les vetos suivent la faune du parc de la Vanoise

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les vetos suivent la faune du parc de la Vanoise

Messagepar chenapan » Mercredi 20 Décembre 2006 17:16

Le massif de la Vannoise est haut en altitude (>2000 mètres) le milieu est alpin et nivale
(nivale : relatif à la neige)

Quelques espèces :
bouquetin : sauvés par la création du parc national. Le dimorphisme sexuel est important et le phénomènes de joutes (notamment lors du rut ) sont très importants. L’animal est agile sur les falaises- ce qui est lié à des adaptations morphologiques. Ils appartiennent à la famille des Caprins.

Chamois : ni caprin ,ni ovin (nommé quelque fois antilope des neiges) ils appartiennent à la famille des rudicapra et cohabitent avec les bouquetins. Le petit de moins d’une année est appelé eterlon, ses cornes sont plus petites que ses oreilles. Le chamois est mieux adaptés a la neige que le bouquetin . RQ : le capri n’a pas de cornes

Le parc est colonisé depuis une 20aine d’année par des cervidés : cerfs, chevreuils

Mouflons : il est très largement représenté dans les Alpes du nord qui ne sont pas son biotope (biotope naturel : garrigues corses, région de Montpellier et Béziers). Ils appartiennent à la famille des Ovins.

Sanglier : colonisation massive : il a tendance à retourner les alpages ce qui pose des problèmes pour la végétation déjà fragile.

Marmotte,

lièvre variable,

hermine,

Perdrix blanche,

Renard : il est présent jusqu’à de hautes altitudes

Loup


suivis sanitaire de la faune :
basée sur des hommes en quantité importante, des jumelles, longues vues etc...

Sur le terrain l’inventaire des pathologies des ongulés se fait surtout à partir des cadavres frais (analyse vétérinaire) ou moins frais (analyse éthologique )

Le problème est que seul 5 à 10% des cadavres sont retrouvés et que seul la moitié est analysable. Les autopsies sont faites au laboratoire départementale vétérinaire de l’ONC.


Principales pathologies de la faune :
bronchopneumonie : celle qui tue le plus d’animaux

traumatismes : liés aux chutes, aux avalanches , aux combats...

kératoconjonctivite : inflammation puis kératite qui peut évoluer vers la cécité. On essaye de marquer ces animaux pour un suivi médical : suivi des symptômes et suivi géographique qui permet des études épidémiologiques. Le taux d’infection est de 85 à 90 % mais le taux de mortalité n’est que de 10 à 15 %.Elle apparaît être une bonne régulatrice des populations.

pneumopathie : il existe de nombreux porteurs sains .Elle cause des pneumonies, des pleuropneumonies. En général le poumon est lésé sur le lobe antérieur. Ces pathologies sont aggravées par le froid, la malnutrition, les virus immunodépresseurs

Gale sarcoptique : la plus dramatique (Autriche, Italie orientale, Espagne ) elle se révèle être mortelle dans 85 % des cas.

fluorose : liées aux usines d’aluminium (jusqu'à il y a quelques années ) causes des lésions dentaires très reconnaissables.


Intervention vétérinaire :
l’intervention vétérinaire est anecdotique

Ils étudient l’évolution des population. La téléanesthésie est utilisée , elle permet :
- la capture des animaux
- l’étude éthologique de dynamique des population
- l’étude sanitaire
- la réintroduction vers d’autres massif (la téléanesthésie est associée alors au transport)
- le radiotracking des animaux marqués
- dans le cas du chamois la téléanesthésie n’est pas possible car il peut fuir très loin dans des endroit pas forcement accessibles. On utilise alors des filets.


L’interface sauvage /domestique
elle est de plus en plus étudiée et est liée à l’extensivité de l’élevage

- les troupeaux de brebis et bergers et chiens excluent totalement les chamois et les bouquetins.
- en cas de gardiennage faible la cohabitation entre ces espèces est forte
la brucellose : transmise au chamois depuis 1982. Elle a deux origine une bovine une ovine. La brucellose du chamois fait figure de retour car elle n’existait plus depuis 20 ans . Il semblerait qu’il y ait une extinction naturelle de la brucellose chez le chamois.

la peste porcine, la brucellose, la tuberculose :elles sont en forte augmentation chez le sanglier


notions d’éthique et évolution des concepts :
- le vétérinaire à la sortie de l’école va évoluer du thérapeute vers le pathologiste puis vers l’épidemiologiste mais surtout vers l’écopathologie

- 1960 /1970 la pathologie est anormale et génératrice de pertes démographiques contre lesquelles il faut lutter. Tentatives de traitements et de vaccinations.

- 1980/90 la pathologie est un élément normal et permanent des écosystèmes, elle est révélatrice d’une rupture d’équilibre dans le milieu : politique non interventionniste Þpolitique ayant ses limites

- 1990 les limites sont posés (cf la gale citée précédemment qui décime des populations entières) politiquement et vis à vis du grand publique la non intervention est non applicable. La faune sauvage ne doit pas être un réservoir de pathologies. Statut sanitaire des populations en vue de réinsertions vers d’autres massif

Recherches
· place de la pathologie dans l’écosystème et modélisations mathématiques
· impact sur les populations (les phénomènes e mortalité sont mal maîtrisés
· pathologies partagées entre les animaux domestiques et les animaux sauvages
· concept de santé des écosystèmes repose sur l’analogie avec la médecine vétérinaire de l’élevage( il faut juste apporter un complément faune sauvage a ce type de formation)
· idée de réintroduction à partir d’élevages

:wink:
chenapan
 
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Messagepar chenapan » Mercredi 20 Décembre 2006 17:17

chenapan
 
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