Retour de La Haute Touche

Re: Retour de La Haute Touche

Messagepar okapi » Jeudi 26 Juillet 2018 14:19

Abel, l'article mentionne bien qu'ils ne sont "que" 34 pour gérer le domaine, dont 12 soigneurs, 3 de plus qu'il y a quelques années, mais il faut au minimum 50 employés pour justifier la présence d'un délégué syndical, ce qu'a priori la tutelle ne souhaite pas vraiment. Donc, augmentation du nombre d'espèces, extension de l'espace déjà alloué, développement des infrastructures = élargissement de l'équipe et... le piège se referme.
12 soigneurs pour 1400 animaux, et il n'y a pas d'aquarium avec 1000 poissons dans le même bac, pas d'insectarium avec 200 phasmes, 500 fourmis et 300 scarabées, ce n'est pas beaucoup... Néanmoins, nous parlons bien de centaines d'hectares à entretenir en plus des soins aux bêtes!
Pour ce qui est du ratio nombre d'agents/taux de fréquentation, il n'a guère de sens ici puisqu'il n'y a absolument aucune esquisse de rentabilité et que ce sont de toute façon les fonds du Muséum qui financent les frais annuels du parc.
Si le Muséum souhaitait réellement développer la fréquentation du parc, il commencerait par utiliser les moyens à sa disposition: avez-vous vu de grands panneaux pour vanter les merveilles de la Haute Touche à la Ménagerie? Avec 600 à 700 000 visiteurs par an, il y aurait de quoi faire un peu de sensibilisation active, non?
Ne perdons pas de vue que la Haute Touche a longtemps été le pourvoyeur de fourrage des parcs parisiens et que ses activités agricoles ont largement occulté la dimension zoologique des lieux.
Si les installations sont aussi simples, c'est également parce qu'il s'agit d'un espace de délestage des excédents parisiens et que la recherche y est plus importante que la présentation au public.
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Re: Retour de La Haute Touche

Messagepar Baomer » Vendredi 27 Juillet 2018 10:18

Big up aux pécaris, où ça fait du bien de les voir dans un si bel espace, et la zone markhors takins est superbe !

J'aime beaucoup également le design des "observatoires", le bois et l'architecture est très intéressante. Et ces espaces...
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Re: Retour de La Haute Touche

Messagepar abel » Vendredi 27 Juillet 2018 16:45

Certes okapi, mais la majorité des espèces réclament peu de soins: les cervidés vivent dehors toute l'année et sont plutôt robustes. En ce qui concerne la communication du parc, je peux t'affirmer qu'il y a une évolution: en effet, depuis l'année dernière, la Haute-Touche est un parc fortement présent en terme d'affichage dans l'agglomération tourangelle où je réside. C'est nouveau, et pour la première fois cette année, j'ai entendu parler d'écoles à Tours organisant leur sortie de fin d'année à la Haute-Touche (alors que d'habitude, c'est plutôt Beauval, La Flèche et Doué qui sont concernés par ces visites). Ça ne veut peut-être pas dire grand-chose, mais je pense qu'il y a quand même une volonté (nouvelle ?) d'augmenter la fréquentation.
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Re: Retour de La Haute Touche

Messagepar okapi » Vendredi 27 Juillet 2018 19:59

Ils ont du engager un nouveau chargé de communication et j'imagine que la suggestion de la Cour des comptes a du faire réfléchir les hauts instances du Muséum quand au développement de la fréquentation d'un parc qui ne leur coûte pas cher! Le premier geste, c'est effectivement de "draguer" la clientèle locale et de tenter de créer un noyau de fidèles qui ne le savent pas encore!
Mais si la collection se densifie, notamment en espèces plus fragiles, toute l'équation sera à revoir.
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Re: Retour de La Haute Touche

Messagepar Therabu » Samedi 05 Novembre 2022 23:41

Quelques photos de ce parc dont on entend peu parler, prises lors d'une visite d'Octobre. Je suis arrivé en milieu de matinée et reparti 5 heures plus tard après avoir parcouru presque tout le parc et repasser à quelques endroits. On commence avec le "safari", assez peu attractif selon moi, même pour de la faune européenne. Peut-on m'expliquer l'intérêt d'exhiber 3 variétés de daims, une espèce même pas française ? D'avoir 5 ou 6 groupes de cerfs élaphe ? Même si je sais que certains sont utilisés pour de la recherche il y a au moins 4 enclos dédiés à cette espèce en présentation.

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Loup d'Europe

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Cerf élaphe à la période du rut

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Daim "noir"

Puis l'on parvient au parking pour commencer la visite aux alentours du corps de ferme. Je suis vite parti de cette zone et n'ai même pas visité celle situé sur la fin du parcours, dédié à des espèces peu intéressantes (sika du Japon, cer élaphe, guanaco, nandou et coatis). Je préfère aller vers le secteur "africain". Je m'aperçois que les travaux pour les babouins n'ont guère avancer alors que l'enclos des potamochères a lui été finalisé et accueille trois individus dans un grand espace naturel bien que peu boisé. Je passe aussi du bon temps devant l'enclos des hyènes où je vois deux jeunes timides et un adulte qui parcours son enclos d'assez faible superficie avec un bout de carcasse. Un peu plus loin du lac, un enclos récemment retouché abrite une cohabitation entre deux belles antilopes peu courantes en captivité, lechwe rouges et oryx beisa.

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Hyène rayée

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Potamochère roux

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Les enclos de la rotonde accueillent principalement des herbivores mais le centre est aussi le secteur des carnivores du parc. La meute de loups de Mackenzie avec je crois, 9 individus était impressionnante.

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Kangourou roux

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Tigre de Sumatra

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Loup de Mackenzie

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Le groupe de dhôles aussi est impressionnant avec la dernière portée constituée de nombreux chiots.

Une nouvelle espèce au parc : le nilgaut, non menacé, et pas vraiment l'espèce qui va faire décoller le parc même si c'est joli et adapté au caractère du parc. Je n'ai même pas l'impression que ce soit les individus venant de la Ménagerie.

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Dans le secteur "chinois", je prends du plaisir à voir évoluer le groupe de takins même si aucun des caprins ne semble utiliser les impressionnants amoncellements de pierres mis à leur disposition.

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Panda roux

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Takin de Mishmi

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Cerf du Père David

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Il n'y avait que 3 chevaux de Przewalski alors que c'est une espèce grégaire qui est intéressante à voir évoluer en groupe. Le paradoxe est que même le JDP a autant voire plus d'animaux de cette espèce... Par contre il y a un beau groupe de gnous à queue blanche (observés surtout depuis la partie en voiture)! Quelle espèce !

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Gnou

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Cerf-cochon

Pour finir, je reviens vers l'entrée et prend sur la gauche en direction des gaurs et en passant devant les bouquetins de Nubie et l'arrière de l'enclos des cerfs de Dybowski. J'irais jusqu'aux pécaris dont la pièce d'eau asséchée permet aux porcins d'accéder à l'enclos adjacent.

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Sika

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Bouquetin de Nubie

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Un beau groupe de sambars

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Cohabitation

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Gaur

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Pécaris à lèvres blanches

Ma batterie que j'avais oublié de recharger me lâchera là, avant de passer devant l'enclos des élans qui clôt la visite. J'ai pu toutefois voir le nouveau mâle arrivé de la sous espèce européenne qui a remplacé le dernier orignal présenté sur le continent.

Pour conclure, j'ai passé un bon moment à la réserve de la Haute Touche, notamment pour son cadre et l'impression que l'on va réellement voir les animaux dans des conditions proches de l'état naturel (les herbivores tout au moins). Toutefois, je me demande bien qui choisit l'orientation du plan de collection et selon quels critères. Nous savons tous que les herbivores sont souvent dans des situations de blocage de la reproduction en raison d'un manque d'espace qui peut à terme, menacer la diversité génétique et la pyramide des âges de populations captives. Cervidés, caprins, bovidés et porcins sont tous concernés, et cela s'applique aussi aux équidés. Je trouve dommage que ce parc public, qui est spécialisé dans l'élevage des ongulés et surtout des cervidés ne fasse pas partie de programmes d'élevage qui manquent de zoos. Je pense par exemple au cerf de Bactriane, qui serait plus qu'une simple sous-espèce du cerf élaphe selon les dernières recherches, au cerf à lèvres blanches, du Prince Alfred ou même les rennes de forêt. Idem chez les équidés avec 3 pauvres chevaux et un groupe de zèbres de plaine alors que les ânes sauvages manquent d'éleveurs. Bref dommage de ne pas exploiter cette réserve d'élevage, pas soumises aux mêmes contraintes d'espace, de rentabilité et de faisabilité que les autres zoos, de ne pas l'utiliser pour ce qu'elle est, c'est à dire un outil unique qui pourrait permettre de booster nombre de programmes d'élevage en déclin/bloqués faute d'espace.
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