Source : tv5.org du 1er septembre 2007
Climat: Jakarta veut rassembler les pays abritant les forêts tropicales
L'Indonésie a proposé la création d'un groupe rassemblant huit pays abritant près de 80% des forêts tropicales humides de la planète dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, a annoncé samedi un porte-parole du président indonésien.
"Il s'agit de l'initiative de notre président, pour que (ces pays) soient capables de jouer un rôle diplomatique important (dans la lutte contre) le changement climatique", a indiqué à l'AFP Susilo Bambang Yudhoyono.
Outre l'Indonésie, les pays concernés par cet appel sont le Brésil, le Cameroun, le Congo, le Costa Rica, le Gabon, la Malaisie et la Papouasie Nouvelle Guinée, mais d'autres Etats pourraient se joindre à eux, a précisé un autre porte-parole, Dino Patti Djalal, au journal Jakarta Post.
"Il est important que ces huit pays parviennent à un consensus sur leur contribution aux efforts pour maîtriser le réchauffement climatique de la planète", a-t-il estimé.
L'Indonésie présidera une réunion de ces huit pays le 24 septembre à New York, en marge de la session plénière annuelle de l'ONU, a-t-il ajouté.
"Les initiatives concernant la conservation des forêts tropicales humides sont toujours venues des pays développés... Le président veut changer cette situation", a encore souligné le porte-parole.
La prochaine conférence des Nations unies sur le changement climatique se déroulera du 3 au 14 décembre 2007 à Bali (Indonésie).
Petit rappel :
Source : http://www.liberation.fr/ du 5 juillet 2007.
Les forêts indonésiennes victimes des biocarburants
L’archipel a le rythme de déforestation le plus rapide au monde. La faute à l’huile de palme exploitée à l’excès.
Deuxième producteur d’huile de palme de la planète (après la Malaisie) et dotée d’un vaste territoire, l’Indonésie est idéalement placée pour profiter de la demande croissante de biocarburants sur le marché mondial. Fin 2006, Jakarta a alloué un budget d’1,1 milliard d’euros pour développer 500 000 hectares de nouvelles plantations cette année. 1,5 million d’hectares supplémentaires de plantations est planifié pour les trois années à venir. Selon les prévisions, la production d’huile de palme devrait augmenter de 9 % pour atteindre 17,4 millions de tonnes dont les trois quarts destinés à l’exportation. L’objectif affiché est de ravir à la Malaisie la place de premier producteur mondial.
Emplois. Des firmes privées locales investissent tambour battant dans les plantations, les usines de production de biodiesel et les raffineries. Pour le gouvernement, il s’agit non seulement d’engranger des devises, mais aussi de créer des emplois au sein d’une population qui compte des dizaines de millions de chômeurs. Sept millions d’emplois devraient être créés grâce à l’extension des plantations sur les trois prochaines années.
A ces statistiques, des organisations de protection de l’environnement en opposent d’autres, plus sombres. Selon elles, l’ouverture de nouvelles plantations accélère le rythme déjà rapide de la déforestation dans l’archipel. Dans un rapport publié en mai, Greenpeace a affirmé que l’Indonésie avait perdu 72 % de sa forêt primaire et que certaines espèces de bois rares, comme le merbeau, auront disparu d’ici trente-cinq ans.
L’archipel, rappelle l’organisation, a le rythme le plus rapide de déforestation au monde : chaque heure, une superficie de forêts équivalente à 300 terrains de football s’évanouit. Ce qui a valu à l’Indonésie une mention dans le livre des records. La Banque mondiale a confirmé, début juin, dans un rapport intitulé «L’Indonésie et le réchauffement climatique», que la production d’huile de palme était l’une des principales causes de la déforestation. Chaque été, le défrichage au Kalimantan, la partie indonésienne de l’île de Bornéo, et à Sumatra provoque des brouillards de fumées qui couvrent les pays voisins, de Singapour au sud de la Thaïlande.
Injonctions. Conscients de ces critiques, les gouvernements d’Indonésie et de Malaisie ont décidé d’un commun accord d’organiser une campagne d’information en Europe pour contrer la perception négative de l’huile de palme. Le ministre indonésien de l’environnement Rachmat Witoelar s’est par exemple engagé à ce qu’aucune nouvelle plantation ne soit ouverte dans des zones forestières. Mais à cause de la loi de décentralisation de 2001 qui a accordé de larges pouvoirs aux districts, les injonctions du gouvernement central ne sont pas forcément suivies par les administrations locales. Or, ce sont ces dernières qui ont compétence pour autoriser l’ouverture de nouvelles plantations.
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Indonesie : victime ou source du réchauffement climatique ?
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- chenapan
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