Maroc : le zoo de Rabat dévoile sa stratégie pour 2018

Maroc : le zoo de Rabat dévoile sa stratégie pour 2018

Messagepar Philippe » Vendredi 22 Décembre 2017 20:16

Zoo de Rabat : une collection enrichie en 2018

°Une opération d’importation d’animaux au programme
°Des partenariats avec des institutions étrangères
°Cycle de conférences scientifiques au Jardin zoologique de Rabat


L’Economiste. Quelles sont les zones de concentration des chats des sables ?


Salma Slimani. On les retrouve bien entendu au Maroc dans le sud du pays, dans les paysages de plaines désertiques dans la zone de Dakhla-Oued Dahab et Aousserd, où 5 expéditions de recherche ont été menées de 2013 à 2017. L’aire de répartition de cette espèce s’étend depuis les pays d’Afrique du Nord jusqu’en Asie centrale et Asie du Sud-Ouest, en passant par le Moyen-Orient.

Quelle est l’importance de cette découverte ?
L’équipe de chercheurs qui a mené cette opération était composée de Grégory Breton, directeur général de Panthera France, de Alexandre Sliwa, curateur du zoo de Cologne en Allemagne et Abderrahim Essalhi et Saâd Azizi, vétérinaires au Jardin zoologique de Rabat.
L’équipe a pu, non seulement observer et doter les chats des sables de colliers GPS, mais aussi de photographier des chatons âgés de 6 à 8 semaines dans leur milieu naturel, ce qui constitue une première dans le monde de la recherche.

Tout d’abord, cette étude est la première jamais entreprise au Maroc sur un animal considéré comme très peu fréquent et classé sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union mondiale pour la conservation de la nature. En parallèle du travail réalisé avec les gazelles et les ibis chauves, ce programme confirme à l’échelle internationale la volonté du Maroc, 2e pays en termes de richesse biologique du pourtour méditerranéen, d’étudier et de protéger sa faune.
Sur le plan international, l’espèce a été très peu étudiée dans le monde malgré une aire de répartition très large. En réalité, il n’y a eu que 3 articles publiés entre 1986 et 2007 dans des revues scientifiques, ce qui est très peu en comparaison avec d’autres espèces de félins de gabarit similaire. Les résultats réalisés dépassent ceux obtenus par d’autres chercheurs aux Emirats Arabes Unis et en Israël puisque les données de télémétrie n’ont jamais été analysées ni publiées.

-Avez-vous prévu la reproduction de cette expérience pour d’autres espèces ?
Pour 2018, l’objectif du Jardin zoologique est d’axer sa stratégie sur des programmes de recherche scientifique et de conservation des espèces les plus vulnérables, et ce en partenariat avec des institutions nationales comme le Croco-parc, un jardin zoologique situé à Agadir, l’Onssa, l’INAV et les instituts internationaux comme le zoo Al Aïn aux Emirats Arabes Unis, le Musée de l’histoire naturelle de Paris, Panthera, le zoo de Hanovre, avec lesquels nous maintenons d’excellentes relations de coopération et d’échange d’information et d’expertise.

Ensemble, nous réalisons des programmes de recherche en fonction du domaine d’expertise de chaque institution et en fonction des centres d’intérêt communs. C’est le cas notamment des études menées dans le sud du Maroc sur le chat des sables, des études sur la génétique des lions avec le muséum d’histoire naturelle de New York, ou des programmes de conservation des vautours fauves ou des autruches à cou rouge avec le zoo de Hanovre.
Ces travaux feront l’objet de présentation lors du cycle des conférences scientifiques du Jardin zoologique de Rabat pour informer le grand public de ces programmes en lien avec la faune et la flore, la biodiversité, l’environnement et le développement durable.

Comptez-vous effectuer de nouvelles acquisitions pour renforcer la collection animale du zoo ?
La prochaine opération d’importation d’animaux est prévue en 2018 dans l’objectif d’enrichir la collection animale et de diversifier l’offre présentée aux visiteurs. Les contacts avec des fournisseurs sud-africains sont en cours pour concrétiser cette opération d’achat de suricates, nyalas, panthères tachetées, hyènes, cobe défassa, gnous, etc.
D’habitude, nous privilégions les échanges d’animaux avec les autres zoos amis africains, arabes et européens, mais en raison de leur indisponibilité et de leur rareté, nous sommes dans l’obligation de passer par des revendeurs, même si le coût de ces opérations est onéreux.
Source : L' Economiste.
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Re: Maroc : le zoo de Rabat dévoile sa stratégie pour 2018

Messagepar Philippe » Mercredi 03 Janvier 2018 20:42

Salma Slimani : « Les charges d’exploitation dépassent largement les recettes »

Entretien avec Salma Slimani, directrice générale déléguée du Jardin zoologique de Rabat.

ALM : Le Jardin zoologique de Rabat incarne depuis 2012 une nouvelle vision. Quelles en sont les principales caractéristiques ?


Salma Slimani : Permettez-moi de préciser qu’il ne s’agit plus du zoo classique que l’on connaît depuis 1973, mais plutôt d’un concept complètement différent avec une nouvelle identité, de nouveaux services, de nouvelles offres et une nouvelle mission. Cette nouvelle mission s’articule autour de 4 axes. Il s’agit entre autres du volet divertissement et loisir ainsi que celui de l’éducation à l’environnement, qui constitue pour nous une nouveauté. Nous misons également sur la recherche scientifique et encourageons la conservation d’espèces en danger, notamment celles qui sont d’origine marocaine ou particulière au Maroc et à l’Afrique.

Comment cette refonte a permis de renforcer l’attractivité du zoo ?


Grâce au volet divertissement et loisir, le Jardin zoologique de Rabat a pu atteindre, en moyenne, une affluence de 600.000 visiteurs par an. C’est un chiffre important dans la mesure où les seuls zoos qui dépassent ce nombre sont ceux qui disposent de pandas ou d’animaux spectaculaires.

De même, nous avons accueilli, en 5 ans, plus de 22.000 écoliers et mis en place plus de 800 ateliers pédagogiques, et ce dans le cadre de notre activité liée à l’éducation à l’environnement. Le but est de stimuler la curiosité des enfants à travers des techniques de créativité. Les modules combinent pratique et théorie, avec un temps d’échange de la réflexion et des mises en situation. Cette année, nous avons pu adhérer à l’Association internationale des éducateurs des zoos (IZEA), ce qui nous a permis d’avoir accès à un réseau international spécialisé dans le domaine de l’éducation dans les zoos.

Qu’en est-il des périodes de pic ?

Il est utile de souligner que tous les zoos du monde connaissent une saisonnalité. L’affluence est plus importante lors des périodes de vacances scolaires surtout en printemps et en été. Durant ces périodes, il arrive qu’il reçoive, en moyenne, jusqu’à 3.000 visiteurs par jour. Les pics coïncident aussi avec les naissances ou l’arrivée de nouveaux animaux. Mais aussi lors de l’organisation d’animations ou d’événement lors des journées internationales, comme la Journée de la Terre. Nous organisons aussi des journées culturelles lors de fêtes.

Comment cet engouement se traduit-il en termes de recettes ? Et à combien s’élèvent vos charges d’exploitation ?

Les charges d’exploitation sont de 30 millions de dirhams. Les recettes sont moins que ça, mais grâce au sponsoring, aux dons et subventions, nous arrivons à compenser. Nous travaillons actuellement sur un programme qui permet de générer des recettes pour qu’on puisse atteindre ce niveau d’équilibre entre les charges et les recettes.

Le zoo est spécialisé en faune africaine, quelles sont les étapes d’accueil de ces animaux ?

Il y a plusieurs étapes à respecter avant l’importation des animaux. Nous procédons par zones en concertation avec les partenaires internationaux. Par la suite, nous interagissons avec les zoos pour rechercher ces espèces.

Enfin, il y a la mise en place des constructions qui sont faites en fonction des animaux qui sont abrités par ces enclos. A titre d’exemple, nous avons accueilli cette année le lion blanc, les panthères tachetées. Nous avons aussi reçu des antilopes sahariennes très rares qui font l’objet d’un programme de réintroduction dans le Sud du Maroc. Notons que nous sommes à pratiquement 2.000 animaux, représentant 190 espèces exclusivement africaines. Cela permet une meilleure adaptation de ces animaux à leur environnement, mais aussi pour favoriser leur reproduction.

Comment se décline votre feuille de route à court et moyen termes ?

Nous comptons en perspective ouvrir un vivarium. Il s’agira d’un espace de 1.500 m2, qui sera divisé en biozones afin d’accueillir diverses espèces de reptiles africains. Ce sera un espace abrité qui permettra aux visiteurs d’en profiter même en mauvais temps. Nous avons récemment ouvert le parcours muséographique. Il s’agit d’un espace dédié à l’histoire de la faune marocaine qui s’étale sur 2 millions d’années et qui permet de retracer l’histoire de ces espèces mais pour sensibiliser à l’importance de la préservation de cette faune. Nous envisageons également renforcer l’aspect éducatif avec la proposition d’une nouvelle offre pour les ateliers pédagogiques. Nous introduirons, en outre, l’art dans le zoo à travers des concours et exposition d’œuvres.

Nous comptons aussi organiser des cycles de conférences du Jardin zoologique qui permettront aux scientifiques de présenter et échanger leurs travaux sur la faune et la flore. Nous comptons aussi renforcer nos coopérations à l’international. Ceci nous permettra de renforcer la partie formation et échange d’animaux.

L’ambition étant de renforcer l’image du Jardin zoologie en tant qu’institution qui s’intéresse à la faune sauvage et qui œuvre à sa préservation.
Source : Aujourd'hui, le Maroc.
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Messagepar Philippe » Mercredi 10 Janvier 2018 12:46

Zoo de Rabat : 3,5 millions de visiteurs depuis 2012

Depuis son ouverture en 2012, le jardin zoologique national de Rabat a accueilli plus de 3,5 millions de visiteurs qui ont pu découvrir plus de 2.000 animaux représentant environ 190 espèces de mammifères, d’oiseaux et de reptiles.

De même, plus de 23.000 écoliers ont pu bénéficier des ateliers pédagogiques depuis le lancement du programme pédagogique en janvier 2013, selon des chiffres publiés par le jardin zoologique qui a célébré mardi 9 janvier 2018 son 6ème anniversaire, comme l’une des attractions de divertissement les plus visitées au Maroc, et l’une des structures spécialisées dans la recherche, l’éducation à l’environnement et la conservation des espèces menacées d’extinction.

Le jardin revient notamment sur le bilan de l’année 2017 qui a connu la naissance de plus de 170 animaux de différentes espèces, telles que les antilopes sahariennes, l’hippopotame, les ibis chauves, les lémurs catta, les servals et d’autres espèces sauvages et exotiques.

Par ailleurs, 2 nouvelles espèces animales sauvages ont été nouvellement accueillies comme le lion blanc [!] et les panthères tachetées, ainsi que les singes magots qui sont présentés à nouveau dans la biozone montagne de l’Atlas, suite au réaménagement de leur exposition.

Sur le plan de la coopération nationale et internationale, le jardin souligne avoir procédé, en 2017, à la signature de conventions de partenariat avec Panthera France, l’Office national de sécurité sanitaire (ONSSA), l’Institut agronomique et vétérinaire (IAV) Hassan II et Crocoparc d’Agadir. Il a également rejoint « l’Association Internationale des Educateurs des Zoos » en tant que membre institutionnel de ladite association et le « species 360 », un système de gestion et d’information sur les espèces sauvages conservées ex-situ.

L’année 2017 a connu, aussi, le lancement du cycle de conférences du jardin qui a pour objectif la diffusion des connaissances au sujet des différentes espèces de la faune sauvage. De ce fait, une première conférence a été organisée durant le mois de novembre autour du chat des sables et a permis la présentation des résultats de l’étude éthologique sur cette espèce, réalisée pour la première fois dans le sud du Maroc de 2013 à 2017, rappelle encore la même source.
Source : La Nouvelle Tribune.
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Re: Maroc : le zoo de Rabat dévoile sa stratégie pour 2018

Messagepar Philippe » Vendredi 19 Octobre 2018 11:08

Rabat : le jardin zoologique célèbre son 4 millionième visiteur

Le jardin zoologique de Rabat a annoncé, jeudi 18 octobre 2018, avoir célébré en ce mois d’octobre son 4 millionième visiteur depuis son ouverture en 2012.

« Une moyenne de 600 000 personnes par an visitent cette infrastructure zoologique dédiée à la présentation de la faune marocaine, saharienne et africaine », indique le jardin zoologique de Rabat dans un communiqué.

Dans son nouveau concept, le jardin est construit sur la base de séquences d’observation, de vues séquentielles, de paysages similaires à l’habitat naturel des animaux et d’expositions multi-espèces avec une végétation parfaitement acclimatée aux régions (montagne de l’Atlas, désert, savane, forêt tropicale, marécages et ferme pédagogique). L’objectif est de permettre une meilleure adaptation de sa collection animale à son environnement actuel et de favoriser sa reproduction et sa conservation, selon le communiqué.

Au-delà de son rôle de conservation, avec environ 2 000 animaux (mammifères, oiseaux et reptiles) représentant 190 espèces animales, le Jardin zoologique de la capitale a pour mission la recherche scientifique, l’éducation à l’environnement et le divertissement offrant ainsi une expérience de visite unique.

Le prix d’excellence de la plateforme Tripadvisor, qui regroupe la plus grande communauté de voyageurs au monde, a été décerné au zoo de Rabat en 2014, 2015 et 2018, sachant que le nombre d’enfants bénéficiaires des ateliers pédagogiques du parc est d’environ 25.000.

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Source : Infomédiaire Maroc.
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Re: Maroc : le zoo de Rabat dévoile sa stratégie pour 2018

Messagepar Philippe » Mercredi 26 Décembre 2018 21:51

Rabat : Le zoo s’offre un vivarium ‘‘africain’’

Un nouveau vivarium ouvrira ses portes au grand public au Jardin zoologique de Rabat. Il s’agit d’un espace dédié à la présentation de différentes espèces de reptiles africains et des reproductions de leurs habitats naturels, le long d’un parcours du ‘‘Maroc à Madagascar’’.

S’étalant sur une superficie d’environ 1.700 m², le vivarium reproduira 6 écosystèmes africains : subtropical, afro-alpin, sud-saharien, équatorial, malgache et marocain. Ces biozones qui représentent les biotopes d’origine des différentes espèces, abriteront une quarantaine d’espèces de reptiles comme les serpents, les pythons, les crocodiles, les tortues, etc.

A noter également que ce Jardin zoologique devra célébrer durant le mois de janvier 2019 son 7ème anniversaire. Depuis son ouverture, il a accueilli plus de 4 millions de visiteurs et a pu présenter plus de 2.000 animaux représentant environ 190 espèces de mammifères, d’oiseaux et de reptiles.
Source : InfoMédiaire.
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Re: Maroc : le zoo de Rabat dévoile sa stratégie pour 2018

Messagepar Philippe » Vendredi 11 Janvier 2019 0:06

Le jardin zoologique de Rabat souffle sa 7e bougie

Depuis son ouverture en 2012, le jardin zoologique de Rabat a accueilli plus de 4.000.000 de visiteurs, avec une moyenne de 600.000 visiteurs par an.

Le jardin zoologique de Rabat a célébré, mercredi 9 janvier 2019, son 7e anniversaire. Ouvert en 2012, le zoo a parcouru bien du chemin. En effet, il a obtenu le prix d’excellence de la part du site de voyage américain «TripAdvisor» pendant trois années. Une récompense qui certifie la qualité des prestations offertes aux visiteurs et le positionnement du jardin zoologique comme l’une des attractions majeures de la capitale.

Durant les sept années de son existence, le zoo de Rabat a également connu la croissance de sa collection animale. Celle-ci est passée de 1.200 animaux en 2012 à plus de 1.900 en 2018 et s’est enrichie de plus de 700 naissances représentant plus de 35 espèces africaines.

En outre le jardin zoologique de Rabat a accueilli plus de 4.000.000 de visiteurs, depuis son ouverture en 2012. Un communiqué précise qu’une moyenne de 600.000 personnes par an visitent « cette infrastructure zoologique spécialisée en faune marocaine et africaine étalée sur 27 ha et dont la mission est la conservation, l’éducation à l’environnement, la recherche scientifique et de divertissement, selon les normes internationales dans ces domaines ».
Source : lematin.ma
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Re: Maroc : le zoo de Rabat dévoile sa stratégie pour 2018

Messagepar Philippe » Samedi 19 Janvier 2019 19:54

Zoo de Rabat : ce qu’il est devenu sept ans après…

Le jardin reçoit en moyenne 600;000 visiteurs par an. Des entreprises éco-citoyennes sont sollicitées pour parrainer le zoo et sponsoriser certaines actions. De par sa vocation scientifique, le parc mène des recherches sur la préservations des espèces. Entretien avec sa DG.

Le jardin zoologique de Rabat s’apprête à célébrer son 7e anniversaire. D’une ménagerie classique, qui était dans un état obsolète, il est devenu un parc de nouvelle génération spécialisé dans la faune africaine. Les visiteurs viennent nombreux. Le quatre millionnième a été enregistré l’été dernier. Salma Slimani, directrice générale déléguée, revient sur ce parcours. Du bilan financier, en passant par les naissances des espèces, aux missions attribuées au parc et la lutte contre le trafic illicite des animaux, Salma Slimani s’est expliquée sur plusieurs sujets. Entretien.

Le jardin zoologique boucle ses sept ans. Quels enseignements tirez-vous de cette période ?
Le bilan est très positif. Nous sommes passés d’une ménagerie classique, qui était dans un état obsolète, à un parc de nouvelle génération. C’est un concept nouveau et ouvert, où les animaux se sentent dans leur habitat d’origine et où leurs comportements et instincts sont préservés. Un espace qui permet une reproduction et une conservation meilleures des espèces.
Nous sommes spécialisés en faune africaine avec pour objectif de développer un espace qui favorise l’adaptation, l’acclimatation avec l’environnement, l’épanouissement ainsi que le bien-être des espèces.
Ce concept ouvert est fondé sur cinq biozones, à l’image des habitats naturels qui existent dans le continent africain : la montagne de l’Atlas, qui abrite des animaux comme le lion de l’Atlas, le mouflon et le singe magot ainsi que d’autres espèces marocaines; le désert; la savane; la forêt tropicale et les zones humides, qui abritent une faune de l’Afrique composée d’animaux tels que les éléphants, les rhinocéros, les girafes. Ces espèces phares et emblématiques de l’Afrique attirent le plus de visiteurs.

Pour ce qui est des chiffres. Nous avons une moyenne de 600.000 visiteurs par an. Le quatre millionnième visiteur, nous l’avons accueilli en plein été 2018. La fréquentation du jardin zoologique est en augmentation régulière, d’une année à l’autre. Notre jardin a été récompensé par le prix d’excellence de Tripadvisor, qui consacre la qualité des services offerts aux visiteurs. Il fait partie des lieux d’attraction les plus visités de Rabat.

Le résultat net de cette société détenue à 100b% par l’Etat est structurellement déficitaire. Quelles en sont les raisons ?
Il l’est parce que sur le plan comptable, nous avons également comptabilisé les amortissements, ce qui alourdit les charges. Côté recettes, nous enregistrons une fréquentation respectable, qui est au même niveau que les plus grands jardins zoologiques au monde : le zoo de Vincennes à Paris, la ménagerie de Paris également ainsi que le zoo de l’Aïn aux Emirats Arabes Unis…
Nous agissons en effet en particulier pour améliorer nos recettes. C’est pourquoi nous travaillons avec des entreprises éco-citoyennes pour qu’elles parrainent le zoo, sponsorisent certaines actions dont le programme de préservation des espèces les plus menacées.
C’est une mission d’utilité publique que nous réalisons. Le jardin zoologique ne se limite pas à la partie de la présentation des espèces pour le plaisir des visiteurs. Nous avons d’autres missions: l’éducation à l’environnement, la recherche scientifique ainsi que la conservation des espèces.

En quoi le Jardin zoologique est-il un des axes de la politique culturelle de l’Etat ?
C’est le seul zoo qui existe dans les normes internationales au Maroc.
Nous sommes inscrits dans la politique de la ville de Rabat et, dans ce cadre, toutes les activités du jardin s’en inspirent afin de capter le maximum de visiteurs, tant résidents que touristes.
Dans ce cadre également, je tiens à préciser l’importance du patrimoine animalier que nous préservons. Car nous sommes inscrits, non seulement à l’échelle nationale, mais aussi celle africaine, afin de préserver le patrimoine animalier africain ainsi que sa diversité. Le parc est un des ambassadeurs de la diversité du continent africain. Dans ce sens, nous avons des accords dans le monde entier dans l’objectif de nous positionner en tant que porte-parole de la diversité animalière du continent.

Parmi vos missions, il y a la recherche scientifique et l’éducation à l’environnement. Qu’en est-il des actions que vous avez menées dans ce sens ?
Pour ce qui est de la recherche scientifique, il n’y a pas que le travail du zoo mais aussi des scientifiques. Je donne l’exemple de deux études en cours, qui me semblent importantes.

La première porte sur le cas du chat des sables. C’est la première étude menée, dans ce sens, dans le monde. Effectuée à Dakhla, cette étude a pour objectif de faire le suivi du comportement et la génétique d’une espèce, qui était considérée comme disparue. Grâce à une collaboration avec Panthera (une ONG qui s’intéresse à tous les félins) ainsi que le zoo de Cologne, nous menons une étude qui a commencé, il y a deux ans, et dont des résultats ont été publiés dans des journaux scientifiques. La redécouverte de cette espèce a eu un impact sur le plan international.
La seconde étude, elle, est en cours de lancement. La convention y afférente a été signée en décembre 2018, avec la Royal Zoological Society of Scotland. Cette étude porte sur la diversité génétique des antilopes sahariennes. Et ce, dans l’objectif d’une meilleure connaissance des moyens de leur survie dans la nature.

Pour ce qui est de l’éducation à l’environnement, nous avons commencé par un programme qui permet aux petits enfants d’avoir un complément pratique des éléments théoriques qu’ils reçoivent sur place. Des ateliers dont bénéficient les élèves leur permettent un apprentissage par le jeu dans le but de consolider leurs connaissances en matière de biodiversité de la protection de la nature.
Récemment, nous avons introduit de nouveaux éléments qui font appel à la créativité et au sens d’imagination des enfants. De plus, il y a eu l’ouverture d’un nouveau parcours muséographique, qui retrace l’histoire des espèces qui vivaient au Maroc depuis 2 500 000ans, ce qui nous permet de sensibiliser les visiteurs sur la raréfaction des espèces dans la nature, la 6e extinction dont parlent les scientifiques dans le monde entier.

Le trafic illicite des animaux est le troisième gros marché de négoce illégal. Comment vous intervenez dans ce sens ?
C’est une problématique à laquelle s’intéresse le Haut commissariat des eaux et forêts, qui représente le Maroc au niveau de toutes les conventions internationales notamment celles qui luttent contre le trafic illicite des espèces. Un trafic qui génère des sommes faramineuses.
Nous collaborons, dans le cadre d’une convention, avec le Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLD), pour la sauvegarde et la préservation des espèces, pour accueillir les espèces qui sont saisies dans le cadre du commerce illicite. Il peut s’agir de singes magots, d’aigles et d’autres espèces qui sont très sollicités pour leurs atouts. Ces espèces sont relâchés dans la nature. Car l’objectif de notre travail est de préserver les espèces et de les introduire dans la nature, à l’exception des animaux sauvages, comme c’est le cas des lions de l’Atlas.

Comment appréciez-vous les accords de coopération avec les autres jardins zoologiques ?
Ces accords nous permettent d’avoir accès à toutes les informations, aux formations et expertises nécessaires dans notre mission. Ils permettent également d’avoir accès aux réseaux pour pouvoir échanger les animaux, puisque nous ne pouvons pas les acheter et les vendre. Les animaux n’ont pas de valeur commerciale, elle est inestimable.
Nous avons également des accords en ce qui concerne la recherche scientifique, qui sont très chers au regard de notre budget. Ces accords permettent de financer les études en vue de lutter contre l’extinction des espèces.

Vous avez annoncé des naissances pendant l’année 2018. Il y a aussi des morts…
Pour ce qui est des naissances, c’est l’objectif. Les naissances font partie de la stratégie de conservation. Il est de notre mission de favoriser le maintien des instincts pour permettre la reproduction des espèces. Cela nous permet également d’anticiper nos opérations de réintroduction. Bien sûr qu’il y a des décès. Ils sont généralement dus à la vieillesse. L’été de l’année 2017 a connu la mort de la doyenne du zoo, un éléphant qui a vécu au jardin plus de 40 ans. C’était un événement triste pour tout le personnel.

L’alimentation des animaux est un aspect important dans la gestion d’un parc zoologique. Comment procédez-vous ?
A l’exception des aliments des oiseaux, nous nous approvisionnons depuis le Maroc. Une accordons de l’importance aussi bien à la qualité qu’à la quantité des aliments pour se conformer aux normes internationales.

Il est nécessaire de faire connaître le parc au delà de Rabat. Quels sont les axes de votre stratégie de communication ?
Nous avons tablé sur le digital, au regard de l’intérêt que portent les Marocains à Internet et aux réseaux sociaux. Tout le monde s’y informe. En outre, compte tenu des disponibilités budgétaires dont nous disposons, et qui ne sont pas énormes, nous focalisons notre communication sur le digital.

Dans le même sens, que faites-vous pour démocratiser l’accès au jardin, en particulier pour les résidents des régions éloignées ?
Nous avons des prix qui correspondent au pouvoir d’achat des Marocains, mais qui permettent également la viabilité financière du projet. Nous avons des prix préférentiels pour les écoles et pour les familles. Nous sommes en contact permanent avec les associations, les écoles et les académies régionales de l’éducation. D’ailleurs, nous avons remarqué que la région de l’oriental est classée après Rabat en termes de lieu de résidence des visiteurs. Nous recevons des Marocains de toutes les régions du Maroc.

Justement, à propos de l’accueil des clients, quelles sont les spécificités du vivarium que vous avez annoncé récemment ?
Ça fait partie des idées du jardin zoologique de Rabat. C’est pour offrir une alternative aux visiteurs quand il pleut. Ce vivarium, de 5 biozones, sera dédié aux reptiles africains, de Tanger à Madagascar.


Combien y a-t-il d’employés dans ce zoo ?
C’est en 2003 que la première édition des impériales a été organisée à Casablanca. « Mais l’écosystème de la communication et du marketing n’était pas assez étoffé pour que le format puisse tenir plus longtemps. Il était donc nécessaire de développer le secteur autrement avant d’envisager une deuxième édition », explique l’organisateur. A partir de 2003, arrivent les rencontres mensuelles; «Les impériales Morning» et «Les impériales Afterwork». En 2011, Anouar Sabri organise la deuxième édition des Impériales en grand format. L’événement dure 3 jours et accueille 1.800 personnes.
Pour l’édition de cette année, les organisateurs prévoient 3.000 visiteurs. Au total, 40 intervenants marocains et internationaux sont invités. Au programme, une cérémonie d’inauguration du « Musée Les Impériales » de la publicité qui retranscrit plus de 100 ans de mémoire publicitaire marocaine. Ce musée éphémère se déroulera à la galerie de l’immobilier Casa Anfa. Plus de 30 réalisations seront primées «Les Etoiles», sur les catégories marques, Brand Content et Campagnes-actions. Le «Job Dating» vise pour sa part à mettre en relation 90 lauréats de grandes écoles présélectionnées à un panel de 20 recruteurs sur 3 jours.

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Source : La Vie éco.
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Re: Maroc : le zoo de Rabat dévoile sa stratégie pour 2018

Messagepar Philippe » Samedi 19 Janvier 2019 23:48

Et voici la vidéo d'une rencontre télévisée avec Salma Slimani, directrice générale déléguée du zoo de Rabat, à l'occasion du 7ème anniversaire de l'établissement marocain : www.youtube.com/watch?v=_KpH4rXpBH0
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