Comment est réalisé le comptage des chauves-souris au parc animalier d'Auvergne d'Ardes-sur-Couze (63) ?
Chaque année, l'assiciation Chauve-Souris Auvergne organise le comptage de ces petits mammifères dans la région. Plus de 1.000 ont été recensé au parc animalier d'Auvergne.
Chaque été, les bénévoles de Chauve-souris Auvergne font le comptage de ces petits mammifères. Ce mardi 19 juin, ils étaient au parc animalier d'Auvergne d'Ardes-sur-Couze (Puy-de-Dôme)
Ils sont 4 bénévoles de Chauve-souris Auvergne à s'être donné rendez-vous vers 20 h 30 au parc animalier d'Auvergne. A cette heure tardive, ils ne sont pas là pour visiter le zoo. Mais pour compter les chauve-souris, réfugiées dans plusieurs salles de l'ancien sanatorium - sa construction s'est arrêtée pendant la guerre - après que l'église d'Ardes a été grillagée pour empêcher les pigeons d'y loger.
Deux colonies se sont installées ici. Des petits rhinolophes, une chauve-souris d'environ 8 grammes et 20 centimètres d'envergure. Ainsi que des grands murins. Cette espèce pèse 25 grammes pour 40 centimètres d'envergure.
Après un rapide tour d'horizon des pièces, premier aperçu : " Il y a du monde ! " Mais comme les chauve-souris - des mères essentiellement rassemblées là pour mettre bas - se tiennent en grappe pour se tenir chaud, il est pour l'heure impossible de les compter. Il faut attendre le crépuscule et la sortie des individus afin de se nourrir.
Une équipe est placée à l'intérieur du bâtiment pour dénombrer les petits rhinolophes, une autre à l'angle extérieur, juste en dessous des fenêtres pour les grands murins. Et une longue, très longue attente commence.
" Pour les compter, il n'y a pas de manière particulière "
Ce soir-là, elles n'ont à priori pas très faim. Ne les voyant pas arriver, Matthieu avoue : " Je n'ai pas peur qu'elles ne sortent pas, ça n'est jamais arrivé, mais juste qu'elles sortent toutes en même temps et qu'on ait pas le temps des compter. "
Car pour les compter, il n'y a pas de manière particulière. Juste de commencer par une, puis deux... et parfois reculer quand une décide de rentrer. Pour s'aider, il dispose d'un petit appareil qui retranscrit les fréquences sonores de leur cri. Placer sur les ultras-sons des grands murins, il peut de cette façon entendre, à défaut de voir, si une autre espèce s'est glissée dans le bâtiment.
Ce travail effectué, et une fois que les vols vers la sortie ont cessé, une photo est faite des petits et des nourrices restés à l'intérieur. Et eux seront comptés d'après le cliché.
Au total, ont été dénombrés une centaine de petits rhinolophes, des mères essentiellement qui n'avaient pas mis bas, et près de 1.200 grands murins, mère et petits confondus.
Le nombre d'individus de ces deux espèces protégées a plutôt tendance à se maintenir, voire à augmenter. Une satisfaction pour l'association et une constatation : la colonie de grands murins du parc animalier d'Auvergne reste la plus importante du Puy-de-Dôme, et la deuxième d'Auvergne, en nombre d'individus.
Source : La Montagne.