par okapi » Mercredi 17 Janvier 2018 11:14
Fonds de commerce, c'est vite dit! Le problème, c'est l'humain: le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a peu de personnes concernées par autre chose que la supposée essence d'un zoo, des animaux enfermés, à la tête de nos parcs. C'est une question de sensibilité, de vision aussi et, évidemment, d'envie. Nos directeurs ont des parcours de vie très contrastés, mais ce n'est pas leur faire injure de dire qu'à quelques rares exceptions près, les questions de scénographie, de paysage, de lisibilité du parcours et plus encore d'intuition graphique, d'ornementation ou de mobilier dédié leur sont plus qu'étrangères. De nombreuses institutions étrangères sont dirigées par des personnalités différentes, avec une autre perception des choses que nos aventuriers initiaux. Aujourd'hui, quelques-uns s'engouffrent dans le concept du zoo-prétexte, développent des produits attractifs autour de l'hôtellerie et oublient tout le reste, d'autres accumulent naïvement des espèces en pensant que quantité fait sens, d'autres, par choix et sensibilité, font des choix plus disneyens et s'affichent davantage comme des parcs d'attraction que des zoos au discours plus vertueux. Je crois, et ce n'est pas péjoratif, que c'est aussi une question culturelle: le zoo en France n'est pas un lieu d'apprentissage, c'est un espace temps dédié au divertissement et rien ne justifie aux yeux de nos directeurs de faire autre chose que de montrer des animaux. Tous ces artifices d'Apenheul ne sont pas des objets de surface, ils font partie d'une démarche initiée en amont et en profondeur: il ne suffit pas de planter des photos géantes pour faire du sens, tout les dispositifs doivent être liés et c'est une vraie démarche intellectuelle, une construction globale qui n'est pas, à ce jour, à la portée de nos parcs.