la directive "zoos" de Bruxelle, dans la loi Fran

la directive "zoos" de Bruxelle, dans la loi Fran

Messagepar chenapan » Vendredi 08 Décembre 2006 12:48

source : http://www.ecologie.gouv.fr/IMG/journal ... uete.htm#2

Aquariums, zoos… une mission de protection


La réglementation sur les zoos renforce leur participation à la conservation des espèces et leur demande d'informer le public sur la nature. Elle propose des principes de qualité qui s'étendront aux autres domaines de la faune captive.

Les aquariums et les zoos, mais aussi les élevages, les cirques, les animaleries et les centres de soins…, sont autant de lieux qui détiennent des espèces sauvages et sont concernés par la politique du ministère. Car pour la direction de la nature et des paysages, les actions de protection ne se cantonnent pas aux espèces sauvages en milieu naturel mais s'étendent à la faune captive. En la matière, le texte phare est une directive européenne (1999/22/CE du 29 mars 1999), dite directive zoos, transposée en droit français par l'arrêté du 25 mars 2004. Quelle est la philosophie de ce texte et que prévoit-il ?

La directive européenne vise à soumettre les parcs zoologiques européens à autorisation administrative. Son objectif majeur est de renforcer leur rôle dans la conservation des espèces fragiles ou menacées, donc dans la préservation de la biodiversité. Le travail de transposition a été mené en concertation étroite avec les professionnels. Il en résulte des lignes directrices applicables aux zoos, mais dont les principes inspirent la réglementation nationale dans les autres domaines de la faune captive

La France, par exemple, dispose d'un vivier d'éleveurs amateurs, ayant un important savoir-faire, qui participe aussi à la conservation des espèces dites sensibles. L'idée est de valoriser ces savoirs. "Depuis trois ans, nous sommes passés d'une réglementation visant à combattre des effets négatifs à une réglementation visant plutôt à accompagner le secteur de façon positive", dit Jean-Marc Michel, directeur de la nature et des paysages, qui note que les entreprises performantes au plan économique sont justement celles qui répondent le mieux aux objectifs concrets de la directive.

Le premier de ces objectifs est la participation des établissements à la recherche en matière de conservation des espèces et à la formation en biodiversité (partenariat avec les universités, mise en réseau des informations zootechniques, programmes d'élevage d'espèces menacées…).

Le deuxième est la sensibilisation du public à la biodiversité et à la conservation des espèces (informations sur la biologie des animaux, programmes élaborés pour les écoles, adaptés au niveau des enfants…).

Troisième exigence, l'hébergement et la présentation des animaux doivent être de haut niveau (avec suffisamment d'espace et un milieu rappelant le plus possible le milieu naturel), et les méthodes d'élevage à la pointe des connaissances zootechniques.

La prévention des risques écologiques est le quatrième objectif : il faut éviter l'introduction dans le milieu extérieur d'organismes nuisibles, animaux, végétaux et micro-organismes.

Enfin, la dernière obligation est la tenue d'un registre d'effectif.

Par ailleurs, l'action publique se structure. En juin 2004 a été créé un groupe national d'animation des directions départementales des services vétérinaires, en charge de l'instruction des principales autorisations administratives et des contrôles. Cette mise en réseau facilitera les échanges, dans un domaine où la diversité des espèces et des présentations d'animaux nécessite une grande technicité.

Autre action, le ministère contribue à organiser certains secteurs : ainsi, il a récemment défini un schéma d'équipement pour les centres de soins aux oiseaux mazoutés. Les structures présentant la faune sauvage reçoivent des millions de visiteurs chaque année, de plus en plus sensibles au bien-être animal. Ce sont bien des lieux privilégiés pour apprendre à connaître la faune - des insectes aux grands fauves -, première étape de la sensibilisation du public à sa protection.


Interview
Françoise Delord, présidente de l'Association nationale des parcs zoologiques (ANPZ) et directrice du ZooParc de Beauval (41)

un berceau pour les espèces

Chef de file d'une nouvelle génération de zoos, l'équipe du ZooParc de Beauval, menée par Françoise Delord, conjugue attraction et protection des espèces depuis plus de vingt ans.

Que va changer cette directive ?
Certains parcs orientaient déjà leur activité, par conviction et par passion, vers la pédagogie et la recherche. Désormais, avec la directive "zoos", ces orientations sont une obligation. Le bien-être des animaux et la sécurité dans les conduites d'élevage sont bien sûr essentiels. Pour nous, la qualité est un gage de réussite auprès du public. Les conditions dans lesquelles nous avons participé à la transposition de cette directive ont été fructueuses. La collaboration a été excellente, et nos remarques ont été prises en compte. Ce fut un gros travail, de plus de deux ans. Il en résulte des textes applicables, et moins normatifs que s'attachant aux résultats.

Comment les parcs oeuvrent-ils pour la conservation des espèces ?
Beaucoup de zoos participent à des programmes de conservation, dans leur établissement mais aussi dans le milieu naturel des animaux, in situ. À Beauval, nous sommes engagés dans plus de 40 programmes européens sur les espèces en danger. Menés sous l'égide de l'European association for zoos and aquariums (EAZA), ils permettent d'éviter la consanguinité des animaux. Il nous faut gérer la diversité génétique des espèces, garantie de leur vitalité, à l'échelle internationale. Pour chaque espèce, un scientifique travaillant en parc mène un suivi génétique informatisé et donne des conseils pour le placement des animaux, voire pour leur réintroduction. En matière de conservation en milieu naturel, nous soutenons divers projets de recherche : orangs-outangs en Malaisie, koalas en Australie…

Quels outils pédagogiques proposez-vous à Beauval ?
Outre des panneaux explicatifs sur les thèmes de la protection environnementale et animale, nous avons réalisé, avec les professeurs des écoles, des carnets ludiques pour guider les groupes. Nous proposons aussi des parcours adaptés aux enfants de 5 à 12 ans, des ateliers éducatifs, etc. Nous hébergeons à Beauval 450 espèces, dont certaines très rares : il y a de quoi s'émerveiller devant nos bébés animaux, tout en découvrant que les parcs zoologiques peuvent être de vrais conservatoires de la vie sauvage menacée.

:wink:
chenapan
 
Messages: 1368
Enregistré le: Mercredi 22 Février 2006 20:49

Retourner vers Actualités

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 150 invités

Tigre en mouvement