Créations

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Messagepar Vinch » Lundi 26 Mars 2018 11:40

Si on s’attachait plutôt à créer de nouveaux parcs nationaux ou à renforcer ceux déjà existants, alors ces ambitions et leurs conséquences lourdes et certaines y trouveront à coup sûr un vrai sens.
Bon, ça, ça serait bien l’objet d’un nouveau post, tout aussi intéressant, sinon bien plus...Qu’en dites-vous ?
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Re: Créations

Messagepar zoobeauval25 » Mercredi 28 Mars 2018 12:41

AnimauxEtZoos a écrit:
La volière des gorilles est une bonne idée sauf que la surface me parait un peu petite pour la cohabitation de ces grandes espèces. Mais l'ambiance est bien réalisée.
Effectivement, avec du recul, je trouve ça très "osé". Mais, à voir, si cela se fait un jour dans un parc zoologique :mrgreen: .
L'idée d'avoir des points de vues sur différents étages est aussi une bonne idée pour permettre au visiteur de voir l'animal évoluer sur plusieurs niveaux.

J'ai été surpris par une chose : le "centre d'élevage" des rhinocéros noirs. Je m'attendais à de simples enclos comme à Chester. Mais non ! C'est bien plus complexe et intéressant avec des cohabitations, qui en plus sont originales.
Justement, il faut bien garder à l'esprit que les enclos en coulisses sont très voisins de ceux de Chester dans leurs aménagements...

Je trouve dommage de créer un espace réservés aux oiseaux africains car il n'a pas vraiment de "but".
Le but de cet espace, c'est vraiment la reproduction de rapaces rares, mais sinon tu as raison: j'aurais pu mieux le réfléchir...

J'ai hâte pour la suite, d'autant plus que je pense qu'il y aura des lamantins ! :D


Merci pour ton message ! Oui, il y aura des lamantins, et en plus, c'est l'emblème du parc !
Therabu a écrit:Plusieurs des cohabitations me paraissent très ambitieuses et potentiellement électriques comme les buffles et gorilles, zèbres et gérenuks ou rhinocéros et lycaons. Chez les oiseaux également, j'ai peur qu'une lourde prédation pèse sur les plus petites espèces, ou tout du moins, une absence de reproduction.


Comme je l'ai dit, je ne suis pas expert pour les cohabitations entre les différentes espèces d'oiseaux. Mais sinon:
buffles et gorilles mâles... Les gorilles sont des animaux pacifiques, et la nourriture des animaux est différente... J'ai plus peur pour "bongos/potamochères", mais ces derniers pourraient être retirés !
Zèbres et gérenuks, je n'y avais jamais pensé... Mais il ne faut pas perdre à l'esprit que la savane est vraiment immense, et que les espèces pourraient s'isoler l'une de l'autre...
Rhinocéros noirs et lycaons, il me semble que c'était prévu à Doué. Et puis, Leipzig fait bien cohabiter guépards et rhinocéros noirs sans beaucoup de problèmes, et sur une surface plus petite !

La suite très bientôt !
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Re: Créations

Messagepar zoobeauval25 » Mercredi 28 Mars 2018 13:34

Avant d'arriver à ce nouveau monde, nous passons sur une grande passerelle sur pilotis sur une grande lagune de filtration en face du lac. À droite, un centre de récupération des tortues de Floride a été créé.

Ce qui nous permet d'arriver à un nouveau monde : la Mangrove.

Celle-ci n'est composée que d'un seul espace : une grande serre d'1 ha (10 000m2).
Elle est vraiment unique pour plusieurs raisons : tout d'abord, c'est la plus grande mangrove couverte au monde (la « vraie » plus grande mangrove couverte au monde étant au Burger's zoo d'Arnhem avec 3000m2). Ensuite, le parc a vraiment voulu reconstituer, non pas un écosystème, mais une biodiversité. Ainsi, vous trouverez des animaux de 3 continents dans cette serre : Afrique (Mangroves du Sénégal, de Djibouti…), Asie (Mangroves de Bornéo, de Sri Lanka…), et Amérique (Mangroves du Belize, du Guatemala…).
Mais cette structure est bien plus passionnante encore :

Architecture de la serre :

Cette serre est la plus grande du parc avec 10 000m2 de superficie.
Sa hauteur est de 27 mètres de haut. L'originalité de son architecture est qu'une partie de la structure a été construite à partir de matériaux recyclés. Sa structure entièrement rectangulaire n'est, architecturalement parlant, pas extraordinaire par rapport à d'autres bâtiments du parc, mais on peut tout de même souligner une parfaite intégration avec le lac, et le fait qu'elle ne devient visible de l'extérieur qu'après l'avoir visitée, ce qui veut dire que nous n'avions jamais remarqué sa présence jusqu'à maintenant.

Construction et vie de la serre :

C'est cela qui rend la « Mangrove » plus extraordinaire que toutes les autres zones du parc que nous avons pu voir. Le bâtiment a d'abord été construit, puis un substrat a été posé et l'intégralité de la surface au sol a été inondée. Des centaines de pousses de palétuviers encore juvéniles ont ensuite été plantées à la main. Au fil de la croissance des palétuviers, le parc a introduit les différents animaux : d'abord quelques poissons, puis des crabes, des périophtalmes et bien d'autres, ainsi que les autres végétaux. Les chemins de visite et les différents enclos/bassins ont également été construits à partir de la croissance des palétuviers. Ainsi, cette mangrove s'est développée de manière très naturelle au fil du temps.
Les différents animaux se reproduisent dans un environnement complètement naturel.
La mangrove est parfois asséchée ou complètement inondée d'eau salée, comme dans les vraies mangroves.
Les jours chauds, le toit s'ouvre, et la serre devient une grande volière : un discret filet empêche les oiseaux de s'échapper. Ainsi, les différents animaux et végétaux peuvent être observés à l'air libre.
Le développement de cette mangrove est donc totalement naturel, et quasiment sans intervention humaine : les animaux se reproduisent, et se font parfois manger par d'autres, recréant ainsi un univers unique en Europe, voire peut-être même au monde hors des vraies mangroves.

Chemin de visite

On entre dans la serre par un sas tout simple, noir où nous pouvons voir écrit : « Mangrove », au-dessus d'une porte vitrée. Après avoir poussé celle-ci, nous nous retrouvons dans la pénombre, où divers panneaux, cartes et écrans sont éclairés par des lumières. On peut ici voir les différentes mangroves de la planète, les menaces principales qui pèsent sur elles, mais aussi les derniers succès de reproductions du parc dans la serre.
Nous traversons ensuite un rideau de cordes pour nous retrouver sur une grande passerelle en bois. À gauche, nous observons nos premiers palétuviers tandis qu'à droite, un grand bassin terreux (toujours bien planté de palétuviers, comme toute la structure), héberge des Limulus polyphemus, une des quatre dernières espèces encore vivantes de limules, et la seule espèce du genre « Limulus », classée « Quasi-menacée » et vivant en Amérique du Nord et en Amérique centrale. Il n'y a pas vraiment de zones dans la serre, mais l'on peut tout de même distinguer des zones sur les différents types de mangroves, ou des zones géographiques. Un mur végétal cache le mur de la serre, juste derrière ce premier bassin. Nous continuons ensuite parmi les palétuviers. Les espèces que nous pouvons observer sont impressionnantes. Au bout d'un moment, ce sont, à droite, nos premier périophtalmes : des Periophthalmus chrysospilos. Leur bassin est bien planté de palmiers Nypia où ces périophtalmes vivent. Ces étranges poissons
(les périophtalmes), vivent dans l'eau, ou s'agrippent aux racines des palétuviers. Cette espèce ouvre la zone asiatique de la Mangrove. En effet, nous observons bientôt à gauche des Fejervarya cancrivora, une grenouille bien séparée des crabes dont elle se nourrit. Les séparations entre les différents bassins sont d'ailleurs très discrètes, faites à partir de murs de végétation ou de discrets filets. Nous observons ensuite divers bassins où se succèdent des animaux très différents : des Thalassina anomala, puis des petits crabes fouisseurs, et enfin, un grand bassin pour des tortues
Orlitiaborneensis. Une excroissance de la passerelle permet ensuite d'observer, à gauche, un grand bassin tout en longueur, entre les palétuviers, dont les bords sont de forts dénivelés végétalisés dotés d'un système de chauffage au sol. Cet espace héberge des varans d'eau malais, dans une présentation inédite en parcs zoologiques. À noter que leur bassin est filtré par les palétuviers, comme beaucoup d'autres dans la serre. Il est également planté d'autres végétaux comme de grands bambous qui camouflent le mur de la serre. Un peu plus loin, à droite, nous rencontrons un groupe de macaques crabiers de Java, sur une île encore une fois bien plantée de palétuviers, qui offre aux primates un refuge impénétrable. Les macaques bénéficient d'une discrète maison en bois bien cachée dans les palétuviers. De grandes barrières en métal de couleur rouille empêchent les agiles macaques de s'échapper. Éventuellement, les primates pourraient cohabiter avec des loutres naines d'Asie, mais ces animaux peuvent parfois se montrer agressifs (ex : Bronx zoo, avec des langurs de Java). C'est dans cette installation (mais rénovée), que le parc pourrait présenter des nasiques, un animal typique des mangroves de Bornéo. Toutefois cette espèce est très fragile en captivité et n'est plus présente en Europe. Pour l'instant, le parc garde donc ses macaques !
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Idée de scénographie de l'île des macaques : évidemment, à Natura, l'espace serait conçu d'une manière différente (zoo mixed exhibit design).

La suite de la visite continue toujours en Asie, avec un grand espace plus sableux : nous aurons d'abord peut-être la chance d'observer des Boleophthalmus boddarti puis des scartelaos viridis, d'autres périophtalmes. Puis l'on découvre un grand espace pour crabes soldats, et enfin, pour d'étonnants crabes violonistes, une espèce typique de la Mangrove. La passerelle continue ensuite parmi les palétuviers.
Ce décor est étonnant et très dépaysant, et nous pouvons observer un poisson typique de la mangrove dans l'eau : des poissons archers. C'est également un lieu propice à l'observation des nombreux oiseaux en liberté dans la serre. Ils sont très nombreux, évidemment, et peuvent se reproduire naturellement, comme ils le feraient dans leurs milieux naturels respectifs : *pour l'Amérique, nous pourrons observer de grandes colonies d'ibis rouges, et leurs nids. Cet oiseau magnifique, typique des mangroves, est aussi l'emblème de Trinité et Tobago où il habite les mangroves. Il y a également de magnifiques spatules rosées, des cardinals rouges, des guït guït céruléens, des dendrocygnes d'Eyton, des jacarinis noirs, ahingas d'Amérique et des tourterelles à ailes blanches.
Ces oiseaux représentent plus particulièrement le Belize.
*Pour l'Asie, on trouve des tadornes de Radjah, des Blongios nains, des hérons striés, des cormorans pies, des jardiniers à joues blanches, des Ptilopes Jambou, des Ptilopes à front d'or, des Shamas à croupion blanc, des Brèves à capuchon, et de rares perruches érythroptères. On trouve également de magnifiques hérons garde bœufs en liberté.
*Pour l'Afrique, on aura la chance de pouvoir observer des oiseaux originaires du delta de Sin-Saloum au Sénégal, avec notamment des tisserins gendarmes. À savoir que la liste d'animaux de cette mangrove est loin d'être exhaustive car mes connaissances sur les animaux de la mangrove ne sont pas assez élevées par rapport à celles de spécialistes. Après cette zone laissée « libre », un vaste espace, toujours dans les palétuviers, permet d'observer des Hydrosaures d'Amboine.
Enfin, nous passons à un nouveau continent : l'Amérique du Sud. Nous allons ici découvrir les mangroves des Antilles, du Belize, du Guatemala et du Brésil. Tout d'abord, la passerelle nous emmène devant une grande zone de forêt tropicale sèche. Il s'agit d'un véritable bijou végétal avec des végétaux parfois rares et originaires d'Amérique centrale. Cet espace est traversé par un petit ruisseau qui anime l'ensemble. Il s'agit en fait de la zone réservée aux papillons en liberté dans la serre. Ils se nourrissent partout dans la Mangrove, mais particulièrement dans cette zone sèche, où ils se reproduisent également, et de manière naturelle. En effet, les cocons ont été directement mis en place ici par les soigneurs, et les papillons ont éclos naturellement, puis continuent le cycle de reproduction, de la même manière que dans leur milieu naturel. Les papillons choisis par le parc sont uniquement sud-américains, avec notamment de superbes Morphos bleus. La visite nous emmène ensuite à droite dans une nouvelle zone entièrement plantée de palétuviers. À savoir que dans ces nombreuses zones laissées libres, nous pourront observer divers poissons de la mangrove, notamment les poissons-archers.
Après cette zone « libre », la passerelle tourne encore légèrement vers la droite et épouse un massif de palétuviers, tandis que la passerelle enjambe désormais le petit bassin des lamantins des Caraïbes. Je reviendrai sur cette espèce un peu plus tard, mais pour le moment, nous pouvons observer ces siréniens du dessus, ainsi que d'autres tortues de Floride, qui cohabitent avec les lamantins dans leurs bassins, mais qui bénéficient également de leurs propres plages. La passerelle tourne ensuite encore à droite, et nous voilà au cœur des palétuviers, au centre de la serre. Les cours d'eau sont ici vraiment nombreux, et des petits canaux sont toujours habités par les lamantins. Sur les rives, nous pouvons encore observer divers crabes et périophtalmes, mais aussi de nombreux autres invertébrés, comme des Néréis, des huîtres de mangroves et des fourmis. L'immersion est ici étonnante et donne l'impression de remonter le temps au Carbonifère. Des palétuviers artificiels servent de barrière pour entourer le bassin des lamantins (comme au Burger's zoo).
La passerelle nous emmène ensuite à gauche, passe au-dessus du grand bassin des lamantins puis descend jusqu'au sol. Nous sommes désormais dans l'espace « estuaires ». Devant nous, une immense baie vitrée unique permet d'observer les lamantins en vision sous-marine. Cette baie (en acrylique), donne l'impression d'une vague. Ce grand bassin a été construit tout en longueur, et à demi-enterré afin de laisser passer les 3,50 mètres de profondeur. Chauffé à 26°, c'est le bassin où les lamantins aiment nager. Ils cohabitent à l'intérieur avec les tortues, mais aussi avec divers poissons des mangroves comme Xiphophorus hellerii. Le sol des bassins est en sable car le parc souhaite reproduire ses poissons. Ainsi, ceux-ci sont introduits progressivement, au fil de la reproduction de ses habitants. Les lamantins bénéficient également d'un petit bassin chauffé à 28° et peu profond, qui est plus particulièrement réservé au repos. Ce petit bassin est également visible en vision sous-marine par une autre grande baie vitrée.
Le parc souhaite obtenir trois lamantins à l'ouverture de la mangrove, pour ensuite former un grand groupe reproducteur, comme dans la nature. Le grand bassin est également doté de racines de palétuviers artificielles dans lesquelles les soigneurs peuvent disposer la nourriture, et donc créer un enrichissement supplémentaire pour les lamantins.
Mais surtout, les siréniens bénéficient de petits canaux plus ou moins profonds, qui serpentent parmi les palétuviers. Ainsi, ils bénéficient d'un espace naturel. Ils peuvent également (unique en Europe), profiter du soleil, l'été grâce au toit amovible de la serre. Au moins une fois par jour, la mangrove du parc est inondée, ainsi, les différents territoires des animaux sont échangés, les crabes doivent se terrer dans les terriers qu'ils fabriquent dans le sable, et les lamantins bénéficient de deux fois plus d'espace.
En face des lamantins, une zone sableuse à demi inondée reconstitue une plage :
On y trouve des Coenobita clypeatus, un bernard l'Ermite des Caraïbes, et des crabes de plages.
Enfin, nous continuons notre chemin à gauche, et avons une autre vue, au sol cette fois, des limules. L'originalité est que nous pouvons observer leur espace en vision sous-marine par des petites baies vitrées. Enfin, accolé au mur de la serre, un dernier grand bassin, cette fois peu profond, est bien planté de palétuvier : il héberge des requins marteauxtiburos, des poissons à crêtes, des poissons porcs, des raies à mufles, des brochets de mer, des poissons femmes, des permits et des mérous striés.
Puis nous sortons de la serre par un sas pédagogique.


Pédagogie :


La pédagogie dans cette mangrove est très particulière. Tout d'abord le sas d'entrée est très pédagogique avec des cartes représentant diverses mangroves, et des écrans pour voir les différents projets de conservation pour les mangroves du monde entier. On peut également voir des dessins à la main d'animaux des mangroves. Ce couloir pédagogique est inspiré de celui créé par Stuttgart, avant d'entrer dans la serre amazonienne.
Toute la suite de la visite a été créée comme une véritable exploration, avec des jumelles, des cartes, des panneaux attractifs… Une pédagogie ici inspirée de celle de Chester, notamment dans « Tsavo Black Rhino ».
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Pédagogie dans « Tsavo Black Rhino », à Chester. (zoolex gallery)

Au niveau de la zone tropicale sèche des papillons, la pédagogie est sur le cycle de reproduction des papillons, avec des petits panneaux colorés peints à la main.
Enfin, à la sortie de la serre, un sas pédagogique permet d'en apprendre plus « massivement » sur la mangrove, dans une salle sombre inspirée de celles de « Congo gorilla forest » au Bronx zoo ou de « Mangrove : the roots of the sea », à « Living coasts » en Angleterre.
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Living coasts « Mangrove » (zoolex gallery)
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Bronx zoo, Congo gorilla forest (zoolex gallery)

Le parc a vraiment voulu montrer la beauté, la fragilité, et surtout l'importance des mangroves sur terre. C'est un milieu malheureusement très peu représenté en parc zoologique, et cet espace s'inscrit dans un véritable espace dédié à la reproduction : naturellement dans la grande serre, mais aussi « en masse », dans les coulisses de celle-ci : sur environ 2000m2, de nombreux aquariums permettent d'encore mieux reproduire la collection de crabes, périophtalmes et poissons du parc. Ces coulisses sont d'ailleurs doublées d'une autre petite serre carrée qui permet de tester les cohabitation entre les différents animaux mais aussi entre les animaux et végétaux. Elle permet aussi de loger les animaux en surplus dans la grande serre. Il y a également tout l'espace réservé à la filtration, bien que celui-ci soit surtout pour les bassins des lamantins et varans car la majeure partie des bassins sont filtrés par les palétuviers.

En lien avec cette mangrove, le parc soutient plusieurs programmes de conservation : un pour les mangroves de Bornéo, de Sri Lanka, l'Association Océanium au Sénégal, le Programme PICODE à Djibouti, pour les lamantins aux Antilles, et pour les mangroves du Belize avec le Papilliorama Kezers et le Burger's zoo.

À la sortie de la serre, nous trouvons un petit point de restauration rapide
le Périophtalme, comme « emprisonné » dans un palétuvier artificiel. Des tables ont également été mises en place dans une végétation se voulant imiter le mieux possible les mangroves, mais à l'extérieur, de la même manière qu'au Burger's zoo.

Nous passons ensuite sous un chemin en hauteur que nous avons déjà emprunté pour accéder à l'entrée de la mangrove, pour nous diriger vers la nouvelle zone : L'Océan.
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Re: Créations

Messagepar abel » Mercredi 28 Mars 2018 17:03

zoobeauval25 a écrit: Ensuite, le parc a vraiment voulu reconstituer, non pas un écosystème, mais une biodiversité.


Je suis désolé, mais je ne comprends pas vraiment cette phrase. La serre ne veut-elle pas plutôt évoquer un biome, puisque la mangrove est définie par le WWF comme l'un des 14 grands biomes terrestres (source wikipédia) ?

zoobeauval25 a écrit:Le développement de cette mangrove est donc totalement naturel, et quasiment sans intervention humaine : les animaux se reproduisent, et se font parfois manger par d'autres


Je suis très sceptique là-dessus. Est-ce vraiment le rôle d'un parc zoologique de mettre ensemble des animaux dans un espace forcément clos, même s'il fait un hectare, dans l'espoir que certains se fassent manger par d'autres, sachant que les proies n'ont aucune chance d'en réchapper ? Et puis, en plus du problème éthique, ça pose aussi un problème en terme de conservation, s'il s'agit d'animaux protégés et/ou menacés...
Un parc zoologique, même quand il propose de grands enclos, reste un endroit artificiel et contrôlé par l'Homme. On peut diminuer l'intervention humaine en zoo, mais pas la supprimer: tu auras forcément besoin d'intervenir pour distribuer la nourriture, introduire ou enlever des animaux, maîtriser la reproduction...
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Re: Créations

Messagepar Antoine6259 » Mercredi 28 Mars 2018 19:19

Je pense Abel que tout dépend de l'échelle. Pas seulement de l'installation, mais des animaux aussi. Si l'on parle d'insectes ou d'alevins, il me semble inévitable que cela arrive.
Dans un grand aquarium, il y a forcément des espèces qui se feront grignoter. Mais plus le bac est grand, moins l'on s'en occupe (même s'il y a forcément de la technique derrière pour maintenir le tout en fonctionnement.)
Encore plus cocasse comme anecdote : A Vincennes j'ai vu une soigneuse qui marchait sur des fourmis champignonnistes. Je lui ai fait remarquer en plaisantant qu'elle en écrasait surement quelques-unes, elle m'a répondu que ce n'était pas grave car il y en avait tellement, qu'elles se reproduisaient facilement et se baladaient partout à l'intérieur de leur enclos.
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Re: Créations

Messagepar zoobeauval25 » Jeudi 29 Mars 2018 18:42

Abel: Oui, mais la biodiversité de la Mangrove, qui est bien un biome. Cette installation reconstitue bien un biome et une biodiversité ! :wink:

Pour la deuxième chose, Antoine6259 a répondu, et bien mieux que si ça avait été moi !
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Re: Créations

Messagepar Vinch » Jeudi 29 Mars 2018 20:17

C’est absolument impossible de reconstituer un biome en parc zoologique, ça ne s’enferme pas dans une serre de 1 hectare seulement, car le biome est le macroécosystème par excellence, c’est-à-dire un ensemble très complexe d’écosystèmes interdépendants.
De plus, un biome se définit aussi par l’influence des biomes voisins, sans lesquels il n’existerait pas ( dans le cas de la mangroves, les forêts tropicales et les récifs coralliens).
Par ailleurs, tu ne te limites pas à un seul secteur géographique mais à toutes les régions du monde où il existe des mangroves: encore plus impossible de faire un biome et la biodiversité correspondante.
On peut imiter, donner l’illusion d’une reconstitution mais c’est tout.
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Re: Créations

Messagepar zoobeauval25 » Samedi 31 Mars 2018 13:08

Merci Vinch pour ces précisions.

Voici maintenant un autre monde !

Océans :

Après notre escapade dans les mangroves, nous arrivons devant le plus impressionnant édifice de Natura : la zone « Océans », autrement dit : l'aquarium. Le but est ici réellement de sensibiliser les visiteurs à la protection des océans, et à la beauté de ses nombreux occupants. Vous allez aussi comprendre que cette zone est consacrée à la reproduction.
Nous sommes ici sur une grande place bordée de larges pelouses arborées et fleuries, qui rajoutent de l'étrangeté à la structure qui se découpe dans le ciel.

Architecture :

Il s'agit du plus grand bâtiment du parc, avec environ 17 000m2 de superficie (1,7 ha).
Son architecture est très étrange puisqu'elle reconstitue un nautile (voir image). Le bas de la structure est opaque, et en partie camouflé par la végétation, alors que le haut est en verre afin de donner plus de luminosité aux animaux.
Cette structure « en nautile », permet donc une totale intégration entre deux rivières, et devant le lac. De plus, elle se découpe parfaitement entre les grands arbres, caractéristiques de cette zone du parc.
Image
Grossier chemin de visite dans l'aquarium: on ressort par les tentacules. (https://www.youtube.com/watch?v=-wcUlyzFBCc)

Visite :

Nous entrons en passant dans un petit sas tout simple, traversons un rideau de corde, puis nous pouvons ressentir l'atmosphère de l'Océan. L'odeur du sel nous emplit les narines, tandis que devant nous, nous observons une gigantesque falaise doublée d'une plage de galets et de sable, qui héberge une grande colonie de fous de bassan. L'espace est particulièrement spectaculaire de par sa taille : les oiseaux peuvent nicher dans la falaise ou sur la plage, qui se termine en un grand et profond bassin d'eau salée. Nous sommes sur une large passerelle, capable d'accueillir la forte fréquentation du parc. En effet, Natura a voulu que cette zone soit facile à visiter, même en cas de forte affluence.
Cette passerelle tourne à droite, au-dessus des espaces des oiseaux (en vol libre d'ailleurs), et aboutit à une grande esplanade mi bois/mi métal, qui donne sur une vision sous-marine en hauteur du bassin des oiseaux. Toute la partie devant l'unique grande baie vitrée de vision sous-marine est plongée dans le noir, ce qui empêche les oiseaux d'y aller. Nous pouvons ici observer les fous plonger brutalement mais gracieusement dans l'eau.
La passerelle tourne encore à droite, et nous pouvons observer l'espace sous un autre angle.
Nous tournons à droite, et traversons deux rideaux de cordes. Le tableau est posé. L'odeur du sel est désormais partout. Nous plongeons au cœur des océans.
La suite de la visite nous emmène dans une grotte artificielle. Celle-ci paraît comme usée par l'eau. Le chemin descend petit à petit dans cette grotte, et des flaques d'eau discrètes nous indiquent que nous venons de plonger sous l'eau. Enfin, le chemin sort brusquement de la grotte, et nous marchons sur des parois d'acrylique, dans un tunnel entièrement en acrylique qui permet d'observer le premier des trois grands aquariums de cette zone : il s'agit d'un espace entièrement dédié aux récifs coralliens de la Mer Rouge. Nous venions en effet de voir la première « sous-zone » de l'aquarium : les côtes.
Ici, nous observons la deuxième : les récifs coralliens. Le parc a choisi la Mer Rouge pour deux raisons principales : d'abord, tous les récifs coralliens de la planète sont menacés, mais le parc a choisi celui-ci pour les menaces qui pèsent sur lui. Ensuite, ce récif est beaucoup moins représenté en captivité que les récifs australasiens et indonésiens par exemple, malgré ses splendides habitants.
La liste d'espèces est ici loin d'être exhaustive, mais l'on retrouvera des fusiliers de Suez, des platax à nageoires jaunes, des poissons anges demi-lune, des poissons anges à anneaux, des poissons anges africains, des poissons angeslyre zébrés, des diagrammes orientaux, des poissons bagnards, des girelles pourpres, des girelles reines, des labres à bandenoire, des chirurgiens jaunes, des labres oiseaux prince, des labres communs, des chirurgiens à queue jaune, des chirurgiens à voiles, des chirurgiens à palette, des nasons bruns, des nasons zébrés, des balistes bleus, des balistes clown, des poissons ballonsjaunes, des barbiers rouges, des demoiselles à trois bandes, des poissons cochers, des demoiselles soufres, des poissonspapillons à filet, des girelles paons à épaulettes jaunes, sans compter les très nombreux invertébrés qui animent tout le bassin, en particulier le sol.
Mais c'est le mode de développement de ce récif qui est le plus intéressant. Celui-ci est en fait très comparable à celui de la Mangrove que nous avons vus précédemment.
Le bassin a d'abord été construit, puis rempli d'eau. Le corail, cultivé depuis quelques années dans les vastes coulisses de Natura, a été planté sur une grande « colline » en dur, au centre du bassin. Petit à petit, suite à la couche de sédiments de corail qui se formait, du nouveau corail poussait naturellement. Les animaux ont été progressivement introduits dans le bassin. Ils se reproduisent de manière totalement naturelle et trouvent chacun des zones qui leurs sont propres, un peu de la même manière que dans les actuelles grandes volières (notamment la grande volière sud-américaine au Bioparc-zoo de Doué la Fontaine). Ce spectacle est donc fascinant et incroyable à observer, surtout dans une observation comme celle-ci qui nous donne l'impression de nager. Nous observons donc d'abord l'ensemble en hauteur.
Image
Perspective du récif corallien (pas de requins dans celui de Natura) : zoolex galley.

Le chemin revient ensuite dans une grotte sous-marine qui nous donne l'impression de remonter progressivement au niveau du sol, alors qu'en réalité, le chemin redescend encore plus bas.
Nous arrivons alors dans un vaste espace, toujours dans la sous-zone « récifs » : il s'agit du centre de reproduction et de conservation des tortues marines.
Nous sortons donc de la caverne sous-marine, pour arriver dans une zone de végétation tropicale. On y trouve notamment des grands cocotiers. À noter que le mur de la structure est ici en verre. Puis le chemin nous invite à tourner à droite, puis à gauche, pour découvrir, de loin, une partie des différents bacs de reproduction des tortues marines. Ceux-ci sont tout simples, mais les berges sont bien plantées de végétation tropicale. Pour les espèces, on trouve des tortues imbriquées, en danger critique d'extinction, tout comme la rareté du parc en matière de tortues : des tortues de Kemp. Il y a également des tortues caouanes, vulnérables tout comme les tortues olivâtres. Enfin, des tortues vertes sont également hébergées (en danger). Nous observons donc d'abord tous ces bassins, puis nous descendons dans une large zone couverte d'un toit en verre teinté de bleu, ce qui nous donne l'impression, avec la lumière du jour provenant du mur principal, d'être sous l'eau. Nous tournons à gauche, et observons un très grand aquarium, très profond qui héberge les différentes espèces de tortues, en alternance. En effet, les petits bassins sont tous rattachés à des petits tunnels sous le chemin de visite, que les soigneurs peuvent ouvrir et fermer selon les jours. Ainsi, ce n'est jamais la même espèce que les visiteurs observent chaque jour en vision sous-marine, par une grande baie vitrée de 10 mètres de long et de 3 mètres de haut.
Ce bassin a la particularité d'être bien planté de végétaux aquatiques. Tout dans cette zone de l'aquarium a été fait pour favoriser la reproduction des tortues.
Éventuellement, les tortues pourraient cohabiter avec quelques poissons dans leur aquarium. Par le biais de ce centre, le parc participe à des projets de conservation dans le monde entier, pour les tortues marines.
En face de ce grand bac, nous découvrons la première baie virée géante de ce « monde ».
Celle-ci est réellement immense et entièrement en acrylique. Elle permet une vue, sous un autre angle et au sol, du grand aquarium de la Mer Rouge. La vision au sol permet notamment d'observer de plus près divers invertébrés et poissons.
À côté de cet aquarium, un morceau d'acrylique a été spécialement mis en place pour que les visiteurs puissent le toucher, et ainsi, éviter de salir les grandes baies vitrées.
Nous continuons notre chemin tout droit pour entrer dans une nouvelle grotte sous-marine.
Les faux rochers semblent usés par l'eau depuis des milliers d'années, pour un effet plus réaliste. Nous plongeons dans la troisième zone de l'aquarium : le grand large.
La grotte s'ouvre bientôt sur une vaste salle pédagogique entièrement ronde. Au centre, une zone tactile a été conçue pour que les visiteurs découvrent les différences entre la faune et la flore des différents océans, et les nombreuses menaces qui pèsent sur eux. De nombreux panneaux pédagogiques attractifs sont également présents tout autour. La salle est très peu éclairée, juste les panneaux, et quelques ouvertures dans le plafond pas lesquelles nous pouvons déjà observer les habitants du prochain aquarium. Dans cette salle sont diffusés des chants de baleines.
La grotte sous-marine continue ensuite quelques instants, puis débouche sur une nouvelle salle, toujours dans la grotte, qui donne sur un nouveau bassin. Et celui-ci est très particulier puisqu'il héberge un grand groupe de thons rouges. Ces poissons sont spectaculaires, et menacés par la surpêche, ainsi, la salle dans laquelle nous nous trouvons semble être dans un immense filet. Les thons vivent dans le deuxième aquarium géant de cette structure, avec de nombreux reliefs faits de vrais rochers et de végétation. Nous observons cet ensemble par la deuxième baie vitrée géante de l'Océan : celle-ci se différencie des autres par son impressionnante longueur et sa faible hauteur. Elle est également incurvée. La vision est donc spectaculaire, avec ces thons allant à toute vitesse, derrière cette imposante baie vitrée. À noter qu'à Natura, la filtration fait en sorte que l'on ne voit pas la fin des aquariums, ce qui donne une réelle impression d'immensité et une bien meilleure immersion.
La suite de la visite se poursuit dans la grotte sous-marine : elle continue cette fois très longtemps « où allons nous arriver ? »
Tout à coup, la grotte s'ouvre, et devient une immense caverne. Et, à droite, celle-ci est ouverte sur le plus grand aquarium de la zone le grand large: des dizaines de requins, raies et bien d'autres animaux vivent dans un aquarium gigantesque au volume impressionnant. Mais l'originalité de cet espace est surtout sa scénographie. La salle n'est éclairée que par l'aquarium, et un promontoire rocheux permet (surtout aux enfants), de s'approcher de très près des animaux. La baie vitrée est ici, encore immense, mais totalement incurvée et invisible, très éloignée des visiteurs. Devant nous, le promontoire semble pourtant se jeter gracieusement dans l'océan depuis des millions d'années, grâce à d'ambitieux effets d'optique. Devant ce promontoire, des gradins entre les faux rochers permettent une observation plus longue et plus approfondie des animaux. La caverne est également particulièrement haute, mais d'autres effets d'optique nous donnent l'impression d'être dans une salle aussi haute qu'une cathédrale.
Je ne saurais pas vous dire exactement les espèces de ce bac, mais l'on y trouve notamment de rares requins marteaux.
Après cette extraordinaire vision, nous continuons encore notre chemin dans la caverne sous-marine. De petites ouvertures permettent d'observer discrètement le grand large.
Mais à mi chemin, nous pouvons observer un aquarium rempli de bouteilles en plastique.
Par le biais de ce bac, Natura veut informer les visiteurs sur la pollution des océans, surtout après cette magnifique vision du grand large.
Nous arrivons ensuite dans une partie particulièrement vaste de la grotte, entièrement ronde.
Elle sert de zone de transition avec la suite de la visite. À droite, un grand bassin observable par une grande baie vitrée incurvée en acrylique héberge des Selene vomer, ces incroyables poissons « fantômes ». A gauche, nous découvrons une série d'ascenseurs : ils sont très nombreux, et capables d'accueillir de nombreuses personnes en même temps afin de répondre à la forte fréquentation du parc. Ceux-ci sont en fait entièrement en acrylique, et sont d'abord dans une salle opaque, avant de redescendre très lentement dans un immense aquarium peuplé de méduses.
Pas des petites méduses lunes comme on en trouve généralement dans les parcs, non, là, ce sont d'immenses méduses qui se déplacent lentement dans une très grande quantité d'eau. La vision est étonnante, et fait presque peur, toute en étant relaxante. Là encore, le bassin est aménagé, au sol, avec de nombreux rochers et de la végétation.
Les ascenseurs s'ouvrent ensuite, et nous nous retrouvons dans une grande salle, toujours comme une grotte sous-marine. De grands panneaux permettent d'en savoir davantage sur les méduses et toutes leurs curiosités. À droite, nous observons le grand large, par la dernière baie vitrée géante du complexe : c'est aussi la plus grande de toutes, avec 50 mètres de long et 10 mètres de haut, ce qui représente 500m2 ! Nous pouvons donc observer l'ensemble des animaux au sol, et au-dessus de nous. À gauche, nous observons d'en haut un immense aquarium créé entre les rochers, ce qui crée comme une caverne géante avec un grand bassin au centre. Le chemin descend petit à petit autour de ce bassin, puis arrive au sol, devant une nouvelle grande baie vitrée, cette fois longue, mais avec une faible hauteur, qui permet d'observer le bassin en vision sous-marine. Il héberge d'incroyables pieuvres mimétiques.
Nous sortons enfin de la caverne sous-marine pour arriver dans un lieu étrange : la zone d'élevage. Dernière zone de l'aquarium, il s'agit d'un immense espace situé dans les « tentacules du nautile », dont seulement un quart des espaces sont visibles des visiteurs. Il s'agit d'un endroit très particulier dédié à la reproduction des poissons. En effet, le parc a voulu éviter les prélèvement d'animaux dans le milieu naturel. Ainsi, des poissons sont arrivés de toute l'Europe (et même d'autres parcs), dans un premier temps dans cette zone d'élevage, où ils ont été reproduits, puis progressivement introduits dans les immenses bassins où ils se reproduisent désormais de manière totalement naturelle.
Aujourd'hui, cette zone d'élevage reproduit de nombreux poissons dans le but d'éviter les prélèvements d'animaux dans les océans de la part des zoos et aquariums. Certaines espèces sont également rares et fragiles, et hébergées ici. De plus, de nombreuses recherches sont faites ici, et le parc souhaite un jour tenter de relâcher des populations de poissons dans leurs milieux naturels.
C'est aussi ici que l'on trouve toute la partie technique de l'aquarium : des systèmes de filtrations immenses, entièrement pour l'eau salée, mais il est à noter qu'une partie de la filtration est faite par les plantes des aquariums. Afin d'avoir une démarche plus écologique, c'est toujours la même eau qui passe dans les différents aquariums, mais filtrée différemment. À noter également que la Mangrove et l'Océan (comme « mondes » du parc), sont totalement indépendants l'un de l'autre en ce qui concerne les coulisses et la filtration.
Les pensionnaires de l'aquarium ont « à disposition » des soigneurs, mais aussi des spécialistes des espèces marines. Des bureaux et des laboratoires ont d'ailleurs été mis en place au troisième étage de la zone d'élevage (qui est sur 3 niveaux, dont seule une petite partie du rez-de-chaussé est visible des visiteurs).
Les visiteurs découvrent en fait dans cette zone d'élevage divers bassins, et tout ce que fait le parc pour la reproduction et la conservation des espèces marines. La fin de la visite est un gigantesque espace pédagogique dans une salle aux murs, au sol et au plafond fait de bassins sans poissons où sont diffusées des lumières bleues. Les terribles dangers qui pèsent sur les océans sont ici exposés aux visiteurs, et un animateur est toujours présent pour toujours mieux faire découvrir les mers et océans aux visiteurs.

Nous sortons ensuite de l'aquarium par des portes automatiques.
Avec cette structure, j'ai voulu créer un véritable conservatoire d'élevage d'espèces marines, et montrer aux visiteurs l'étendue du règne animal, en sensibilisant le public à la conservation des mers et océans.
Devant nous se dresse un autre nouveau grand bassin, à l'air libre, cette fois, et entre les grands arbres. Rectangulaire, et filtré par des plantes aquatiques, le parc l'a laissé à l'état sauvage, afin d'encourager les espèces européennes, notamment les amphibiens, à revenir à l'état sauvage ici.
Nous tournons à droite, traversons de petits ponts qui enjambent une des deux rivières du parc, puis montons peu à peu une colline, au milieu d'une végétation côtière. Nous arrivons ensuite sur une grande place avec le grand restaurant entièrement Vegan du parc : « Blue » (J'avais écrit cette zone avant la sortie du film de Disneynature :wink: ). Il s'agit d'un grand bloc sur deux niveaux : il propose un buffet et un service à la carte. Les murs sont bleus et illustrent le mouvement des vagues. L'architecture du restaurant a d'ailleurs pour thème les vagues et l'horizontalité. Des objets et tableaux en rapport avec l'océan sont exposés, notamment une reproduction de « la Vague » d'Hokusai. Chaque table dans le restaurant donne sur une alcôve d'acrylique, qui plonge au cœur du Grand Large pour se restaurer en totale immersion dans l'océan, le restaurant étant situé au-dessus de la caverne d'observation du bassin. Nous observons ici le bac à son point le plus haut, près de la surface.
Le restaurant est également doublé, à l'arrière, là où nous nous trouvons, par une grande terrasse en partie couverte par un auvent, l'autre par une roseraie (avec des rosiers anciens), le tout au bord de la deuxième rivière du parc. Un grand mur devant la façade droite du restaurant indique « Blue », le titre du restaurant, donc.
Une partie des murs du bas de la structure de l'aquarium sont ornées par des filets (de la même manière qu'à Arnhem pour la Mangrove). Mais une autre partie, celle que nous observons maintenant et qui est à côté du restaurant, est faite d'écrans géants qui montrent des images de dauphins, baleines, cachalots et requins baleines dans leurs milieux naturels. Le tout est protégé par un auvent.

La suite de la visite nous emmène dans une zone laissée libre, propice à la détente. En effet, nous venons de découvrir 5 mondes gigantesques et incroyables, et de très nombreux animaux, et nous allons maintenant découvrir les deux mondes les plus extraordinaires du parc. Cette zone est donc un jardin fait de grandes pelouses arborées et aux nombreux parterres fleuris, mais son originalité est son « jardin de la photographie ». Des dizaines de photos animalières sont exposées sur de grands panneaux tendus entre deux piquets de bois. Celles-ci doivent être vraiment très belles pour être exposées ici, mais elles vont des meilleures photos, faites par des photographes animaliers professionnels, jusqu'à des photos d'amateurs, mais qui méritent d'être reconnues. Cette zone permet donc, avec ses bancs et ses végétaux européens, de faire une pause bien méritée.

Après cela, nous nous dirigeons vers la zone la plus extraordinaire, architecturalement parlant, du parc : les îles en danger, et plus précisément l'Océan Indien : un monde qui complète parfaitement celui des Océans, et dont le discours pédagogique rejoint celui du monde que l'on vient de voir.
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Re: Créations

Messagepar Therabu » Mercredi 04 Avril 2018 14:28

C'est très lourd à lire, pas facile à suivre et souvent un peu confus. Surtout tu t'attardes beaucoup sur des détails scénographiques et pédagogiques, qui font certainement la force de ton projet, mais d'autres caractéristiques essentielles paraissent comme acquises du type "cette zone sert à la reproduction" ou "le fond des bassins est tapissé de végétation". J'imagine que si les aquariums n'obtiennent ni reproduction d'espèces marines en masse, ni n'expose de végétation dans les aquariums, c'est qu'il y a des limites, des difficultés. Or, tu n'expliques pas comment elles seront levées alors que c'est ce qu'il y a de plus intéressant comme paramètres à mon avis.
D'autre part, la reproduction des poissons dans les récifs coralliens avec des dizaines d'espèces me paraît très illusoire à moins de n'élever que des espèces herbivores.

Globalement, je trouve que ton projet, qui se vend beaucoup comme une arche, un centre à la disposition de la reproduction des espèces menacées est en fait bien plus orientés sur la présentation du public et des scénographies très poussées plutôt que sur les problématiques d'élevage (typiquement avoir 4 ou 5 espèces de tortues de mer, représentées par quelques individus plutôt qu'une seule espèce représentée par de nombreux individus que l'on peut apparier sans transferts depuis d'autres institutions).
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Re: Créations

Messagepar Baomer » Jeudi 05 Avril 2018 8:34

Ok tu as du mérite zoobeauval d'avoir créer ce projet, qui a l'air quand même étudié, et on voit que t'y as mis toute ta volonté.
Mais c'est vraiment confus comme signale Therabu, et moi j'arrive que très peu à te lire, du coup je me contente (surtout sur la fin) de regarder les photos et lire les noms des espèces en gras, mais je t'avoue que je trouve ça farfelu, notamment dans le choix de tes espèces (tu privilégies carrément la quantité à la qualité, exemple pour tes tortues, ou pour le nombre considérable de poisson dont t'as juste du chercher leur nom sur Wiki, bon on a vu mieux)

Et d'ailleurs, c'est quoi ce nautile là ? J'arrive absolument pas à visualiser.

J'aimerais apporter une contribution sur une de tes mentions (oui qui date de l'Afrique, mais tu vas beaucoup trop vite on a pas le temps de t'aider à améliorer tout ça, bref) :

Comme je l'ai dit, je ne suis pas expert pour les cohabitations entre les différentes espèces d'oiseaux. Mais sinon:
buffles et gorilles mâles... Les gorilles sont des animaux pacifiques, et la nourriture des animaux est différente... J'ai plus peur pour "bongos/potamochères", mais ces derniers pourraient être retirés !
Zèbres et gérenuks, je n'y avais jamais pensé... Mais il ne faut pas perdre à l'esprit que la savane est vraiment immense, et que les espèces pourraient s'isoler l'une de l'autre...
Rhinocéros noirs et lycaons, il me semble que c'était prévu à Doué. Et puis, Leipzig fait bien cohabiter guépards et rhinocéros noirs sans beaucoup de problèmes, et sur une surface plus petite !


Petit 1, alors parce-que les buffles et les gorilles n'ont pas le même régime alimentaire, pas de problème ? Surtout pas malheureux, on a à faire à 2 espèces principalement terrestres, les buffles sont sanguins comme tout (d'ailleurs bon courage pour les trouver tes buffles) et les gorilles pacifiques ou pas, en ont sous le capos crois moi. Puis, pédagogiquement parlant, qu'est-ce que ça nous apporte de les voir ensemble ? Sachant qu'on ne sait pas qui est-ce qu'on met en valeur, et qu'on sait en revanche, que les buffles sont "savane" et les gorilles "forêts" (ou plaines si tu veux jouer sur les noms communs)

Petit 2, rhinocéros noirs et lycaons. Alors, puisque tu as vu guépards et rhinos noirs, on a pas de souci avec les lycaons ? Sache qu'on a à faire à des félins dans la première situation, félins = relativement passifs, et rhinos noirs, considérés ni comme proie ni comme prédateurs (même si en clair, je ne connaissais pas cette cohabitation, elle ma plaît pas spécialement, et je ne sais pas le nombre d'individus rhinos et guépards qu'ils ont, je ne me suis pas renseigné)
Mais lycaons rhinos, je ne l'aurais pas envisagé. Ces canins sont de vraies teignes, et je plains les pauvres rhinos qui vont être embêtés à longueur de journée, bien qu'on me dira que ça dépend des individus, de la taille de l'espace .etc.. Mais on enlève pas l'instinct de meute, de ligue, et de pousser à bout quelque animal qu'il soit, pourvu que leur nombre soit inférieur au leur.

Non ça me tente pas, vlà ma visio.
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Re: Créations

Messagepar zoobeauval25 » Jeudi 05 Avril 2018 11:51

Merci pour ces commentaires.

Baomer: déjà, ne me demande pas à quoi sert le nautile si tu ne lis pas ce que je poste, c'est ridicule. Ensuite, je suis conscient que c'est lourd à lire etc, mais que faire pour améliorer cela ? Des schémas ? Je ne sais pas du tout les faire. Des photos supplémentaires ? Oui, mais lesquelles ? Des dessins ? Je ne suis pas très doué non plus... Mon domaine, c'est vraiment l'écriture, voilà pourquoi j'ai choisi ce moyen de présentation.
Pour les poissons, je me suis en fait tout simplement inspiré des listes d'espèces de Wroclaw dans "Afrykarium".

Si je vais beaucoup trop vite, il suffit de me le dire.

Quand je parle de buffles, soyons bien d'accord, je parle de buffles nains du Congo: cette espèce:
Image
et non celle-ci:
Image

https://www.google.fr/search?q=buffle+n ... =588&dpr=1

Quand aux rhinocéros et lycaons, je ne sais plus quoi penser... Sur grande surface, cette cohabitation me paraît possible, les rhinocéros noirs étant plus mobiles et plus farouches que les rhinocéros blancs. Qu'en pensez-vous "les autres membres" ?

Passons maintenant à un commentaire que j'ai trouvé plus pertinent, surtout parce qu'il était plus aimable:

Mon projet ne se veut pas "réaliste", loin de là. Si j'avais un parc zoologique, je ne le ferais pas ce cette manière. Le but est de montrer justement des univers scénographiques, avec des idées très osées. Je n'ai pas voulu créer quelque chose de très (trop) réaliste. Dans ce cas, il n'y aurait pas de "mondes", presque pas de bâtiments ouverts au public.

Je ne suis pas spécialiste de la faune marine, loin de là, et je ne sais pas pourquoi les aquariums ne mettent pas de végétaux aquatiques dans leurs bacs. J'imagine que c'est pour des raisons d'entretient ?
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Re: Créations

Messagepar Therabu » Jeudi 05 Avril 2018 12:57

Si tu veux mon avis, lycaons et rhinocéros noirs est une expérience à éviter à tout prix. Les lycaons chassent en meute et son capables d'harasser de grosses proies grâce à leur nombre. Cela pourrait faire des dégâts des deux cotés, un coup de corne suffirait à empaler un lycaon tout comme de multiples morsures de la part des chiens sauvages aux pattes arrières seraient prévisibles. Surtout, s'il s'agit d'un "centre de reproduction", cela préviendrait toute introduction de jeunes rhinocéros, incapables de se défendre même avec l'aide de leur mère face à une meute et dans un espace clos.
Il en va de même avec es buffles du Congo et les gorilles. Les premiers sont assez irascibles il me semble et les deux partagent en effet une partie de leur alimentation et vivent au même niveau. L'idée de recréer un baï centrafricain est intéressante mais passe à mon avis plus par des illusions d'optique avec par exemple des fossés ou des barrières métalliques dans les douves qui sépareraient d'une part la famille de gorilles et les buffles en arrière-plan. Potamochères et gorilles, il me semble qu'un zoo américain construit actuellement un enclos mélangeant les deux espèces non ?

C'était justement l'écriture, "ton domaine", que je trouvais très confuse.
Je ne vois pas trop l'intérêt d'une présentation si tu ne te renseigne pas sur la biologie des espèces et sur la meilleure manière de les détenir et de les reproduire pour ensuite écrire que toutes les espèces de poissons ou de tortues vont se reproduire. Je n'ai également jamais entendu parler de reproduction de tortues marines en captivité.
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Re: Créations

Messagepar zoobeauval25 » Vendredi 06 Avril 2018 11:26

Merci pour ces précisions.

Je voulais vous prévenir: je ne pourrais pas poster la suite avant assez longtemps (2/3 semaines), mais ne vous en faites pas: je posterais bien la suite.
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Re: Créations

Messagepar okapi » Vendredi 06 Avril 2018 13:06

Je trouve cela très bizarre de développer un concept que l'on ne souhaiterais pas réaliser soi-même! Et il faut je crois raison garder: il n'y a rien de très "osé" dans tout ça, beaucoup d'emprunts, des idées étranges pour faire "comme" et "genre", le bâtiment en forme de Nautile par exemple, bien plus gadget indiscernable si on ne le survole pas et qui n'apporte pas grand chose sinon des complications en terme de structure intérieure, et surtout rien de vraiment innovant pour un zoo d'aujourd'hui. Surenchérir en matière de technologies, de constructions complexes, ce n'est pas vraiment aller dans le sens de l'effacement et d'une naturalisation des espaces...
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Re: Créations

Messagepar Vinch » Vendredi 06 Avril 2018 17:15

zoobeauval25 a écrit:Merci pour ces précisions.

Il nous remercie, c’est gentil et ça fait plusieurs fois, mais en tient-il vraiment compte de nos précisions ? A-t-il corrigé ses postages ? Nan, il s’en balance. Il est lancé, et à fond, rien ne l’arrêtera. Pas même nos avis d’experts...
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