Zoo de Bâle 2019

Re: Zoo de Bâle 2019

Messagepar Philippe » Jeudi 12 Septembre 2019 6:27

Une longue attente enfin récompensée : carnet rose chez les damans du Cap

Après 16 ans de trêve, les damans du Cap se sont à nouveau reproduits au zoo de Bâle. Quatre jeunes animaux habitent désormais le grand enclos intérieur du pavillon Etoscha.

Ces naissances sont le fruit d’un nouveau groupe constitué il y a de cela un an. Les deux femelles et le mâle se sont tout de suite bien entendus, laissant bon espoir d’entrevoir un accouplement. Le 16 août, cinq bébés ont d’abord été aperçus dans l’enclos, mais l’un d’entre eux n’était pas viable et a dû être euthanasié. Les autres en revanche grandissent bien et deviennent chaque jour un peu plus actifs. Impossible pour l’instant de dire s’il s’agit de mâles ou de femelles.

L’arrivée de ces bébés est d’autant plus réjouissante que toutes les tentatives de composition d’un nouveau groupe de reproduction avaient jusqu’à présent échoué. Les damans du Cap sont très difficiles dans le choix de leur partenaire et il n’est pas évident de rapprocher de nouveaux animaux entre eux. Cela explique en partie pourquoi la dernière naissance remonte à 2003. Il aura fallu faire venir un nouveau mâle de Stuttgart en 2018 puis deux sœurs de Hollande pour mener à bien le projet de reproduction.

Une cohabitation avec des espaces prévus pour s’isoler


Les damans du Cap ont une période de gestation relativement longue de sept à huit mois. Fait assez exceptionnel, toutes les femelles d’un groupe mettent en général bas en même temps. Leur portée compte entre un et cinq bébés, sachant que les femelles les plus jeunes ont souvent une progéniture plus restreinte que les femelles plus âgées. Pesant près de 200 grammes à la naissance, les petits mammifères sont déjà bien développés lorsqu’ils viennent au monde. Ils sont déjà couverts de poils et courent partout. Au bout de quelques jours, ils commencent à se nourrir de plantes.

Dans le pavillon Etoscha, les damans du Cap vivent au sein d’une grande communauté composée de rats palmistes, de calaos à bec rouge, de républicains sociaux et d’inséparables à joues noires. Si cette cohabitation fonctionne aussi bien, c’est grâce aux espaces aménagés spécialement pour permettre aux différentes espèces de s’isoler. Sans oublier qu’il y a suffisamment de nourriture pour tout le monde, ce qui évite toute dispute à ce sujet.

Des mangeurs de plantes aux pattes bien stables


D’aspect, les damans du Cap ressemblent à de très gros cochons d’Inde dotés d’une épaisse fourrure brune. Le dessous de leurs pattes rappelle la texture du cuir et présente une adhérence remarquable qui leur permet de s’enfuir rapidement à l’approche d’un rapace ou d’autres prédateurs. Les damans du Cap se nourrissent exclusivement de plantes et partent à la recherche de nourriture en groupe. Un groupe est composé d’un mâle dominant et de femelles en âge de se reproduire, ainsi que de leur progéniture. Les jeunes individus atteignent leur maturité sexuelle au bout d’un an et demi à deux ans et demi. Les jeunes mâles quittent alors le groupe.

Les damans du Cap sont les hyracoïdes les plus nombreux d’Afrique du Sud. Ils peuplent essentiellement le sud de l’Afrique mais on en trouve également au Nord. Ils vivent en colonies et privilégient les paysages rocheux. Ils se servent des anfractuosités et des grottes à la fois pour s’isoler et se réfugier, mais aussi pour mettre bas.

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Re: Zoo de Bâle 2019

Messagepar Philippe » Jeudi 12 Septembre 2019 6:44

Une ânesse de Somalie rejoint le troupeau du zoo de Bâle
L’ânesse sauvage de Somalie Mwana est arrivée au zoo de Bâle le 22 août 2019 Mwana fait partie d’un programme d’élevage international coordonné par l'établissement suisse. Dans la nature, la situation des ânes sauvages de Somalie est dramatique. C’est pourquoi le zoo de Bâle soutient en Érythrée des projets dont l’objectif consiste à étudier cette espèce rare d’âne et à instaurer des zones protégées.

Comme le veut la pratique dans de tels cas, pendant les premiers jours qui ont suivi son arrivée au zoo de Bâle, l’ânesse sauvage de Somalie Mwana (2 ans) n’a pas quitté l’écurie. Une fois la garantie apportée qu’elle ne présentait aucun parasite, elle a été autorisée à découvrir l’arrière-cour afin de se familiariser avec son nouvel environnement. Au bout de deux jours, elle a fait clairement sentir qu’elle souhaitait se rapprocher des autres ânes. Elle a commencé par visiter seule l’enclos encore inconnu, avant de se rouler dans le sable et de faire la connaissance d’un concept qui ne lui était pas familier : la fosse remplie d’eau. Les soigneurs ont dû lui montrer comment en ressortir. Le jour même, les deux femelles de Bâle Tana (26 ans) et Lakisha (5 ans) lui ont été présentées et la rencontre s’est déroulée dans le calme. Après avoir dans un premier temps refusé de retourner seule dans l’écurie, Mwana a immédiatement pris exemple sur les autres femelles.

Une base génétique réduite


Ces débuts encourageants laissent espérer au zoo de Bâle que Mwana s’entendra tout aussi bien avec le mâle Adam (4 ans) et qu’ils ne tarderont pas à se reproduire. Le transfert a eu lieu sur recommandation du PEE (le programme ex situ de l’EAZA). Coordonné au zoo de Bâle, le PEE vise à préserver le patrimoine génétique des habitants des zoos en Europe. À l’heure actuelle, 38 établissements rassemblant 167 individus participent à ce programme européen. Le livre généalogique international recense 286 individus répartis dans 57 établissements à la surface du globe.
Tous les animaux inscrits au livre généalogique sont issus de cinq individus qui ont été importés à Bâle en 1970 et de douze autres bêtes qui ont rejoint la réserve de Hai Bar en Israël en 1972. Cela signifie que les ânes sauvages de Somalie enregistrés dans le livre généalogique proviennent tous au maximum de ces 17 prises sauvages importées. Dans la réalité, ce chiffre est probablement nettement inférieur. Quant à la base génétique de cette maigre population de géniteurs, elle n’est clairement pas idéale.

Davantage d’animaux dans les zoos que dans la nature


La situation des ânes à l’état sauvage est alarmante. En Éthiopie et en Érythrée, on estime leur population comprise entre 23 et 200 individus. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) les a donc classés parmi les espèces menacées faisant l’objet d’un risque extrêmement élevé d’extinction imminente. La population des zoos, qui dépasse celle des individus en liberté, est donc d’autant plus importante pour la préservation de l’espèce. Elle sert de population de réserve au cas où les ânes sauvages de Somalie viendraient à disparaître à l’état sauvage. L’homme est la principale menace qui pèse sur les ânes, car il les évince peu à peu de leur habitat pour y faire paître le bétail. De plus, ils sont également chassés pour leur viande.

Le zoo de Bâle soutient depuis 2013 des projets de recherche en Érythrée dans le but d’analyser la situation sur place et d’établir des zones protégées. Un défi de taille dans un pays aussi instable sur le plan politique.

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Re: Zoo de Bâle 2019

Messagepar Philippe » Mercredi 18 Septembre 2019 12:46

Carnet rose chez les gorilles

Dimanche 1er septembre 2019, un petit gorille a vu le jour au zoo de Bâle. C’est le quatrième bébé de Faddama (36 ans).

Faddama a accouché peu avant la fermeture du Zoo. L’événement a suscité tant d’animation parmi les autres membres du groupe qu’ils étaient tous bien fatigués le lendemain.

C’est sans conteste Makala (4 ans), la grande sœur, qui s’est montrée la plus curieuse. Elle a immédiatement cherché à savoir ce que sa mère tenait dans les bras. Elle a insisté jusqu’à ce qu’elle puisse délicatement caresser le nouveau-né du bout des doigts. Joas (30 ans) a elle aussi eu bien du mal à contenir sa curiosité. Elle a gratouillé le dos de Faddama jusqu’à ce que celle-ci finisse par se retourner, permettant à Joas d’observer le bébé.

On ne sait pas encore s’il s’agit d’un mâle ou d’une femelle, et aucun nom ne lui sera donné tant que le sexe ne sera pas connu.

Faddama est une maman expérimentée qui prend très bien soin de son petit. Comme toujours chez les gorilles, elle le porte en permanence tout contre son corps. Elle ne commencera à lui «lâcher du lest» qu’à partir du moment où il aura atteint l’âge de deux ans. Il pourra alors se déplacer librement au sein du groupe. Les mères allaitent d’ailleurs leurs petits pendant deux ans. Les jeunes gorilles commencent ensuite à explorer leur environnement, mais ils continuent de téter leur mère pendant encore environ deux années supplémentaires.

En plus de Faddama et ses petits, le groupe des gorilles du Zoo de Bâle compte M’Tongé (20 ans), Joas (30 ans), Mobali (4 ans), Quarta (51 ans) et Adira (13 ans).

Dans leur environnement naturel, les gorilles sont une espèce menacée en raison de la destruction de leur habitat et de la chasse. Les situations proches de la guerre civile, qui entravent les mesures de protection, ainsi que les maladies, notamment Ebola, constituent également des menaces pour leur population.

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Re: Zoo de Bâle 2019

Messagepar Philippe » Mercredi 02 Octobre 2019 11:39

Carnet rose chez les petits koudous

Un heureux événement s’est produit chez les petits koudous dans le pavillon des antilopes. Le petit mâle Qais est né le 2 septembre 2019 et la petite femelle Qumaira a vu le jour le 7 septembre. À l’état sauvage, la population des petits koudous diminue. Le zoo de Bâle tient le livre généalogique (ESB) des petits koudous.

Au départ, les deux jeunes koudous passaient le plus clair de leur temps dans l’étable et ne se montraient que rarement au public. Qais et Qumaira ont fait leur première sortie dans l’enclos extérieur le 17 septembre. Ils ont tout d’abord profité des nombreux « buissons » de bois mort pour se cacher, avant de faire progressivement connaissance de l’enclos.

Intégration au troupeau

Après la naissance, les koudous femelles se mettent immédiatement à lécher leurs petits pour les nettoyer, puis elles les « cachent » dans un endroit sûr et protégé. Elles viennent uniquement les voir plusieurs fois par jour afin de les allaiter et de les laver. Dans la nature aussi, le jeune koudou ne commence à suivre sa mère qu’au bout de quatre semaines environ, se mêlant ainsi au reste du troupeau. C’est exactement ce qu’il se passe en ce moment au pavillon des antilopes: l’après-midi le plus souvent, mais aussi en fonction de la météo, les mères se promènent dans l’enclos extérieur avec leurs petits. Elles peuvent cependant se retirer à tout moment à l’intérieur du pavillon.

Population sauvage en recul

Les petits koudous occupent une aire de répartition limitée en Afrique. Elle englobe certaines parties de la Tanzanie, du Kenya et de la Somalie. Là-bas, les petits koudous vivent dans la savane, les forêts d’acacias et la brousse. Un groupe est en règle générale composé de deux à quatre mères flanquées de leurs petits. Les mâles adultes, qui portent des bois contrairement aux femelles, vivent en solitaires et ne se joignent aux femelles que pendant la période d’accouplement.

Les populations de petits koudous sont menacées par le braconnage, la destruction de leur espace naturel et la chasse. Elles sont recensées comme espèce vulnérable dans la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Les koudous, rares dans les zoos aussi

Il est assez rare de retrouver ces gracieuses antilopes dans les zoos. Celui de Bâle en accueille actuellement six : Cony (7 ans), maman de Qumaira, Jina (7 ans), maman de Qais et Pwani (1 an) ainsi que le père de tous les jeunes koudous, Leopold (6 ans). L’élevage des petits koudous est d’autant plus important que leur population à l’état sauvage décline. Leur reproduction est organisée dans le cadre d’un programme d’élevage (ESB = European Studbook, livre généalogique européen) mené par le zoo de Bâle, avec pour objectif d’assurer le brassage génétique le plus large possible.
Le zoo de Bâle élève lui-même des petits koudous depuis 1956.

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