La Diana plaide pour une réduction drastique du nombre de félins, tandis que le Canton n’exclut pas des tirs de régulation.
Le sujet est très sensible et agite depuis plus d’un an les rangs de la Diana vaudoise: les chasseurs militent avec fracas pour une réduction drastique du nombre de lynx vivant dans nos forêts.
«Nous n’avons pas connu d’hiver très rigoureux depuis une dizaine d’années. Or même avec cette météo clémente, la population de chamois est en nette diminution dans le canton. Il y a une raison à cela, et c’est le lynx. Il fait du mal», tonne Charles-Henri de Luze, président de Diana-Vaud.
«On a certes constaté une chute des effectifs d’ongulés, mais on ne peut pas l’attribuer de manière scientifique au seul lynx», nuance le directeur général de l’Environnement, Cornelis Neet.
Fin mars, deux lynx, un mâle et une femelle, ont été capturés dans le Jura vaudois. «Par la suite, l’Etat devra procéder à d’autres captures», insiste le président de Diana-Vaud, chiffres à l’appui: «Pendant la saison de chasse 2012-2013, les chasseurs ont prélevé 293 ongulés dans le Jura vaudois, tandis que les lynx en ont tué 825 !»
Selon les derniers recensements en date, une dizaine de félins vivraient dans les Alpes et Préalpes vaudoises, et une quinzaine d’autres dans le Jura.
En février 2013, Jacqueline de Quattro avait annoncé dans 24 heures qu’elle mettrait son veto aux chasseurs qui plaidaient pour des tirs de lynx. Un mois plus tard, la conseillère d’Etat révélait qu’elle avait reçu des menaces de mort de la part d’un chasseur anonyme.
«La Diana vaudoise a présenté ses excuses à Mme de Quattro. L’affaire est close, sans suite pénale», réagit Cornelis Neet qui ne ferme désormais pas totalement la porte à des tirs. «Ce n’est pas complètement exclu, même s’il s’agira d’une solution d’ultime recours.»
Source : 24 Heures.