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Visites de 2020
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Visites de 2020
Bonjour à toutes et tous,
J'ai été peu présent sur le forum ces derniers temps et j'en suis désolé.
Comme l'a fait Zoovenirs, je vous propose un petit compte-rendu de mes visites zoologiques de 2020. Avec la pandémie et le confinement, je ne pensais pas visiter beaucoup de zoos cette année mais finalement, le fait de passer des weekends et petites vacances en France m'ont permis, sans le prévoir, d'arpenter les allées d'un bon nombre de parcs zoologiques français. J'ai ainsi eu le plaisir de retourner dans des établissements où je n'étais pas allé depuis longtemps, et j'en ai même découvert quelques-uns.
Ce compte-rendu sera chronologique, et mes premiers pas post-confinement m'ont conduit au...
Zoodyssée de Chizé
Trois ans me séparent de ma dernière visite à Chizé.
Dès l'entrée je constate des changements, les enclos des marmottes et des blaireaux ont disparu. Seul subsiste le vieil enclos des renards, car toute cette zone va permettre le déplacement (ou agrandissement) de la petite ferme, que j'aimais déjà bien pour sa mise en valeur de l'histoire de l'agriculture et des races rustiques.
Emplacement des anciens enclos détruits :
Ferme
J'apprécie toujours la zone humide des loutres, ragondins et cistudes qui s'est embellie.
L'un de mes espaces préférés est cet enclos à chats forestiers sans toit, totalement ouvert, avec un bras d'eau pour séparation sur un côté et accès à certains arbres pour les petits félins.
La partie des grands enclos à herbivores permet notamment de voir une jolie harde de sangliers :
De nouveaux panneaux pédagogiques très jolis sont en train de remplacer les anciens :
La première grande phase du projet de développement était à peine ouverte lors de ma visite précédente en 2017. Je redécouvre donc, en un peu plus achevée, l'Odyssée des campagnes (ex-biodyssée) où l'accent est mis sur l'histoire et le fonctionnement des agropaysages européens. Beaucoup de panneaux pédagogiques, des prairies fleuries, des murs de pierres sèches, des cabanons et même la cour d'un petit village pour présenter toute la biodiversité associée à l'Humain. Insectes pollinisateurs, oiseaux, reptiles et petits mammifères sont à l'honneur mais peu d'animaux vivants sont réellement visibles.
Une première volière abrite des jolies perdrix, on trouve quelques animaux de ferme (chèvres, baudets du Poitou), une volière le long d'un mur abrite une huppe et une reconstitution d'un paddock de cheval est le lieu de vie des fouines.
C'est ici que l'on a un point de vue discret sur les centres d'élevage conservatoire des outardes et des visons d'Europe, espèces pour lesquelles le Zoodyssée est très investi :
On pénètre alors dans l'installation majeure de l'odyssée des campagnes, la grande volière, où vivent des oiseaux rarement mis en valeur en parc zoologique : outardes, perdrix, rolliers, oedicnèmes, faucons crécerelles. L'ensemble est vivant et l'on voit bien les oiseaux, mais je me demande s'ils arrivent à passionner le grand public autant que le connaisseur.
Le fond du parc se transforme en zone de Montagne. L'enclos des isards a été totalement modifié avec ajout de rochers pour créer une colline, et les marmottes ont été intégrées dans un petit enclos verdoyant où je ne les ai pas vues. Le public traverse le territoire des isards, qui eux peuvent aller chez les marmottes.
L'enclos des ours est une vraie réussite. Vaste, naturel, bien mis en valeur par une pédagogie intelligente, il est un incroyable refuge pour ces deux individus au passé médiatique et complexe.
Parmi les autres nouveautés, Zoodyssée en développant des zones thématiques glisse vers une certaine mise en scène. Les observatoires sont créés dans le style des régions d'origines. J'ai beaucoup apprécié ce chemin plongeant dans l'enclos des bisons afin de nous donner un point de vue plus proche et surtout de nous informer sur la situation de l'espèce, dans la forêt de Bialoweza en Pologne et des programmes de protection en cours.
Ambiance dans la future zone polaire, l'observatoire des harfangs prend des couleurs nordiques :
Les petits sousliks sont irrésistibles !
L'odyssée Méditerranée fusionne création d'enclos et inclusion d'espaces déjà existants. C'est typiquement une bonne idée pour donner du sens à une zone. L'ambiance est assurée par des plants de lavande. Je ne suis pas un grand fan de la zone des flamants roses, pas très grande et sans possibilité de vol, mais ils donnent la couleur méditerranéenne. En revanche, quel plaisir de voir un grand enclos à porcs-épics, ainsi qu'un territoire à magots où les singes peuvent déambuler entre les arbres !
Voilà pour Chizé, je ne vous propose pas de compte-rendu complet et détaillé par manque de temps, mais j'ai mis l'accent sur les nouveautés, les changements des dernières années et ce qui m'a le plus marqué.
Zoodyssée (bien que je n'aime définitivement pas ce nom choisi) est un des meilleurs établissements zoologiques que je connaisse en France.
Le site naturel, sa superficie, les vastes enclos, le choix d'une faune européenne qui permet d'avoir des structures légères, la pédagogie très présente mettant en valeur notre continent, l'engagement pour des espèces menacées, a tout pour séduire.
De nombreux projets sont en cours et d'ici 3-4 ans, le parc aura sûrement pris une autre dimension. Lors de ma visite, une grande volière pour loger les vautours et un nouvel enclos à élans étaient en cours de réalisation. Une nouvelle zone pour les renards et blaireaux devrait bientôt être réalisée également, la miniferme va s'agrandir, la zone arctique se développer. Si tout reste au niveau qualitatif des espaces actuels, c'est très prometteur. Je m'interroge un peu plus sur le résultat de la future zone "Guyane" qui prévoit jaguars, tapirs, singes et oiseaux si ma mémoire est bonne. Il y a de quoi faire de superbes espaces vastes et forestiers, mais il faudra rester dans l'esprit.
Je conseille en tout cas la visite aux amoureux de la faune française et européenne, tant en plus des animaux hébergés par le parc, l'on peut voir des représentants sauvages : rouges-gorges, sitelles, grimpereaux, mésanges abondent au printemps.
J'ai été peu présent sur le forum ces derniers temps et j'en suis désolé.
Comme l'a fait Zoovenirs, je vous propose un petit compte-rendu de mes visites zoologiques de 2020. Avec la pandémie et le confinement, je ne pensais pas visiter beaucoup de zoos cette année mais finalement, le fait de passer des weekends et petites vacances en France m'ont permis, sans le prévoir, d'arpenter les allées d'un bon nombre de parcs zoologiques français. J'ai ainsi eu le plaisir de retourner dans des établissements où je n'étais pas allé depuis longtemps, et j'en ai même découvert quelques-uns.
Ce compte-rendu sera chronologique, et mes premiers pas post-confinement m'ont conduit au...
Zoodyssée de Chizé
Trois ans me séparent de ma dernière visite à Chizé.
Dès l'entrée je constate des changements, les enclos des marmottes et des blaireaux ont disparu. Seul subsiste le vieil enclos des renards, car toute cette zone va permettre le déplacement (ou agrandissement) de la petite ferme, que j'aimais déjà bien pour sa mise en valeur de l'histoire de l'agriculture et des races rustiques.
Emplacement des anciens enclos détruits :
Ferme
J'apprécie toujours la zone humide des loutres, ragondins et cistudes qui s'est embellie.
L'un de mes espaces préférés est cet enclos à chats forestiers sans toit, totalement ouvert, avec un bras d'eau pour séparation sur un côté et accès à certains arbres pour les petits félins.
La partie des grands enclos à herbivores permet notamment de voir une jolie harde de sangliers :
De nouveaux panneaux pédagogiques très jolis sont en train de remplacer les anciens :
La première grande phase du projet de développement était à peine ouverte lors de ma visite précédente en 2017. Je redécouvre donc, en un peu plus achevée, l'Odyssée des campagnes (ex-biodyssée) où l'accent est mis sur l'histoire et le fonctionnement des agropaysages européens. Beaucoup de panneaux pédagogiques, des prairies fleuries, des murs de pierres sèches, des cabanons et même la cour d'un petit village pour présenter toute la biodiversité associée à l'Humain. Insectes pollinisateurs, oiseaux, reptiles et petits mammifères sont à l'honneur mais peu d'animaux vivants sont réellement visibles.
Une première volière abrite des jolies perdrix, on trouve quelques animaux de ferme (chèvres, baudets du Poitou), une volière le long d'un mur abrite une huppe et une reconstitution d'un paddock de cheval est le lieu de vie des fouines.
C'est ici que l'on a un point de vue discret sur les centres d'élevage conservatoire des outardes et des visons d'Europe, espèces pour lesquelles le Zoodyssée est très investi :
On pénètre alors dans l'installation majeure de l'odyssée des campagnes, la grande volière, où vivent des oiseaux rarement mis en valeur en parc zoologique : outardes, perdrix, rolliers, oedicnèmes, faucons crécerelles. L'ensemble est vivant et l'on voit bien les oiseaux, mais je me demande s'ils arrivent à passionner le grand public autant que le connaisseur.
Le fond du parc se transforme en zone de Montagne. L'enclos des isards a été totalement modifié avec ajout de rochers pour créer une colline, et les marmottes ont été intégrées dans un petit enclos verdoyant où je ne les ai pas vues. Le public traverse le territoire des isards, qui eux peuvent aller chez les marmottes.
L'enclos des ours est une vraie réussite. Vaste, naturel, bien mis en valeur par une pédagogie intelligente, il est un incroyable refuge pour ces deux individus au passé médiatique et complexe.
Parmi les autres nouveautés, Zoodyssée en développant des zones thématiques glisse vers une certaine mise en scène. Les observatoires sont créés dans le style des régions d'origines. J'ai beaucoup apprécié ce chemin plongeant dans l'enclos des bisons afin de nous donner un point de vue plus proche et surtout de nous informer sur la situation de l'espèce, dans la forêt de Bialoweza en Pologne et des programmes de protection en cours.
Ambiance dans la future zone polaire, l'observatoire des harfangs prend des couleurs nordiques :
Les petits sousliks sont irrésistibles !
L'odyssée Méditerranée fusionne création d'enclos et inclusion d'espaces déjà existants. C'est typiquement une bonne idée pour donner du sens à une zone. L'ambiance est assurée par des plants de lavande. Je ne suis pas un grand fan de la zone des flamants roses, pas très grande et sans possibilité de vol, mais ils donnent la couleur méditerranéenne. En revanche, quel plaisir de voir un grand enclos à porcs-épics, ainsi qu'un territoire à magots où les singes peuvent déambuler entre les arbres !
Voilà pour Chizé, je ne vous propose pas de compte-rendu complet et détaillé par manque de temps, mais j'ai mis l'accent sur les nouveautés, les changements des dernières années et ce qui m'a le plus marqué.
Zoodyssée (bien que je n'aime définitivement pas ce nom choisi) est un des meilleurs établissements zoologiques que je connaisse en France.
Le site naturel, sa superficie, les vastes enclos, le choix d'une faune européenne qui permet d'avoir des structures légères, la pédagogie très présente mettant en valeur notre continent, l'engagement pour des espèces menacées, a tout pour séduire.
De nombreux projets sont en cours et d'ici 3-4 ans, le parc aura sûrement pris une autre dimension. Lors de ma visite, une grande volière pour loger les vautours et un nouvel enclos à élans étaient en cours de réalisation. Une nouvelle zone pour les renards et blaireaux devrait bientôt être réalisée également, la miniferme va s'agrandir, la zone arctique se développer. Si tout reste au niveau qualitatif des espaces actuels, c'est très prometteur. Je m'interroge un peu plus sur le résultat de la future zone "Guyane" qui prévoit jaguars, tapirs, singes et oiseaux si ma mémoire est bonne. Il y a de quoi faire de superbes espaces vastes et forestiers, mais il faudra rester dans l'esprit.
Je conseille en tout cas la visite aux amoureux de la faune française et européenne, tant en plus des animaux hébergés par le parc, l'on peut voir des représentants sauvages : rouges-gorges, sitelles, grimpereaux, mésanges abondent au printemps.
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
- raphaël
- Messages: 7204
- Enregistré le: Mercredi 10 Août 2005 15:24
- Localisation: gironde
Re: Visites de 2020
Merci pour ce compte rendu Raphael
Les faucons dans la volière ne sont pas des crécerelles, mais des faucons crécerelettes (Falco naumanii)
Zoodyssée est en effet un de nos meilleurs parcs : des enclos de très bonne qualité, une pédagogie omniprésente, et un engagement réel dans la conservation et dans la recherche avec les élevages des visons et des outardes.
Dommage que le succès ne soit pas au rendez-vous, mais présenter les espèces de nos campagnes, et notamment des plaines agricoles comme est l'objectif de byodissée n'est pas facile.
Il n'y a pas beaucoup d'animaux dans cette zone, mais en soit, cela représente bien l'état de nos plaines agricoles...
Les faucons dans la volière ne sont pas des crécerelles, mais des faucons crécerelettes (Falco naumanii)
Zoodyssée est en effet un de nos meilleurs parcs : des enclos de très bonne qualité, une pédagogie omniprésente, et un engagement réel dans la conservation et dans la recherche avec les élevages des visons et des outardes.
Dommage que le succès ne soit pas au rendez-vous, mais présenter les espèces de nos campagnes, et notamment des plaines agricoles comme est l'objectif de byodissée n'est pas facile.
Il n'y a pas beaucoup d'animaux dans cette zone, mais en soit, cela représente bien l'état de nos plaines agricoles...
- orycterope
- Messages: 332
- Enregistré le: Dimanche 02 Juillet 2017 22:17
Re: Visites de 2020
Merci Raphaël pour nous ramener des photos de ce parc que l’on ne voit pas si souvent !
Je pensais que la zone guyanaise avait déjà été commencée. Au vu de l’existant, j’ai plutôt confiance !
Je pensais que la zone guyanaise avait déjà été commencée. Au vu de l’existant, j’ai plutôt confiance !
- Antoine6259
- Messages: 5792
- Enregistré le: Dimanche 16 Décembre 2007 13:53
Re: Visites de 2020
Un parc qui donne très envie. Ses récents succès de repro pour les visons couronne le tout.
-
Thibaut - Messages: 2018
- Enregistré le: Mercredi 26 Juillet 2017 14:37
Re: Visites de 2020
Merci pour ce CR et ces photos.
-
furylion - Messages: 944
- Enregistré le: Lundi 26 Septembre 2016 7:50
- Localisation: Paris
Re: Visites de 2020
Merci pour vos retours, je partage votre opinion sur la qualité du Zoodyssée et la confiance en son développement.
Pour oryctérope, merci pour la correction de rapace, justement j'aurais bien vu les renards dans cette zone agricole. Je crois qu'il est prévu d'y ajouter des chouettes. Les lézards ocellés ou des hamsters auraient aussi leur place.
Quelques jours après, je pars en direction des Pyrénées, une région que j'affectionne tout particulièrement et où j'espère pouvoir admirer d'autant plus cette année les vautours sauvages.
Je fais une halte à proximité de Pau, dans un établissement zoologique qui vient tout juste d'ouvrir,
Exotic Park de Lescar
Ce petit parc est situé au bord d'un étang aménagé en lieu de promenade pour les riverains, et jouxte un cimetière. Avant même d'entrer, on sent qu'on a affaire à une toute petite structure qui utilise la récup et la débrouille pour ces aménagements.
L'entrée se fait par l'installation principale d'Exotic Park, le bâtiment où sont présentés toutes les espèces d'herpéto, terrariums et vivariums. En effet, l'établissement est surtout dédié à la thématique des insectes. Il y a un effort de décoration et d'aménagements avec de grandes maquettes d'insectes agrandis, quelques lianes et plantes tropicales mais les installations des invertébrés sont majoritairement des terrariums classiques d'animalerie ou de particuliers. Je ne suis pas assez connaisseur et manque un peu de temps pour vous faire la liste d'espèces. Elles sont réunies par classification, le coin des phasmes étant le premier sur notre droite.
J'ai été un peu surpris de voir qu'en simple visiteur, je pouvais ouvrir tous les terrariums à phasmes si je le souhaitais.
A gauche derrière des vitres, on trouve une loge intérieure pour tamarins pinchés. Même si ce n'est pas très joli, c'est en soi aussi voire plus grand qu'une loge d'un zoo classique pour ce type d'espèce :
On découvre un enclos intérieur à tortues sillonnées avant de sortir une première fois pour gagner l'extérieur.
On comprend alors qu'il y a deux "ailes" au bâtiment central, le côté gauche que l'on va découvrir étant consacré à l'Amérique, Afrique et Asie. Il faudra ensuite re-traverser le bâtiment pour sortir à nouveau dans la partie droite dédiée à l'Australie.
Dehors, on découvre l'enclos extérieur des tamarins pinchés :
Un petit pont nous entraine vers le chemin extérieur, commençant par une volière marécageuse où vivent flamants du Chili et quelques anatidés :
S'ensuit une série de grandes cages à psittacidés. Il nous est expliqué que la plupart proviennent de saisies ou de particuliers. Exotic Park fait partie d'une association de trois parcs reliés à la fondation La Passerelle Conservation : le parc animalier d'Auvergne qui a créé l'association, Exotic'amis dans le Tarn et donc Exotic Park.
Autour des volières à perroquets sont installés des prairies où l'on trouve des moutons et au centre, l'espace principal abrite nandous et guanacos :
Des volières basses au filet plus léger présentent des grues couronnées noires puis plusieurs espèces de faisans :
La ferme traditionnelle se base sur le vrai corps de ferme, ce qui la rend authentique.
Une yourte asiatique est intégrée à une volière à grues à cou blanc :
On rentre alors à nouveau dans le bâtiment pour découvrir toute une collection d'insectes naturalisés :
Retour aux animaux vivants, les mygales et arachnides logent dans de minuscules boîtes qui font un peu mal au coeur.
On trouve aussi des terrariums pour quelques espèces de serpents et varans. Malheureusement je n'ai pas les noms en mémoire.
La zone des fourmis est plus ludique et intéressante, avec tout un échafaudage de terrariums reliés par des tubes et permettant de les voir évoluer. Au sol, des pogonas vivent dans un petit enclos, jouxtant un espace à lézards du désert (je ne sais plus là non plus l'espèce exacte).
En face par contre, j'ai mal au coeur devant le spectacle d'un serpent dans un terrarium qui ne fait même pas sa taille, accolé à celui d'un gecko qui semble inquiet par son voisinage :
Il est alors temps de sortir pour découvrir la partie extérieure plutôt axée Australie, avec à nouveau des volières :
Le grand enclos principal est ce coup-ci lieu de vie pour émeus et wallabies de Bennett :
Un petit chemin nous mène derrière les volières des plus beaux oiseaux, à mes yeux, du parc, les magnifiques lophophores installés ici sous des résineux :
C'est ainsi que je termine la visite d'Exotic Park.
Voilà un établissement qui prouve que tout n'est pas si simple dans le monde des parcs zoologiques. Très sincèrement, moi le passionné d'animaux qui ait visité une centaine de zoos, je n'ai pas vraiment aimé ma visite. Le hangar central ne m'a pas séduit et ressemble plus à une grande animalerie, avec des terrariums petits et des installations faites avec les moyens du bord.
L'extérieur, bien qu'il y ait un potentiel sympa avec quelques jolis endroits, comme la volière des flamants ou l'ambiance sous les arbres, n'est pas encore très bien exploité.
Mais je note un certain effort de pédagogie pour mettre en valeur les insectes, et je reconnais l'importance de s'intéresser à cette large partie de la biodiversité animale très peu exploitée par nos zoos.
Plus important encore, Exotic Park a une vraie volonté de bien faire en intégrant la Passerelle, en reversant une partie de ses entrées à l'association agissant sur le terrain.
Et surtout, on en parle beaucoup ces derniers temps, Exotic Park est une structure d'accueil pour des animaux issus du trafic ou de particuliers : psittacidés, tortues, lézards, geckos sont pour certains des récupérations. Et des structures comme ça, il en manque cruellement. Alors, si pour le visiteur spécialiste, les cages et les terrariums semblent petites et laides en comparaison de ce qui se fait ailleurs, si tout est fait un peu de bric et de broc, pour les animaux l'existence d'un tel parc est très importante.
Espérons que le parc puisse petit à petit s'améliorer un peu dans ces structures d'accueil, mais il y aura toujours besoin de quelques volières et terrariums pour des animaux rescapés. D'où mon opinion finale plutôt partagée.
Pour oryctérope, merci pour la correction de rapace, justement j'aurais bien vu les renards dans cette zone agricole. Je crois qu'il est prévu d'y ajouter des chouettes. Les lézards ocellés ou des hamsters auraient aussi leur place.
Quelques jours après, je pars en direction des Pyrénées, une région que j'affectionne tout particulièrement et où j'espère pouvoir admirer d'autant plus cette année les vautours sauvages.
Je fais une halte à proximité de Pau, dans un établissement zoologique qui vient tout juste d'ouvrir,
Exotic Park de Lescar
Ce petit parc est situé au bord d'un étang aménagé en lieu de promenade pour les riverains, et jouxte un cimetière. Avant même d'entrer, on sent qu'on a affaire à une toute petite structure qui utilise la récup et la débrouille pour ces aménagements.
L'entrée se fait par l'installation principale d'Exotic Park, le bâtiment où sont présentés toutes les espèces d'herpéto, terrariums et vivariums. En effet, l'établissement est surtout dédié à la thématique des insectes. Il y a un effort de décoration et d'aménagements avec de grandes maquettes d'insectes agrandis, quelques lianes et plantes tropicales mais les installations des invertébrés sont majoritairement des terrariums classiques d'animalerie ou de particuliers. Je ne suis pas assez connaisseur et manque un peu de temps pour vous faire la liste d'espèces. Elles sont réunies par classification, le coin des phasmes étant le premier sur notre droite.
J'ai été un peu surpris de voir qu'en simple visiteur, je pouvais ouvrir tous les terrariums à phasmes si je le souhaitais.
A gauche derrière des vitres, on trouve une loge intérieure pour tamarins pinchés. Même si ce n'est pas très joli, c'est en soi aussi voire plus grand qu'une loge d'un zoo classique pour ce type d'espèce :
On découvre un enclos intérieur à tortues sillonnées avant de sortir une première fois pour gagner l'extérieur.
On comprend alors qu'il y a deux "ailes" au bâtiment central, le côté gauche que l'on va découvrir étant consacré à l'Amérique, Afrique et Asie. Il faudra ensuite re-traverser le bâtiment pour sortir à nouveau dans la partie droite dédiée à l'Australie.
Dehors, on découvre l'enclos extérieur des tamarins pinchés :
Un petit pont nous entraine vers le chemin extérieur, commençant par une volière marécageuse où vivent flamants du Chili et quelques anatidés :
S'ensuit une série de grandes cages à psittacidés. Il nous est expliqué que la plupart proviennent de saisies ou de particuliers. Exotic Park fait partie d'une association de trois parcs reliés à la fondation La Passerelle Conservation : le parc animalier d'Auvergne qui a créé l'association, Exotic'amis dans le Tarn et donc Exotic Park.
Autour des volières à perroquets sont installés des prairies où l'on trouve des moutons et au centre, l'espace principal abrite nandous et guanacos :
Des volières basses au filet plus léger présentent des grues couronnées noires puis plusieurs espèces de faisans :
La ferme traditionnelle se base sur le vrai corps de ferme, ce qui la rend authentique.
Une yourte asiatique est intégrée à une volière à grues à cou blanc :
On rentre alors à nouveau dans le bâtiment pour découvrir toute une collection d'insectes naturalisés :
Retour aux animaux vivants, les mygales et arachnides logent dans de minuscules boîtes qui font un peu mal au coeur.
On trouve aussi des terrariums pour quelques espèces de serpents et varans. Malheureusement je n'ai pas les noms en mémoire.
La zone des fourmis est plus ludique et intéressante, avec tout un échafaudage de terrariums reliés par des tubes et permettant de les voir évoluer. Au sol, des pogonas vivent dans un petit enclos, jouxtant un espace à lézards du désert (je ne sais plus là non plus l'espèce exacte).
En face par contre, j'ai mal au coeur devant le spectacle d'un serpent dans un terrarium qui ne fait même pas sa taille, accolé à celui d'un gecko qui semble inquiet par son voisinage :
Il est alors temps de sortir pour découvrir la partie extérieure plutôt axée Australie, avec à nouveau des volières :
Le grand enclos principal est ce coup-ci lieu de vie pour émeus et wallabies de Bennett :
Un petit chemin nous mène derrière les volières des plus beaux oiseaux, à mes yeux, du parc, les magnifiques lophophores installés ici sous des résineux :
C'est ainsi que je termine la visite d'Exotic Park.
Voilà un établissement qui prouve que tout n'est pas si simple dans le monde des parcs zoologiques. Très sincèrement, moi le passionné d'animaux qui ait visité une centaine de zoos, je n'ai pas vraiment aimé ma visite. Le hangar central ne m'a pas séduit et ressemble plus à une grande animalerie, avec des terrariums petits et des installations faites avec les moyens du bord.
L'extérieur, bien qu'il y ait un potentiel sympa avec quelques jolis endroits, comme la volière des flamants ou l'ambiance sous les arbres, n'est pas encore très bien exploité.
Mais je note un certain effort de pédagogie pour mettre en valeur les insectes, et je reconnais l'importance de s'intéresser à cette large partie de la biodiversité animale très peu exploitée par nos zoos.
Plus important encore, Exotic Park a une vraie volonté de bien faire en intégrant la Passerelle, en reversant une partie de ses entrées à l'association agissant sur le terrain.
Et surtout, on en parle beaucoup ces derniers temps, Exotic Park est une structure d'accueil pour des animaux issus du trafic ou de particuliers : psittacidés, tortues, lézards, geckos sont pour certains des récupérations. Et des structures comme ça, il en manque cruellement. Alors, si pour le visiteur spécialiste, les cages et les terrariums semblent petites et laides en comparaison de ce qui se fait ailleurs, si tout est fait un peu de bric et de broc, pour les animaux l'existence d'un tel parc est très importante.
Espérons que le parc puisse petit à petit s'améliorer un peu dans ces structures d'accueil, mais il y aura toujours besoin de quelques volières et terrariums pour des animaux rescapés. D'où mon opinion finale plutôt partagée.
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
- raphaël
- Messages: 7204
- Enregistré le: Mercredi 10 Août 2005 15:24
- Localisation: gironde
Re: Visites de 2020
Pour avoir fait quelques terrariums de grands zoos, les insectariums m'ont rarement convaincu et les mygales notamment ont toujours ce type de petites boites vitrées.
La partie extérieure est je trouve plutôt réussie surtout quand on prend en considération le peu de moyens. Contrairement à de nombreux parcs, là les grues gardent leurs ailes non coupées...
Ce type de petites structures peut jouer un rôle intéressant sur la pédagogie, notamment des écoles, et la récupération d'animaux issus de saisies. Sur la conservation, l'impact est plus limité mais on peut saluer cette volonté de s'engager alors que le parc manque de moyens.
La partie extérieure est je trouve plutôt réussie surtout quand on prend en considération le peu de moyens. Contrairement à de nombreux parcs, là les grues gardent leurs ailes non coupées...
Ce type de petites structures peut jouer un rôle intéressant sur la pédagogie, notamment des écoles, et la récupération d'animaux issus de saisies. Sur la conservation, l'impact est plus limité mais on peut saluer cette volonté de s'engager alors que le parc manque de moyens.
- Therabu
- Messages: 3918
- Enregistré le: Vendredi 30 Mai 2008 16:10
Re: Visites de 2020
Disons qu'au cours de ma visite, j'ai beaucoup pensé à notre cher okapi qui aurait dit "à quoi bon ?"
On a un petit établissement avec peu de moyens qui accueille des animaux de saisie (perroquets), complète avec une passion visible pour la terrariophilie (insectes et autres), ajoute quelques animaux n'ayant pas besoin de certificat de capacité (lamas, wallabies), notre cher okapi aurait trouvé ça un peu bancal pour 2020. On dirait plus la façon de lancer un zoo des années 80. Et vu le lien avec la Passerelle, pourquoi ne pas avoir créé un vivarium au Cézallier ou agrandi le parc d'Exoticamis ?
Mais ma visite date d'il y a quelques mois et à la réflexion oui, même si mon passage ne m'a pas charmé, je peux comprendre le besoin d'avoir quelques structures d'accueil comme ceci et la bonne volonté de s'engager dès l'ouverture même avec peu de moyens.
On a un petit établissement avec peu de moyens qui accueille des animaux de saisie (perroquets), complète avec une passion visible pour la terrariophilie (insectes et autres), ajoute quelques animaux n'ayant pas besoin de certificat de capacité (lamas, wallabies), notre cher okapi aurait trouvé ça un peu bancal pour 2020. On dirait plus la façon de lancer un zoo des années 80. Et vu le lien avec la Passerelle, pourquoi ne pas avoir créé un vivarium au Cézallier ou agrandi le parc d'Exoticamis ?
Mais ma visite date d'il y a quelques mois et à la réflexion oui, même si mon passage ne m'a pas charmé, je peux comprendre le besoin d'avoir quelques structures d'accueil comme ceci et la bonne volonté de s'engager dès l'ouverture même avec peu de moyens.
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
- raphaël
- Messages: 7204
- Enregistré le: Mercredi 10 Août 2005 15:24
- Localisation: gironde
Re: Visites de 2020
Je profite de ma présence dans les Pyrénées pour retourner dans un zoo que je connais très bien,
Zoo d'Asson
Ma dernière visite datait de deux ans auparavant. J'ai vu une grande augmentation des panneaux pédagogiques mettant en valeur la biodiversité et les actions de conservation du parc, dès le premier enclos des tamarins, sakis et agoutis.
Nouvel hôtel à insectes
Les volières pénétrables de l'entrée, historiques, permettent toujours de côtoyer les oiseaux exotiques, mais elles se sont végétalisées et agrandies. L’ensemble forme un L et la deuxième longueur, avant divisée en trois, n'est plus qu'une seule longue volière. Les espèces mélangent encore un peu les continents (gouras, calaos) mais on va vers une dominante sud-américaine : ibis, guiras, hoccos, aras.
Asson, c'est surtout des animaux en semi-liberté comme on peut le voir sur l'image suivante avec deux espèces qui cohabitent :
En effet, le zoo s'est récemment consacré à la présentation préhistorique avec l'installation de maquettes de dinosaures. Je ne suis pas forcément client de ça, mais je dois admettre que les dinosaures principaux ont été placés au sein d'un carré de bambous créant une vraie coupure avec le reste du parc, comme un petit musée extérieur n'empiétant pas sur le reste de l'ambiance du zoo.
Lectrice assidue
Le temple de l'ocelot, nouveauté récente, a permis de rénover une vieille partie du parc. Pour les félins, les deux enclos extérieurs reliés à deux loges permettent de parer à toutes les situations, dont les naissances. Le rendu reste un peu trop minéral encore à mes yeux et ressemble plus à un enclos urbain, mais la végétation comme ailleurs gagnera sûrement sa place.
Dans la partie asiatique au fond du parc, je découvre la nouvelle installation des gibbons à favoris blancs. Elle remplace les vieilles et basses volières que j'ai connu et constitue clairement une grande amélioration, avec aussi la confirmation que le zoo tend vers des installations plus thématiques, façon Pairi Daiza. C'est donc la façade d'un temple khmer qui abrite la charpente de cette volière. Au premier plan, un espace encore vierge doit normalement accueillir des oiseaux.
J'apprécie toujours le charme végétal des enclos des pandas roux et des loutres d'Asie.
Celui du tigre blanc, en bout de parc, s'est également grandement amélioré grâce à la pousse de la végétation.
Loutres naines
Pandas roux
Tigre blanc
La petite serre des écureuils de Swinshoe est progressivement en train de devenir une installation à loriquets. Il reste quelques écureuils, mais leur nombre a bien diminué. Prédation, évasion, trop de contact avec le visiteur, je ne sais pas pourquoi cette idée originale n'a pas vraiment marché. Mais le zoo accueille déjà plusieurs espèces de loriquets, la transition n'est donc pas choquante et facile à faire.
La partie basse du zoo accueille les différentes espèces de wallabies et kangourous, puis un vaste enclos, "le parc aux kangourous" de plus d'un hectare qui a fait la renommée locale du zoo.
Enclos des wallabies bicolores :
Dans le grand parc, wallabies de Bennett, maras, alpagas et cigognes vivent en totale liberté.
Le fond du territoire est occupé depuis 2004 par l'enclos des loups à crinière. Outre sa superficie, je l'apprécie pour son fossé sec caché derrière des rochers qui donne vraiment l'impression d'être à une enjambée des loups.
En remontant, on croise l'enclos des chiens de prairie qui a été complétement rénové en ambiance western, avec une bulle vitrée sur le côté pour les petits enfants :
Le coeur du zoo est encore occupé par les "galeries" historiques, allée de rangée de cages pour ouistitis et tamarins pour l'une, lémuriens pour l'autre. Malgré leur âge et leur étroitesse, ces volières ont été, depuis plus d'une décennie que je connais le zoo, bien mises en valeur par le déploiement d'une végétation naturelle et surtout la fusion des installations. Il y a deux voire trois fois moins d'enclos différents désormais, grâce au départ de certaines espèces et à la mise en place de cohabitations.
Allée des ouistitis :
Allée lémuriens :
La volière pénétrable des makis cattas et lémurs couronnés, bien plus récente, correspond bien mieux aux attentes modernes.
Enclos des guibs d'eau
enclos des zèbres en fin de visite
Avec Asson, je retrouvais un zoo que je connais bien et où j'ai toujours plaisir à me promener. Au printemps, l'ambiance végétale du parc est vraiment un point très positif.
Les espèces majoritaires me plaisent particulièrement : lémuriens, tamarins et ouistitis, oiseaux tropicaux, petits mammifères étranges ou méconnus (pandas roux, loutres naines, loups à crinière, agoutis, céphalophes, muntjacs...).
La direction a tenté des paris afin de développer la fréquentation du zoo (tigre blanc, dinosaures) qui m'intéressent clairement moins mais qui sont faits avec sérieux.
J'ai surtout noté, en cette visite de 2020, que les vieilles structures difficiles à raser comme les volières anciennes à oiseaux, tamarins et lémuriens, n'étaient pas laissées à l'abandon en attendant le grand chantier : fusion, cohabitations, végétation permettent de les améliorer significativement. Je connais de plus grands zoos qui ont tendance à délaisser leurs vieilles zones le temps d'avoir de quoi tout reconstruire.
Je sais que le zoo souffre de la concurrence du parc animalier des Pyrénées qui visiblement, marche volontairement sur leurs plates-bandes (un zoo de faune pyrénéenne qui se met à accueillir tamarins, lémuriens, ibis, perruches, loutres naines et pandas roux... C'est un peu gros). C'est pourquoi j'aimerais bien voir à Asson des espèces un peu plus imposantes, de taille moyenne du type pécaris, tapirs ou fourmiliers. Mais la direction à encore à cœur de réorganiser le zoo en zone géographique et en offrant de meilleures installations aux espèces déjà présentes, ce qui est compréhensible.
Zoo d'Asson
Ma dernière visite datait de deux ans auparavant. J'ai vu une grande augmentation des panneaux pédagogiques mettant en valeur la biodiversité et les actions de conservation du parc, dès le premier enclos des tamarins, sakis et agoutis.
Nouvel hôtel à insectes
Les volières pénétrables de l'entrée, historiques, permettent toujours de côtoyer les oiseaux exotiques, mais elles se sont végétalisées et agrandies. L’ensemble forme un L et la deuxième longueur, avant divisée en trois, n'est plus qu'une seule longue volière. Les espèces mélangent encore un peu les continents (gouras, calaos) mais on va vers une dominante sud-américaine : ibis, guiras, hoccos, aras.
Asson, c'est surtout des animaux en semi-liberté comme on peut le voir sur l'image suivante avec deux espèces qui cohabitent :
En effet, le zoo s'est récemment consacré à la présentation préhistorique avec l'installation de maquettes de dinosaures. Je ne suis pas forcément client de ça, mais je dois admettre que les dinosaures principaux ont été placés au sein d'un carré de bambous créant une vraie coupure avec le reste du parc, comme un petit musée extérieur n'empiétant pas sur le reste de l'ambiance du zoo.
Lectrice assidue
Le temple de l'ocelot, nouveauté récente, a permis de rénover une vieille partie du parc. Pour les félins, les deux enclos extérieurs reliés à deux loges permettent de parer à toutes les situations, dont les naissances. Le rendu reste un peu trop minéral encore à mes yeux et ressemble plus à un enclos urbain, mais la végétation comme ailleurs gagnera sûrement sa place.
Dans la partie asiatique au fond du parc, je découvre la nouvelle installation des gibbons à favoris blancs. Elle remplace les vieilles et basses volières que j'ai connu et constitue clairement une grande amélioration, avec aussi la confirmation que le zoo tend vers des installations plus thématiques, façon Pairi Daiza. C'est donc la façade d'un temple khmer qui abrite la charpente de cette volière. Au premier plan, un espace encore vierge doit normalement accueillir des oiseaux.
J'apprécie toujours le charme végétal des enclos des pandas roux et des loutres d'Asie.
Celui du tigre blanc, en bout de parc, s'est également grandement amélioré grâce à la pousse de la végétation.
Loutres naines
Pandas roux
Tigre blanc
La petite serre des écureuils de Swinshoe est progressivement en train de devenir une installation à loriquets. Il reste quelques écureuils, mais leur nombre a bien diminué. Prédation, évasion, trop de contact avec le visiteur, je ne sais pas pourquoi cette idée originale n'a pas vraiment marché. Mais le zoo accueille déjà plusieurs espèces de loriquets, la transition n'est donc pas choquante et facile à faire.
La partie basse du zoo accueille les différentes espèces de wallabies et kangourous, puis un vaste enclos, "le parc aux kangourous" de plus d'un hectare qui a fait la renommée locale du zoo.
Enclos des wallabies bicolores :
Dans le grand parc, wallabies de Bennett, maras, alpagas et cigognes vivent en totale liberté.
Le fond du territoire est occupé depuis 2004 par l'enclos des loups à crinière. Outre sa superficie, je l'apprécie pour son fossé sec caché derrière des rochers qui donne vraiment l'impression d'être à une enjambée des loups.
En remontant, on croise l'enclos des chiens de prairie qui a été complétement rénové en ambiance western, avec une bulle vitrée sur le côté pour les petits enfants :
Le coeur du zoo est encore occupé par les "galeries" historiques, allée de rangée de cages pour ouistitis et tamarins pour l'une, lémuriens pour l'autre. Malgré leur âge et leur étroitesse, ces volières ont été, depuis plus d'une décennie que je connais le zoo, bien mises en valeur par le déploiement d'une végétation naturelle et surtout la fusion des installations. Il y a deux voire trois fois moins d'enclos différents désormais, grâce au départ de certaines espèces et à la mise en place de cohabitations.
Allée des ouistitis :
Allée lémuriens :
La volière pénétrable des makis cattas et lémurs couronnés, bien plus récente, correspond bien mieux aux attentes modernes.
Enclos des guibs d'eau
enclos des zèbres en fin de visite
Avec Asson, je retrouvais un zoo que je connais bien et où j'ai toujours plaisir à me promener. Au printemps, l'ambiance végétale du parc est vraiment un point très positif.
Les espèces majoritaires me plaisent particulièrement : lémuriens, tamarins et ouistitis, oiseaux tropicaux, petits mammifères étranges ou méconnus (pandas roux, loutres naines, loups à crinière, agoutis, céphalophes, muntjacs...).
La direction a tenté des paris afin de développer la fréquentation du zoo (tigre blanc, dinosaures) qui m'intéressent clairement moins mais qui sont faits avec sérieux.
J'ai surtout noté, en cette visite de 2020, que les vieilles structures difficiles à raser comme les volières anciennes à oiseaux, tamarins et lémuriens, n'étaient pas laissées à l'abandon en attendant le grand chantier : fusion, cohabitations, végétation permettent de les améliorer significativement. Je connais de plus grands zoos qui ont tendance à délaisser leurs vieilles zones le temps d'avoir de quoi tout reconstruire.
Je sais que le zoo souffre de la concurrence du parc animalier des Pyrénées qui visiblement, marche volontairement sur leurs plates-bandes (un zoo de faune pyrénéenne qui se met à accueillir tamarins, lémuriens, ibis, perruches, loutres naines et pandas roux... C'est un peu gros). C'est pourquoi j'aimerais bien voir à Asson des espèces un peu plus imposantes, de taille moyenne du type pécaris, tapirs ou fourmiliers. Mais la direction à encore à cœur de réorganiser le zoo en zone géographique et en offrant de meilleures installations aux espèces déjà présentes, ce qui est compréhensible.
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
- raphaël
- Messages: 7204
- Enregistré le: Mercredi 10 Août 2005 15:24
- Localisation: gironde
Re: Visites de 2020
Merci Raphaël pour ce retour. De mémoire le parc accueillait des panthères des neiges... La présentation a donc été stoppée ? Te rappelles tu quand ? Où étaient-elles présentées ?
-
GPN - Messages: 1312
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Re: Visites de 2020
@GPN
Je pense qu'il y a toujours des onces à Asson, car il y a eu une naissance en mai de cette année.
Je pense qu'il y a toujours des onces à Asson, car il y a eu une naissance en mai de cette année.
-
éric13 - Messages: 1365
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Re: Visites de 2020
Il y a bien des panthères des neiges à Asson, et 2020 fut l'année historique de la première reproduction de l'espèce au zoo ! D'ailleurs elles étaient invisibles lors de ma visite.
C'est peut-être pas clair de ma part et j'en suis désolé mais j'essaye surtout de poster là les nouveautés des zoos vus ou ce qui m'a marqué, ce n'est pas exhaustif.
C'est peut-être pas clair de ma part et j'en suis désolé mais j'essaye surtout de poster là les nouveautés des zoos vus ou ce qui m'a marqué, ce n'est pas exhaustif.
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
- raphaël
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Re: Visites de 2020
Autre retour encore plus tard dans l'été :
Zoo de la Boissière du Doré
Six ans me séparaient de ma dernière visite et dès l'entrée, j'ai vu beaucoup de changements. A commencer par la double installation des panthères noires remplaçant leur vieil enclos et celui des servals :
L'étang des flamants n'a lui pas bougé :
Arrive alors la nouvelle zone australienne, une grande volière sèche où wallabies des rochers, émeus et kookaburas cohabitent. J'aime beaucoup les magnifiques pétrogales, et ai bien aimé la pédagogie rigolote de la zone.
Derrière, une volière à loriquets et gouras m'a paru plus classique.
Ensuite, quelque chose m'a étonné. A côté des pandas roux et des tortues géantes, deux espèces bien logées, on trouve une première volière petite mais très haute, vitrée et très densément végétalisée, on l'où voit difficilement des grues à cou noir, accompagnées de faisans dorés, pirolles et lophophores restés invisibles.
A côté, une petite volière héberge des harfangs des neiges.
Enfin, l'on entre dans une volière pénétrable où vit un milan de Brahme et des tragopans.
La deuxième "volière" où l'on pénètre, mitoyenne à la précédente, est l'enclos de cohabitation des binturongs et loutres naines. L'espace n'est pas très grand mais le filet permet sûrement d'exploiter au mieux le volume, et avec des bébés chez les binturongs, ça exploite !
C'est ici que se trouve ce qui est à mes yeux le plus joli territoire de La Boissière, l'île des tamarins lions dorés. Une petite forêt, un bras d'eau, il n'en faut pas plus !
Rayon nouveaux enclos, je ne connaissais pas celui des coatis à nez blanc, à proximité de ceux des otocyons et porcs-épics, qui n'ont pas changé.
Dans la zone centrale du parc, on trouve les anciens enclos des tigres et lions d'Asie. Petits, ces espaces-là sont voués à disparaître et seront réhabilités, ainsi que le désormais point noir principal de La Boissière, la fosse des ours. Savoir que d'ici 3-4 ans tout cela aura disparu fait plaisir.
La volière sud-américaine permet de voir évoluer en totale liberté tamarins lions à tête dorée et titis roux. J'apprécie aussi l'enclos extérieur dont profitent paresseux et tatous.
J'aime assez le discret enclos des margays noyé dans la végétation.
La partie intérieure de "Iguazu" permet de voir évoluer les paresseux. Je suis moins séduit par les terrariums à boas et à rainettes, l'espace dans l'allée est étroit et on a vite envie de sortir.
La plus célèbre installation de La Boissière est sans conteste la demi-île des orangs-outans, gibbons et loutres naines. Régulièrement rafraîchie par de nouvelles structures en hauteur, elle reste malgré son ancienneté la meilleure, très certainement, île à orangs-outans de notre pays et la vie du groupe est toujours un émerveillement.
Bon, on ne serait pas contre non plus une installation bien plus moderne et forestière dans un autre zoo... Si on exclut La Palmyre, de quand date la dernière nouveauté "orangs-outans" en France ? Espérons que Romagne, Trégomeur voire Branféré s'y mettent un jour.
La première savane de la Boissière est la grande plaine des girafes. On les y trouve en compagnie d'autruches, watussis, cobes de Mrs Gray notamment. La superficie est bien évidemment le point fort.
Avant d'accéder à la deuxième savane, on croise la récente installation des panthères des neiges. Elle est de bonne qualité mais étonnamment placée eu égard à la cohérence géographique.
En face des géladas et de la nouvelle aire de spectacle se trouve le territoire des loups, lui aussi un peu remanié. Idem, je me souviens d'un enclos très forestier à lycaons à Mervent. En inversant les deux espèces, on aurait là une grande zone totalement africaine à La Boissière.
Voilà à présent la plus grande réussite de la Boissière, l'immense savane des zèbres et rhinocéros blancs. Là rien à dire, vastes espaces, petite mare entourée de terre ocre, herbe sèche, on s'y croirait vraiment. L'une des meilleures savanes que je connaisse :
Un cul-de sac nous fait alors longer les hébergements de la savane pour atteindre le point de vue sur le nouvel enclos des lions. Depuis un observatoire, on observe à quasiment 360° le vaste territoire de trois jeunes individus, actifs et bien visibles lors de mon passage.
L'espace d'immersion avec les lémuriens, qui avait subi la perte de nombreux arbres et m'avait un peu peiné en 2014, se refait une santé.
Le territoire des gorilles n'a pas changé, il abritait deux mâles.
Bon et pour finir j'avoue j'ai menti... Mon espace préféré à La Boissière n'est pas l'île des tamarins lions, mais bien l'espace d'immersion des saïmiris à tête noire. Mignon, intimiste, ombragé, et mettant en valeur une espèce que j'adore, je suis toujours conquis.
Voilà pour cette visite où, je le rappelle, je résume les points marquants et les nouveautés constatées.
La Boissière est un établissement haut placé dans mon estime, que j'apprécie beaucoup. Le travail y est sérieux, sincère et passionné. Le cadre est beau, naturel, et rien ne fait vraiment tache. Les grands fauves encore dans de vieux enclos (ours, tigres) vont certainement bientôt profiter de territoires dans l'esprit de celui des lions.
Rien à redire sur ces vastes espaces africains, savanes et parc à lions. J'apprécie aussi à La Boissière ces espaces immersifs pour d'intéressantes espèces que sont les lémuriens, saïmiris, titis roux ou wallabies des rochers.
La gestion de la population aviaire me paraît un point à améliorer. Il y a beaucoup de volières, qui prennent de la place. Je n'ai pas compris pourquoi on voyait cette volière à grues et faisans suivie d'une volière assez vide à tragopan et milan de Brahme. Je serai la Boissière, je remplacerai l'espace du milan par un agrandissement des binturongs et loutres naines, deux espèces vulnérables et attractives qui mériteraient bien un vaste enclos. Et je déménagerai les harfangs pour faire une volière asiatique un peu plus grande en face des pandas roux. De même, avoir étang à flamants à l'entrée et flamants dans la volière Iguazu me paraît un peu redondant. Bon, jouer comme ça au Zoo Tycoon est facile depuis un ordinateur et j'ai confiance en les futurs développements du zoo de la région nantaise.
Zoo de la Boissière du Doré
Six ans me séparaient de ma dernière visite et dès l'entrée, j'ai vu beaucoup de changements. A commencer par la double installation des panthères noires remplaçant leur vieil enclos et celui des servals :
L'étang des flamants n'a lui pas bougé :
Arrive alors la nouvelle zone australienne, une grande volière sèche où wallabies des rochers, émeus et kookaburas cohabitent. J'aime beaucoup les magnifiques pétrogales, et ai bien aimé la pédagogie rigolote de la zone.
Derrière, une volière à loriquets et gouras m'a paru plus classique.
Ensuite, quelque chose m'a étonné. A côté des pandas roux et des tortues géantes, deux espèces bien logées, on trouve une première volière petite mais très haute, vitrée et très densément végétalisée, on l'où voit difficilement des grues à cou noir, accompagnées de faisans dorés, pirolles et lophophores restés invisibles.
A côté, une petite volière héberge des harfangs des neiges.
Enfin, l'on entre dans une volière pénétrable où vit un milan de Brahme et des tragopans.
La deuxième "volière" où l'on pénètre, mitoyenne à la précédente, est l'enclos de cohabitation des binturongs et loutres naines. L'espace n'est pas très grand mais le filet permet sûrement d'exploiter au mieux le volume, et avec des bébés chez les binturongs, ça exploite !
C'est ici que se trouve ce qui est à mes yeux le plus joli territoire de La Boissière, l'île des tamarins lions dorés. Une petite forêt, un bras d'eau, il n'en faut pas plus !
Rayon nouveaux enclos, je ne connaissais pas celui des coatis à nez blanc, à proximité de ceux des otocyons et porcs-épics, qui n'ont pas changé.
Dans la zone centrale du parc, on trouve les anciens enclos des tigres et lions d'Asie. Petits, ces espaces-là sont voués à disparaître et seront réhabilités, ainsi que le désormais point noir principal de La Boissière, la fosse des ours. Savoir que d'ici 3-4 ans tout cela aura disparu fait plaisir.
La volière sud-américaine permet de voir évoluer en totale liberté tamarins lions à tête dorée et titis roux. J'apprécie aussi l'enclos extérieur dont profitent paresseux et tatous.
J'aime assez le discret enclos des margays noyé dans la végétation.
La partie intérieure de "Iguazu" permet de voir évoluer les paresseux. Je suis moins séduit par les terrariums à boas et à rainettes, l'espace dans l'allée est étroit et on a vite envie de sortir.
La plus célèbre installation de La Boissière est sans conteste la demi-île des orangs-outans, gibbons et loutres naines. Régulièrement rafraîchie par de nouvelles structures en hauteur, elle reste malgré son ancienneté la meilleure, très certainement, île à orangs-outans de notre pays et la vie du groupe est toujours un émerveillement.
Bon, on ne serait pas contre non plus une installation bien plus moderne et forestière dans un autre zoo... Si on exclut La Palmyre, de quand date la dernière nouveauté "orangs-outans" en France ? Espérons que Romagne, Trégomeur voire Branféré s'y mettent un jour.
La première savane de la Boissière est la grande plaine des girafes. On les y trouve en compagnie d'autruches, watussis, cobes de Mrs Gray notamment. La superficie est bien évidemment le point fort.
Avant d'accéder à la deuxième savane, on croise la récente installation des panthères des neiges. Elle est de bonne qualité mais étonnamment placée eu égard à la cohérence géographique.
En face des géladas et de la nouvelle aire de spectacle se trouve le territoire des loups, lui aussi un peu remanié. Idem, je me souviens d'un enclos très forestier à lycaons à Mervent. En inversant les deux espèces, on aurait là une grande zone totalement africaine à La Boissière.
Voilà à présent la plus grande réussite de la Boissière, l'immense savane des zèbres et rhinocéros blancs. Là rien à dire, vastes espaces, petite mare entourée de terre ocre, herbe sèche, on s'y croirait vraiment. L'une des meilleures savanes que je connaisse :
Un cul-de sac nous fait alors longer les hébergements de la savane pour atteindre le point de vue sur le nouvel enclos des lions. Depuis un observatoire, on observe à quasiment 360° le vaste territoire de trois jeunes individus, actifs et bien visibles lors de mon passage.
L'espace d'immersion avec les lémuriens, qui avait subi la perte de nombreux arbres et m'avait un peu peiné en 2014, se refait une santé.
Le territoire des gorilles n'a pas changé, il abritait deux mâles.
Bon et pour finir j'avoue j'ai menti... Mon espace préféré à La Boissière n'est pas l'île des tamarins lions, mais bien l'espace d'immersion des saïmiris à tête noire. Mignon, intimiste, ombragé, et mettant en valeur une espèce que j'adore, je suis toujours conquis.
Voilà pour cette visite où, je le rappelle, je résume les points marquants et les nouveautés constatées.
La Boissière est un établissement haut placé dans mon estime, que j'apprécie beaucoup. Le travail y est sérieux, sincère et passionné. Le cadre est beau, naturel, et rien ne fait vraiment tache. Les grands fauves encore dans de vieux enclos (ours, tigres) vont certainement bientôt profiter de territoires dans l'esprit de celui des lions.
Rien à redire sur ces vastes espaces africains, savanes et parc à lions. J'apprécie aussi à La Boissière ces espaces immersifs pour d'intéressantes espèces que sont les lémuriens, saïmiris, titis roux ou wallabies des rochers.
La gestion de la population aviaire me paraît un point à améliorer. Il y a beaucoup de volières, qui prennent de la place. Je n'ai pas compris pourquoi on voyait cette volière à grues et faisans suivie d'une volière assez vide à tragopan et milan de Brahme. Je serai la Boissière, je remplacerai l'espace du milan par un agrandissement des binturongs et loutres naines, deux espèces vulnérables et attractives qui mériteraient bien un vaste enclos. Et je déménagerai les harfangs pour faire une volière asiatique un peu plus grande en face des pandas roux. De même, avoir étang à flamants à l'entrée et flamants dans la volière Iguazu me paraît un peu redondant. Bon, jouer comme ça au Zoo Tycoon est facile depuis un ordinateur et j'ai confiance en les futurs développements du zoo de la région nantaise.
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
- raphaël
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Re: Visites de 2020
raphaël a écrit:Il y a bien des panthères des neiges à Asson, et 2020 fut l'année historique de la première reproduction de l'espèce au zoo ! D'ailleurs elles étaient invisibles lors de ma visite.
C'est peut-être pas clair de ma part et j'en suis désolé mais j'essaye surtout de poster là les nouveautés des zoos vus ou ce qui m'a marqué, ce n'est pas exhaustif.
Pas de souci Raphaël, effectivement je n'avais pas compris
-
GPN - Messages: 1312
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Re: Visites de 2020
Thoiry
Totale découverte pour moi que le célèbre safari des Yvelines.
Je commence par la partie piétonne et découvre un immense parc aux allées longées de vieux arbres, une vraie résidence châtelaine. Les premiers enclos sont toutefois relativement anciens.
Suricates
Tamarins empereurs
Vigognes
Je me dirige directement vers l'Arche des p'tites bêtes dont j'attendais beaucoup. Au final, je l'ai trouvée un peu pauvre en invertébrés et en espèces insolites.
Peut-être que cela souffre de la comparaison avec Sainte-Croix et BUGS de Londres visités l'an dernier, mais j'ai trouvé également la pédagogie un peu démodée.
Il reste agréable de voir des amphibiens et des insectes en parc zoologique, je salue l'effort.
Les adorables rainettes Kuanawalu
Un enclos qui m'a beaucoup plu est la cohabitation sud-américaine, un terrain de taille moyenne, en partie ombragé et en partie ouvert, avec une mare en son centre, que partagent tapirs terrestres, capybaras, nandous et tamanoirs. L'espace laisse des recoins et des cachettes aux animaux derrière des buissons et on y voit toujours, j'imagine, au moins des animaux actifs. C'était le cas des magnifiques fourmiliers !
A propos des capybaras, on en trouve quelques-uns sur les berges d'un grand plan d'eau au centre duquel une île devait héberger des primates mais était déserte. De l'autre côté, des pélicans vivent sur la rive.
L'enclos des loutres naines et vaste et très végétal, elles sont restées invisibles. On dirait une ancienne île à singes ?
L'enclos des pandas roux est vaste
Le territoire des bongos, en pleine forêt
A côté, moutons de Somalie et ânes de Somalie cohabitent logiquement.
L'un des concepts qui a rendu Thoiry célèbre, c'est le tunnel des fauves.
J'avais découvert ça à Peaugres et j'ai pu voir ici l'enclos des hyènes, pas immense mais j'apprécie que cette espèce passionnante soit mise en valeur.
Le territoire des lions est bien plus vaste, et c'est réellement impressionnant de voir ces animaux de si près.
Pendant ma visite, une jeune femme était en plein choc émotionnel, n'arrêtait pas de répéter à quel point c'était incroyable, magnifique, unique d'avoir une telle proximité avec ces animaux. De quoi donner des réponses sur l'impact de ce type de présentation.
Pour rester dans les gros chats, j'ai été impressionné par la qualité des enclos de la "fauverie"' de Thoiry. Le mot est peut-être fort, en tout cas en empruntant une passerelle, on découvre par le haut une série d'enclos à panthères de Chine, panthères des neiges, lynx d'Europe, guépards et tigres de Sibérie. Ils ne sont pas d'une superficie incroyable mais ils sont d'une efficace simplicité : les félins ont tous accès à une parcelle forestière, pouvant même profiter des arbres, et selon les espèces, de mares, de cachettes ou de promontoires. Je dirais qu'il faudrait peut être retirer les guépards de la zone, un peu trop forestière, pour agrandir un peu d'autres enclos mais cela reste très qualitatif.
Enclos des panthères des neiges
Enclos des lynx
Panthère de Chine
Deux enclos à tigres
Au fond du parc, on découvre une nouveauté récente, la volière des vautours. Y cohabitent des oiseaux d'un peu partout, urubus à tête rouge, vautour fauve, vautour de Ruppell et chouette effraie de ce que j'ai vu. La pédagogie dans les sas est plutôt jolie !
(Ha, les quatre vautours de France... Vous avez vu le dernier épisode d'Antenne Zoo à ce sujet ? )
On traverse ensuite une forêt d'immersion à daims.
Le chemin débouche alors par une boucle autour des gorilles dont j'ai déjà mis des images sur le sujet correspondant.
Une espèce peu courante, l'anoa des plaines, est présentée dans un enclos assez simple.
l'espace immersion des lémuriens est, je crois, assez récent ? Il est comme les enclos à félins, simplement intégré à la forêt, et de bonne qualité. Le chemin étroit fait vraiment parcours aventure, et les animaux y profitent d'un bel environnement.
Il est temps pour moi de découvrir le Safari, ce fameux circuit voiture qui a fait de Thoiry le zoo français le plus visité et le plus connu à une certaine époque.
La partie africaine est la plus conséquente. Le chemin traverse une immense plaine où vivent diverses antilopes et animaux de la savane (autruches, zèbres) tout en longeant des enclos pour d'autres animaux séparés, les éléphants, hippopotames, girafes et rhinocéros.
Ces safaris offrent indéniablement une superficie inégalable sur un parcours à pied, les animaux peuvent vivre en vrais troupeaux sur d'immenses espaces. Côtoyer de si près une famille d'élands du Cap ou voir passer les zèbres est vraiment marquant.
Toutefois, comme à Peaugres, je sens que l'immersion africaine n'y est pas tout à fait. Les arbres du parc montrent bien qu'on est en région tempérée et pas en Afrique. Des safaris faits en France, seul Sigean et sa végétation méditerranéenne m'a bluffé.
Mais qui y est vraiment sensible, sur les centaines de milliers de visiteurs qui passent ?
Ce qui m'a plus interrogé, via ma sensibilité à ce sujet, est la difficulté de diffuser tout message pédagogique ou conservatoire. Il n'y a pas de panneaux dans un safari.
Le deuxième territoire en voiture est dédié à l'Amérique. On y voit un discret mais visiblement vaste enclos à ours à lunettes. Ce qu'on voit surtout, c'est qu'on traverse un véritable paysage nord-américain peuplé d'ours noirs, de loups blancs et même de bisons. Une triple cohabitation inédite à mes yeux pourtant un peu aguerris, et hyper spectaculaire. Là, Thoiry tape juste. Je suis allé au Canada dans les Rocheuses, et je m'y suis cru. Les ours dans le bois, l'immense bison au milieu du chemin, on se croirait à Yellowstone ou dans l'Alberta. Espèces adaptées au climat, cohérentes avec la végétation, rien à redire, c'est un incroyable territoire.
Quel totem... J'admire les bisons.
C'est sur cette note très positive que je quitte Thoiry.
C'était un des derniers grands établissements français où je n'étais encore jamais allé. Je ne m'attendais pas à trouver le site si joli et si vaste. L'endroit a plein de qualité, la forêt laisse place à quelques terrains plus ouverts, il y a beaucoup de potentiel. Beaucoup d'enclos me paraissent déjà très corrects voire très bons et je pense qu'une des clés facilement à disposition de Thoiry pour l'avenir, c'est la cohabitation. On peut mélanger sûrement les loutres, les pandas roux et les anoas, peut-être une espèce avec une autre. On peut mettre les tamarins ou les saïmiris ailleurs, etc. Il reste une majorité d'enclos monospécifiques.
Il y a une vraie volonté pédagogique et conservatoire qui se sent sur le parc à pieds, notamment dans les plus récentes installations. J'ai malheureusement raté par manque de temps le vivarium et l'immersion australienne, j'aurais bien aimé voir les casoars et les chiens des buissons, il me faudra revenir. Comme à Peaugres, pas de tigres blancs ici, et on sent un vrai sérieux dans la démarche. J'apprécie aussi l'esprit créatif de Thoiry : ils ont installé des tyroliennes, ils ont les illuminations à Noël, on sent qu'ils tentent de mettre dans le zoo un peu plus que le "zoo" classique, et c'est à mon sens une bonne initiative.
Totale découverte pour moi que le célèbre safari des Yvelines.
Je commence par la partie piétonne et découvre un immense parc aux allées longées de vieux arbres, une vraie résidence châtelaine. Les premiers enclos sont toutefois relativement anciens.
Suricates
Tamarins empereurs
Vigognes
Je me dirige directement vers l'Arche des p'tites bêtes dont j'attendais beaucoup. Au final, je l'ai trouvée un peu pauvre en invertébrés et en espèces insolites.
Peut-être que cela souffre de la comparaison avec Sainte-Croix et BUGS de Londres visités l'an dernier, mais j'ai trouvé également la pédagogie un peu démodée.
Il reste agréable de voir des amphibiens et des insectes en parc zoologique, je salue l'effort.
Les adorables rainettes Kuanawalu
Un enclos qui m'a beaucoup plu est la cohabitation sud-américaine, un terrain de taille moyenne, en partie ombragé et en partie ouvert, avec une mare en son centre, que partagent tapirs terrestres, capybaras, nandous et tamanoirs. L'espace laisse des recoins et des cachettes aux animaux derrière des buissons et on y voit toujours, j'imagine, au moins des animaux actifs. C'était le cas des magnifiques fourmiliers !
A propos des capybaras, on en trouve quelques-uns sur les berges d'un grand plan d'eau au centre duquel une île devait héberger des primates mais était déserte. De l'autre côté, des pélicans vivent sur la rive.
L'enclos des loutres naines et vaste et très végétal, elles sont restées invisibles. On dirait une ancienne île à singes ?
L'enclos des pandas roux est vaste
Le territoire des bongos, en pleine forêt
A côté, moutons de Somalie et ânes de Somalie cohabitent logiquement.
L'un des concepts qui a rendu Thoiry célèbre, c'est le tunnel des fauves.
J'avais découvert ça à Peaugres et j'ai pu voir ici l'enclos des hyènes, pas immense mais j'apprécie que cette espèce passionnante soit mise en valeur.
Le territoire des lions est bien plus vaste, et c'est réellement impressionnant de voir ces animaux de si près.
Pendant ma visite, une jeune femme était en plein choc émotionnel, n'arrêtait pas de répéter à quel point c'était incroyable, magnifique, unique d'avoir une telle proximité avec ces animaux. De quoi donner des réponses sur l'impact de ce type de présentation.
Pour rester dans les gros chats, j'ai été impressionné par la qualité des enclos de la "fauverie"' de Thoiry. Le mot est peut-être fort, en tout cas en empruntant une passerelle, on découvre par le haut une série d'enclos à panthères de Chine, panthères des neiges, lynx d'Europe, guépards et tigres de Sibérie. Ils ne sont pas d'une superficie incroyable mais ils sont d'une efficace simplicité : les félins ont tous accès à une parcelle forestière, pouvant même profiter des arbres, et selon les espèces, de mares, de cachettes ou de promontoires. Je dirais qu'il faudrait peut être retirer les guépards de la zone, un peu trop forestière, pour agrandir un peu d'autres enclos mais cela reste très qualitatif.
Enclos des panthères des neiges
Enclos des lynx
Panthère de Chine
Deux enclos à tigres
Au fond du parc, on découvre une nouveauté récente, la volière des vautours. Y cohabitent des oiseaux d'un peu partout, urubus à tête rouge, vautour fauve, vautour de Ruppell et chouette effraie de ce que j'ai vu. La pédagogie dans les sas est plutôt jolie !
(Ha, les quatre vautours de France... Vous avez vu le dernier épisode d'Antenne Zoo à ce sujet ? )
On traverse ensuite une forêt d'immersion à daims.
Le chemin débouche alors par une boucle autour des gorilles dont j'ai déjà mis des images sur le sujet correspondant.
Une espèce peu courante, l'anoa des plaines, est présentée dans un enclos assez simple.
l'espace immersion des lémuriens est, je crois, assez récent ? Il est comme les enclos à félins, simplement intégré à la forêt, et de bonne qualité. Le chemin étroit fait vraiment parcours aventure, et les animaux y profitent d'un bel environnement.
Il est temps pour moi de découvrir le Safari, ce fameux circuit voiture qui a fait de Thoiry le zoo français le plus visité et le plus connu à une certaine époque.
La partie africaine est la plus conséquente. Le chemin traverse une immense plaine où vivent diverses antilopes et animaux de la savane (autruches, zèbres) tout en longeant des enclos pour d'autres animaux séparés, les éléphants, hippopotames, girafes et rhinocéros.
Ces safaris offrent indéniablement une superficie inégalable sur un parcours à pied, les animaux peuvent vivre en vrais troupeaux sur d'immenses espaces. Côtoyer de si près une famille d'élands du Cap ou voir passer les zèbres est vraiment marquant.
Toutefois, comme à Peaugres, je sens que l'immersion africaine n'y est pas tout à fait. Les arbres du parc montrent bien qu'on est en région tempérée et pas en Afrique. Des safaris faits en France, seul Sigean et sa végétation méditerranéenne m'a bluffé.
Mais qui y est vraiment sensible, sur les centaines de milliers de visiteurs qui passent ?
Ce qui m'a plus interrogé, via ma sensibilité à ce sujet, est la difficulté de diffuser tout message pédagogique ou conservatoire. Il n'y a pas de panneaux dans un safari.
Le deuxième territoire en voiture est dédié à l'Amérique. On y voit un discret mais visiblement vaste enclos à ours à lunettes. Ce qu'on voit surtout, c'est qu'on traverse un véritable paysage nord-américain peuplé d'ours noirs, de loups blancs et même de bisons. Une triple cohabitation inédite à mes yeux pourtant un peu aguerris, et hyper spectaculaire. Là, Thoiry tape juste. Je suis allé au Canada dans les Rocheuses, et je m'y suis cru. Les ours dans le bois, l'immense bison au milieu du chemin, on se croirait à Yellowstone ou dans l'Alberta. Espèces adaptées au climat, cohérentes avec la végétation, rien à redire, c'est un incroyable territoire.
Quel totem... J'admire les bisons.
C'est sur cette note très positive que je quitte Thoiry.
C'était un des derniers grands établissements français où je n'étais encore jamais allé. Je ne m'attendais pas à trouver le site si joli et si vaste. L'endroit a plein de qualité, la forêt laisse place à quelques terrains plus ouverts, il y a beaucoup de potentiel. Beaucoup d'enclos me paraissent déjà très corrects voire très bons et je pense qu'une des clés facilement à disposition de Thoiry pour l'avenir, c'est la cohabitation. On peut mélanger sûrement les loutres, les pandas roux et les anoas, peut-être une espèce avec une autre. On peut mettre les tamarins ou les saïmiris ailleurs, etc. Il reste une majorité d'enclos monospécifiques.
Il y a une vraie volonté pédagogique et conservatoire qui se sent sur le parc à pieds, notamment dans les plus récentes installations. J'ai malheureusement raté par manque de temps le vivarium et l'immersion australienne, j'aurais bien aimé voir les casoars et les chiens des buissons, il me faudra revenir. Comme à Peaugres, pas de tigres blancs ici, et on sent un vrai sérieux dans la démarche. J'apprécie aussi l'esprit créatif de Thoiry : ils ont installé des tyroliennes, ils ont les illuminations à Noël, on sent qu'ils tentent de mettre dans le zoo un peu plus que le "zoo" classique, et c'est à mon sens une bonne initiative.
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
- raphaël
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