Un nouveau zoo pour Rabat

Un nouveau zoo pour Rabat

Messagepar chenapan » Vendredi 22 Décembre 2006 21:17

source : http://www.newsparcs.com/index2.php?pay ... 4&choix=10

SM le Roi Mohammed VI, a présidé, samedi au Palais Royal de Casablanca, la cérémonie de signature de deux mémorandums d'entente portant sur la réalisation d'importants investissements touristico-immobiliers et de loisirs dans la région de Rabat répartis sur les cinq prochaines années.

Les projets, prévus dans ces accords, concernent la réalisation d'un Parc Zoologique et de Loisirs de Rabat pour une enveloppe budgétaire de 423 552 000 €, dont la majorité (91%) seront affectés à l'aménagement touristico-immobilier du terrain actuel du Zoo d'environ 50 hectares et 37 849 000 € (9%) à la création, selon des standards internationaux, du nouveau Parc zoologique et de Loisirs de Rabat sur un autre emplacement de superficie équivalente.

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Messagepar chenapan » Samedi 23 Décembre 2006 1:01

en complement

Source : http://www.telquel-online.com/170/sujet4.shtml
2005 : journal Marocain « telquel »

L’état des zoos Marocains..

Un lion mal nourri devenu herbivore, des singes intoxiqués par des "sorcières", une hyène lobotomisée, des flamands roses devenues blancs… les zoos du royaume connaissent une multitude d’histoires d’animaux… pas toujours orthodoxes.

Pas de singes crevés à chaque cage, ni de lion au tour de taille à faire rugir d’envie les obsédés des régimes minceur ! La presse aurait-elle exagéré l’état de délabrement des parcs zoologiques du royaume ?
Toujours est-il qu’aujourd’hui, les zoos sont peu bavards, encore échaudés par quelques articles pyromanes et par leurs auteurs devenus leurs véritables bêtes noires.

Bien sûr, et sans doute ici plus qu’ailleurs, les animaux ne respirent pas la joie de vivre. Mais « l’espèce humaine en captivité n’est pas plus heureuse ! » lance, philosophe, M. Alaoui, responsable de l’organisation de la gestion du parc zoologique d’Aïn Sebaâ (créé en 1928, racheté par la ville de Casablanca, en 1973).

Le parallèle serait-il inspiré par la concurrence qui existe entre l’homme et l’animal, dans les priorités de la ville ?
Si le parc doit connaître en effet des réaménagements cette année, « la ville est sans doute plus préoccupée aujourd’hui à reloger les bidonvillois », reconnaît le responsable.

Alors, en attendant (et sans doute pour longtemps encore), faute de place, on assiste à d’étonnantes cohabitations: des paons avec des poules et des pigeons, des gazelles ou des mouflons à manchettes avec des lamas, des chèvres naines avec des chameaux… « Des mélanges que l’on retrouve dans la nature » assure le responsable. « Bien sûr, on ne mettra pas une gazelle avec un lion : elle risque d’être un peu stressée… ».

Les mauvaises langues disent que ce sont ces cohabitations forcées qui sont à l’origine de la naissance du « Zybride » : un étonnant hybride zèbre-âne, né au zoo de Témara (Rabat). Une rareté. Il existe d’ailleurs bien plus de noms de ce zébroïde (zébret, zebrass, dozed, donzèbre, zane…) que de l’animal lui-même ! Les responsables du zoo affirment bien sûr qu’il s’agissait d’une expérience.

« Les animaux s’adaptent à tout » . Et c’est un fait fréquemment observé à Aïn Sebaâ : des daims se partagent un paquet de chips sur une chanson de Bob Marley (la musique diffusée par le parc d’attraction installé juste derrière).

Des cygnes picorent des pop corns (proposés à la vente à l’extérieur comme à l’intérieur du parc, en même temps que des rhinocéros et des flingues en plastique), un flamand rose plonge le bec dans un bac à ciment, des singes neurasthéniques cohabitent avec quelques rats bien plus vifs et des poneys et oryx écoutent les trains passer, privés d’image : un haut mur les séparant de la voie ferrée.

Il faudrait être vétérinaire ou éthologue pour savoir si ce qui ressemble à une pelade nerveuse des cerfs est dû à l’environnement sonore imposé par l’ONCF (environ un train tous les quarts d’heure).

Le régime alimentaire du crocodile laisse plus perplexe : des bouteilles de Sidi Ali, de Pom’s, de Danone vanille, des papiers de glaces et de chocolat… évidemment, "c’est la faute aux visiteurs, mal éduqués".

Plus que le croco mangeur de « Danoun’ », c’est le lion de l’Atlas, le véritable objet de fierté du zoo d’Aïn Sebaâ. Après une étude sur la reproduction commencé il y a dix ans (et des premières naissances en 1997), le zoo aura contribué à la sauvegarde de ce lion mythique. On parle même d’une réintroduction de l’animal dans la région d’Azilal, d’ici 2010.

Ici comme à Témara, cet animal alimente toutes les rumeurs et est l’objet de toutes les attentions. D’ailleurs, l’un d’entre eux il y a bien des années en avait fait les frais. Le pauvre était borgne : un imbécile l’avait visé avec une pierre !

Du côté de Rabat, on prétend qu’un lion mal nourri était devenu herbivore. « Impossible » affirment, aussi catégoriques qu’amusés, les responsables des deux zoos. Il n’y aurait pas plus de lion herbivore que de singes marocains envoyés en Irak pour faire sauter des mines anti-personnelles. Une pure invention ! « Il devait s’agir d’un lion malade, avec des problèmes de digestion » suggère-t-on. Et des malades, il y en a…

En 2004, 140 animaux décédaient au Parc zoologique national de Rabat : des éléphants, des girafes, des singes, des tigres, des rapaces… Les moyens manquent cruellement, mais c’est le visiteur qui est cité par la direction comme cause première de ces décès.

C’est vrai qu’il n’est pas tendre avec les animaux. Et cela, dès les origines… Mohamed Chakir était assistant vétérinaire en 1970 lorsque le zoo n’était encore qu’une fauverie (récupérée du Palais royal). Il se souvient encore, avoir ramassé le lendemain de l’ouverture du zoo de Témara au public (septembre 1973), des monticules d’objets étranges dans la cage aux singes. « Il y avait des talismans, des mèches de cheveux… Les singes habituellement très actifs étaient immobiles et souffraient de diarrhée. L’un d’entre eux avait été retrouvé mort. L’autopsie avait confirmé l’empoisonnement ».

Le vétérinaire a vu passer de drôles d’oiseaux : comme cette jeune femme instruite qui essayait de lui soutirer des poils de lion ou cette vieille femme qui lui avait demandé où se trouvaient les hyènes : « Je te jure mon fils c’est pas pour faire de la sorcellerie à mon mari ! m’avait-elle dit ».

Comment ne pas se souvenir de la hyène de Témara au crâne fracassé dont on avait retiré la cervelle, plus prisée encore en sorcellerie que ses poils ou ses excréments ? Elle avait eu encore moins de chance que l’âne dont on avait coupé la langue, sur recommandation d’un fqih.

Le visiteur n’est pas très prudent non plus. En février dernier, à Rabat, un jeune Tangérois de 21 ans s’est fait mordre par un hippopotame après avoir franchi deux barrières et escaladé un mur de 1,20 mètre.

Longtemps, les zoos ont fait des petits trafics. En 1999, on découvrait justement un étrange commerce de viande d’âne qu’un tenancier de gargote servait sous forme de merguez dans un quartier populaire de la capitale. Un préposé à la nourriture des fauves était, dit-on, de mèche avec le vendeur de saucisses d’âne qui s’était taillé la part du lion.

Plus récemment, l’association "SOS magots" alertait les médias contre la vente illégale des singes magots et la participation du zoo d’Aïn Sebaâ au trafic de l’espèce protégée.
Ces singes sont aujourd’hui victimes d’une mode en France (ce sont les nouveaux pitbulls, utilisés comme animal de combat ou de compagnie) et d’un désintérêt possible des administrateurs des Eaux et forêts à l’égard de ces destructeurs de cédraies.
Mais pour M. Alaoui qui ne veut pas s’étendre sur le sujet, « Si on souhaitait vraiment supprimer des magots trop nombreux, on introduirait des panthères. C’est la règle en la matière : l’introduction des prédateurs. Ici, le seul commerce autorisé est celui des animaux que l’on trouve au souk : lapins, poules, chèvres, pigeons… ».


Pour Mohamed, assistant vétérinaire, les débuts du parc de Rabat, s’était beaucoup de tâtonnement. « Comme le jour où les flamands roses étaient devenus blancs. J’ai tout essayé et ce sont finalement des aliments avec du piment rouge en poudre qui leur ont redonné leur couleur… ». Mohamed avait plus de difficulté à rendre compte de la gestion.
Les employés qui s'occupent de nourrir les animaux voyaient passer tous les jours des bananes, des figues, des dattes, du miel, des vitamines, des sels minéraux, des lapins, des légumes de toute sorte… "Alors même que leurs enfants étaient nourris au pain et au thé.
Beaucoup de choses disparaissaient". Mohamed avait fini par démissionner. à Aïn Sebaâ aujourd’hui, la politique est simple et juste : « On ne peut tout vérifier, mais tant que l’animal est en bonne santé, ça va » résume Alaoui.



Aïn Sebaâ : zoo de Casablanca (créé en 1928, racheté par la ville en 1973)
- Superficie : 2 hectares
- Nombre d’animaux : Environ 600 (60 à 70 espèces / 3000 DH dépensés par jour en moyenne pour la nourriture)

Témara : zoo de Rabat (créé en 1969)
- Superficie : 52 hectares
- Nombre d’animaux : Environ 2000 (2 tonnes d’aliments par jour, 700 par an)
- Nombre de visiteurs : 400.000 en 2004 (3.700.000 DH de recettes )
- 22 gardiens et 56 ouvriers
- 154 sorties d’animaux (vendus ou échangés en 2004)
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Messagepar chenapan » Samedi 23 Décembre 2006 1:13

Autre complément d’informations….

Source : http://www.aves.asso.fr/article.php3?id_article=56

La réintroduction du lion de l’Atlas

mardi 25 octobre 2005 par Sylvie CARDONA

Il n’est guère aisé d’avoir des nouvelles plus récentes sur ce projet de réintroduction. En juillet 2003, la naissance de lionceaux issus de la souche marocaine était célébrée au zoo d’Amnéville, en relation directe avec le projet. Il est bien probable cependant que cette idée n’aboutisse jamais. Cependant, puisqu’elle est toujours d’actualité et qu’elle illustre bien le problème de réintroductions décidées après la destruction d’une espèce, qui n’est pas sans nous rappeler la situation de nos propres grands prédateurs, il nous semble intéressant de vous proposer cet article qui s’inscrit dans la problématique de la conservation des prédateurs.

L’affaire avait déjà été évoquée en 2000 par le Ministère Marocain chargé des eaux et forêts qui souhaite créer une zone protégée, futur lieu de réintroduction de ce fauve mythique. A première vue, le projet semble intéressant et l’intention est louable.

Le dernier spécimen a en effet été abattu en 1922 (ou un peu plus tard, les sources scientifiques divergent) au Maroc, trophée fort recherché et victime d’un braconnage intensif, alors qu’il s’était déjà éteint en Tunisie et en Algérie quelques années auparavant. Nettement plus gros que son cousin africain, le lion de l’Atlas vivait principalement dans les massifs montagneux. Des spécimens ont cependant pu être sauvegardés grâce à la fauverie royale de Hassan II et on trouve actuellement une cinquantaine de lions répartis dans divers zoos, dont un peu plus de la moitié vivent dans le parc zoologique de Témara, dans la banlieue de Rabat. Cette opération est élaborée dans le cadre d’un partenariat entre les gouvernements Marocain et Britannique, car le zoo de Témara devrait être appuyé par une ONG anglaise et des scientifiques d’Oxford.


Cette réintroduction doit a priori s’étaler sur une dizaine d’années et comportera plusieurs phases de travail. Une zone protégée d’une superficie de 10.000 hectares a été délimitée dans une région très peu peuplée, et qui devra être clôturée. Il faudra y réacclimater le gibier de prédilection du grand fauve, c’est à dire des cerfs, mouflons, sangliers, singes et gazelles. Parallèlement, les scientifiques d’Oxford auront la tâche de sélectionner les géniteurs les plus purs afin de démarrer un programme de reproduction en captivité. Enfin, un couple ou deux de lions seront relâchés dans la zone protégée, et devront faire l’objet d’un suivi par les scientifiques.


L’un des buts avoués du gouvernement marocain est de profiter des retombées économiques de ce projet. Il est fort probable en outre qu’il bénéficie de subventions européennes. En effet, le programme de réintroduction de cet animal mythique devrait susciter l’engouement des adeptes du tourisme écologique. Le gouvernement espère bien créer des emplois et booster le secteur de l’hôtellerie et de la restauration.

Cependant, plusieurs facteurs sont à prendre en compte. D’abord la population locale ne semble guère enthousiaste vis à vis du projet, la réputation de férocité du lion de l’Atlas suscitant des inquiétudes. Il est à craindre que le braconnage ne reprenne, à moins que la réserve naturelle ne soit extrêmement bien surveillée. Par ailleurs, quel sera le système mis en place pour réguler la population des fauves, surtout s’ils sont destinés à vivre sur une surface délimitée. (10.000 hectares pour des grands fauves, c’est bien peu). Les naissances seront-elles contrôlées ou, à l’instar de certains parcs africains, le tir sélectif ou les permis de chasse feront-ils partie des solutions proposées ? Du côté du gibier réintroduit, quelles seront les conséquences sur leur environnement ? Aucune indication n’est donnée quant au nombre de bêtes à réintroduire, et à leur impact sur l’écosystème de la réserve.

Ensuite, le Maroc ne jouit pas d’une bonne réputation en matière de protection de l’environnement. Il faut rappeler qu’en l’espace d’un siècle, plusieurs espèces animales et végétales ont disparu dans l’indifférence la plus totale. A titre d’exemple, le crocodile du Nil s’est éteint dans les années 1930, tandis que les années 50 ont sonné le glas pour l’autruche, l’oryx et l’addax. Actuellement, la panthère devrait être inscrite sur la liste des espèces disparues puisqu’aucune preuve tangible de sa présence n’a pu être rapportée, la hyène et le guépard sont en sursis, de même que le lynx caracal, le chat des sables, le chat ganté, le fennec et le chacal, et pour donner une idée du contexte, les écologistes marocains se battent en ce moment contre un projet de station balnéaire approuvé par le gouvernement et qui bafoue toutes les règles de protection de l’environnement. De plus, le milieu naturel est également en péril. Le désert avance, et le bétail s’aventure dans les forêts, causant des dommages irréparables aux écosystèmes. Alors que le pays souffre régulièrement de la sécheresse, le cheptel ovin, lui, est en surnombre. (D’ailleurs, les éleveurs marocains seraient plutôt hostiles à la réintroduction de prédateurs qu’ils ont contribué à décimer).

Il est certain que la disparition du lion de l’Atlas (son extinction totale est prévue dans une vingtaine d’années si rien n’est fait) constituerait une tragédie supplémentaire pour la biodiversité et la conservation des espèces, mais les conditions de réintroduction de l’animal au Maroc ne paraissent pas idylliques. Il serait intéressant d’établir un parallèle avec nos grands carnivores, l’ours et le loup en particulier, qui suscitent la même méfiance chez les éleveurs français et rencontrent les mêmes obstacles sur le terrain. Un programme de réintroduction doit-il nécessairement dépendre d’une rentabilité économique au plan national, et dans un tel contexte, si le programme réussit, quel sera le futur du lion de l’Atlas ? Ne risque-t-il pas de susciter un enthousiasme passager, qui finira par s’éteindre au milieu des difficultés économiques du pays ?
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Prolifération spectaculaire des sangliers au Maroc

Messagepar chenapan » Samedi 06 Janvier 2007 14:07

l'article qui suit est complémentaire à l'article précedent sur la réintroduction du lion de l'Atlas

source : http://www.lopinion.ma/spip.php?article14582
05 janvier 2007

Prolifération spectaculaire des sangliers au Maroc (Pour cause de disparition des prédateurs classiques)

D’importants dégâts causés aux cultures

Le Maroc connaît une prolifération spectaculaire des sangliers dont 4.447 ont été abattus durant la saison 2005-2006, a indiqué jeudi le Haut commissariat aux Eaux et forêts.

"A cause de la disparition de ses prédateurs, le sanglier connaît une prolifération spectaculaire dans plusieurs régions et commence à causer des dégâts endommageant notamment les cultures", a indiqué dans un communiqué le Haut commissariat aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification.

La panthère, le guépard et la hyène, entre autres qui comptaient parmi les prédateurs du sanglier sont réduits à des populations reliques.

Le Haut commissariat aux Eaux et forêts, rattaché au Premier ministre, a pris "des mesures visant à diminuer les effectifs en autorisant la chasse du sanglier tous les jours pendant la saison de chasse, à l’exception du vendredi", ajoute le communiqué.

Durant la saison 2005-2006, 4.447 sangliers ont été tués à l’occasion de 1.160 battues, contre 3.208 sangliers tués en 819 battues durant la saison précédente, notamment dans les montagnes du Rif et celles du Moyen-Atlas.

Outre les sangliers, 355 renards et 210 chacals ont été éliminés durant la saison 2005-2006. L’intervention des Eaux et forêts vise à "assurer, par des battues de régulation, la pérennité de certaines espèces gibier et protéger l’élevage".

Les battues sont organisées "dès que des dégâts ou dommages sont signalés et que les animaux jugés responsables se trouvent en situation de surnombre", ajoutent les Eaux et forêts.

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