Un maki vari roux bientôt en route pour Madagascar !
L’un des jeunes mâles maki vari roux (Varecia rubra) du zoo de La Palmyre, né en 2014 et prénommé Ikoto, a été transféré au Parc zoologique de Paris dans le cadre d’une recommandation du Programme d’Elevage Européen de cette espèce. Là-bas, il a fait la connaissance de Rebecca, une femelle arrivée début juillet en provenance du Zoo de Dublin.
Les deux lémuriens vont passer une trentaine de jours en quarantaine dans le parc parisien avant de s’envoler pour Madagascar où ils formeront le premier couple reproducteur de cette espèce au parc Lemuria Land situé sur l’île de Nosy Be.
L’objectif est en effet de démarrer un programme d’élevage à Madagascar en vue de procéder à de futures réintroductions dans l’aire de répartition de cette espèce classée en danger critique sur la Liste Rouge de l’UICN et parmi les 25 primates les plus menacés au monde, dont la survie à long terme est compromise par la destruction de son habitat et de la chasse.
Sur recommandation de l’EEP, le Zoo de La Palmyre a donc fait don d’un animal né dans son établissement possédant un patrimoine génétique intéressant. Dans le même temps, il a démarré le financement du programme de conservation à Madagascar et notamment une étude préliminaire du possible futur site de relâché. Localisé dans la forêt de Farankaraina, au cœur de la baie d’Antongil qui constitue avec la péninsule de Masoala l’aire de réparation globale des makis varis roux, celui-ci couvre 1450 hectares dont 150 sont aujourd’hui protégés. Cette étude doit notamment évaluer la densité et la distribution des lémuriens et des autres mammifères, la qualité et l’utilisation de l’habitat ainsi que la disponibilité en ressources alimentaires.
L’intérêt de ce programme de conservation est double car il permet :
- d’améliorer la gestion de la population captive en Europe en créant un programme d’élevage ex situ dans le pays d’origine des makis varis roux,
- de conserver à long terme une espèce parmi les plus rares au monde en renforçant à terme ses effectifs sauvages.
Source : Zoo de La Palmyre (texte et photo F. Perroux).