primaires de Bornéo et Sumatra, et les mangroves, cette serre permet une belle immersion parmi les végétaux et les chauves-souris des îles.
Image
Idée d'une serre (même architecture pour celle que nous avons vue), encastrée dans les faux rochers, envahie par une végétation exubérante, et accessible par une passerelle métallique. (TN+, Parc zoologique de Paris).

En sortant, nous avons notre premier contact avec l'installation principale de ce monde, qui réunit de nombreux espaces. En fait, la majeure partie de ce monde est couverte par un immense filet. Mais j'y reviendrai plus tard, et pour l'instant, concentrons-nous sur le chemin de visite.
Nous sommes sur une plage de sable blanc, toujours dominée par une grande quantité de végétaux. Plus loin, nous observons, derrière l'océan, une des îles du complexe. Mais avant, une eau bleue, infiniment bleue comme l'océan Indien. Il s'agit en fait de canaux d'eau salée où vivent quelques poissons capables de résister aux rigoureux hivers européens. L'odeur du sel nous emplit les narines : le dépaysement est total. Entre nous et l'eau, sur la plage, des filets colorés de pêcheurs nous empêchent d'aller plus loin. Il nous faut partir à gauche, emprunter une passerelle en bois, passer un sas métallique envahi de végétation grimpante, avant d'entrer dans une des plus belles et des plus grandes îles au monde : l'Ile Rouge, Madagascar. Mais pour le moment, l'île ne sera pas rouge, mais plutôt verte, puisque nous allons découvrir Madagascar tel qu'il est peu présent dans l'imaginaire des visiteurs : les grandes forêts primaires de l'île.

Un panneau en bois nous indique en lettres colorées « Bienvenue à Madagascar », mais aussi « Tonga soa eto Madagasikara » : la même chose en malgache. La végétation a ici tellement été laissée comme à l'abandon que l'on croirait vraiment à un foisonnement tropical. En liberté autour de nous vivent les plus belles, mais aussi les plus rares des espèces de lémuriens : des varis roux, parmi les 25 primates les plus menacés au monde, animent la forêt de leur chants, des lémurs à fronts blancs, « en danger » dans leur milieu naturel, des hapalémurs du lac Alaotra, classés
« en danger critique d'extinction » sur la liste rouge de l'UICN, et des
sifakas de Coquerel, espèce provenant des Etats-Unis car elle n'est pas présente en Europe (elle est « en danger » dans son milieu naturel). Seulement quatre espèces, mais qui se partageront parfaitement la forêt, et l'animeront comme il se doit. Les visiteurs déambulent dans la forêt grâce à un chemin imitant un sol de forêt tropicale. Bientôt, à droite, les visiteurs peuvent découvrir une ouverture dans la végétation. Le sol est cette fois en terre et en copeaux de bois, et se termine en un plancher de bois. Un grand enclos tout en longueur est observable. Celui-ci est le lieu d'une cohabitation très étonnante entre plusieurs espèces qui se partagent les différents étages de la forêt, dans leur milieu naturel. Au sol vivent des tenrecs rayés, animal rare en captivité en Europe, mais très courant dans toutes les îles de l'océan Indien où il provient de Madagascar. Le sol de l'enclos est très particulier. À sa création, il était entièrement couvert de copeaux de bois que les tenrecs ont retourné et retourné. Le vent, la pluie, les saisons, ont petit à petit recouvert l'enclos de feuilles mortes et de terre, qui ont formé de l'humus et de la boue. Un véritable sol de forêt s'est alors mis en place.
L'étage de l'enclos est entièrement constitué de branchages entrelacés. Ils sont le lieu de vie de deux espèces de reptiles : des geckos diurnes de Madagascar, et des caméléons panthères. Toutefois, ces trois espèces sont fragiles, et les jours frais, elles préfèrent rester dans leur bâtiment, entièrement couvert de bois, et qui est situé en arrière plan de l'enclos.
Si les oiseaux en liberté, les seuls à pouvoir venir dans cet enclos, volaient la nourriture des animaux, l'enclos serait couvert d'un filet léger, de la même manière que dans l'enclos des paresseux au ZooParc de Beauval.
Le chemin fait une boucle dans la forêt, puis se transforme en une grande passerelle en bois, qui permet une évolution en hauteur, en observant les lémuriens dans les arbres, et les immenses cascades de la forêt (dont une très inspirée de celle du Bush au Burger's zoo d'Arnhem).
Cette passerelle tourne ensuite à droite et redescend doucement. Nous avons déjà une vue sur le territoire suivant, mais nous continuons notre chemin qui passe un sas identique à celui de l'entrée, et qui nous fait sortir de la forêt primaire. Grâce à cet espace d'environ 2500m2, le parc souhaite présenter au visiteurs la faune et la flore menacés des forêts tropicales malgaches.

La passerelle est maintenant sur pilotis dans l'eau salée. Nous entrons dans un nouveau type de forêt malgache : la forêt sèche et épineuse, lieu de vie d'espèces uniques, mais avant, une île, à droite, héberge une espèce « en danger critique d'extinction » : des lémurs aux yeux turquoises, une espèce très rare en captivité, et habitant, elle aussi, la forêt tropicale. L'aménagement est le même que dans le territoire d'immersion, mais, compte tenu de la fragilité de ces primates, le parc a préféré leur donner une île à part, l'objectif principal étant la reproduction.
À droite, une autre grande île est visible : elle est le lieu de vie d'un grand groupe reproducteur de makis cattas, une espèce en danger dans son milieu naturel, mais qui est très courante en parc zoologique. Cette espèce extrêmement attractive cohabite sur cette île avec des lémurs mongoz, autre espèce de lémurien
« en danger critique d'extinction », et avec des tortues radiées, une espèce en danger critique d'extinction, elle aussi, et originaire de Madagascar, mais introduite dans d'autres îles de l'Océan Indien. L'île que nous observons ici est en fait l'île « privée » des makis cattas.
En effet, ils bénéficient en fait de deux îles dont une est pénétrable par les visiteurs. C'est dans cette dernière que nous sommes invités à entrer à présent.
À notre grande surprise, cette île est en fait un véritable bois de baobabs, des baobabs artificiels se découpant dans le ciel, avec des lémuriens à leur cime. Un petit enclos au beau milieu de la végétation héberge une espèce très particulière : le rat sauteur géantde Madagascar, espèce « en danger », sur la liste rouge de l'UICN. De simples barrières en verre permettent une observation plus originale de ces animaux.

Après la traversée de ce territoire, nous tournons à droite, pour emprunter une nouvelle passerelle. Celle-ci est particulièrement large et haute, et survole les bras d'eau pour nous emmener sur l'île principale du complexe. Au bord de l'eau, près de la plage, un grand bar à jus de fruits exotiques le dodo permet une agréable halte. Abrité sous un grand vélum blanc, son élément principal est une immense statue de dodo, en bois :
le symbole des espèces disparues, qui vivait jadis à l'île Maurice. Juste à côté, des statues de cétacés, en bois, font office d'aire de jeux.
Nous pouvons nous promener dans un authentique village des îles de l'Océan Indien : ici, les objets ont été ramenés et/ou sculptée à Zanzibar, à l'île Maurice, à Madagascar, à la Réunion, aux Seychelles… Portes, bateaux, boutiques, fenêtres, mobilier : tout ici est délicatement coloré et emmène notre imaginaire bien loin. Un petit port permet l'embarcation dans les bateaux de pêche qui font le tour de l'installation, mais j'y reviendrai plus tard…
Puis nous sortons doucement du village, qui cède sa place à des tout petits champs, puis à une épaisse forêt où viennent les plus beaux et les plus rares des oiseaux des îles. En liberté vivent encore des lémuriens : varis noirs et blancs, lémurs à ventre roux et lémurs noirs : des primates plus discrets que les makis cattas.
Une esplanade en bois, à mi-parcours permet d'observer une grande île, garnie de grands arbres et de palétuviers artificiels : ici, le parc souhaiterait accueillir une espèce très en danger : le colobe de Zanzibar, endémique de cette île. En attendant, Natura pourrait accueillir une autre espèce de lémurien.
Nous sortons ensuite progressivement de la forêt pour revenir vers le village, et plus particulièrement dans le marché des îles : ici le dépaysement est total : les bruits, les odeurs… Tout y est ! Même les lémuriens en liberté, prêts à chaparder un peu de nourriture.
Mais bien au-delà du dépaysement, ce marché est dédié à la sensibilisation : la sensibilisation à la protection des océans : ici sont faussement vendues de fausses horreurs, tels des poissons protégés, des carapaces de tortues de mer, du corail, de (faux) oiseaux endémiques en cage…

Nous sortons ensuite de cette île principale par une autre passerelle en bois : celle-ci est beaucoup plus grande que les autres, et est sur pilotis dans l'eau salée. À gauche, nous pouvons voir de magnifiques archipels d'îles végétalisées, environnées de plages et de faux récifs, qui servent d'espace de nidification aux oiseaux. À gauche, une autre île, similaire à celles-ci héberge une dernière espèce de lémurien : le maki de Mayotte.
Toujours sur la passerelle, nous allons maintenant nous enfoncer vers les îles perdues de l'Océan Indien. La passerelle tourne à droite, entre deux îles fortement végétalisées, puis revient en hauteur, sur la terre ferme. Devant nous, une grande plage bien végétalisée est le lieu de vie d'une espèce très emblématique des Seychelles :
des tortues géantes d'Aldabra. Le sol a la particularité de pouvoir être chauffé.
La passerelle se termine, et un chemin permet d'accéder à la maison de ces reptiles.
Il s'agit d'une grande maison, visible par des baies vitrées, végétalisée et dotée d'un grand bassin. Cette maison semble être en construction. Ainsi, une partie du toit est recouverte de chaumes, offrant de l'ombre aux tortues, tandis que l'autre est encore une charpente à nu, entre laquelle ont été créés de nombreux carreaux permettant aux tortues de profiter de la lumière naturelle, les jours frais.
Le chemin part à droite, puis s'ouvre sur une grande plage, environnée de grands arbres, et où l'on trouvera des barques de pêcheurs échouées. Celles-ci, avec la maison, nous font remontrer le temps à l'époque où les humains venaient d'arriver sur les îles de l'Océan Indien.
Nous continuons ensuite notre chemin pour passer sur une autre passerelle : la dernière du complexe. Elle nous conduit sur une île un peu spéciale : celle du temps où les humains n'étaient pas encore arrivés sur les îles de l'Océan Indien. Les oiseaux aiment y passer du temps car c'est ici, particulièrement, que les soigneurs posent la nourriture des oiseaux marins en liberté. Mais c'est aussi ici que l'on peut observer, en été, un échantillon des lézards endémiques de l'île Maurice. Une serre entièrement vitrée et végétalisée permet de découvrir diverses espèces de lézards dans des enclos végétalisés : on trouve quatre espèces : des scinques de Telfair, des Nactus coindemirensis, des phelsumes de Günter et des geckos diurnes à queue bleue. Mis à part ces derniers, ces espèces sont toutes menacées. Les jours chauds, les lézards peuvent également accéder à des petits enclos extérieurs garnis de végétation. Les visiteurs évoluent, à l'intérieur comme à l'extérieur, dans un magnifique jardin de fleurs : un paradis étrange. Notre dernière vision de la zone extérieure de ce monde est un magnifique lagon bleu entouré de récifs artificiels.
Enfin, nous poussons une porte, pour entrer dans le pavillon du climat.
Image
Zoo d'Anvers, zone de contact du Vivarium : les lézards de l'île Maurice sont moins grands, et seraient bien séparés des visiteurs.

Avant de passer au pavillon, j'aimerais revenir sur le circuit bateaux : les visiteurs embarquent dans une barque de pêcheur qui les emmène doucement à travers toute l'installation : d'abord autour des îles des lémuriens, puis passe sous la passerelle qui accède à l'île principale. Elle passe ensuite derrière l'île des makis de Mayotte, puis derrière les tortues géantes, offrant une vue discrète sur ces géantes, derrière l'épaisse végétation. Enfin, elle passe au large du lagon, puis autour de l'île des colobes, et revient à son point de départ.

Le pavillon du climat est un vaste espace de 1000m2, entièrement couvert d'écrans, qui a pour but de sensibiliser les visiteurs au réchauffement climatique. Il se découpe en plusieurs parties : d'abord, il est exposé aux visiteurs pourquoi il y a un réchauffement climatique, puis ce qui va se passer si rien n'est fait : les conséquences directes vis-à-vis des visiteurs. Cette maison répond à une idée : « pour sensibiliser, faut-il faire peur ? ». Enfin, les solutions sont bien exposées, et ce que chaque visiteur peut faire pour ralentir le réchauffement climatique. Afin de rendre cette maison plus attractive, les murs sont couverts d'écrans géants, tandis qu'une partie du sol est couvert de déchets plastiques. Nous avons ensuite le choix entre deux sorties : une qui mène vers un chemin à l'extérieur, bien végétalisé. L'autre mène dans le pavillon des araignées.

Le pavillon des araignées est un deuxième grand pavillon au toit vitré et aux murs végétalisés.
Il est très inspiré de « BUG'S » à Londres : il présente les araignées aux visiteurs : un mal aimé qui se révèle pourtant bien fascinant. Ici sont présentées diverses espèces toutes plus fascinantes et magnifiques. Un petit enclos d'immersion a même été créé ! Un grand cèdre du Liban est présent au centre de la structure. Enfin, des vêtements en toiles d'araignées sont présentés, afin d'expliquer aux visiteurs à quel point cette matière est solide. En coulisses, le parc élève également des araignées pour des raisons que nous allons voir maintenant. Ce pavillon a en effet un grand rôle à jouer dans ce complexe.

Architecture de la grande volière :

L'intégralité de ce monde, mis à part la serre et les deux pavillons, est recouvert d'un immense filet qui créé une volière. Mais celle-ci est bien différente de celles que nous avons pu voir dans les autres mondes. En effet, elle est en forme de cône, particulièrement haute, et aux parois elles aussi en filet. Une volière à l'armature qui n'est donc pas « souple » comme les autres volières du parc. Les parois sont souvent recouvertes de végétation grimpante, ainsi, les lémuriens peuvent y grimper, et avoir un univers d'évolution plus riche. Les oiseaux peuvent également y nicher.
La volière donne l'impression, quand on est hors de sa structure, qu'elle flotte sur le lac.
Mais la plus grande richesse de ce filet, c'est sa composition : il est entièrement fait en fils de toiles d'araignées tissés entre eux. Et pas n'importe quelle araignée : des néphiles dorées, cette impressionnante araignée de l'océan Indien. Cette matière a, outre le fait d'être très innovante, plusieurs avantages :
- le filet est complètement écologique.
- Il est extrêmement solide.
- Il est quasiment transparent.
- Les mailles peuvent être assez rapprochées pour contenir de tout petits oiseaux.
- Autre aspect (mais dont je suis moins sûr) : il empêche les insectes d'entrer, et permet donc une meilleure reproduction des oiseaux et notamment des perruches de l'île Maurice.

Il devra évidemment être souvent remplacé, mais permettra donc de nombreux avantages.

Oiseaux en liberté :

Évidemment, une bonne diversité d'oiseaux règne en maîtresse dans la grande volière : ils passent d'une île à l'autre, où ils se reproduisent et vivent de manière naturelle. L'océan indien est le lieu de vie des plus beaux, mais aussi des plus menacés des oiseaux.
Pour Madagascar, on trouvera les petits et colorés foudis rouges, les magnifiques ibis huppés, les grands vasas, les rares sarcelles de Bernier, les canards de Meller, des couas huppés, des couas de Raynaud, des drongos malgaches, des guêpiers de Madagascar, des shamas de Madagascar, et des perdrix de Madagascar.
Pour l'île Maurice, l'on trouvera deux des magnifiques, mais si rares espèces endémiques : des pigeons roses de l'île Maurice et des perruches de Maurice. D'autres espèces sont présentées, dont beaucoup ne sont pas présentes en captivité en Europe. Elles sont ici accueillies dans l'optique d'une reproduction (d'où la création d'une volière géante), pour être relâchés dans le milieu naturel. On trouvera des sternes blanches, des pétrels de Bourbon (en danger critique), des échenilleurs de laRéunion (en danger critique), bulbuls de Maurice, Zostérops de Maurice (en danger critique), et bien d'autres…

Conservation :

Ce monde a évidemment été créé dans une totale optique de conservation des espèces menacées de l'océan Indien. D'abord pour la protection des lémuriens à Madagascar, mais aussi et surtout pour la protection des dernières espèces endémiques des îles Maurice et Rodrigues. La reproduction des oiseaux dans la grande volière devrait aussi être facilitée par le volume de vol disponible.
Enfin, le parc souhaite reproduire ses tortues géantes.
Je reviendrai sur la conservation en général à la fin de la visite.

Pédagogie :

Outre les pavillons du climat et des araignées, la pédagogie est très appliquée partout dans ce monde :
Dans la serre, des panneaux illustrent le cycle de vie des chauves-souris, ainsi que le fonctionnement de l’écholocation. Un parallèle est mis en place entre les chauves-souris exotiques (notamment celles que nous avons déjà pu voir), et les chauves-souris locales.
Dans tout l'espace consacré à Madagascar, la pédagogie montre ce qu'est l'endémisme, et ce qui est fait et peut être fait pour protéger la faune malgache.
Dans le marché des îles, l'horreur des produits montrés est bien sûr bien expliquée.
Enfin, dans tout le reste de l'installation, le parc souhaite mettre en avant les dégâts que peuvent causer les espèces animales et végétales invasives, et comment elles ont conduit à la disparition de nombreuses espèces. Enfin, par le biais des exemples bien connus des pigeons roses de l'île Maurice et des perruches de Maurice, le parc souhaite montrer que l'on peut réparer certaines de ses erreurs…

Voilà donc pour cette nouvelle partie de notre visite : elle est complètement unique au monde.
Elle est surtout créée dans l'optique de la conservation des espèces végétales et animales menacées des îles de l'Océan Indien : le dodo, le pigeon bleu de Maurice ou encore le mascarin de Maurice ne sont plus que des souvenirs. Le but est de montrer comment l'on peut perdre une biodiversité, et comme il est important de protéger celle que l'on a. N'oublions pas que la moitié des vertébrés menacés vivraient dans les îles…
Image
Le dodo ou dronte, l'emblème de ce « monde » du parc: http://www.museedesconfluences.fr/fr/ressources/dodo
zoobeauval25
 
Messages: 1851
Enregistré le: Samedi 12 Mars 2016 22:36

Re: Créations

Messagepar raphaël » Mercredi 25 Juillet 2018 14:30

Je réagis en tant que bon connaisseur de Madagascar,

tu crées beaucoup de projets immenses, c'est une bonne idée puisque tu peux laisser libre cours à ton imagination sans aucune contrainte, mais n'est-ce pas un peu trop gros pour être vrai un jour ? Là je trouve qu'il y a beaucoup de territoires à lémuriens et beaucoup d'espèces, est-ce pertinent ?
Je ne comprends par exemple pas forcément le premier territoire qui mélange des espèces ne se croisant pas, alors qu'après tu distingues bien une zone de forêt sèche (les makis cattas) et une zone de forêt tropicale (les varis).
A choisir, tu ferais mieux de faire deux zones et de relier les lémuriens à chaque zone. Les sifakas sont plus proches des forêts sèches où vivent les mongoz par exemple. Les lémurs à front blanc ne sont pas conseillés par le TAG Prosimiens, qui préfère que les zoos se concentrent sur les autres espèces. Quant aux lémurs de Mayotte, ils ne forment pas une espèce mais sont des hybrides de lémurs divers bruns.
Il me paraîtrait plus sympa, dans l'idée de présenter Madagascar de manière exhaustive, d'avoir un territoire de forêt tropical (varis, lémurs à ventre roux), un territoire de forêt sèche (cattas, mongoz et sifakas avec tortues) et pourquoi pas un territoire de zone humide avec anatidés et petit hapalémur du lac Alaotra, pour mettre en avant le mode de vie atypique de cette espèce.
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
raphaël
 
Messages: 7204
Enregistré le: Mercredi 10 Août 2005 15:24
Localisation: gironde

Re: Créations

Messagepar okapi » Mercredi 25 Juillet 2018 14:33

Nous n'avons pas forcément la même définition de l'architecture... Empiler des concepts fumeux, ce n'est pas vraiment ce que l'on appelle faire de l'architecture...
Quand à ta remarque sur les "experts", là encore, on va dire que tu aurais peut-être mieux fait de t'abstenir... Si tu n'as toujours pas compris qu'il y a ici un certain nombre de pros qui sont de vrais experts dans leurs domaines, c'est ennuyeux... Tous ici ne sont pas des gamins...
okapi
 
Messages: 12061
Enregistré le: Lundi 02 Juin 2008 19:02

Re: Créations

Messagepar super'Doué » Mercredi 24 Avril 2019 2:26

Si vous aviez la possibilité de remodeler le parc de Pescheray en ne conservant que la thématique de base qu'est l'Europe que feriez-vous quelles nouvelles espèces, quels départs ?

Pour ma part les gloutons semblent évidents, loups ibériques et ibis chauve pour représenter l'Espagne et parler du lynx ibérique en conservation. Je ferais aussi cohabiter loutres d'Europe avec des chevreuils. Le groupe de loups gris serait inclus dans une zone avec une grosse volière pour gypaète barbu, ainsi que des marmottes, bouquetins et chamois. On pourrait aussi ajouter des martres des pins à la collection, présenter les reptiles de France dans le style des mesa de San Diego, et créer des volières d'immersion : sur les vasières avec des limicomes et une sur les oiseaux du sud avec notamment des guêpiers.

Et vous ?
super'Doué
 
Messages: 123
Enregistré le: Vendredi 16 Septembre 2016 19:17
Localisation: Coulans-sur-Gée

Re: Créations

Messagepar AnimauxEtZoos » Mercredi 01 Mai 2019 16:23

Bonjour!
Je suis actuellement en train de réfléchir à une refonte du zoo de Bâle, tout en gardant les structures principales. Le parc serait divisé en zones géographiques basées sur certaines zones menacées de la planète mais également sur les animaux rares/menacés déjà présents au parc. J'avais une incertitude au niveau de trois zones. Ces trois zones sont les forêts tropicales de République Démocratique du Congo, dont l'animal phare serait l'okapi, celles de Côte d'Ivoire, dont l'animal phare serait l'hippopotame nain et les forêts sèches de Madagascar avec notamment des propithèques et des fossas. Il n'y la place que pour deux de ces zones, et je me disais que deux zones d'Afrique équatoriale feraient un peu trop, mais en même temps, Bâle a une longue histoire avec les okapis et les hippopotames nains, bien que la zone malgache irait bien à Bâle. Je voulais donc avoir votre avis à propos de ça.
Merci d'avance!
AnimauxEtZoos
 
Messages: 455
Enregistré le: Dimanche 04 Septembre 2016 13:36

Re: Créations

Messagepar okapi » Mercredi 01 Mai 2019 21:40

Le mieux, c'est de laisser nos amis bâlois penser leur parc comme ils le souhaitent!
la refonte d'un parc, c'est quand même plus intéressant quand il y a un beau site en friche ou mal utilisé, de vraies raisons de penser autrement la topographie et le plan de collection. Un zoo urbain comme celui de Bâle, déjà très structuré, très marqué par son histoire, très défini par ses bâtiments, je ne vois pas trop l'intérêt de tout modifier sans le moindre espoir que les choses évoluent dans ce sens. Maintenant, tu fais évidemment ce que tu veux!
okapi
 
Messages: 12061
Enregistré le: Lundi 02 Juin 2008 19:02

Re: Créations

Messagepar AnimauxEtZoos » Vendredi 03 Mai 2019 19:10

Le but de cette création est principalement pour mon amusement et n'a pas pour but d'être reprise par Bâle. Cette création garderait les principaux bâtiments et structures, afin de limiter les frais. Au contraire de toi, je trouve qu'une refonte de Bâle est intéressante, d'une part car le plan de collection présente de très grosses espèces pour peu d'espace et car certaines zones sont, à mon goût mal exploitées, comme la zone basse du parc qui est très peu mise en valeur.
AnimauxEtZoos
 
Messages: 455
Enregistré le: Dimanche 04 Septembre 2016 13:36

Re: Créations

Messagepar okapi » Samedi 04 Mai 2019 8:46

Tu as raison, mais j'ai fais la même chose tellement de fois pour la Ménagerie de Paris et c'est une telle frustration puisque, évidemment, ça ne change rien, que je préfère rêver sur des transformations possibles!
Le zoo de Bâle est charmant, mais tout est trop petit, malgré de belles échappées de nature ici et là qui pourraient être bien mieux intégrées dans le parcours zoologique en y installant des espèces qui n'ont pas besoin de clôtures démesurées. Mais ça n'évoluera sûrement pas dans cette direction: je visite Bâle depuis 1980 et, même si depuis de beaux pavillons ont été construits, l'esprit de l'ensemble n'a pas vraiment changé... Londres s'est par exemple transformé bien plus profondément.
okapi
 
Messages: 12061
Enregistré le: Lundi 02 Juin 2008 19:02

Re: Créations

Messagepar Therabu » Samedi 30 Novembre 2019 10:56

Dans la lignée d’autres projets fictifs, je me suis amusé à concevoir un double projet de rénovation des zoos de Berlin. Le nouveau directeur a impulsé une nouvelle énergie et des fonds importants ont été débloqués pour contribuer au renouveau de ces deux parcs à la collection très riche.
Le challenge est intéressant car il s’agit d’institutions très différentes, notamment de par leur emplacement, le Tierpark étant immense et très boisé tandis que le zoo de Berlin est l’un des plus vieux du monde et est parsemé de bâtiments, plus ou moins historiques. Je vais commencer l’exposé de mes projets avec le Tierpark Berlin, pour lequel un masterplan a déjà été mis en route, avec notamment la réfection de la Singerie, de la zone proche de l’entrée et dorénavant de l’Alfred Brehm Haus. Le masterplan introduit une conception selon des zones géographiques et une volonté d’immerger et d’émerveiller le visiteur. Cela se traduit notamment par l’introduction « d’expériences » différenciantes (concept de « erlebnis ») comme une télécabine. Les grandes lignes de ce projet sont respectées autant que possible. Le zoo, devrait quant à lui garder une conception basée sur la classification zoologique mais j’exposerais mes idées dans un second temps.
Je vous invite à naviguer sur le document du masterplan à l’aide de Google Traduction car les aspects de diagnostic sont assez passionnants.
Structure générale
Le Tierpark est divisé en 16 zones différentes, certaines de taille importante, d’autres ne comprenant que quelques présentations. Pour plus de lisibilité, ces 16 zones sont regroupées en 4 grands « mondes » qui correspondent à un type de milieu particulier et qui s’adaptent à la topographie et végétation.

Image

Monde du froid en bleu-gris
- Alberta
- Mandchourie
- Groenland
Monde des savanes et déserts en jaune
- Désert central australien
- Tsavo
- Mini-ferme
- Steppe d’Asie centrale
- Chaco du Paraguay
Monde des montagnes
- Atlas
- Cachemire
- Serra de Magdalena
Mondes des marécages et zones humides
- Ankarafantsika
- Le baï de Dzangha-Sanga
- Cienaga de Zapata à Cuba
- La plaine du Teraï (Kaziranga)
Enfin, deux derniers mondes ne sont constitués chacun que d’une seule zone :
- Le monde de la jungle (Cambodge)
- Le monde marin (Côte péruvienne)
Il est important de noter que ce découpage par monde n’est pas vraiment retranscris dans le parcours de visite mais illustre simplement l’adaptation des zones au terrain sur lesquelles elles sont bâties.
16 zones est également un chiffre qui peut effrayer et faire passer ce projet pour une utopie complètement irréaliste. Toutefois, le cœur du projet n’est constitué que de 10 grandes zones auxquelles s’adjoignent des refontes plus localisées permettant d’assurer un potentiel d’évolution sur une grande période. Le Tierpark est un parc immense qui peut se permettre de telles ambitions.

Image

Le plan de collection est bâti en fonction du plan de collection actuel, de celui voulu dans le cadre du masterplan officiel et en fonction des orientations générales au niveau de l’EAZA.

Alberta

Image

La première zone du parc concerne les forêts boréales du nord du Canada. L’espèce phare de ce complexe nord-américain est l’espèce figurant sur le logo du Tierpark, à savoir le bison des bois, une sous-espèce ayant frôlé l’extinction.
Le masterplan initial introduisait le recul de l’entrée du zoo de quelques centaines de mètres, au niveau du restaurant « Terrassencafe », un petit pavillon faisant face au château de Friedrichsfelde. L’un des buts envisagé était d’ouvrir au chaland la zone nord-américaine du Tierpark pour servir de produit d’appel. Cela devait également permettre au restaurant d’ouvrir en soirée et donc d’augmenter ses recettes.
Cette logique est poussée dans cette création avec la construction de quelques hébergements insolites assez haut de gamme à l’arrière de l’enclos des loups de Mackenzie. Une meute de canidés est en effet installée à l’emplacement de l’un des deux plateaux sableux pour bisons (les deux espèces étaient présentées côte à côte). La situation des lodges en périphérie du parc permet de gérer facilement la sécurité des personnes ayant choisi de passer la nuit au plus près des loups.
Les loups font ainsi face au groupe de bison des bois qui cohabite avec le troupeau de wapitis du Manitoba, qui vivait auparavant dans les enclos à cervidés de l’allée du château, et des cygnes trompette. Le fameux enclos des ours baribals, qui se situe déjà sur l’avenue et est donc observable par tous visiteurs, abrite désormais une cohabitation entre ratons-laveurs et moufettes. Dans l’idéal, les marmottes communes (Marmotta monax), une espèce des plaines boréales, cohabitent avec les porcs-épics arboricoles en lieu et place de la colonie de chiens de prairie à queue noire dans le nouvel enclos bâti à proximité du bâtiment d’entrée.
Le réaménagement du plateau des bisons en un grand enclos pour une meute de loups constitue donc le seul véritable chantier pour transformer ce secteur en une zone cohérente à moindre effort. Bien que sans réel intérêt conservatoire, elle constitue une introduction plaisante au concept de geo-zoo et permet le développement d’une petite offre hôtelière qui devrait réjouir une clientèle berlinoise curieuse de nouvelles expériences.

Mandchourie

Si la zone Alberta est rafraîchie sans modifier véritablement l’empreinte des enclos existants, la zone mandchoue est quasiment créée ex-nihilo dans une vaste parcelle de forêt inutilisée. Il s’agit ici de profiter au maximum de cette belle forêt tempérée pour installer les animaux dans des conditions proches de celle de leur milieu de vie. Les aménagements se veulent donc minimes, avec de grands enclos grillagés assez simples, ponctués de miradors et d’observatoires garantissant une observation respectueuse des animaux.
Après avoir franchi la nouvelle entrée, située dans le prolongement du Terassencafé, le visiteur s’enfonce dans la forêt de frênes. Sur la droite, un vaste enclos forestier abrite un groupe d’élans d’Eurasie. L’extrémité de l’enclos des élans s’achève dans une grande pièce d’eau. Un barrage de branches sépare cette pièce d’eau en deux, permettant de construire un point de vue où les castors d’Europe évoluent au premier plan, avec les élans en arrière-plan. Les enclos de la zone « Alaska » de Gelsenkirchen donnent une idée du résultat envisagé.
En longeant ces enclos, on débouche sur une petite place qui marque l’actuel secteur des ours. Tout de suite sur la droite, une longue palissade en bois transpercée de temps à autre, semblable à celle installée pour pénétrer au cœur du territoire des bisons de Zoodysée, s’enroule en escargot autour de la structure de volières ainsi masquées des visiteurs. Sur l’extérieur de la boucle, d’autres points de vue s’offrent sur les élans puis sur un enclos fort discret pensé pour favoriser la reproduction des porte-musc sibériens (Moschus mochiferus) et un couple de grues de Mandchourie. Dans la continuité, se trouve une double volière d’élevage. Cette grande volière aménagée d’une petite pièce d’eau sous le couvert forestier est dédiée à la reproduction des cigognes orientales et abrite également des chouettes de Tengalm (Aegolius funereus), des pies bleues à calotte noire (Cyanopica cyanus) et des hokkis bruns (Crossoptilon mantchuricum). Non-visibles du public, des installations semblables sont alignées le long de la bordure du parc pour la reproduction des grues et cigognes orientales.
Arrivés à la moitié de la boucle, le visiteur bénéficie d’un point d’observation vitré sur une volière au fond rocheux qui abrite un léopard de l’Amour. Il s’agit en fait d’une volière d’isolement, l’installation principale de présentation étant constituée de l’ancien canyon des ours à lunettes. Les léopards peuvent facilement se cahcer dans les éboulis rocheux ou les bosquets de conifères. Recouvertes d’un filet, ces installations permettent aux félins de grimper haut sans risquer d’évasion. Non-visible du public, une troisième volière permet d’accueillir un individu supplémentaire et de s’adapter aux besoins de l’élevage de cette sous espèce en danger critique d’extinction.
A l’intérieur de la boucle formée, se situent deux volières pénétrantes qui permettent de revenir sur « la place des ours ». La première d’entre elle propose au visiteur une petite immersion dans la taïga, au milieu de nombreux oiseaux, principalement des passereaux. Au sol, se trouvent des gélinottes des bois (Bonasa bonasia) ou des tétras-lyre (Lyrurus tetrix). Les passereaux sont représentés par le magnifique jaseur boréal (Bombycilla garrulus), la grive de Sibérie (Zoothera sibirica), le casse-noix moucheté (Nucifraga carycatactes), merle à poitrine noire (Turdus dissimilis), des pies bleues à calotte noire (Cyanopica cyanus), de petits tarins des aulnes (Carduelis spinus), de rares roselins cramoisis (Carpodacus erythrinus), des becs-croisés des sapins (Loxia curvirostra) et des gros-becs migrateurs (Eophona migratoria) provenant de la faisanderie. La seconde volière pénétrante amène le visiteur en contact avec des tamias de Sibérie et éventuellement, de curieux polatouches de Sibérie (Pteromys volans) provenant du zoo de Moscou.
La grande fosse qui servait à la présentation des ours polaires a vu ses douves en partie comblées. En plus de plantations, de grosses structures en troncs naturels ont été fixées au sol rocailleux pour offrir des opportunités d’escalade à leurs habitants. Le Tierpark présentera ici en fonction des besoins des ours à collier, une espèce menacée mais qui disparaît progressivement des collections européennes ou des tigres de Sibérie. L’installation secondaire, bâtie sur la droite du plateau, plus naturelle, avec notamment un accès aux arbres permet soit de présenter les deux espèces à côté de l’autre et de permuter les enclos soit de séparer un couple en cas de reproduction. Sur la gauche, une haute volière adossée à la structure rocheuse de l’enclos des ours permettrait d’offrir un bon volume à un couple de pygargues de Steller. Dans cette volière facultative, on pourrait aussi y voir des goélands à queue noire, une espèce répandue le long de la côte Pacifique.
Les gloutons font quant à eux leur retour à Berlin dans un enclos semblable à ceux des tigres et ours, même si, avec ces gros mustélidés, il faut être méfiant quant aux possibilités d’évasion. Deux volières déjà existantes clôturent cette zone illustrant la proximité de la faune d’extrême orient avec celle des forêts du nord de l’Europe. La première accueille des chouettes lapones et la seconde des grands-ducs de Sibérie.
Therabu
 
Messages: 3918
Enregistré le: Vendredi 30 Mai 2008 16:10

PrécédenteSuivante

Retourner vers La faune en espace zoologique

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 7 invités

Tigre en mouvement