mardi 24 février 2009
Arnaud Benett, l’ex de Danone a créé sa fondation Le Pal Nature
Dans la coulisse du 4e parc zoo de France, il y a un passionné de l’environnement. Arnaud Bennet.
LE 5 avril, le parc d’attraction du Pal, aux portes de l’Auvergne et de la Bourgogne rouvre ses portes. Avec, cette année, une impulsion encore plus accentuée sur la part environnementale du concept. L’idée qu’on se faisait du zoo il y a trente ans n’est plus de mise, tout simplement parce que des passionnés se sont accrochés à une option pas évidente à l’époque, plus tournée vers le scientifique et la conservation des espèces, que vers les jeux du cirque. Et si certaines races existent encore, c’est grâce à eux. Au Pal, Arnaud Bennett milite en ce sens depuis 1989… L’histoire lui donne raison. Rien pourtant ne prédisposait ce chef de groupe marketing de chez Danone à devenir l’une des pointures hexagonales en terme de conservation animale. Il y a tout juste vingt ans cette année, il quitte tout pour prendre la succession du fondateur, André Charbonnier, son beau-père. Une année sabbatique, pour voir. Il n’est, finalement, jamais reparti. Sa grande aventure personnelle d’avec les animaux et leur sauvegarde débute. Deux décennies plus tard, la passion n’est toujours pas éteinte… et ça risque de durer encore très longtemps. Arnaud Bennett est un chef d’entreprise dont le seul but est d’apporter du bonheur à celles et ceux, de tous âges, qui viennent passer une journée chez lui. En 2008 ils ont été 433 000 à visiter le Pal « pour un département qui ne compte que 300 000 habitants, avouez que ce n’est pas si mal » dit-il. 2009, l’année du panda roux Son parc d’attraction est le cinquième de France en terme d’entrées et le quatrième pour la partie zoo. 55 salariés permanents, 220 l’été, près de dix millions d’euros de chiffre d’affaires en 2008, un investissement annuel de 2,5 millions d’euros, 10 % du chiffre d’affaires qui passe en communication… c’est ce qu’on peut qualifier de « belle affaire ». Pour voir les yeux d’Arnaud Bennett briller, il faut lui parler animaux. C’est son « truc », son quotidien. Difficile pour lui d’imaginer une journée sans faire une visite à ses pensionnaires. Son zoo a été dans les premiers à contribuer aux programmes européens de protection des espèces menacées, notamment pour les gibbons et siamangs d’Indonésie, pour les manchots d’Afrique du Sud et pour les éléphants du Sri Lanka. Le 4 mai 2008 il a assisté à la naissance de Jade, un bébé éléphanteau « made in Allier »…un vrai bonheur. Et d’autant plus que c’est la seule naissance d’éléphanteau enregistrée en France cette année-là. L’année 2009 sera celle du panda roux. Ce petit animal, de la taille d’un gros chat, sera la vedette du zoo. L’animal est en sursis, le braconnage fait des ravages en Asie, il était urgent de s’y intéresser. Le Pal s’est inscrit dans le programme européen de sauvegarde et de reproduction de la race et accueille le premier pensionnaire. Une fondation pour aller plus loin La nouvelle orientation d’Arnaud Bennett, c’est au travers de sa fondation Le Pal Nature qu’on la trouve. C’est une première en France et dont le but, aujourd’hui, est de financer des programmes de sauvegarde animale en Inde, en Afrique du Sud, au Laos, en Indonésie. Mais aussi de participer à la protection de sites naturels dans l’Allier. « C’est une façon de sensibiliser nos visiteurs aux problèmes environnementaux » dit-il. La structure abondée à hauteur de 45 000 euros par an pourrait évoluer et se rapprocher de WVF ou de la Fondation de France. Elle y gagnerait en terme d’image et de crédibilité. Ce qui réjouit le pdg du Pal « c’est que toutes les équipes s’investissent su ce dossier, régi par un plan quinquennal. » Au bout du compte l’établissement va prendre un nouveau virage avec la mise en activité de zones de bio masse avec des plantations filtrantes en roseaux et bambous qui pourraient être consommés par les animaux. La flore en complément de la faune… suite logique et qui ne devrait pas déplaire. On enchaînerait ainsi sur un concept d’équilibre dans l’environnement immédiat des 25 ha du parc. De même et dans le cadre de la fondation, Arnaud Bennett imagine bien la production d’un film animalier projeté en boucle dans la salle de cinéma 3D du Pal 5 avril on ouvre au public avec quelques nouveautés. C’est ainsi qu’on a repensé totalement le King Kong qui fut la première attraction du parc au point d’en devenir l’emblème. Plus haut, plus fort, il accueillera beaucoup plus de monde dans ses nacelles. Quant à l’hébergement, c’est à l’ordre du jour, il reste 75 ha sur la propriété à « meubler » et on songe à de l’accueil dans le droit fil de l’idée qu’on se fait de tout l’ensemble. C’est certain, il n’y aura pas de béton.
source :
http://www.bienpublic.com/economie/bour ... L3778.html
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