REPORTAGE. Pas d’hibernation à Planète sauvage !

REPORTAGE. Pas d’hibernation à Planète sauvage !

Messagepar Antoine » Mardi 12 Décembre 2017 12:43

REPORTAGE. Pas d’hibernation à Planète sauvage !

Bien que le parc soit fermé au public, son activité reste intense. Les soignants sont toujours très présents pour s’occuper des animaux, avant la réouverture prévue en février.

Planète Sauvage a pris ses quartiers d’hiver, une saison fermée au grand public jusqu’à sa réouverture le 24 février 2018 précisément. Seul l’accès via soigneur d’un jour est accessible toute l’année. En attendant, les 40 permanents s’activent.

20 soigneurs dans le parc

S’ils sont jusqu’à 110 en haute saison, l’équipe administrative et soigneuse continue son travail toute l’année. Les 1 000 animaux sont là 365 jours par an, mangent toute l’année et ont besoin de soins, qu’il pleuve ou qu’il vente ! Pas de stand-by, l’équipe doit veiller à leur bien-être 24h/24h. L’arrivée de l’hiver a donc été largement anticipée afin de proposer aux animaux les meilleures conditions de vie possibles, quels que soient les conditions climatiques et ses aléas.

Vincent Lentheaume, soigneur animalier, gère avec deux adjoints une équipe de 20 soigneurs pour l’ensemble du parc, à l’exception de la cité marine qui possède ses soignants spécifiques. L’équipe est un peu réduite par rapport à la haute saison et le travail ne manque pas. « Nous gérons les flux de visiteurs en plus l’été. En cette période hivernale, les soignants ont plus de temps pour l’entretien des bâtiments. La charge est toujours la même mais le rythme est toutefois différent, avec plus de souplesse horaire. S’ils réparent un enclos, ils peuvent décaler l’heure de sortie des animaux. En saison, il y a des horaires imposés avec le public qui arrive », explique-t-il.

L’hiver est une saison dense avec l’aménagement des espaces des animaux, les travaux divers dans les 80 ha. « On essaye aussi d’avoir des nouveautés. Tous les ans, il y a des investissements pour enrichir le parc. On gère aussi les transferts. Il n’y en a pas qu’à cette saison mais un peu plus durant l’hiver. Il faut donc trouver de quoi faire des échanges. On privilégie les animaux menacés dans le milieu naturel et qui font partie du Programme d’échange européen (EEP), avec un interlocuteur bénévole référencé pour chaque espèce, soulignent Vincent Lentheaume et Clémentine Amar, responsable marketing et vente. Les zoos, ce n’est pas pour amuser la galerie, nous sommes axés sur l’aspect conservatoire. Certaines espèces n’existent plus dans la nature. Les zoos ont aussi une mission de réintroduction dans le milieu naturel d’espèces qui ont disparu, nées dès lors en captivité et qui partent repeupler des réserves. »

Faire du gras pour l’hiver

Les soigneurs anticipent l’alimentation des carnivores qui, l’été, jeûnent 1 à 2 jours par semaine du fait de leur métabolisme. C’est le cas des loups arctiques qui ont eux-mêmes creusé leurs tanières pour se mettre au chaud : « Dès août, on augmente les rations pour leur fournir des réserves de graisse pour l’hiver avec des poissons gras, de l’alimentation plus riche. »

Ours, loups, dauphins doivent ainsi « faire du gras ». Les soigneurs régulent d’une saison à l’autre leur alimentation, avec une prise en charge individualisée qui demande connaissance, rigueur et action particulièrement lors de fortes chaleurs ou de grands froids. « C’est surtout l’humidité qui est pénible à gérer. Humide et froid, ce n’est bon ni pour les animaux, ni pour les soignants », souligne Clémentine Amar.

Au-delà de l’aspect animalier du parc, elle prépare de son côté toute la saison à venir avec la valorisation des nouveaux espaces. Cette année, la partie Incas sera doublée avec d’autres espèces et d’autres îles. Un poste d’observation, au-dessus de la plaine, permettra de tendre le cou à hauteur de girafe. En attendant, entre tanières et grottes, paddocks chauffés et nids douillets, les animaux cocooneront à leur guise, loin de la froideur de notre latitude.

« Chaque jour, on vérifie que tout fonctionne »

Durant l’hiver, la météo est surveillée de très près car elle détermine les conduites à tenir pour préserver les espèces sensibles, certaines provenant de continents aux climats très différents du nôtre : « Par exemple, la semaine prochaine, la météo annonce de grands froids. Le directeur et Vincent anticipent donc en faisant vérifier les chauffages, les pompes à chaleur. Tout est fait pour parer en cas de besoins et pas question de s’y prendre à la dernière minute pour réparer ou commander une pièce ! Il y a aussi des groupes électrogènes en cas de grands froids qui peuvent prendre le relais. Nous vérifions chaque jour les bâtiments avec des sondes qui enregistrent les hausses ou les baisses de température ».

La gestion de la température des espaces clos des animaux est donc une priorité afin que tous les animaux aient la possibilité de se mettre au chaud à leur guise et de roupiller bien au chaud la nuit. Pour certains, ils vivent leur hiver comme leur été.

D’autres, sensibles au froid, exigent un traitement bien spécifique. Ainsi, les guépards ont les pattes et les coussinets sensibles au froid, leurs box ont donc radiant, un radiateur et une tablette chauffante pour assurer une chaleur globale.

L’espace des éléphants ne descend jamais en dessous de 14 degrés, les girafes ont tout autant besoin de chaleur. Pour les Flamands de Cuba, dont les pattes peuvent geler avec le froid, pas question de patiner sur une eau gelée Un mouvement de foule et « ils peuvent se casser les pattes », explique le soigneur. Parallèlement, le fonctionnement de l’ours Baribal en hiver laisse rêveur : Il fait des réserves et entre en hibernation quand le froid est plus rude. Il reste ainsi bien au chaud dans sa grotte ou dans sa tanière, mange moins et n’en sort que les jours plus doux.

Source : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la- ... ge-5407988
Antoine
 
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