Zoo de Bâle 2019

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Messagepar Philippe » Mercredi 16 Janvier 2019 22:09

Bienvenue dans l’univers de l’éternelle obscurité

Trachinoide, calmar à ombrelle et poisson-lanterne: à partir du samedi 19 janvier 2019, le zoo de Bâle, en association avec le GEOMAR, vous emmène à la découverte de la faune des abysses. Dans cette exposition, les visiteurs avides de savoir découvriront un univers qui se dérobe normalement à notre connaissance. À cette occasion, l’exposition «Ozeanium» rouvrira également ses portes et présentera aux visiteurs le futur projet du zoo de Bâle dans le quartier de la Heuwaage.

Les grands fonds océaniques représentent le plus vaste habitat de la planète. La terre ne couvre que 29% de la surface de notre planète, les 71% restants étant recouverts d’eau. Les profondeurs des océans sont aussi inaccessibles, hostiles et étrangères à l’être humain que peut l’être l’espace. Cette exposition du zoo de Bâle consacrée aux abysses offre à tous les esprits curieux l’opportunité de découvrir un monde en grande partie inexploré, où règne une éternelle obscurité. Les animaux doivent y supporter des pressions extrêmes pouvant aller jusqu’à une tonne par centimètre carré et s’accommoder d’une nourriture spartiate.

Exposition sur les grands fonds océaniques – en coopération avec le GEOMAR

Dans une salle plongée dans l’obscurité à l’image des fonds marins, les visiteurs entrent dans l’univers des grands fonds océaniques. Le directeur du zoo, Olivier Pagan, est fier de cette nouvelle exposition : « Nous sommes heureux de pouvoir offrir cette opportunité unique au public et de pouvoir le gagner à la cause de cet habitat à la fois étrange et fascinant. » Cette exposition a été rendue possible par la coopération entre le Zoo de Bâle et le GEOMAR, le centre Helmholtz de recherche marine de Kiel, l’un des instituts de recherche marine les plus en pointe au niveau mondial. Dans le cadre de cette collaboration, le GEOMAR a mis à la disposition du Zoo de Bâle la collection d’animaux des grands fonds marins du Dr Johannes Kinzer.

Dr Gerd Hoffmann-Wieck du GEOMAR : « L’exposition sur les grands fonds océaniques rend la coopération entre le GEOMAR et le zoo de Bâle plus visible aux yeux du public. Nous nous réjouissons de pouvoir renforcer encore cette collaboration.»

L’Ozeanium avance


Afin que la population bâloise puisse se faire une idée plus précise de l’Ozeanium, y compris dans la perspective de la votation à venir, la deuxième partie de l’exposition informe sur le projet qui sensibilisera les visiteurs à la protection des océans.

Oliver Pagan : « L’Ozeanium sera un lieu consacré à la recherche et à l’éducation dans le domaine de l’environnement. La coopération avec le GEOMAR, le centre Helmholtz de recherche marine de Kiel, en est une nouvelle preuve. » Le zoo se réjouit du fait qu’un comité diversifié, formé de biologistes, de femmes et hommes politiques, d’architectes et de représentantes et représentants du monde culturel, ait perçu la chance que l’Ozeanium représentait pour la protection des océans et pour Bâle.

Les exemplaires exposés proviennent de la collection du Dr Johannes Kinzer. Ce biologiste marin et ex-directeur de l’aquarium à l’Institut für Meereskunde (IfM) de Kiel a recueilli ces poissons des grands fonds marins à l’occasion de nombreuses expéditions effectuées dans les océans Atlantique, Pacifique et Indien dans les années 1960 et 1970.

Horaires d’ouverture de l’exposition «Grands fonds océaniques – incommensurables, inaccessibles, obscurs et variés»: tous les week-ends de 10 h à 16 h à partir du 19 janvier.

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Source : zoo de Bâle.
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Re: Zoo de Bâle 2019

Messagepar Philippe » Jeudi 24 Janvier 2019 7:44

Un couple de martins-pêcheurs s'est installé au zoo de Bâle

Un couple de martins-pêcheurs s'est installé au zoo de Bâle. Les deux représentants de cette espèce d'oiseaux menacée passent le plus clair de leur temps à l’affût ou à la chasse près du vivarium ou sur les rives des plans d’eau du parc.

Des martins-pêcheurs s'invitent régulièrement au zoo de Bâle durant l'hiver, a communiqué mercredi 23 janvier 2019 le parc. Mais cette année, un couple y a carrément pris ses quartiers. Il s'y trouve depuis plusieurs semaines. L'espoir est maintenant que la paire se reproduise. Si les poissons ne manquent pas dans les plans d’eau, les possibilités de couvaison n’ont jusqu’à présent jamais été au point.

L'an dernier, les soigneurs ont construit un talus artificiel doté d’un nid qui semble désormais susciter un vif intérêt auprès des oiseaux. L’emplacement de ce talus reste secret en vue d'offrir aux volatiles la plus grande tranquillité possible. Il ne reste maintenant plus qu’à attendre le début de la saison de gestation, en mars ou avril, pour savoir si les martins-pêcheurs ont trouvé le nid à leur goût.

Populations en baisse

Avec son plumage bleu flamboyant sur le dos, son ventre orange vif et son long bec, le martin-pêcheur ne ressemble à aucun autre oiseau de la région. On en trouve toute l'année en Suisse, mais sa population a nettement diminué. Selon la Station ornithologique de Sempach (Lucerne), ils ne seraient plus qu'entre 400 et 500. On en compte 79.000 à 160.000 à travers l’Europe.

L’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) a classé les martins-pêcheurs parmi les espèces menacées. Un phénomène dû en grande partie à leur mode de vie, car ils sont particulièrement exigeants, tant en ce qui concerne la nourriture que les lieux de gestation. Ils ont besoin d’eaux riches en petits poissons et de postes de guet pour chasser.

Oiseau facilement dérangé

Les eaux polluées et traitées mènent la vie dure aux martins-pêcheurs, dès lors que la population de poissons n’est pas suffisante pour nourrir une famille entière. Le développement croissant des activités de loisirs laisse également de moins en moins de paix à cet oiseau peureux, qui prend la fuite à la moindre perturbation.

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Le zoo de Bâle espère que le couple de martins-pêcheurs se reproduira.
Spurce : La Liberté.
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Re: Zoo de Bâle 2019

Messagepar orycterope » Jeudi 24 Janvier 2019 15:21

L’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) a classé les martins-pêcheurs parmi les espèces menacées.


Petite précision : le martin pêcheur est considéré comme Vulnérable sur la liste rouge suisse (400 à 500 couples) ainsi qu'en Europe (entre 70 000 et 160 000 individus matures), mais est considéré par l'UICN comme Préoccupation mineure au niveau mondiale (700 000 à 1 400 000 individus matures).

Plus d'infos par là : https://www.vogelwarte.ch/fr/oiseaux/les-oiseaux-de-suisse/martin-pecheur-d-europe
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Messagepar Philippe » Jeudi 31 Janvier 2019 20:47

Quand le test de paternité réserve une surprise !

Dans le cadre du programme d’élevage, le zoo de Bâle a voulu savoir qui était le père de Padma, la jeune femelle orang-outan. Avec une surprise à la clé.

Qui est donc le père de Padma, née de la femelle orang-outan Maja (11 ans) ? Cette question préoccupait le zoo de Bâle pour une raison bien précise : il existe un programme d’élevage pour les orangs-outans. Ce programme prévoit notamment que seuls les couples d’orangs-outans les plus appropriés puissent avoir une descendance. Dans le cas des programmes d’élevage, « approprié » signifie que les partenaires potentiels doivent avoir le degré de parenté le plus faible possible afin d’assurer la variété génétique au sein de la population du zoo.

Qui est le père ?

Si un mâle ayant atteint la maturité sexuelle vit seul au milieu d’un groupe de femelles, la question de la paternité ne se pose évidemment pas. Dans le cas du géniteur de Padma, la fille de Maja, née en août dernier, tout semblait limpide à première vue : le zoo de Bâle héberge neuf orangs-outans, répartis en trois groupes familiaux comptant un mâle chacun, ainsi qu’une femelle et un petit. Les soigneurs nourrissaient quand même quelques doutes au sujet de la paternité chez les orangs-outans du zoo de Bâle. En effet, dans la mesure où tous les groupes sont en contact les uns avec les autres au niveau de la grille, on décida d’effectuer un test de paternité parmi les jeunes orangs-outans. Y compris Padma.
À l’aide d’un tampon d’ouate spécial, les soigneurs ont ainsi prélevé des échantillons de salive chez elle et chez tous les autres orangs-outans. L’échantillon a été envoyé pour analyse au laboratoire de génétique forensique de l’Institut de médecine légale de l’université de Bâle. Le laboratoire a ainsi utilisé la méthode employée chez les humains pour déterminer l’identité du père de Padma. Étant donné que la mère et tous les pères potentiels ont fait l’objet de l’analyse, le père pouvait être défini avec certitude.

Une nouvelle surprenante en provenance du laboratoire

Jusqu’à présent, il n’y avait encore jamais eu de surprises avec ces tests. Il en est allé autrement cette fois-ci : le père de la petite Padma n’est pas Budi (14 ans), le compagnon de Maja, la mère, mais Vendel (18 ans), qui ne rencontre Maja qu’occasionnellement à la grille. D’un point de vue biologique, le résultat n’est pas vraiment étonnant. Vendel est le « mâle joufflu » du zoo de Bâle – autrement dit l’orang-outan dominant du trio de mâles, reconnaissable à ses joues proéminentes. Dans la nature aussi, les femelles recherchent la compagnie du « joufflu » quand elles sont en chaleur et s’accouplent avec lui. Les mâles non dominants tentent eux aussi leur chance auprès des femelles, certes non sans succès. Mais certaines femelles ne peuvent manifestement pas résister à un mâle joufflu.

Arrière-plan

Le procédé utilisé par le laboratoire de génétique forensique de l’Institut de médecine légale de l’université de Bâle est l’analyse STR («short tandem repeats»). Les tests utilisés pour les orangs-outans sont des tests disponibles dans le commerce, utilisés régulièrement dans la génétique forensique pour l’analyse des personnes et des traces. Étant donné qu’ils sont conçus spécialement pour le génome humain, les résultats obtenus ne sont pas exactement ceux que l’on attendrait chez l’espèce humaine. Les scientifiques du laboratoire analysent ensuite les résultats « à la main » et doivent chercher eux-mêmes les portions du génome à comparer. Sur le principe, la descendance a été analysée de la même façon que chez les sujets humains. Étant donné que le descendant doit avoir hérité d’un allèle de la mère et d’un allèle du père, les profils de la mère, des pères potentiels et du petit sont comparés et analysés pour mettre en évidence des points communs et des différences. Normalement, les données ainsi recueillies devraient faire l’objet d’une comparaison biostatistique avec le reste de la population, mais cela n’était naturellement pas possible pour les orangs-outans compte tenu du manque de données relatives à la population.

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Source : zoo de Bâle.
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Re: Zoo de Bâle 2019

Messagepar Therabu » Vendredi 01 Février 2019 10:22

Merci Philippe pour ce partage amusant et intéressant !
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Re: Zoo de Bâle 2019

Messagepar Philippe » Jeudi 07 Février 2019 12:28

Les manchots comme des poissons dans l'eau dans leur nouvel espace !

À la mi-décembre 2018, les manchots royaux et les manchots papous du zoo de Bâle ont investi leur nouvel espace. Ils se sont depuis parfaitement habitués aux lieux et profitent pleinement de leur promenade quotidienne.

Les manchots royaux et papous se sont familiarisés à leur nouvel habitat encore plus rapidement que prévu. Aujourd’hui, ils fréquentent assidûment le bassin mis à leur disposition et nagent volontiers derrière la paroi vitrée, sous le regard des visiteurs comblés.

Ils aiment vivre en groupe

Tous les manchots, même les plus jeunes, prennent part avec enthousiasme à la promenade quotidienne. Avant même le départ à 11 h 00, ils se rassemblent devant la porte et attendent impatiemment que le soigneur apparaisse pour les emmener en balade. Accompagnés de dizaines de visiteuses et visiteurs, ils rejoignent d’un pas dandinant l’espace extérieur où ils passeront la journée. Les manchots apprécient de se baigner tous ensemble. Habitués à vivre en colonie, ces oiseaux se sentent parfaitement bien au milieu d’un grand groupe. La promenade des manchots ne pourrait pas avoir lieu sans le comportement exemplaire des visiteuses et visiteurs du zoo de Bâle, qui se tiennent à bonne distance des volatiles.

Quand les manchots changent de plumes

Deux manchots royaux sont actuellement en pleine mue, comme en témoigne leur aspect tout ébouriffé. Originaire des régions froides, le manchot doit impérativement avoir toutes les parties de son corps couvertes. C’est pourquoi de nouvelles plumes poussent sous sa peau et sortent presque toutes en même temps, remplaçant progressivement son précédent plumage. Ce phénomène est possible car les manchots sont les seuls oiseaux qui ne possèdent pas différents types de plumes.

Pendant la mue, les manchots ne peuvent pas se mettre à l’eau car la couche d’huile qui les protège n’est pas intacte. Dans la nature, ils ne peuvent donc pas aller chercher de nourriture pendant cette période et sont ainsi amenés à perdre un peu de poids.

La promenade des manchots commentée par le personnel soignant du zoo a lieu à 11 h 00 tous les jours d’hiver. Les manchots passent le pont près du vivarium et déambulent jusqu’à l’espace extérieur, au rythme des explications du soigneur.

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Source : zoo de Bâle.
Et une petite vidéo : www.youtube.com/watch?v=CUF4mAq0bYQ
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Re: Zoo de Bâle 2019

Messagepar Joseph » Lundi 11 Février 2019 12:42

Merci pour le partage Philippe !
Quelqu'un aurait t-il des images de l'espace extérieur en question ?
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Re: Zoo de Bâle 2019

Messagepar radjha » Mardi 12 Février 2019 1:12

Il n’y a pas d’espace extérieur, ils déambulent dans les allées du parc lors de leurs sorties
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Re: Zoo de Bâle 2019

Messagepar Joseph » Mardi 12 Février 2019 9:50

Pourtant
Accompagnés de dizaines de visiteuses et visiteurs, ils rejoignent d’un pas dandinant l’espace extérieur où ils passeront la journée.

Une erreur du journaliste ?
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Re: Zoo de Bâle 2019

Messagepar AnimauxEtZoos » Mardi 12 Février 2019 18:25

Non, non! Il y a bien un espace extérieur pour les manchots qui ne date pas d'aujourd'hui. Ils s'y rendent parfois lors de la promenade, et reste là un bon moment. Après, ce n'est pas du tout glorieux, c'est un petit pavé entouré d'une corde, sans bassin, seulement quelques rochers pour remplir l'enclos. Je vais peut-être m'y rendre fin février, j'en profiterai, si je n'oublie pas, pour vous prendre une photo de cet espace.
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Re: Zoo de Bâle 2019

Messagepar radjha » Mardi 12 Février 2019 22:05

Il est bien caché alors, en plus de 20 visites en 15 ans je ne l’ai jamais remarqué
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Re: Zoo de Bâle 2019

Messagepar radjha » Mardi 12 Février 2019 22:15

Effectivement... mais je ne l’ai jamais vu

https://goo.gl/images/DQW3Xm
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Re: Zoo de Bâle 2019

Messagepar Philippe » Mercredi 13 Février 2019 22:43

Des saïmiris passent les vacances d’hiver à Bâle

Un groupe de neuf singes-écureuils, ou saïmiris, a temporairement investi le zoo de Bâle. Le mâle et les huit petites femelles sont actuellement en transit vers un autre zoo. Ils viennent du jardin zoologique de Nuremberg et partagent désormais l’enclos des saïmiris du zoo de Bâle, dans le pavillon des singes.


Depuis leur arrivée en décembre, ces petits singes jaunes se sont bien acclimatés à leur nouvel environnement. Ils séjourneront au Zoo de Bâle jusqu’à ce que les températures soient remontées. À l’origine de leur emménagement: la nécessité pour le jardin zoologique de Nuremberg de trouver de toute urgence des quartiers d’hiver pour les neufs petits singes qui, s’étant soudainement désolidarisés de leur groupe quelques temps plus tôt, ne parvenaient plus à reprendre la cohabitation.

La communauté des zoos offre l’asile aux petits singes


Disposant de suffisamment de place pour accueillir deux groupes, le zoo de Bâle a proposé d’héberger pour l’hiver les neufs dissidents nurembergeois. Les saïmiris profitent ainsi pour l’heure des espaces intérieurs et extérieurs du Zoo de Bâle mis à leur disposition. Au printemps ou en été, ils rejoindront ensuite Taïwan. Un parfait exemple de collaboration au sein de l’Association européenne des zoos et aquariums (EAZA). Les institutions impliquées recherchent ensemble des solutions pragmatiques à des événements imprévus: la garantie de trouver rapidement le meilleur refuge possible pour les animaux, même dans les situations les plus inattendues.

Lorsque la séparation devient la seule solution

Le démantèlement de groupes de saïmiris n’a rien d’exceptionnel en soi. Les singes de cette espèce ont pour habitude de constituer des groupes distincts de femelles et de mâles. Contrairement aux mâles, les femelles d’un même groupe sont toutes parentes et génétiquement liées à une «progénitrice». À mesure que les groupes de femelles grandissent, des sous-groupes se forment parfois, donnant lieu à des querelles qui nécessitent alors de séparer les animaux. En règle générale, le programme européen d'élevage (EEP) trouve sans problème une place pour le groupe sécessionniste. Mais comme les préparatifs d’un transfert vers Taïwan sont plus longs que ceux d’un transfert en Europe, il a fallu trouver des quartiers d’hiver adaptés pour les petits singes de Nuremberg. Le Zoo de Bâle se trouve être une solution intermédiaire idéale.

Les saïmiris peuplent la forêt tropicale sud-américaine de la Bolivie, depuis le haut du bassin amazonien jusqu’au Pérou. Ils vivent en communautés de douze à plus de cent animaux, à l’intérieur desquelles les femelles, organisées en sous-groupes, constituent le noyau social. Les groupes de mâles vivent plutôt en marge des femelles.

Depuis 2014, le zoo de Bâle coordonne le programme européen d'élevage (EEP) des saïmiris à tête noire, qui encadre l’élevage de près de 800 animaux originaires d’Europe et d’Australie ou de Nouvelle-Zélande. Le zoo de Bâle a pour tâche de préserver la santé génétique de cette population du zoo.

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Re: Zoo de Bâle 2019

Messagepar Philippe » Mercredi 20 Mars 2019 21:55

Professionnels à l’œuvre : dans les coulisses du vivarium

Dans les coulisses du vivarium, des experts œuvrent jour après jour au bien-être des animaux. À l’abri des regards, ils ont des occupations susceptibles d’en surprendre plus d’un.

Au zoo de Bâle, quatre soignantes et soignants, et un conservateur sont en charge de veiller chaque jour au bien-être des 5.000 poissons et autres animaux aquatiques du vivarium. Les soignants gardent un œil attentif sur leurs protégés, la technique est parfaitement rodée et des analyses sont effectuées régulièrement pour vérifier la qualité de l’eau. Les parasites sont éliminés de manière ciblée et l’équipe vétérinaire du zoo se déplace au moindre signe de maladie.

Dans l’aquarium, les poissons ne sont soumis à aucun stress, ils ne sont confrontés à aucun prédateur et bénéficient de nourriture en quantité suffisante. En règle générale, ils vivent donc jusqu’à un âge avancé. Mais en cas d’urgence, les vétérinaires du zoo savent comment anesthésier un poisson et l’examiner minutieusement. Pour endormir le poisson, il leur suffit de verser le produit anesthésique dans l’eau. Les médicaments éventuellement nécessaires sont eux aussi souvent administrés par « voie d’eau ».

Prévention et soins au vivarium

Pour les professionnels qui travaillent ici en coulisse, faire en sorte de préserver dès le départ la bonne santé des animaux dans l’aquarium a la priorité absolue. Pour cela, la qualité de l’eau n’est que l’un des facteurs indispensables au bien-être des animaux aquatiques. Les soignants veillent aussi au bon agencement de l’aquarium, afin que le courant soit optimal. Ils s’assurent que les poissons ont suffisamment d’endroits où se réfugier pour dormir, et vérifient qu’aucun individu ne dérange les autres. Le cas échéant, ils écartent l’élément perturbateur du reste du groupe. Les animaux sont nourris trois fois par semaine: le lundi, le mercredi et le samedi. Une palette sophistiquée de nourritures différentes est proposée aux animaux du vivarium. Les soignants préparent les plats sur une grand table et servent à chaque poisson son repas spécifique. Quelques mets raffinés comme les huîtres, les couteaux ou encore les filets de cabillaud figurent même au menu.

Avant de rejoindre les animaux du vivarium, toutes les nouvelles recrues passent quelques temps dans des aquariums de quarantaine équipés de systèmes de circulation d’eau distincts, sous l’œil vigilant des soignants. Pendant la période d’adaptation, les vétérinaires prélèvent des fragments de peau, de nageoires ou de branchies qu’ils analysent au microscope pour détecter d’éventuels agents pathogènes comme des parasites.

Coraux faits maison


Au zoo de Bâle, 90% des coraux sont issus de l’élevage personnel du zoo. Les récifs colorés du vivarium abritent presque exclusivement des coraux qui se sont reproduits dans les coulisses du zoo. Seuls quelques rares espèces et individus proviennent directement de la mer. Certains d’entre eux ont plusieurs dizaines d’années.
Aujourd’hui, les connaissances de leurs étranges mécanismes de reproduction et l’amélioration des dispositifs techniques permettent de reproduire d’innombrables espèces de coraux tropicaux en aquarium. Les petits fragments de coraux sont traités avec le plus grand soin. Ils grandissent ainsi jusqu’à atteindre une taille respectable, et font alors partie de l’écosystème performant de l’aquarium de coraux.
Pour grandir vite et bien, les coraux tropicaux ont avant tout besoin de beaucoup de lumière du soleil. Il faut également veiller à ce que tous les composants de l’eau de mer naturelle, comme les oligo-éléments, soient présents en quantités adéquates. Si les conditions sont bonnes, les coraux grandissent très vite en aquarium. Les taux de croissance des coraux dans les récifs naturels sont estimés à quelques millimètres par an. En aquarium en revanche, les coraux prennent plusieurs dizaines de centimètres sur la même période, car ils ne sont pas soumis aux nuisances des animaux qui se nourrissent de coraux ni aux tempêtes destructrices.

Le sel de l’eau


Les coraux comme tous les animaux marins du vivarium ont besoin d’une eau de mer d’excellente qualité. Chaque goutte de cette eau contient près de 70 éléments, parmi lesquels le chlorure de sodium, communément appelé « sel ». La coordination parfaite des différentes concentrations de substances dans l’eau de mer artificielle est fondamentale pour assurer sa qualité. Si l’eau manque de calcium, les coraux dépérissent. Le zoo de Bâle, de même que de nombreux grands aquariums européens, utilisent des mélanges de sel qui sont dissous directement sur place dans l’eau du robinet.

Souvent, cette technique de fabrication d’eau de mer est même plus efficace que la désinfection et le traitement d’eau de mer naturelle. L’Ozeanium aura lui aussi recours à de l’eau de mer synthétique qui sera traitée en permanence par le biais de systèmes de filtration extrêmement efficaces. Les eaux usées elles-mêmes seront nettoyées et réutilisées.

Dans les coulisses du vivarium, les aquariums sont nettoyés et aménagés, et les animaux sont nourris et soignés. Leur reproduction est également assurée. Près des trois quarts des poissons d’eau douce et de nombreux poissons d’eau de mer y sont élevés. Le « feeling » des soigneuses et soigneurs joue un rôle considérable: la plupart des poissons ont des comportements très différents en matière de reproduction et ont donc des exigences très diverses quant à leur environnement (c’est-à-dire l’aquarium et sa gestion). Ainsi, les soigneurs sont amenés à imiter la saison des pluies en ajoutant de l’eau douce distillée, à reproduire les eaux acides des forêts inondables tropicales ou à créer pour leurs petits protégés des fonds spéciaux sur lesquels ils pourront frayer. Ce savoir-faire accumulé depuis des dizaines d’années au vivarium sera plus tard très utile à l’Ozeanium.

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Re: Zoo de Bâle 2019

Messagepar Philippe » Jeudi 04 Avril 2019 11:35

Qendrim, le girafon qui a vu le jour le 27 mars dernier pesait 71 kg à la naissance. Le fils de Kianga (10 ans), comme son grand frère, est plutôt un poids lourd.

Qendrim s’est montré très robuste dès la naissance : en moins d’une demi-heure, il tenait déjà sur ses pattes. Et une demi-heure plus tard, il commençait à téter sa mère. Le mardi, lors de sa première excursion à l’extérieur, il faisait la connaissance de Penda, née en décembre. Le père de Qendrim, Xamburu (10 ans), ne s’intéresse pas vraiment à son dernier rejeton, mais plutôt à Sophie, la mère de Penda, actuellement en chaleur.

Le zoo de Bâle héberge des girafes de Kordofan. La population sauvage ne s’élève plus qu’à environ 1.400 individus et continue de baisser. Les girafes de Kordofan se trouvent au Tchad, dans le nord du Cameroun, en République centrafricaine et peut-être encore dans l’ouest du Soudan. La réduction de leur espace vital, les conflits armés et le braconnage ont mis à mal ces populations.

Rares sont les zoos qui accueillent des girafes de Kordofan.
Sur les 376 zoos enregistrés à travers le monde et dont les données sont saisies dans le ZIMS (zoological information management system), seuls 26 présentent des girafes de cette sous-espèce. Cela représente 87 animaux sur un total de 2.000 girafes vivant en zoo. La présence des girafes en zoo rappelle aux visiteuses et aux visiteurs qu’elles sont de plus en plus rares dans leur milieu de vie naturel. On n’en compte plus que 70.000 exemplaires sur tout le continent africain.

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