Du délire !!!
C'est de la calomnie" : le zoo de Pont-Scorff se défend après des accusations de négligence
Vendredi 11 septembre 2020 à 19:45 - Par Romeo Van-Mastrigt, France Bleu Breizh Izel, France Bleu Armorique
Pont-Scorff, France
Un rapport de la Direction de la protection des populations pointe plusieurs anomalies dans l'administration du zoo, racheté il y a 8 mois par l'association Rewild. Celle-ci veut porter plainte pour "dénonciation calomnieuse".
Le Zoo de Pont-Scorff, racheté par le collectif Rewild pour en faire un sanctuaire pour les animaux sauvages, est désormais fermé au public.
Le Zoo de Pont-Scorff, racheté par le collectif Rewild pour en faire un sanctuaire pour les animaux sauvages, est désormais fermé au public. © Radio France - Nolwenn Quioc
Suite à une visite effectuée le 29 juin, la Direction de la protection des populations (DDPP) du Morbihan pointe dans un rapport plusieurs négligences supposées de la part de l'association Rewild, qui gère depuis 8 mois le zoo de Pont-Scorff. Celle-ci veut transformer cet ancien zoo ouvert au public en un centre de réhabilitation des espèces sauvages.
Un manque de personnel qualifié ?
D'abord, il est dit dans le rapport que le zoo manquerait de "capacitaires" pour toutes les espèces sauvages. Il s'agit de personnes capables de s'occuper des différents animaux. C'est un faux problème, rétorque l'association. Selon elle, il n'y a plus besoin de ces capacitaires car l'établissement n'est plus ouvert au public. De même, le zoo assure qu'il est en contact depuis 2 mois avec un capacitaire très qualifié pour résoudre le problème. Car, c'est le comble, explique Rewild, il n'y a plus ce genre de personnes depuis plusieurs années à Pont-Scorff, bien avant son rachat. De même, selon le gérant du zoo, Jérome Pensu, certains de ses employés sont tout à fait "capacitaires" pour beaucoup d'espèces.
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Des registres vétérinaires en question
Jean-Michel Chappron, le directeur de la DDPP, note également une absence de registre vétérinaire à jour. "Il n'y en a simplement jamais eu", rétorque le gérant de Pont-Scorff, "seulement une multitude de papiers signés de vétérinaires divers et variés, plus de 10. On trouve des ordonnances, des prescriptions médicales. On a passé des mois à tout trier, espèce par espèce. On est en train de reconstituer ce registre". Pour lui, le travail n'a jamais été fait par les précédents propriétaires.
2500 kilos de cadavres chez l’équarrisseur
Parmi les points flous du rapport de la DDPP, il y a également ces presque 2500 kilos de cadavres d'animaux envoyés chez l’équarrisseur. Les services de la Préfecture ne savent pas d'où ils viennent. "En arrivant, les frigos étaient plein de cadavres. Il a bien fallu s'en débarrasser et faire le boulot qui n'a pas été fait", assène Jérome Pensu, le gérant. C'est sans compter le décès de Jakob, un rhinocéros de 1300 kilos qui est mort une semaine après l'arrivée de Rewild sur le site.
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Des poursuites pénales
Suite à ce rapport, une mise en demeure a été adressée au zoo via un arrêté préfectoral en date du 2 septembre. Il invite l'établissement à régulariser sa situation à la date du 10 octobre, sous peine de poursuites pénales et de conséquences judiciaires. "C'est de la pure calomnie. On va loin dans la salissure", se défend Rewild. L'association a rédigé un audit de 80 pages pour décrire la situation dans laquelle se trouvait le zoo à son arrivée, qu'elle a envoyé au tribunal. Elle compte par la même occasion demander un recours pour allonger les délais. Une plainte va être déposée pour "dénonciation calomnieuse".
Source:
https://www.francebleu.fr/infos/faits-d ... 1599845496