Avec des oiseaux issus d’espèces en péril, le parc de Clères rouvre ses volières
Alors que le parc botanique et zoologique lance sa saison, samedi 7 mars, les oiseaux du domaine ont retrouvé leurs volières. Nombre d’entre eux sont issus d’espèces en péril et le parc œuvre à leur préservation.
Le samedi 7 mars, antilopes cervicapres, flamants roses, wallabies de Bennet, hydropotes de Chine et autres mammifères exotiques se sont réappropriés les vertes collines de Normandie. Fermé depuis le 16 novembre, le parc botanique et animalier de Clères rouvre ses portes. À la faveur d’un climat plus doux, les équipes du parc ont profité des dernières semaines pour progressivement réintroduire les animaux dans les 13 ha de nature.
À l’écart des mammifères, libres de disposer du domaine, les célèbres volières retrouvent aussi leurs pensionnaires. Réaménagées en 2018, ces grandes cages neuves sont les héritières des premières installations, construites en 1919 par Jean Delacour, le fondateur du parc de Clères. Cette année-là, l’ornithologue rachète à la duchesse de Choiseul-Praslin le château de Clères. Jusqu’à sa mort en 1985, il transforme le parc qui entoure le château en riche espace zoologique. Jean Delacour va embellir les volières du site en particulier.
Expliquer et protéger
Trente-cinq ans après sa disparition, environ 200 espèces d’oiseaux se partagent la trentaine de volières disponibles. Nombre d’entre elles sont rares et menacées, comme l’ibis rouge, la grue de Mandchourie ou encore des colombes lophotes. Autant de trésors vivants à préserver. « Certaines des espèces sont extrêmement fragiles. Elles sont en voie de disparition. Nous favorisons leur conservation », affirme Adeline Boinet-Delaplanche, chargée de la communication du parc de Clères.
À terme, l’objectif est de renvoyer certains animaux dans leur environnement naturel. À petite échelle, c’est une façon d’enrayer la disparition des espèces. « Nous faisons attention à conserver l’identité génétique. Tous les deux ans environ, nous renvoyons des spécimens. Ils sont réimplantés dans la nature », poursuit Adeline Boinet-Delaplanche. Parallèlement à ce travail de préservation, les volières sont au centre d’un enjeu éducatif. « Nous apprenons aux enfants ce qu’est la nature. Expliquer et sensibiliser, c’est travailler pour la conservation des espèces. »
Le parc de Clères compte sur le contact avec les oiseaux rares pour faire prendre conscience à la jeunesse de la richesse et de la fragilité des écosystèmes. « Certains zoos sont des arches de Noé », conclut Adeline Boinet-Delaplanche.
Source : Paris-Normandie.