Raphaël, je trouve ton post particulièrement intéressant parce que tu exposes de nombreux arguments, dont certains méritent pour moi un peu de philosophie. Je vais parfois répondre de manière frontale, mais c'est juste pour le débat d'idées.
raphaël a écrit:C'est biologiquement "vivant" mais ça reste un amas de cellules et si l’œuf est récupéré à la ponte, je crois qu'on est au degré minimal de souffrance.
Un animal que l'on abat rapidement souffre-t-il vraiment ? D’ailleurs, voit-il la différence entre l'euthanasie et une anesthésie générale (qui se pratique régulièrement) ?
On parle de souffrance mais
qui souffre ? Personnellement, je ne pense pas que les morts souffrent (je parle de mort rapide bien sûr), mais qu'on parle de souffrance parce que l'entourage souffre, qu'on autorise l'avortement et pas l'euthanasie parce que tuer quelque chose dont on a pas encore fait la connaissance, ça nous fait beaucoup moins souffrir (tuer avec des drones au passage c'est la même idée). Donc l'argument du "bien-être animal", pour les anti-abattage, je ne le vois pas.
Abattage ou anesthésie et envoi dans un autre parc, au niveau psychologique de l'individus et des congénères, pour moi, c'est la même chose.
raphaël a écrit: Il y a aussi des questions "marketing" : quel zoo accueillerait des lionnes mais pas de mâle ?
Bon là pour le coup, je n’adhère pas à cet argument pro-abattage. Qu'on le justifie par la priorisation des espèces, l'espace, ça me va, mais le marketing ... non (pour moi) !
raphaël a écrit: Les contraceptifs existent et marchent, mais il y a des ratés.
Ratés et conséquences. Déjà sur les humains, les conséquences ne sont pas rares alors avec des milliers d’espèces si différentes...
raphaël a écrit: Dans la nature, le prédateur s'en nourrit. Là, c'est juste tuer pour laisser la place aux prochains petits qui seront tués aussi
Il me semble que la solution au problème est dans le propos. Il suffit de donner les morts aux prédateurs ou charognards.
En fait, je ne vois qu'un argument contre l'abattage : l'attachement des humains aux animaux des zoos.
Et, je ne dis pas que l'objectivité doit l'emporter sur les sentiments, que c'est facile, etc. ! On a fait des guerres pour relancer l'économie. ça marche sur un plan purement objectif, ça n'en reste pas moins idiot.
J'ai juste envie de dire : Prenons conscience que le point dur est l'attachement des humains et déterminons une solution intermédaire, ni 100 % objectivité, ni 100% sentiments. Typiquement, pour moi le marketing ça n'est pas un argument assez fort par rapport aux souffrances générées dans l'équipe du parc et le public.