Des animaux domestiques dans le " nid " de Blossac

[Antoine]

Vienne - Poitiers - Patrimoine
Des animaux domestiques dans le " nid " de Blossac

Finis les animaux exotiques. Le zoo du parc de Blossac, situé en grande partie dans le jardin anglais, se recentre sur des animaux protégés de “ chez nous ”.

Des lapins, des poules, des cochons d'Inde, des canards, des pintades, des dindons ou encore des oies… le zoo du parc de Blossac ressemblerait presque à une grande basse-cour. Que nenni, ici les animaux ont leur « carré » et même, pour certains, leur « carré VIP », selon l'expression de Marie-Thérèse Pintureau, adjointe aux Espaces verts.

Les grands perroquets, à l'étroit dans leurs volières, et les deux coatis, morts de vieillesse, ont laissé un vide… désormais comblé. Les structures grillagées ou en verre ont été complètement réhabilitées.

Les poissons ne sont plus exotiques, ils sont rouges

« Notre devoir est de veiller à ce que les animaux soient accueillis dans de bonnes conditions et en fonction des règles imposées aux parcs animaliers même si nous perdons en diversité, cadre Philippe Azarias, animalier du zoo de Blossac. Le choix s'est porté sur des races locales, à l'image de la ferme pédagogique du centre de Beauvoir. Et pour les espèces plus exotiques, il y a les bois de Saint-Pierre. Même nos poissons exotiques ont été remplacés par des poissons rouges, à la fois dans les aquariums et dans le bassin du jardin. »
Parmi les transformations qui n'ont pas plombé le budget puisqu'elles ont été effectuées en interne, la cage des cochons d'Inde a retrouvé davantage d'aisance avec la disparition d'un aquarium qui a permis l'agrandissement sous les « grottes ». Une lapinerie avec différentes espèces a été installée dans les emplacements des perroquets et coalis. Une nouvelle volière pour les tourterelles qui cohabitent avec un couple de cailles. Le mini-parc pour les nouvelles espèces de canards de barbarie (gris), pintades (gris perlé), dindons royaux (noir et blanc), oies du Poitou et de Guinée est lui aussi en cours de réaménagement. Des cabanes en bois vont être construites et les bandes enherbées seront ensemencées après l'hiver.
Du côté des perruches multicolores (domestiques), pas de changement : elles conservent leur espace intact. Enfin, le parc accueille ses premières poules – des Hollandaises –, dans un enclos « spécial » ouvrant sur l'extérieur. Tous les trimestres, le parc proposera une espèce de poule différente privilégiant toujours les races locales : les Pictaves, les Houdan, les Sabelpoot mille fleurs… Une nouveauté possible grâce à la collaboration avec le zoo du bois de Saint-Pierre et avec le centre de Beauvoir. D'ailleurs, les futures progénitures, une fois sevrées, de toutes les espèces (des bébés sont déjà nés depuis Noël) seront « divisés » entre les trois lieux. Autant dire que grâce aux bons soins de Philippe Azarias, il fait bon vivre en centre-ville dans ce nid de verdure.

à savoir

Les chèvres ont aussi une place de choix dans le parc mais à l'extérieur du jardin anglais. « Blossac est soumis aux règles édictées par les Bâtiments de France, explique Marie-Thérèse Pintureau. Nous devons déplacer les chèvres. Nous réfléchissons à un autre endroit. » Outre le fait que les cinq biquettes et le bouc Martouf font le bonheur des enfants, ils sont également un support pédagogique pour des ateliers animés par Philippe Azarias. « Je travaille avec des personnes en situation de handicap depuis 2007, et notamment avec de jeunes autistes de l'hôpital de jour du Centre Laborit », précise-t-il. Avant de déplorer le manque de respect de certains indélicats qui sortent les chèvres de leur enclos la nuit. « C'est l'effet Serge le lama. » Seulement les blagues de potaches peuvent avoir des conséquences désastreuses sur la santé des animaux qui subissent un stress important.

Source : http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... ac-2581136