Avec l’extension de sa réserve africaine inaugurée fin avril, le zoo African Safari à Plaisance-du-Touch table sur 40.000 visiteurs supplémentaires et une croissance de 25% du chiffre d’affaires. Un business exigeant mais florissant.
On connaissait les familles de notaires ou de médecins. Avec les Toniutti à la tête du zoo African Safari, on découvre une autre passion familiale depuis des décennies : celle des animaux. « Ma mère était de la famille du cirque Bouglione, la sœur de mon père a créé le zoo de la Palmyre près de Royan », raconte Patricia Toniutti qui dirige le parc animalier African Safari avec son mari et son fils. Une success story familiale qui étend son territoire à Plaisance-du Touch, près de Toulouse, depuis 1970.
Le parc à pied compte aujourd’hui 5,5 hectares et présente 400 animaux issus de cinquante-cinq espèces. La réserve africaine s’étend, elle, sur quinze hectares et se visite en voiture via une piste aménagée. Son extension inaugurée fin avril a permis d’accueillir de nouveaux géants d’Afrique : éléphants, girafes et hippopotames. Cinq ans de travaux ont été nécessaires et 2,5 millions d’euros mobilisés avec l’aide des banques : la Caisse d’Épargne et Bpifrance. Mais grâce à ces géants de l’Afrique aux portes de Toulouse, l’entreprise vise les 200.000 visiteurs dès 2014 et pourrait approcher les 3 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Cap sur les cinq continents
« L’objectif des parcs zoologiques européens est de protéger les espèces voire de les réintroduire dans leur milieu, dans une seconde étape », rappelle Patricia Toniutti. Des déclarations sont faites auprès de l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) et les parcs travaillent en réseau afin de s’échanger des animaux pour éviter les risques de consanguinité.
Côté atouts qui le distingue de la concurrence, African Safari mise sur l’authenticité : la plupart des habitats des animaux sont enterrés. L’embauche d’un personnel technique qualifié permet aussi à l’entreprise d’être autonome à 90% sur l’entretien du parc animalier. Enfin son positionnement prix, plutôt bas, est gage d’accessibilité.
Depuis deux ans un service d’accueil pour les groupes a été lancé : organisations de journées découvertes pour les enfants, de goûters d’anniversaires et d’arbres de Noël.
Côté budget, « les postes majeurs sont les salaires des trente-cinq employés permanents et douze saisonniers et l’entretien des bâtiments », souligne la dirigeante. Pour la nourriture des animaux, le parc profite en partie des dons d’une plateforme agroalimentaire ainsi que des Restos du Coeur les week-end.
Si l’avenir se présente sous les meilleurs augures pour African Safari avec des projets d’extension progressifs pour couvrir les cinq continents, Patricia Tonuitti avoue qu’il faut « avoir la foi ». « C’est aussi contraignant qu’un élevage agricole sauf que nous veillons sur près de 60 espèces », conclut-elle.
Source : Touléco.