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Fauna Brasileira
Re: Fauna Brasileira
Merci pour les précisions techniques.
-
Thibaut - Messages: 2009
- Enregistré le: Mercredi 26 Juillet 2017 14:37
Re: Fauna Brasileira
Le toucan toco (Ramphastos toco) est probablement l'hôte le plus charismatique du cerrado. Reconnaissable à son immense bec orange qui semble avoir une fonction de régulation de température, il vit soit en couple, soit en petites bandes, à la recherche de fruits mûrs et de petits animaux à attraper.
Les toucans font partie de la même famille que les pics. Le pic dominicain est un autre oiseau que l'on ne peut confondre. Sa livrée blanche et sa démarche typique des picidae sont en effet unique. Il ne s'aventure pas dans les forêts préférant les formations arbustives plus ouvertes (Melanerpes candidus). Le pic vert et noir (Colaptes melanochloros) est lui présent de la côte jusqu'au Cerrado jusqu'aux zones de transitions avec l'Amazonie.
Pic dominicain
Pic vert et noir.
Tamatia chacuru (Nystalus chacuru), de la famille des bucconidés, strictement néotropicale, prenant un bain de soleil et attendant qu'une proie passe à proximité.
Le jacamar à queue rousse (Galbula ruficauda) partage avec son cousin le comportement de chasseur à l'affût. ces oiseaux identifient un perchoir bien placé, souvent à coté de l'eau, d'où ils jaillissent promptement pour attraper les proies passant dans leur champ d'action. Les mâles ont la gorge blanche tandis qu'elle est rousse chez les femelles.
Il existe de nombreux représentants de la famille des perroquets dans le cerrado, dont certains sont endémiques et menacés comme la conure de Pfrimer.
Le petit toui à ailes jaunes (Brotogeris chiriri) se nourrit de nectar prélevé sur les fleurs et de fruits.
Conure à tête d'or (Aratinga auricapillus), classée quasi-menacée.
Conure pavouanne (Psittacara leucophthalmus)
Bien que moins présents que dans la Mata Atlantica, l'abondance de fleurs et de nectar est exploitée par les spécialistes que sont les colibiris. Divers espèces, plus ou moins spécialistes sont présentes aussi bien dans les prairies que dans la forêt sèche fermée.
Ariane versicolore (Amazilia versicolor)
Colibri à ventre blanc (Colibri serrirostris)
Colibri hirondelle (Eupetomena macroura), unique dans son genre. Assez adaptable, l'espèce est présente aussi bien en forêt que dans les savanes. Elle est aussi agressive et chasse fréquemment les autres espèces.
A l'intérieur du pays, l'espèce de primate la plus simple à observer est le ouistiti à pinceaux noirs (Callithrix penicillata). Comme les autres membres du genre, il valorise une niche écologique spécifique puisqu'il se nourrit principalement de la gomme des arbres. En entaillant les arbres avec ses dents pointues, il parvient à satisfaire jusqu'à 70% de son régime alimentaire qu'il complétera de fruits et insectes. Les petits groupes familiaux parviennent à survivre dans des petites poches de végétation.
J'accompagne les ouistitis des petits écureuils de Guyane (Sciurus aestuans), une espèce omniprésente dès qu'il y a des arbres fruitiers.
En levant les yeux on pourra observer quelques rapaces s'élevant au dessus de la forêt grâce aux courants ascendants.
Aigle noir et blanc (Spizaetus melanoleucus)
Vautour pape (Sarcoramphus papa)
Urubu à tête jaune (Cathartes burrovianus)
Le pigeon picazuro (Patagioenas picazuro) fait partie de ces espèces qui profitent de l'expansion de l'agriculture et notamment de la culture du soja dont il apprécie les graines, tout comme la colombe de Verreaux (Leptotila verreauxi). Ce n'est malheureusement pas le cas de tous les colombidés, notamment la colombe aux yeux bleus (Columbina cyanopis) que l'on pensait éteinte et dont 12 individus ont été redécouvert dans le Minas Gerais en 2016.
Pigeon picazuro
Colombe de Verreaux
Hirondelle à gorge rousse (Stelgidopteryx ruficollis)
Au classement des animaux fripons, le guira cantara (Guira cantara) se place facilement sur le podium, à peine derrière les capucins. Membre de la famille des coucous, ils forment des petites bandes bruyantes à la recherche de n'importe quelle opportunité alimentaire. Les différents geais faisant partie du genre Cyanocorax ne sont pas loin non plus. Dans le Cerrado, c'est le geai à huppe blanche que l'on rencontrera le plus facilement.
Guira cantara
Geai à huppe blanche
Grand batara (Taraba major)
Synallaxe à gorge jaune (Certhiaxis cinnamomeus)
Vireo chivi (Vireo chivi), nommé par notre chère Vieillot
La forêt humide n'a pas le monopole des espèces colorés. Les thraupidés sont aussi présents dans le Cerrado et apportent leur lot de combinaisons de couleurs. Dans les sous bois touffus où s’entremêlent les lianes, on trouve aussi des espèces de manakins différentes de la Mata Atlantica, tout aussi spectaculaires.
Manakin à queue barrée (Pipra fasciicauda)
Calliste passevert (Stilpnia cayana)
Tangara coiffe-noire (Nemosia pileata)
Tangara des palmiers (Thraupis palmarum)
Calliste à ventre bleu (Tangara cyanoventris), endémique brésilien
Organiste à ventre violet (Euphonia chlorotica). La répartition du violet sur le corps est subtilement différente selon les espèces. L'identification des femelles est plus complexe.
Les petits passereaux granivores peuvent aussi arborer de jolies couleurs. Certains sont d'ailleurs de plus en plus visés par le trafic animalier alors même qu'ils payent un lourd tribut à la conversion de leur habitat en monocultures.
Tohi à bec jaune (Arremon flavirostris)
Le sicale obuton d'or (Sicalis flaveola) est l'un des oiseaux les plus courants dans le cerrado mais aussi dans les parcs et jardins où il trouvent les graines dont il se nourrit en abondance. C'est un oiseau typique des milieux ouverts.
Les cassiques huppées (Psarocolius decumanus) parviennent à vivre aussi dans le cerradão tant que les arbres produisent des fruits. Elles y toruvent aussi des grands arbres isolés pour y bâtir leur colonies. Toutefois, elles restent vulnérables comme nombre d'oiseaux, au comportement parasite des oiseaux vachers. Baptisés ainsi car on les croise souvent à coté des troupeaux de bovins domestiques, les différentes espèces de ces passereaux affectionnent les habitats de savanes ouvertes. A l'instar du coucou européen, ces espèces ont fait le pari évolutif de confier leur progéniture à d'autres espèces.
Vacher géant (Molothrus oryzivorus), fréquentant les lisières et spécialiste du parasitage des nids de cassiques
Vacher luisant (Molothrus bonariensis), bien plus généraliste. Près de 74 espèces parasités avec succès d'élevage des jeunes ont été documentées par les scientifiques jusqu'à aujourd'hui !
J'achève la présentation des hôtes du cerrado arboré avec l'un de mes favoris, le grand grimpar (Xiphocolaptes major). Cet oiseau impressionnant est le plus grand de la famille des grimpars.
Les toucans font partie de la même famille que les pics. Le pic dominicain est un autre oiseau que l'on ne peut confondre. Sa livrée blanche et sa démarche typique des picidae sont en effet unique. Il ne s'aventure pas dans les forêts préférant les formations arbustives plus ouvertes (Melanerpes candidus). Le pic vert et noir (Colaptes melanochloros) est lui présent de la côte jusqu'au Cerrado jusqu'aux zones de transitions avec l'Amazonie.
Pic dominicain
Pic vert et noir.
Tamatia chacuru (Nystalus chacuru), de la famille des bucconidés, strictement néotropicale, prenant un bain de soleil et attendant qu'une proie passe à proximité.
Le jacamar à queue rousse (Galbula ruficauda) partage avec son cousin le comportement de chasseur à l'affût. ces oiseaux identifient un perchoir bien placé, souvent à coté de l'eau, d'où ils jaillissent promptement pour attraper les proies passant dans leur champ d'action. Les mâles ont la gorge blanche tandis qu'elle est rousse chez les femelles.
Il existe de nombreux représentants de la famille des perroquets dans le cerrado, dont certains sont endémiques et menacés comme la conure de Pfrimer.
Le petit toui à ailes jaunes (Brotogeris chiriri) se nourrit de nectar prélevé sur les fleurs et de fruits.
Conure à tête d'or (Aratinga auricapillus), classée quasi-menacée.
Conure pavouanne (Psittacara leucophthalmus)
Bien que moins présents que dans la Mata Atlantica, l'abondance de fleurs et de nectar est exploitée par les spécialistes que sont les colibiris. Divers espèces, plus ou moins spécialistes sont présentes aussi bien dans les prairies que dans la forêt sèche fermée.
Ariane versicolore (Amazilia versicolor)
Colibri à ventre blanc (Colibri serrirostris)
Colibri hirondelle (Eupetomena macroura), unique dans son genre. Assez adaptable, l'espèce est présente aussi bien en forêt que dans les savanes. Elle est aussi agressive et chasse fréquemment les autres espèces.
A l'intérieur du pays, l'espèce de primate la plus simple à observer est le ouistiti à pinceaux noirs (Callithrix penicillata). Comme les autres membres du genre, il valorise une niche écologique spécifique puisqu'il se nourrit principalement de la gomme des arbres. En entaillant les arbres avec ses dents pointues, il parvient à satisfaire jusqu'à 70% de son régime alimentaire qu'il complétera de fruits et insectes. Les petits groupes familiaux parviennent à survivre dans des petites poches de végétation.
J'accompagne les ouistitis des petits écureuils de Guyane (Sciurus aestuans), une espèce omniprésente dès qu'il y a des arbres fruitiers.
En levant les yeux on pourra observer quelques rapaces s'élevant au dessus de la forêt grâce aux courants ascendants.
Aigle noir et blanc (Spizaetus melanoleucus)
Vautour pape (Sarcoramphus papa)
Urubu à tête jaune (Cathartes burrovianus)
Le pigeon picazuro (Patagioenas picazuro) fait partie de ces espèces qui profitent de l'expansion de l'agriculture et notamment de la culture du soja dont il apprécie les graines, tout comme la colombe de Verreaux (Leptotila verreauxi). Ce n'est malheureusement pas le cas de tous les colombidés, notamment la colombe aux yeux bleus (Columbina cyanopis) que l'on pensait éteinte et dont 12 individus ont été redécouvert dans le Minas Gerais en 2016.
Pigeon picazuro
Colombe de Verreaux
Hirondelle à gorge rousse (Stelgidopteryx ruficollis)
Au classement des animaux fripons, le guira cantara (Guira cantara) se place facilement sur le podium, à peine derrière les capucins. Membre de la famille des coucous, ils forment des petites bandes bruyantes à la recherche de n'importe quelle opportunité alimentaire. Les différents geais faisant partie du genre Cyanocorax ne sont pas loin non plus. Dans le Cerrado, c'est le geai à huppe blanche que l'on rencontrera le plus facilement.
Guira cantara
Geai à huppe blanche
Grand batara (Taraba major)
Synallaxe à gorge jaune (Certhiaxis cinnamomeus)
Vireo chivi (Vireo chivi), nommé par notre chère Vieillot
La forêt humide n'a pas le monopole des espèces colorés. Les thraupidés sont aussi présents dans le Cerrado et apportent leur lot de combinaisons de couleurs. Dans les sous bois touffus où s’entremêlent les lianes, on trouve aussi des espèces de manakins différentes de la Mata Atlantica, tout aussi spectaculaires.
Manakin à queue barrée (Pipra fasciicauda)
Calliste passevert (Stilpnia cayana)
Tangara coiffe-noire (Nemosia pileata)
Tangara des palmiers (Thraupis palmarum)
Calliste à ventre bleu (Tangara cyanoventris), endémique brésilien
Organiste à ventre violet (Euphonia chlorotica). La répartition du violet sur le corps est subtilement différente selon les espèces. L'identification des femelles est plus complexe.
Les petits passereaux granivores peuvent aussi arborer de jolies couleurs. Certains sont d'ailleurs de plus en plus visés par le trafic animalier alors même qu'ils payent un lourd tribut à la conversion de leur habitat en monocultures.
Tohi à bec jaune (Arremon flavirostris)
Le sicale obuton d'or (Sicalis flaveola) est l'un des oiseaux les plus courants dans le cerrado mais aussi dans les parcs et jardins où il trouvent les graines dont il se nourrit en abondance. C'est un oiseau typique des milieux ouverts.
Les cassiques huppées (Psarocolius decumanus) parviennent à vivre aussi dans le cerradão tant que les arbres produisent des fruits. Elles y toruvent aussi des grands arbres isolés pour y bâtir leur colonies. Toutefois, elles restent vulnérables comme nombre d'oiseaux, au comportement parasite des oiseaux vachers. Baptisés ainsi car on les croise souvent à coté des troupeaux de bovins domestiques, les différentes espèces de ces passereaux affectionnent les habitats de savanes ouvertes. A l'instar du coucou européen, ces espèces ont fait le pari évolutif de confier leur progéniture à d'autres espèces.
Vacher géant (Molothrus oryzivorus), fréquentant les lisières et spécialiste du parasitage des nids de cassiques
Vacher luisant (Molothrus bonariensis), bien plus généraliste. Près de 74 espèces parasités avec succès d'élevage des jeunes ont été documentées par les scientifiques jusqu'à aujourd'hui !
J'achève la présentation des hôtes du cerrado arboré avec l'un de mes favoris, le grand grimpar (Xiphocolaptes major). Cet oiseau impressionnant est le plus grand de la famille des grimpars.
- Therabu
- Messages: 3918
- Enregistré le: Vendredi 30 Mai 2008 16:10
Re: Fauna Brasileira
Merci beaucoup pour ces belles photos !
- Gogo31
- Messages: 116
- Enregistré le: Dimanche 10 Décembre 2017 19:08
Re: Fauna Brasileira
Un festival de couleurs qui fait plaisir à voir en ces temps maussades
Merci beaucoup Therabu. Allez, franchement, avoue le : tous ces oiseaux étaient collés aux branches pour toi pour que tu nous ramènes autant de jolies photos ?
Merci beaucoup Therabu. Allez, franchement, avoue le : tous ces oiseaux étaient collés aux branches pour toi pour que tu nous ramènes autant de jolies photos ?
- Antoine
- Messages: 2977
- Enregistré le: Samedi 27 Janvier 2007 18:13
- Localisation: POITIERS
Re: Fauna Brasileira
Bravo pour le grimpar ! Jamais vu un truc aussi grand !
-
guirosama - Messages: 1310
- Enregistré le: Mardi 10 Mars 2015 9:22
Re: Fauna Brasileira
Un grand merci, Therabu !
Biofaune : l'actualité de la conservation in & ex situ : http://biofaune.canalblog.com - www.facebook.com/biofaune
- Philippe
- Messages: 11543
- Enregistré le: Lundi 29 Août 2005 16:06
Re: Fauna Brasileira
Superbe photo, merci de nous faire voyager
-
Loup De Vik - Messages: 13
- Enregistré le: Mercredi 05 Février 2020 18:44
Re: Fauna Brasileira
Cette période de confinement me procure le temps nécessaire pour écrire ce nouveau chapitre.
Campo
Les campos sont des prairies ouvertes, des savanes moins arborées que le Cerrado. La distinction n'est pas franche et les deux habitats forment souvent des mosaïques avec des zones de transition douces. Ils abritent néanmoins des espèces florales et animales spécifiques. On peut distinguer trois types de campos, et celui présentant le plus d'endémisme est le campo rupestre. Il s'agit d'un type de végétation habitué à croître sur des plaines rocailleuses, au sol peu profond, et constamment exposé aux rayons ardents du soleil, au sommet des plateaux du centre brésilien. C'est donc une végétation que l'on retrouve dans la Chapada Diamantina ou la Serra do Espinhaço. On y trouve des espèces vivants uniquement en altitude et qui ont été isolées sur un ou quelques massifs montagneux, un peu comme le serait des animaux insulaires. C'est notamment le cas chez des colibris qui ne butinent que quelques espèces montagnardes. Faute de temps et de guide, je n'ai pas vraiment recherché ces espèces endémiques. Toutefois, lors d'un trek de trois jours dans la Chapada Diamantina, j'ai été récompensé d'avoir porté mon matériel photographique sur le dos par l'observation d'espèces intéressantes :
Campo rupestre
Buse bleue du Chili (Geranoaetus melanoleucus), qui malgré son nom, habite une bonne partie du continent, tout en évitant les zones de forestières. Il s'agit de la sous-espèce nominale.
Un petit renard chenu, ou renard du Brésil, (Lycalopex vetulus) endémique du pays. Il affectionne les savanes et cerrados où il consomme principalement des insectes et des petits rongeurs. La taxonomie des renards sud-américains semble avoir été une histoire assez mouvementée.
La moucherolle hirondelle (Hirundinea ferruginea) se trouve aisément à proximité des affleurements rocheux. Elle se sert des quelques buissons dépassant la végétation pour se percher et repérer les insectes volants à sa portée.
Spécifiquement dans cette zone, on trouve aussi l'ada du São Francisco (Knipolegus franciscanus), faisant partie de la famille des Tyrannidés lui aussi. En contrebas des plateaux rocheux, on trouvera ses proches cousins avec lesquels il peut être confondu :
Ada huppé (Knipolegus lophotes)
Ada à bec bleu (Knipolegus cyanirostris)
Cette famille d'oiseaux constitue une bonne transition vers les autres formes de campos.
Campo limpo
Le campo limpo, littéralement "champs propres", désigne les prairies ouvertes, recouvertes presque uniquement de hautes graminées. Cet habitat est entretenu par des faux naturels qui empêchent la plupart des arbres de pousser et de former une forêt. C'est l'habitat de prédilection du loup à crinière, du tamanoir ou du nandou commun mais ces grands animaux sont de plus en plus rares, touchés par la raréfaction de leur habitat et les collisions routières.
La base de cet écosystème sont des graminées qui servent à nourrir d'immenses colonies de termites. Les minuscules insectes construisent d'impressionnantes structures qui jonchent la prairie et servent de nourriture à de nombreux animaux. Quelques nuits par an, au début de la saison des pluies (Octobre), un incroyable spectacle se produit. Des millions de larves de coléoptère se nourrissant des termites ailées reproductrices émettent une pâle lumière verte fluo donnant au cerrado une apparence de décor hanté.
Une reportage de 5 minutes sur le phénomène :
Si je n'ai pas eu l'occasion d'observer comme je l'aurais souhaité les habitants les plus emblématiques de ce milieu, j'ai néanmoins pu voir à plusieurs reprises le cariama huppé, dont les longues échasses sont une adaptation aux hautes herbes.
Cariama huppé (Cariama cristata)
La famille des mimidae est unique au Nouveau Monde. Le moqueur plombé (Mimus saturninus) se nourrit principalement d'insectes qu'il déniche au sol, entre deux sautillements.
Carouge guirahuro (Pseudoleistes guirahuro), une oriole ne vivant que dans les milieux extrêmement ouverts.
Une autre habitante emblématique est la ravissante chouettes des terriers (Athene cunicularia) qui comme son nom l'indique, privilégie les terriers des autres animaux plutôt que le creux des arbres, absents des grandes prairies. Elle profite de l'abondance de grillons et sauterelles pour nourrir ses abondantes nichées.
Chevêche
Pépoaza voilé (Xolmis velatus), faisant partie d'un genre de tyran limité au sud du continent sud-américain et présent principalement dans les savanes et pampas.
Les fourniers sont d'autres oiseaux typiques du continent sud-américain. Bien que peu colorés, ils sont bien identifiés par leur démarche caractéristique, leur tempérament curieux voire confiant et leurs constructions. Le fournier roux (Furnarius rufus) n'y fait pas exception et construit des nids en forme de boules à partir de boue séchée. Les nids ovales ou ronds troués d'un simple trou ressemblent à de la poterie abandonnée par Dame Nature entre les branches des arbres. Très commun, il s'agit de l'oiseau national de l'Argentine.
Les conures couronnées (Eupsittula aurea) affectionnent les milieux ouverts où elles doivent se nourrir des graines des diverses graminées. Elles partagent cette caractéristique avec de nombreux passereaux à bec droit de la famille des thraupidés :
Sporophile à col double (Sporophila caerulescens)
Sporophile à ventre blanc (Sporophila leucoptera)
Campo sujo
Le "champ sale", par opposition au campo limpo, est avant tout composé d'une dense formation buissonnante s'élevant jusqu'à deux mètre de haut. Quelques rares arbres à l'écorce épaisse surplombe le milieu. Cet habitat procure davantage d'opportunités de nidification pour les petits oiseaux qui ne sont pas adaptés à nicher au sol.
Tyranneau passegris (Camptostoma obsoletum)
Colombe écaillée (Columbina squammata) qui s'accommode bien des paysages modifiés par l'humain
Colombe picui (Columbina picui)
Araguira rougeâtre (Coryphospingus cucullatus), membre élégant de la famille des thraupidés, répandu à travers le coeurs du continent. D'autres membres de cette famille caractérisent les plaines ouvertes. En général, leurs couleurs sont moins éclatantes que leur comparses de la Mata Atlantica mais tout aussi jolis à mon avis.
Tangara unifascié (Neothraupis fasciata ), endémique du centre du continent (Mato grosso, Bolivie et Paraguay)
Saltator à gorge noire, souvent capturé pour son chant mélodieux (Saltatricula atricollis
)
Tangara canelle (Schistochlamys ruficapillus)
Oriole à galons (Icterus pyrrhopterus), représentant elle la famille des orioles et cassiques.
L'ani à bec lisse (Crotophaga ani) est un curieux membre de la famille des cuculidés. Il ne pratique pas le parasitisme des nichées. Par contre, il évolue en petites familles à la recherche d'insectes et de petits reptiles. Il est assez commun dans une grande diversité d'habitats et s'adapte notamment aux forêts dégradés par l'homme pour faire pâturer le bétail. Il partage cette caractéristique avec le geai à plumet (Cyanocorax cristatellus), habitant du centre du continent :
Geai à plumet
Le coliri à ventre blanc (Colibri serrirostris) fait partie de ces espèces qui préfèrent les zones sèches plutôt que les forêts humides.
Grimpar à bec étroit (Lepidocolaptes angustirostris), au joli plumage bigarré et au long bec courbé qui lui permet de chasser les insectes situés sous l'écorce des arbres.
Omnivore et opportuniste, le caracara à tête jaune (Milvago chimachima) fait partie de ces oiseaux qui profitent de la déforestation par l'homme pour agrandir leur aire de répartition et leurs nombres.
Des insectes à profusion, du soleil : c'est le paradis pour les lézards! Ils servent d'ailleurs de nourriture à de nombreux prédateurs. Mais le plus gros d'entre eux sur le continent, le tégu d'Argentine (Salvator merianae) se nourrit avant tout de feuillages de fruits à l'âge adulte.
Campo
Les campos sont des prairies ouvertes, des savanes moins arborées que le Cerrado. La distinction n'est pas franche et les deux habitats forment souvent des mosaïques avec des zones de transition douces. Ils abritent néanmoins des espèces florales et animales spécifiques. On peut distinguer trois types de campos, et celui présentant le plus d'endémisme est le campo rupestre. Il s'agit d'un type de végétation habitué à croître sur des plaines rocailleuses, au sol peu profond, et constamment exposé aux rayons ardents du soleil, au sommet des plateaux du centre brésilien. C'est donc une végétation que l'on retrouve dans la Chapada Diamantina ou la Serra do Espinhaço. On y trouve des espèces vivants uniquement en altitude et qui ont été isolées sur un ou quelques massifs montagneux, un peu comme le serait des animaux insulaires. C'est notamment le cas chez des colibris qui ne butinent que quelques espèces montagnardes. Faute de temps et de guide, je n'ai pas vraiment recherché ces espèces endémiques. Toutefois, lors d'un trek de trois jours dans la Chapada Diamantina, j'ai été récompensé d'avoir porté mon matériel photographique sur le dos par l'observation d'espèces intéressantes :
Campo rupestre
Buse bleue du Chili (Geranoaetus melanoleucus), qui malgré son nom, habite une bonne partie du continent, tout en évitant les zones de forestières. Il s'agit de la sous-espèce nominale.
Un petit renard chenu, ou renard du Brésil, (Lycalopex vetulus) endémique du pays. Il affectionne les savanes et cerrados où il consomme principalement des insectes et des petits rongeurs. La taxonomie des renards sud-américains semble avoir été une histoire assez mouvementée.
La moucherolle hirondelle (Hirundinea ferruginea) se trouve aisément à proximité des affleurements rocheux. Elle se sert des quelques buissons dépassant la végétation pour se percher et repérer les insectes volants à sa portée.
Spécifiquement dans cette zone, on trouve aussi l'ada du São Francisco (Knipolegus franciscanus), faisant partie de la famille des Tyrannidés lui aussi. En contrebas des plateaux rocheux, on trouvera ses proches cousins avec lesquels il peut être confondu :
Ada huppé (Knipolegus lophotes)
Ada à bec bleu (Knipolegus cyanirostris)
Cette famille d'oiseaux constitue une bonne transition vers les autres formes de campos.
Campo limpo
Le campo limpo, littéralement "champs propres", désigne les prairies ouvertes, recouvertes presque uniquement de hautes graminées. Cet habitat est entretenu par des faux naturels qui empêchent la plupart des arbres de pousser et de former une forêt. C'est l'habitat de prédilection du loup à crinière, du tamanoir ou du nandou commun mais ces grands animaux sont de plus en plus rares, touchés par la raréfaction de leur habitat et les collisions routières.
La base de cet écosystème sont des graminées qui servent à nourrir d'immenses colonies de termites. Les minuscules insectes construisent d'impressionnantes structures qui jonchent la prairie et servent de nourriture à de nombreux animaux. Quelques nuits par an, au début de la saison des pluies (Octobre), un incroyable spectacle se produit. Des millions de larves de coléoptère se nourrissant des termites ailées reproductrices émettent une pâle lumière verte fluo donnant au cerrado une apparence de décor hanté.
Une reportage de 5 minutes sur le phénomène :
Si je n'ai pas eu l'occasion d'observer comme je l'aurais souhaité les habitants les plus emblématiques de ce milieu, j'ai néanmoins pu voir à plusieurs reprises le cariama huppé, dont les longues échasses sont une adaptation aux hautes herbes.
Cariama huppé (Cariama cristata)
La famille des mimidae est unique au Nouveau Monde. Le moqueur plombé (Mimus saturninus) se nourrit principalement d'insectes qu'il déniche au sol, entre deux sautillements.
Carouge guirahuro (Pseudoleistes guirahuro), une oriole ne vivant que dans les milieux extrêmement ouverts.
Une autre habitante emblématique est la ravissante chouettes des terriers (Athene cunicularia) qui comme son nom l'indique, privilégie les terriers des autres animaux plutôt que le creux des arbres, absents des grandes prairies. Elle profite de l'abondance de grillons et sauterelles pour nourrir ses abondantes nichées.
Chevêche
Pépoaza voilé (Xolmis velatus), faisant partie d'un genre de tyran limité au sud du continent sud-américain et présent principalement dans les savanes et pampas.
Les fourniers sont d'autres oiseaux typiques du continent sud-américain. Bien que peu colorés, ils sont bien identifiés par leur démarche caractéristique, leur tempérament curieux voire confiant et leurs constructions. Le fournier roux (Furnarius rufus) n'y fait pas exception et construit des nids en forme de boules à partir de boue séchée. Les nids ovales ou ronds troués d'un simple trou ressemblent à de la poterie abandonnée par Dame Nature entre les branches des arbres. Très commun, il s'agit de l'oiseau national de l'Argentine.
Les conures couronnées (Eupsittula aurea) affectionnent les milieux ouverts où elles doivent se nourrir des graines des diverses graminées. Elles partagent cette caractéristique avec de nombreux passereaux à bec droit de la famille des thraupidés :
Sporophile à col double (Sporophila caerulescens)
Sporophile à ventre blanc (Sporophila leucoptera)
Campo sujo
Le "champ sale", par opposition au campo limpo, est avant tout composé d'une dense formation buissonnante s'élevant jusqu'à deux mètre de haut. Quelques rares arbres à l'écorce épaisse surplombe le milieu. Cet habitat procure davantage d'opportunités de nidification pour les petits oiseaux qui ne sont pas adaptés à nicher au sol.
Tyranneau passegris (Camptostoma obsoletum)
Colombe écaillée (Columbina squammata) qui s'accommode bien des paysages modifiés par l'humain
Colombe picui (Columbina picui)
Araguira rougeâtre (Coryphospingus cucullatus), membre élégant de la famille des thraupidés, répandu à travers le coeurs du continent. D'autres membres de cette famille caractérisent les plaines ouvertes. En général, leurs couleurs sont moins éclatantes que leur comparses de la Mata Atlantica mais tout aussi jolis à mon avis.
Tangara unifascié (Neothraupis fasciata ), endémique du centre du continent (Mato grosso, Bolivie et Paraguay)
Saltator à gorge noire, souvent capturé pour son chant mélodieux (Saltatricula atricollis
)
Tangara canelle (Schistochlamys ruficapillus)
Oriole à galons (Icterus pyrrhopterus), représentant elle la famille des orioles et cassiques.
L'ani à bec lisse (Crotophaga ani) est un curieux membre de la famille des cuculidés. Il ne pratique pas le parasitisme des nichées. Par contre, il évolue en petites familles à la recherche d'insectes et de petits reptiles. Il est assez commun dans une grande diversité d'habitats et s'adapte notamment aux forêts dégradés par l'homme pour faire pâturer le bétail. Il partage cette caractéristique avec le geai à plumet (Cyanocorax cristatellus), habitant du centre du continent :
Geai à plumet
Le coliri à ventre blanc (Colibri serrirostris) fait partie de ces espèces qui préfèrent les zones sèches plutôt que les forêts humides.
Grimpar à bec étroit (Lepidocolaptes angustirostris), au joli plumage bigarré et au long bec courbé qui lui permet de chasser les insectes situés sous l'écorce des arbres.
Omnivore et opportuniste, le caracara à tête jaune (Milvago chimachima) fait partie de ces oiseaux qui profitent de la déforestation par l'homme pour agrandir leur aire de répartition et leurs nombres.
Des insectes à profusion, du soleil : c'est le paradis pour les lézards! Ils servent d'ailleurs de nourriture à de nombreux prédateurs. Mais le plus gros d'entre eux sur le continent, le tégu d'Argentine (Salvator merianae) se nourrit avant tout de feuillages de fruits à l'âge adulte.
- Therabu
- Messages: 3918
- Enregistré le: Vendredi 30 Mai 2008 16:10
Re: Fauna Brasileira
De belles images, je te jalouse d'avoir pu voir le fameux vautour pape !
Tiens, je découvre en te lisant que "cassique" est féminin, je l'employais toujours au masculin. Je note pour la suite de mon compte rendu personnel !
Tiens, je découvre en te lisant que "cassique" est féminin, je l'employais toujours au masculin. Je note pour la suite de mon compte rendu personnel !
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
- raphaël
- Messages: 7204
- Enregistré le: Mercredi 10 Août 2005 15:24
- Localisation: gironde
Re: Fauna Brasileira
Transition amazonienne
Au nord du Mato Grosso, une imposante faille s'élève au dessus de la plaine de Cuiaba et du Pantanal. Il s'agit de la Chapada do Guimaraes. Si le sommet du plateau est sec, de nombreux cours d'eau jaillissent de la roche pour irriguer le creux des vallées. Cet îlot forestier constitue plutôt un bastion avancé de la forêt amazonienne qu'une zone de transition. Les spécialistes de la forêt dense ne voyagent pas jusqu'ici mais ceux qui privilégient les les lisières des forêts et les bordures de cours d'eau s'accommodent de cet environnement. C'est aussi un arrêt privilégié pour les espèces qui migrent entre l'Amazonie et la Mata Atlantica. Ces dernières espèces profitent des différences saisonnières pour avoir toujours une profusion de fruits à disposition.
Cassique cul-jaune
Pic à cou rouge (Campephilus rubricollis), déjà plus inféodé au bassin amazonien
Le motmot d'Amazonie (Momotus momota) est un représentant des coraciformes qui comprennent également les rolliers et calaos de l'Ancien Monde. Autrefois "l'espèce" s'étendait jusqu'en Amérique Centrale mais les spécimens situés de l'autre coté des Andes colombiennes ont été distingués et l'on compte désormais 6 espèces au lieu d'une seule.
Le barbacou unicolore (Monasa nigrifrons) étend son aire de répartition jusqu'à la pointe nord-est de la côte atlantique mais ne s'aventure ni au nord de l'Amazone, ni au delà des grands fleuves du Cerrado.
Photo lointaine d'un ara maracana (Primolius maracana)
Le tangara à bec d'argent (Ramphocelus carbo) est parfois considéré comme appartenant à la même espèce que le Tangara écarlate du Brésil que l'on trouve dans la Mata Atlantica. Ils ne divergent que par leur rouge plus riche et foncé et le bec des mâles qui prend une teinte bleue-grise.
Tangara à galons blancs (Tachyphonus rufus)
La Chapada Diamantina est aussi connue pour ses couples résidents d'ara chloroptères (Ara chloroptera) qui attirent les birdwatchers. Relativement rares dans le Pantanal, ils sont ici plus simples à observer. Ils sortent tous les matins de la forêt avec la discrétion qui les caractérise pour gagner leur lieu de nourrissage. A la tombée du jour, il est possible de les voir revenir à leur nichoir, planant élégamment au dessus de la canopée, leurs splendides couleurs s'accordant parfaitement avec les couleurs des falaises qui s'embrasent au soleil couchant. Le premier soir, cette splendide vision s'offre à moi mais étant en train de prendre des photos de paysage, je rate lamentablement l'opportunité d'en sortir de belles photos. Je peste envers moi même. Le lendemain, dernier jour sur place, je cherche ardemment à entendre leurs cris puissants mais vainement, hormis ce vol lointain.
Je reprends mon véhicule, déçu et toujours frustré par mon erreur de la veille. je traine encore un peu sur le chemin du retour avec toujours un petit espoir mais qui s'amenuise au fur et à mesure que le soleil descend à l'horizon. A la sortie du parking, j'entends ce fameux "kroaaaaaaaaaaaak" grinçant qui caractérise les grands perroquets. Je sors à la hâte et découvre un couple qui se pose à quelques arbres de là où je me situe. mais ils ne visent pas cet arbre en particulier.
Quelques secondes après s'être posé, ils repartent vers un arbre encore plus proche, rempli de fruit à coque situé à la sortie du parking. Et là, c'est le kiff
Ils sont happés par leur repas et ne font pas attention à moi ni aux badauds qui s'arrêtent pour voir ces "feux tricolores" de la nature. Par contre, avec leur longues queues qui cherchent leur nourriture autour des branches inesthétiques me donnent du fil à retordre pour trouver des cadrages intéressants. Mais finalement, un individu se mettra bien à son avantage, décortiquant, sous mes yeux, à l'aide de son puissant bec le fruit qu'il tient avec ses pieds agiles. Je reprends la route pour Cuiaba et remercie Dame Nature et la Chapada do Guimaraes pour ce moment qu'elle m'a offert.
Au nord du Mato Grosso, une imposante faille s'élève au dessus de la plaine de Cuiaba et du Pantanal. Il s'agit de la Chapada do Guimaraes. Si le sommet du plateau est sec, de nombreux cours d'eau jaillissent de la roche pour irriguer le creux des vallées. Cet îlot forestier constitue plutôt un bastion avancé de la forêt amazonienne qu'une zone de transition. Les spécialistes de la forêt dense ne voyagent pas jusqu'ici mais ceux qui privilégient les les lisières des forêts et les bordures de cours d'eau s'accommodent de cet environnement. C'est aussi un arrêt privilégié pour les espèces qui migrent entre l'Amazonie et la Mata Atlantica. Ces dernières espèces profitent des différences saisonnières pour avoir toujours une profusion de fruits à disposition.
Cassique cul-jaune
Pic à cou rouge (Campephilus rubricollis), déjà plus inféodé au bassin amazonien
Le motmot d'Amazonie (Momotus momota) est un représentant des coraciformes qui comprennent également les rolliers et calaos de l'Ancien Monde. Autrefois "l'espèce" s'étendait jusqu'en Amérique Centrale mais les spécimens situés de l'autre coté des Andes colombiennes ont été distingués et l'on compte désormais 6 espèces au lieu d'une seule.
Le barbacou unicolore (Monasa nigrifrons) étend son aire de répartition jusqu'à la pointe nord-est de la côte atlantique mais ne s'aventure ni au nord de l'Amazone, ni au delà des grands fleuves du Cerrado.
Photo lointaine d'un ara maracana (Primolius maracana)
Le tangara à bec d'argent (Ramphocelus carbo) est parfois considéré comme appartenant à la même espèce que le Tangara écarlate du Brésil que l'on trouve dans la Mata Atlantica. Ils ne divergent que par leur rouge plus riche et foncé et le bec des mâles qui prend une teinte bleue-grise.
Tangara à galons blancs (Tachyphonus rufus)
La Chapada Diamantina est aussi connue pour ses couples résidents d'ara chloroptères (Ara chloroptera) qui attirent les birdwatchers. Relativement rares dans le Pantanal, ils sont ici plus simples à observer. Ils sortent tous les matins de la forêt avec la discrétion qui les caractérise pour gagner leur lieu de nourrissage. A la tombée du jour, il est possible de les voir revenir à leur nichoir, planant élégamment au dessus de la canopée, leurs splendides couleurs s'accordant parfaitement avec les couleurs des falaises qui s'embrasent au soleil couchant. Le premier soir, cette splendide vision s'offre à moi mais étant en train de prendre des photos de paysage, je rate lamentablement l'opportunité d'en sortir de belles photos. Je peste envers moi même. Le lendemain, dernier jour sur place, je cherche ardemment à entendre leurs cris puissants mais vainement, hormis ce vol lointain.
Je reprends mon véhicule, déçu et toujours frustré par mon erreur de la veille. je traine encore un peu sur le chemin du retour avec toujours un petit espoir mais qui s'amenuise au fur et à mesure que le soleil descend à l'horizon. A la sortie du parking, j'entends ce fameux "kroaaaaaaaaaaaak" grinçant qui caractérise les grands perroquets. Je sors à la hâte et découvre un couple qui se pose à quelques arbres de là où je me situe. mais ils ne visent pas cet arbre en particulier.
Quelques secondes après s'être posé, ils repartent vers un arbre encore plus proche, rempli de fruit à coque situé à la sortie du parking. Et là, c'est le kiff
Ils sont happés par leur repas et ne font pas attention à moi ni aux badauds qui s'arrêtent pour voir ces "feux tricolores" de la nature. Par contre, avec leur longues queues qui cherchent leur nourriture autour des branches inesthétiques me donnent du fil à retordre pour trouver des cadrages intéressants. Mais finalement, un individu se mettra bien à son avantage, décortiquant, sous mes yeux, à l'aide de son puissant bec le fruit qu'il tient avec ses pieds agiles. Je reprends la route pour Cuiaba et remercie Dame Nature et la Chapada do Guimaraes pour ce moment qu'elle m'a offert.
- Therabu
- Messages: 3918
- Enregistré le: Vendredi 30 Mai 2008 16:10
Re: Fauna Brasileira
Merci beaucoup Therabu pour cet excellent compte-rendu ; c'était très intéressant, et l'incroyable diversité des espèces que tu nous as présentées m'a vraiment étonné. Je réalise à quel point je suis novice en la matière En tout cas, merci encore, les photos sont splendides, cela donne vraiment envie de s'y rendre, tu as du passer de supers moments.
- Choucas
- Messages: 25
- Enregistré le: Lundi 09 Mars 2020 22:14
Re: Fauna Brasileira
Bravo pour ce compte rendu détaillé des écosystèmes brésiliens, et jolie rencontre avec les aras !
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
- raphaël
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- Enregistré le: Mercredi 10 Août 2005 15:24
- Localisation: gironde
Re: Fauna Brasileira
Le Pantanal
Le pantanal est une immense cuvette, environ le tiers de la France, où s'écoule les cours d'eau du Planalto brésilien. Il s'étend principalement sur les deux états brésiliens du Mato Grosso mais également au Paraguay et en Bolivie. Quatre mois par an, les rivières qui amènent les pluies des terres lointaines recouvrent le Pantanal sur la majeure partie de sa superficie. Le fleuve principal est le rio Paraguay qui prend lentement la direction du sud pour rejoindre le rio Parana puis l'Atlantique à Buenos Aires.
Il est à noter que le parc national du Pantanal du Mato Grosso recouvre une infime partie de ce territoire relativement préservé. En effet, l'environnement impropre à la culture et son éloignement l'ont préservé des activités humaines intensives. Les rares habitants de la région vivent principalement de l'élevage extensif des zébus et de la pêche qui peut être miraculeuse dans les eaux riches des marais.
Il s'agit d'une donnée importante à considérer et d'un exemple intéressant de préservation de l'environnement qui ne nécessite pas la "mise sous cloche". Récemment, la zone est aussi devenue un haut lieu du tourisme, que ce soit pour la pêche, l'ornithologie et bien sûr l'observation du roi des Amériques : le jaguar.
Pour visiter cette région, il existe deux points d'entrée principaux : par le sud, et par le nord. C'est à travers ce dernier point de vue que j'ai pénétré au royaume du jaguar, grâce à la Transpantaneira. Cette route devait à l'origine traverser l'ensemble des marais avec les impacts écologiques que nous connaissons. Puis l'état du Mato Grosso a été divisée en deux avec l'état original qui gardait le nord et le Mato Grosso do Sul qui fût créé au sud. Les deux états avaient convenus d'effectuer chacun leur partie des travaux et de se retrouver au dessus du rio Sao Lourenço qui marque la frontière. Sauf que... le Mato Grosso do Sul a finalement abandonné le projet, si bien que la piste construite au prix d'importants efforts depuis le Cuiaba ne mène qu'à un cul de sac et dessert uniquement quelques fazendas. Pendant un moment, ce projet est tombé dans l'oubli jusqu'à ce que l'on se rende compte que l'axe était un excellent compromis entre l'accessibilité et la possibilité de pénétrer un environnement sauvage riche en espèces. Les birders sont ainsi devenus au fur et à mesure des visiteurs de plus en plus nombreux, entraînant avec eux le développement d'une petite industrie du tourisme. Les guides et touristes de plus en plus nombreux n'ont pas observés que des oiseaux... La densité de la population de jaguars et les nombreuses possibilités d'observation sont devenues de plus en plus reconnus. En parallèle, des organismes de conservation ont travaillé sur le grand carnivore et la mise en place de mécanismes de cohabitation avec les éleveurs. Désormais, le Pantanal est devenu LA destination d'Amérique du Sud pour l'observation de la faune.
La demande est en croissance soutenue et les possibilités de développement d'hébergements ne suivent pas ce qui entraîne un accroissement des prix. C'est le revers d ela médaille. En effet, si la zone est un succès de conservation, le Pantanal, et en particulier, le Nord, sont loin d'être accessibles à toutes les bourses. Ainsi, hormis de riches pêcheurs sportifs, on y croise peu de touristes brésiliens, mais plutôt des groupes de riches retraités américains et autres occidentaux à la recherche d'aventure.
Alors avec toute cette flotte, il y a un groupe d'oiseaux qu'on ne peut pas louper : ce sont les échassiers. Cigognes, 15 espèces de hérons, 6 d'ibis...De par leur taille et leur nombre, ce sont les habitants les plus visibles de la région. D'ailleurs, le plus grand d'entre eux est l'emblème du Pantanal. Il s'agit du jabiru (Jabiru mycteria), appelé tuiuiú là bas (prononcer "touyuyou"). On le croise fréquemment, seul ou en couple, entrain de chercher des poissons dans les bassins ou perché dans son immense nid à plusieurs dizaines de mètres de haut.
Jabiru
Proche cousin du jabiru, le tantale d'Amérique (Mycteria americana) vit quand à lui en colonies où il niche, souvent sur des îlots entourés d'eau pour se protéger des prédateurs.
Le courlan brun ((Aramus guarauna) est une curiosité taxonomique. Bien qu'il ait l'apparence d'un ibis, il fait partie de la famille des gruiformes. Cette espèce, répandue dans toute l'Amérique tropicale, est unique en son genre.
Je vous avez déjà présenté le héron cocoi (Ardea cocoi), bien présent aussi dans le Pantanal
On croise aussi l'aigrette bleue (Egretta caerulea)
Le héron coiffé (Philerodius pileatus), unique représentant de son genre. Il est retreint au nord du continent, le Pantanal constituant la limite su de son aire de répartition.
Le héron flûte du soleil (Syrigma sibilatrix) fréquente principalement les marais du Pantanal et du nord de l'Argentine , tandis qu'une seconde population séparée vit dans les Llanos du Vénézuela. Il est lui aussi unique dans son genre.
L'onoré rayé (Tigrisoma lineatum) est un superbe oiseau, représentant d'un genre uniquement néotropicale. Assez trapu, il affiche tout de même un gabarit impressionnant. Tel les butors, il se fige face au danger, attendant le dernier instant avant de s'enfuir. Son nom de socco-boi en portugais rappelle son cri particulier rappelant un meuglement!
Ibis plombé (Theristicus caerulescens)
Ibis mandore (Theristicus caudatus)
Spatule rose (Ajaja ajaja)
Distincts d'un point de vue évolutif, les cormorans et anhingas qui font partie de la famille des pélécaniformes sont aussi courants, notamment le long des cours d'eau principaux où on les voit pêcher puis sécher leurs ailes au soleil. Ces oiseaux sont connus pour ne pas avoir de plumes étanches. Cela les dessert pour le vol mais leur permet aussi de plonger sans efforts sous l'eau, à la recherche des poissons.
Cormoran néotropical (Phalacrocorax brasilianus)
Anhinga d'Amérique (Anhinga anhinga)
Le pantanal est une immense cuvette, environ le tiers de la France, où s'écoule les cours d'eau du Planalto brésilien. Il s'étend principalement sur les deux états brésiliens du Mato Grosso mais également au Paraguay et en Bolivie. Quatre mois par an, les rivières qui amènent les pluies des terres lointaines recouvrent le Pantanal sur la majeure partie de sa superficie. Le fleuve principal est le rio Paraguay qui prend lentement la direction du sud pour rejoindre le rio Parana puis l'Atlantique à Buenos Aires.
Il est à noter que le parc national du Pantanal du Mato Grosso recouvre une infime partie de ce territoire relativement préservé. En effet, l'environnement impropre à la culture et son éloignement l'ont préservé des activités humaines intensives. Les rares habitants de la région vivent principalement de l'élevage extensif des zébus et de la pêche qui peut être miraculeuse dans les eaux riches des marais.
Il s'agit d'une donnée importante à considérer et d'un exemple intéressant de préservation de l'environnement qui ne nécessite pas la "mise sous cloche". Récemment, la zone est aussi devenue un haut lieu du tourisme, que ce soit pour la pêche, l'ornithologie et bien sûr l'observation du roi des Amériques : le jaguar.
Pour visiter cette région, il existe deux points d'entrée principaux : par le sud, et par le nord. C'est à travers ce dernier point de vue que j'ai pénétré au royaume du jaguar, grâce à la Transpantaneira. Cette route devait à l'origine traverser l'ensemble des marais avec les impacts écologiques que nous connaissons. Puis l'état du Mato Grosso a été divisée en deux avec l'état original qui gardait le nord et le Mato Grosso do Sul qui fût créé au sud. Les deux états avaient convenus d'effectuer chacun leur partie des travaux et de se retrouver au dessus du rio Sao Lourenço qui marque la frontière. Sauf que... le Mato Grosso do Sul a finalement abandonné le projet, si bien que la piste construite au prix d'importants efforts depuis le Cuiaba ne mène qu'à un cul de sac et dessert uniquement quelques fazendas. Pendant un moment, ce projet est tombé dans l'oubli jusqu'à ce que l'on se rende compte que l'axe était un excellent compromis entre l'accessibilité et la possibilité de pénétrer un environnement sauvage riche en espèces. Les birders sont ainsi devenus au fur et à mesure des visiteurs de plus en plus nombreux, entraînant avec eux le développement d'une petite industrie du tourisme. Les guides et touristes de plus en plus nombreux n'ont pas observés que des oiseaux... La densité de la population de jaguars et les nombreuses possibilités d'observation sont devenues de plus en plus reconnus. En parallèle, des organismes de conservation ont travaillé sur le grand carnivore et la mise en place de mécanismes de cohabitation avec les éleveurs. Désormais, le Pantanal est devenu LA destination d'Amérique du Sud pour l'observation de la faune.
La demande est en croissance soutenue et les possibilités de développement d'hébergements ne suivent pas ce qui entraîne un accroissement des prix. C'est le revers d ela médaille. En effet, si la zone est un succès de conservation, le Pantanal, et en particulier, le Nord, sont loin d'être accessibles à toutes les bourses. Ainsi, hormis de riches pêcheurs sportifs, on y croise peu de touristes brésiliens, mais plutôt des groupes de riches retraités américains et autres occidentaux à la recherche d'aventure.
Alors avec toute cette flotte, il y a un groupe d'oiseaux qu'on ne peut pas louper : ce sont les échassiers. Cigognes, 15 espèces de hérons, 6 d'ibis...De par leur taille et leur nombre, ce sont les habitants les plus visibles de la région. D'ailleurs, le plus grand d'entre eux est l'emblème du Pantanal. Il s'agit du jabiru (Jabiru mycteria), appelé tuiuiú là bas (prononcer "touyuyou"). On le croise fréquemment, seul ou en couple, entrain de chercher des poissons dans les bassins ou perché dans son immense nid à plusieurs dizaines de mètres de haut.
Jabiru
Proche cousin du jabiru, le tantale d'Amérique (Mycteria americana) vit quand à lui en colonies où il niche, souvent sur des îlots entourés d'eau pour se protéger des prédateurs.
Le courlan brun ((Aramus guarauna) est une curiosité taxonomique. Bien qu'il ait l'apparence d'un ibis, il fait partie de la famille des gruiformes. Cette espèce, répandue dans toute l'Amérique tropicale, est unique en son genre.
Je vous avez déjà présenté le héron cocoi (Ardea cocoi), bien présent aussi dans le Pantanal
On croise aussi l'aigrette bleue (Egretta caerulea)
Le héron coiffé (Philerodius pileatus), unique représentant de son genre. Il est retreint au nord du continent, le Pantanal constituant la limite su de son aire de répartition.
Le héron flûte du soleil (Syrigma sibilatrix) fréquente principalement les marais du Pantanal et du nord de l'Argentine , tandis qu'une seconde population séparée vit dans les Llanos du Vénézuela. Il est lui aussi unique dans son genre.
L'onoré rayé (Tigrisoma lineatum) est un superbe oiseau, représentant d'un genre uniquement néotropicale. Assez trapu, il affiche tout de même un gabarit impressionnant. Tel les butors, il se fige face au danger, attendant le dernier instant avant de s'enfuir. Son nom de socco-boi en portugais rappelle son cri particulier rappelant un meuglement!
Ibis plombé (Theristicus caerulescens)
Ibis mandore (Theristicus caudatus)
Spatule rose (Ajaja ajaja)
Distincts d'un point de vue évolutif, les cormorans et anhingas qui font partie de la famille des pélécaniformes sont aussi courants, notamment le long des cours d'eau principaux où on les voit pêcher puis sécher leurs ailes au soleil. Ces oiseaux sont connus pour ne pas avoir de plumes étanches. Cela les dessert pour le vol mais leur permet aussi de plonger sans efforts sous l'eau, à la recherche des poissons.
Cormoran néotropical (Phalacrocorax brasilianus)
Anhinga d'Amérique (Anhinga anhinga)
- Therabu
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- Enregistré le: Vendredi 30 Mai 2008 16:10
Re: Fauna Brasileira
De nombreux autres oiseaux inféodés aux zones humides et marécageuses peuven têtre observés :
Chauna à collier (Anhima cornuta)survolant la savane. C'est toujours impressionnant de voir ces gros oiseaux voler alors qu'en zoo ils sont souvent cloués au sol.
Le caurale soleil (Eurypiga helias) est une autre énigme dans la classification des oiseaux. Selon les derniers travaux, ce serait le plus proche parent du kagou huppé de Nouvelle-Calédonie.
Le râle de Cayenne (Aramides cajaneus) est une espèce largement répandue bien que discrète, à travers la moitié nord du continent.
En longeant les eaux calmes recouvertes de végétation, notamment de nénuphars, on peut découvrir l'emblématique jacana noir (Jacana jacana) dont les immenses doigts de pied permettent de répartir la charge de son poids au maximum et ainsi marcher tranquillement sur les plantes flottantes. Chez cette espèce, les rôles parentaux habituels sont échangés.
Vanneau de Cayenne (Hoploxypterus cayanus) est le taxon le plus proche des autres vanneaux classiques.
Sterne argentée (Sternula superciliaris)
Après avoir passé du temps sur le littoral, les sternes à gros bec et argentées viennent se reproduirent dans le Pantanal. L'abondance et la concentration de poissons due à la décrue et l'existence de vastes bancs de sables au milieu de la rivière sont propices à leur reproduction. Elles nichent en colonies, mélangées à l'un de leur curieux cousin, le bec-en-ciseau d'Amérique. Il existe trois espèces de du genre Rhynchops, au bec caractéristique, l'un en Amérique, l'autre en Afrique et le dernier en Asie du sud-est. La mandibule inférieure est sensiblement plus longue que celle du dessus. leur technique de pêche est de rafler la surface de l'eau avec leur mandibule inférieure plongée dans l'eau. Dès qu'elle sent quelque chose, le bec se referme sur le petit poisson qui avait le malheur d'être là.
Bec en ciseaux d'Amérique (Rynchops niger)
Cinq espèces de martin-pêcheurs vivent dans le Pantanal et se répartissent les postes de pêche. Les différences de taille semblent être le principal critère limitant la compétition entre espèces car leur techniques de chasse semblent identiques. L'identification des martins du genre Chloroceryle dépend principalement de la quantité de roux sur le ventre.
Martin-pêcheur d'Amazonie (Chloroceryle amazona)
Martin-pêcheur vert (Chloroceryle americana)
Martin-pêcheur à ventre roux (Megaceryle torquata), le plus grand d'entre tous.
Moucherolle à tête blanche (Arundinicola leucocephala), toujours trouvée à proximité de l'eau.
Le Donacobe à miroir (Donacobius atricapilla) est l'unique représentant d'une famille entière, principalement là où la végétation aquatique est dense.
Chauna à collier (Anhima cornuta)survolant la savane. C'est toujours impressionnant de voir ces gros oiseaux voler alors qu'en zoo ils sont souvent cloués au sol.
Le caurale soleil (Eurypiga helias) est une autre énigme dans la classification des oiseaux. Selon les derniers travaux, ce serait le plus proche parent du kagou huppé de Nouvelle-Calédonie.
Le râle de Cayenne (Aramides cajaneus) est une espèce largement répandue bien que discrète, à travers la moitié nord du continent.
En longeant les eaux calmes recouvertes de végétation, notamment de nénuphars, on peut découvrir l'emblématique jacana noir (Jacana jacana) dont les immenses doigts de pied permettent de répartir la charge de son poids au maximum et ainsi marcher tranquillement sur les plantes flottantes. Chez cette espèce, les rôles parentaux habituels sont échangés.
Vanneau de Cayenne (Hoploxypterus cayanus) est le taxon le plus proche des autres vanneaux classiques.
Sterne argentée (Sternula superciliaris)
Après avoir passé du temps sur le littoral, les sternes à gros bec et argentées viennent se reproduirent dans le Pantanal. L'abondance et la concentration de poissons due à la décrue et l'existence de vastes bancs de sables au milieu de la rivière sont propices à leur reproduction. Elles nichent en colonies, mélangées à l'un de leur curieux cousin, le bec-en-ciseau d'Amérique. Il existe trois espèces de du genre Rhynchops, au bec caractéristique, l'un en Amérique, l'autre en Afrique et le dernier en Asie du sud-est. La mandibule inférieure est sensiblement plus longue que celle du dessus. leur technique de pêche est de rafler la surface de l'eau avec leur mandibule inférieure plongée dans l'eau. Dès qu'elle sent quelque chose, le bec se referme sur le petit poisson qui avait le malheur d'être là.
Bec en ciseaux d'Amérique (Rynchops niger)
Cinq espèces de martin-pêcheurs vivent dans le Pantanal et se répartissent les postes de pêche. Les différences de taille semblent être le principal critère limitant la compétition entre espèces car leur techniques de chasse semblent identiques. L'identification des martins du genre Chloroceryle dépend principalement de la quantité de roux sur le ventre.
Martin-pêcheur d'Amazonie (Chloroceryle amazona)
Martin-pêcheur vert (Chloroceryle americana)
Martin-pêcheur à ventre roux (Megaceryle torquata), le plus grand d'entre tous.
Moucherolle à tête blanche (Arundinicola leucocephala), toujours trouvée à proximité de l'eau.
Le Donacobe à miroir (Donacobius atricapilla) est l'unique représentant d'une famille entière, principalement là où la végétation aquatique est dense.
- Therabu
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- Enregistré le: Vendredi 30 Mai 2008 16:10
Re: Fauna Brasileira
Outre les oiseaux, un autre animal est facilement observable dans le Pantanal : le caïman yacare. Ce crocodilien ne se trouve qu'au centre du continent, jusqu'en Bolivie et à la limote amazonienne. Il fréquente plutôt les marais et dans le Pantanal, l'espèce pullule littéralement. Ce sont des milliers de reptiles qui vivent sur les bords des fleuves et plans d'eau. Victimes de la chasse intensive dans les années 80 pour le cuir, leur protection à partir de 1992 au Brésil a permis aux populations de reconstituer. Les grands mâles peuvent atteindre jusqu'à 3 mètres mais la taille générale des adultes est plutôt d'1m50. Ils ne sont pas dangereux pour l'homme et sont exclusivement piscivores. Les sauriens exploitent les ressources halieutiques importantes du Pantanal et constituent un maillon important de la chaîne alimentaire. Certains jaguars préfèrent d'ailleurs les chasser plutôt que les capybaras, proie plus classique des grands félins.
Caiman yacaré
L'autre star chez les reptiles, c'est l'anaconda, à la réputation bien établie. Ces grands serpents constrictor vivent a proximité de l'eau où ils trouvent de nombreuses proies et où ils se meuvent plus aisément que sur la terre ferme. Dans le Pantanal et au sud du continent, il s'agit de l'anaconda jaune (Eunectes notaeus), moins impressionnant que son cousin l'anaconda vert qui dispute au python réticulé le titre de plus gros serpent du monde. Chez l'anaconda jaune, les adultes vont rarement au delà de 3 mètres de long. Un individu avait été détecté à proximité de notre hôtel et se cachait le long de la rive densément végétalisée.
Enfin, avec de bons yeux, on peut déceler des iguanes verts (Igauna iguana) qui se délectent de la végétation environnante.
Caiman yacaré
L'autre star chez les reptiles, c'est l'anaconda, à la réputation bien établie. Ces grands serpents constrictor vivent a proximité de l'eau où ils trouvent de nombreuses proies et où ils se meuvent plus aisément que sur la terre ferme. Dans le Pantanal et au sud du continent, il s'agit de l'anaconda jaune (Eunectes notaeus), moins impressionnant que son cousin l'anaconda vert qui dispute au python réticulé le titre de plus gros serpent du monde. Chez l'anaconda jaune, les adultes vont rarement au delà de 3 mètres de long. Un individu avait été détecté à proximité de notre hôtel et se cachait le long de la rive densément végétalisée.
Enfin, avec de bons yeux, on peut déceler des iguanes verts (Igauna iguana) qui se délectent de la végétation environnante.
- Therabu
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