Sharjah Desert Park - Semaine 5

Rapport hebdomadaire de mon stage 2008/2009 au Sharjah Desert Park
14 au 20 décembre 2008 - Semaine 5

J'ai inclus quelques notes sur ma journée du dimanche 14 décembre dans le compte-rendu précédent (voir Semaine 4) puisqu'il s'agissait de la poursuite de mes visites du week-end. Je reprends le travail lundi matin et me penche rapidement sur la réalisation de la fiche d'informations à propos des vipères du Levant (Macrovipera lebetina), arrivées il y a quelques jours du Zoo de Moscou (Russie). C'est une espèce particulièrement impressionnante et dangereusement venimeuse. Pour illustrer le panneau pédagogique, j'effectue quelques photographies de ces nouveaux serpents, qui seront bientôt aussi présentés dans l'Arabia's Wildlife Centre. A midi, j'accompagne Christel Griffioen pour le nourrissage des deux petites hyènes rayées. Elles ne sont âgées que de quelques jours et n'ont pas encore les yeux ouverts, mais réclament déjà, à grand renfort de cris, leur biberon, donné toutes les trois ou quatre heures.

Les trois jeunes de la dernière portée de renards de Blanford (Vulpes cana), encore présentés avec le couple parental dans un des enclos de l'Arabia's Wildlife Centre, ont bien grandi et il faut maintenant envisager de les séparer de leurs parents pour éviter tout conflit, en particulier avec le père, puisqu'il s'agit de trois petits mâles. Nous nous en occupons mardi. La capture de ces individus permet d'effectuer une prise de sang de contrôle avant de les transférer dans une des cages du centre de reproduction. Mercredi, j'ai la visite de connaissances françaises, avec qui je déjeune à la cafétéria de l'Arabia's Wildlife Centre. C'est étrange et sympathique de pouvoir parler à nouveau français, après plusieurs semaines plongées dans un anglais quotidien. Je leur fais visiter les différentes structures du Sharjah Desert Park. Mercredi soir, il est déjà temps de préparer mon sac pour le Koweit où je pars en week-end avec Björn Jordan, le curateur des rongeurs du BCEAW !

Vipère du Levant (Macrovipera lebetina)
Gecko Teratoscincus scincus keyserlingi
Lézard Uromastyx leptieni
Vipère Cerastes gasperettii
Nourrissage de jeunes hyènes rayées
Nourrissage de jeunes hyènes rayées

Nous décollons jeudi matin à 8h20 de l'aéroport de Sharjah à bord d'un Airbus A320 de la compagnie Air Arabia. Le Koweit est un petit pays d'environ deux millions d'habitants situé au nord de la péninsule arabique. Son histoire récente a été marquée par la Guerre du Golfe en 1990 et 1991. La ville principale, Kuwait City, est situé à environ 1000 kilomètres de Dubai. Le vol est donc d'assez courte durée, environ une heure trente, et nous atterrissons à 9h, heure locale. A l'aéroport, il nous faut acquérir un visa pour l'équivalent d'environ 20 €. Nous avons déjà la surprise de découvrir que les visas sont deux fois moins chers pour les ressortissants américains et britanniques. Une fois le contrôle des passeports effectué, nous changeons un peu d'argent et nous dirigeons vers la sortie. Les taxis n'ont pas le droit d'accéder jusqu'à l'aéroport et d'y prendre des passagers ; il faut donc faire appel à un compagnie de taxis spécifique, opérant seulement à l'aéroport. L'absence de taximètre dans ces véhicules nous oblige déjà à marchander le prix de la course. La forte valeur de la monnaie locale, le dinar koweitien (un dinar équivalant environ trois euros), complique d'ailleurs tous ces marchandages, puisque un dinar représente déjà une somme fort importante ! Arrivés à l'hôtel Ibis, situé dans Salmiya, un des quartiers de bord de mer de la ville, nous décidons d'y prendre une collation avant d'entamer notre découverte du pays. Le buffet est fourni et cela nous permet de reprendre des forces. Devant l'hôtel, nous trouvons quelques chauffeurs de taxi, officiels et officieux, proposant leurs services. Après discussions, nous nous rendons compte qu'aucun n'utilise de taximètre, il faut donc, encore une fois, discuter le prix à l'avance. Cela est d'autant plus délicat que nous ne connaissons pas précisément la distance nous séparant du Kuwait Zoo. Néanmoins, un chauffeur égyptien nous propose de nous y emmener pour un montant qui nous semble correct. Après plusieurs kilomètres parcourus vers le centre-ville, nous nous apercevons qu'il y a eu un malentendu puisque le chauffeur nous mène au "souk" et non pas au "zoo"... L'intonation des deux mots est probablement proche en arabe ! Nous arrivons tout de même à atteindre le Kuwait Zoo après de nombreuses explications et discussions. Il nous reste à payer le chauffeur, qui n'est bien sûr plus d'accord sur le prix initial.

Le Kuwait Zoo est situé à l'ouest de la ville, au nord de l'aéroport. Il est installé sur une superficie d'environ huit hectares et a été ouvert au public en 1968. Il a beaucoup souffert de l'invasion irakienne en 1990 et sa complète reconstruction a débuté dès 1992. Le zoo que nous découvrons aujourd'hui est donc relativement récent ; sa conception est classique avec des allées droites parallèles et des enclos rectangulaires, avec un aménagement intérieur réduit. Certaines installations sont convenables, d'autres sont encore à améliorer, mais la nouvelle direction semble en être tout à fait consciente et de nombreux projets sont à l'étude, bien que les financements soient malheureusement assez réduits. Nous avons la surprise d'y découvrir trois jeunes ratels (Mellivora capensis pumilio) ou encore quatre muntjacs d'Inde (Muntiacus muntjak). Un couple de jeunes éléphants a été importé d'un pays africain il y un an ou deux. L'installation des hippopotames amphibies comprend un bassin avec aqua-vision, malheureusement l'eau est assez trouble et les vitres ne semblent pas totalement étanches. Nous passons toute l'après-midi au Kuwait Zoo. Les visiteurs se font d'ailleurs de plus en plus nombreux à mesure que la luminosité diminue. Un babouin anubis mâle de très grande taille ou encore un important groupe de mouflons attirent notre attention. En sortant du Kuwait Zoo, nous prenons un taxi dont le chauffeur met en route son taximètre. Cela nous rassure enfin ! Malheureusement, à l'arrivée, celui-ci nous réclame le double du montant affiché, sous prétexte que nous sommes deux passagers... Après prise de renseignements auprès du portier de l'hôtel, ces procédés sont monnaie courante au Koweit et il ne faut pas se fier au taximètre ! Nous allons nous restaurer au Burger King, voisin de l'hôtel Ibis, puis nous promenons dans les rues commerçantes. A l'inverse de Dubai, les trottoirs sont ici larges et permettent de circuler à pieds sans risque. Les centres commerciaux semblent aussi être à taille plus humaine.

Déjeuner à l'hôtel Ibis
Vue sur Salmiya à partir de la salle de restaurant de l'Ibis
Entrée du Kuwait Zoo
Chimpanzés
Installation des hippopotames amphibies avec aqua-vision
Grande volière
Muntjac d'Inde (Muntiacus muntjak)
Trois jeunes ratels au Kuwait Zoo
Impressionnant babouin anubis mâle
Jeune cercopithèque mone
Jeune gazelle dorcas
Mouflons à manchettes mâles
Enclos des éléphants africains
Jeune éléphant africain mâle
Jeune éléphant africain mâle
Mouflon sauvage au Kuwait Zoo
Hôtel Ibis dans le quartier Salmiya
Repas au Burger King
Biscuits hollandais dans un supermarché koweitien
Biscuits Tuc et leur copie dans un supermarché local

Vendredi, suivant les conseils de Paul Vercammen, nous avons décidé d'aller voir le Friday Market, vaste marché hebdomadaire où divers animaux sont également proposés à la vente. Après un petit-déjeuner copieux, il nous faut à nouveau discuter le prix de la course nous y menant. Cette fois, cela se passe bien et nous y sommes rapidement. Le Friday Market est installé sous de vastes préaux et est divisé en plusieurs sections. Le marché aux puces attire ce matin de nombreux badauds et renferme des objets hétéroclites et divers. Les animaux se trouvent un peu à l'écart, quasiment sur le parking, entre les véhicules. De nombreux pigeons et volailles diverses sont vendus ; en attendant le client, ils sont entassés dans des cages circulaires, posées à même le sol. Une autruche est également ficelée à l'arrière d'un pick-up. Des boutiques couvertes renferment des oiseaux plus exotiques, tels que des dizaines de gris du Gabon, des cacatoès dont des cacatoès rosalbins, des amazones et petits perroquets, ainsi que de nombreux poissons d'eau douce et d'eau de mer. De nombreux poussins et passériformes ont été peints de couleurs extravagantes ! Alors que les tortues terrestres et aquatiques sont omniprésentes ce matin, un seul stand, quasiment envahi par les visiteurs, propose exclusivement des reptiles, dont de jeunes iguanes verts, des serpents, des mygales, divers lézards et amphibiens, des crocodiles du Nil et aussi deux étranges petits varans. Des chiens de toutes tailles, certains vendus pour porter compagnie, d'autres plus certainement pour servir dans des combats, sont également mis en vente. Nous croisons deux jeunes hamadryas enchaînés à un poteau, que le vendeur nourrit de quelques chips. Nous ne nous attardons pas dans ces lieux hostiles et hélons un taxi. La suite du programme devait nous mener vers Little Jungle, autre parc zoologique, situé au sud de la ville. Le jeune chauffeur pakistanais semble connaître ce lieu et nous invite à monter une fois que nous nous sommes entendus sur un prix. Après plus d'une heure de route vers les quartiers périphériques du sud de la ville, nous nous rendons compte qu'il n'en est rien et que le chauffeur est complètement perdu... Nous nous renseignons successivement auprès d'un McDonald's, d'une station de service et de plusieurs passants, mais aucun ne semble connaître Little Jungle. Nous continuons à tourner sachant qu'il existe des panneaux signalant l'établissement sur l'autoroute 30. Nous trouvons enfin ces panneaux, mais il n'y a même pas de sortie d'autoroute correspondante... Vers 14h, après plus de trois heures à bord de ce taxi, nous décidons d'abandonner les recherches et demandons au chauffeur de nous ramener sur le bord de mer. Alors engagé sur une voie d'accès à l'autoroute, celui-ci décide de faire demi-tour. Malheureusement, à peine le demi-tour effectué, des voitures arrivent en face à grands renforts de klaxons et d'appels de phares... Le taxi les évite de justesse. Quelques centaines de mètres plus loin, en direction de la plage, nous nous rendons compte qu'un de ces véhicules, un gros GMC noir, a également fait demi-tour et nous a pris en chasse ! Le chauffeur du taxi s'arrête sur le bas-côté et va discuter avec notre poursuivant. Celui-ci, de nationalité locale, se place en position de force et se comporte en véritable justicier. Notre jeune chauffeur pakistanais, qui n'est ici pas chez lui, semble en mauvaise posture. Suite à son appel, une patrouille de police arrive dans une de ses fameuses Ford Crown Victoria, typiques de la police américaine. Avec leur présence, il s'avère, qu'en plus de son infraction, notre chauffeur roule dans un véhicule qui n'est pas à son nom et la non-utilisation du taximètre est également sévèrement punie, bien que c'est une pratique très répandue. Je suis un peu peiné de voir partir notre chauffeur, escorté par la police jusqu'au poste. Sa présence au Koweit et son visa de travail sont probablement fortement compromis, mais il nous est difficile de faire quoi que se soit dans un pays où la langue officielle est l'Arabe. Nous cherchons maintenant un taxi qui veuille bien nous ramener en ville. En marchant, nous découvrons que toute la zone où devait se situer Little Jungle a été complètement rasée et qu'il ne reste plus qu'un vaste espace plane. De façon surprenante, le taxi qui nous ramène à l'Ibis ne nous demande pour la course qu'un dinar koweitien, alors que le taximètre en affiche deux... Quel système étrange ! Nous contactons Salah Behbehani, le curateur du Scientific Center, pour organiser avec lui une visite encore le jour même ou le lendemain. Björn est en contact avec lui depuis plusieurs mois suite à l'échange d'animaux et d'informations avec le BCEAW. Salah Behbehani propose de venir nous chercher vers 17h. Nous avons encore le temps d'aller manger un morceau, la faim se faisant sentir après toutes ces péripéties de la matinée et du début d'après-midi.

The Scientific Center, inauguré en 2000, est une institution membre de l'EAZA. En sus d'un centre pédagogique sur le pétrole et les différents types d'énergie ainsi qu'un cinéma IMAX, cet établissement, géré par une compagnie privée, contient un aquarium et une zone à propos des espèces de la péninsule arabique. Nous avons la chance de découvrir les coulisses et obtenons de nombreuses informations de Salah. Il est d'ailleurs fier de nous montrer les élevages réussis de méduses et d'hippocampes ! De nombreux animaux sont récupérés auprès du public et il est ensuite souvent difficile de leur trouver un nouveau lieu de vie ; nous découvrons ainsi dans les coulisses un phalanger renard, de nombreux loris paresseux et des phalangers volants. Une serre tropicale, au cœur du complexe, est le lieu de présentation de loutres d'Eurasie, de crocodiles indopacifiques et d'espèces typiques des mangroves. Le bassin principal, d'un volume de 1,5 millions de litres d'eau de mer, est particulièrement réussi et impressionnant ! L'hôtel Ibis n'est pas très éloigné du Scientific Center, et après avoir donné rendez-vous à Salah pour le lendemain matin, nous rejoignons l'hôtel à pieds en longeant la plage rocheuse. Kuwait City forme un horizon particulièrement lumineux ! Bien que nous soyons encore dans la péninsule arabique, il fait ici bien plus froid qu'à Dubai, et il y a ce soir un vent frais.

Friday Market
Marché aux puces
Vente de pigeons et de volailles diverses
Vente de pigeons et de volailles diverses
Vente de petits oiseaux d'ornement
Vente d'amazones et de cacatoès
Lot de petites tortues à carapace molle
Poussins de toutes les couleurs
Magasin de poissons
Magasin d'oiseaux divers
Stand de vente de reptiles
Bac d'eau salée dans une des boutiques
Deux jeunes hamadryas et leur propriétaire
Zone où se trouvait Little Jungle
Vue sur Salmiya à partir de l'hôtel l'Ibis
Parking du Scientific Center
Bâtiment de l'aquarium au Scientific Center
Bassin des requins au Scientific Center
Bassin principal du Scientific Center
Kuwait City de nuit
Une des artères principales de Salmiya
Le quartier Salmiya de nuit

Notre troisième et dernier jour au Koweit débute à nouveau par un bon petit-déjeuner à l'hôtel Ibis. Nous retrouvons ensuite Salah Behbehani et un de ses collègues du Scientific Center. Nous avons décidé de découvrir aujourd'hui les zones naturelles du Koweit et d'en savoir plus sur les habitats propices à la faune locale. Salah s'est proposé pour être notre guide. En route vers le nord, d'ailleurs route d'accès vers l'Irak voisin, nous nous arrêtons sur le lieu de construction du nouveau Little Jungle. L'ancien établissement a, en effet, été fermé au début de l'année et les animaux ont été transférés dans ce nouvel espace, déjà alors en construction. Les autorités ont par contre récemment refusé l'autorisation d'ouverture du nouveau Little Jungle et les travaux ont été complètement arrêtés. Le propriétaire, qui a déjà beaucoup investi sur le nouveau site, est actuellement en pourparlers avec les autorités. En faisant le tour de l'extérieur, nous nous rendons compte que le terrain englobe une importante surface et les quelques bâtiments et constructions que nous entrapercevons nous donnent une relative bonne impression, en tout cas au niveau de leur design général. Les conditions de vie des animaux dans l'ancien Little Jungle et les pratiques du propriétaire, considéré par certains comme un marchand d'animaux, ont souvent été décriés... Il reste donc à voir comment évoluera le nouveau projet !

Nous continuons vers le nord et atteignons bientôt la Sabah Al-Ahmad Natural Reserve. Salah connaît bien l'équipe administrative et y effectue régulièrement des relâchés d'animaux récupérés au Scientific Center. Cela nous permet aujourd'hui d'entrer dans la réserve. Au même moment, Salah reçoit un appel téléphonique d'une de ses connaissances, dont le fils vient d'être mordu par un cobra royal maintenu par un particulier. La personne a déjà été transféré en soins intensifs, mais il faut trouver rapidement un anti-venin pour espérer la sauver. Après plus d'une heure et des dizaines d'appels aux quatre coins du Moyen-Orient, le précieux produit est finalement trouvé dans un institut égyptien et sera transféré au Koweit dans la soirée. Nous poursuivons notre visite de la réserve naturelle, dont les paysages sont magnifiques ! Plusieurs zones sont également propices aux rongeurs qui intéressent particulièrement Björn. Nous observons aussi un lézard Uromastyx aegypticus et un jeune lézard Uma sp.. Nos recherches pour observer un ratel relâché ici il y a quelques mois par Salah sont malheureusement infructueuses, mais cela nous mène dans des recoins de la réserve où le paysage et les formations rocheuses sont encore différents. Nous retournons vers Kuwait City en milieu d'après-midi et Salah nous invite à manger dans un vaste centre commercial nommé The Avenues, inauguré il y a quelques mois. Deux aquariums s'y trouvent d'ailleurs et sont gérés par l'équipe du Scientific Center. Nous apprenons aussi que le Marina Hotel et le Police Officer's Club sont également dotés de bassins dont la gestion revient à Salah. Plusieurs projets similaires sont encore à l'étude. Nous rejoignons l'aéroport pour 16h45 et remercions Salah et son collègue pour cette intéressante journée ! L'enregistrement et le passage de la frontière se font rapidement et nous sommes bientôt dans l'avion de retour vers Sharjah. Le décollage est particulièrement impressionnant avec une vue sur toute la ville éclairée. De même, à l'arrivée aux Émirats, nous survolons la ville de Dubai, illuminée de mille feux. L'aéroport de Sharjah se trouve plus dans les terres par rapport à celui de Dubai, où j'ai atterri il y a un mois déjà, ce qui offre cette vue incroyable à l'arrivée. La température est également relativement basse ici, mais les festivités de Noël sont difficilement imaginables, d'autant plus qu'il y a très peu de décoration et que nous sommes dans le désert ! Je suis de retour au BCEAW vers 21h30 après un long et fructueux week-end, plein de découvertes !

Zone de construction du nouveau Little Jungle
Entrée de la Sabah Al-Ahmad Natural Reserve
Sabah Al-Ahmad Natural Reserve
Sabah Al-Ahmad Natural Reserve
Sabah Al-Ahmad Natural Reserve
Sabah Al-Ahmad Natural Reserve
Sabah Al-Ahmad Natural Reserve
Jeune lézard Uma sp.
Squelette d'un mouton en plein désert
Sabah Al-Ahmad Natural Reserve
Terriers d'une colonie de petits rongeurs
Lézard Uromastyx aegypticus
Sabah Al-Ahmad Natural Reserve
Sabah Al-Ahmad Natural Reserve
Sabah Al-Ahmad Natural Reserve
Kuwait City à l'horizon
The Avenues
Un des deux bassins installés dans The Avenues