Spaycific’zoo : « On veut garder l’esprit d’un parc familial »
Loin des grosses machines comme La Flèche ou Beauval, le Spaycific’zoo accueille 150 espèces, 600 animaux et 40.000 visiteurs chaque année. C’est à vingt minutes du Mans. Et ça fait trente ans que ça dure.
Il n’a pas l’air encore très à l’aise, ce matin-là, dans son nouvel enclos. Assis au soleil, il ressemble à un petit chat sauvage tout tacheté. « C’est un chat du Bengale, un petit félin d’Asie, glisse Emmanuel Lemmonier, le directeur du Spaycific’zoo. On ne voit pas souvent cette espèce dans un zoo. » Le matou tourne négligemment la tête quand on l’appelle. Pas vraiment intéressé. « Il prend ses marques » , rassure le responsable. Il prépare peut-être aussi le terrain pour sa femelle, encore timidement cachée dans un abri en bois, juste à côté.
Arrivé la veille, le couple, plus habitué aux forêts asiatiques, est la nouvelle espèce de la saison. La trentième pour le parc zoologique, installé depuis 1989 sur un terrain de 6 ha, à Spay. « On essaie d’apporter de nouveaux animaux chaque année, appuie Emmanuel Lemmonier. On mise aussi sur l’amélioration des espaces. C’est important d’équilibrer. »
Nurserie
Et le directeur de lister : un nouveau point de vision pour l’enclos des servals, une nouvelle volière pour les calaos terrestres « et plein d’autres petits aménagements, pour le confort des animaux et des visiteurs ».
Un gros travail, effectué par la dizaine de salariés pendant la période de fermeture du site (de novembre à février). À Spay, on fait tout ce qu’on peut pour que les animaux se sentent bien. Suffisamment bien pour se reproduire. « Un de nos principaux objectifs » , insiste le directeur.
Cette année, le site a vu naître trois petits bobcats (des lynx roux), deux jeunes grands-ducs, des wallabies… Dans la volière africaine, un vautour couve, des cigognes aussi. Le zoo cherche une femelle kangourou roux pour son mâle, va refaçonner l’enclos des calaos terrestres pour aider leur nuptialité, a accueilli un nouveau couple de servals « qui a déjà eu des bébés » .
Rester un parc « familial »
« On n’a pas vocation à accueillir des milliers d’animaux ou des centaines de milliers de visiteurs, assure Emmanuel Lemmonier. On veut garder l’esprit d’un parc familial. »
Le gros atout du zoo, c’est la proximité. Avec ces douze enclos d’immersion par exemple, où les animaux naviguent en semi-liberté. Lémuriens, wallabies, perruches, c’est d’ailleurs le top 3 des espèces les plus populaires. Car on peut les toucher, les nourrir, et assister aux animations des soigneurs.
Ce jour-là, les lémuriens sont plutôt distants. Alors, les visiteurs se rabattent sur l’enclos des perruches. Familières, elles se chamaillent pour se poser sur les mains remplies de graines. L’animation plaît beaucoup. « On est venus de Touraine pour ça, glisse une maman. On connaît les grands zoos. Là, c’est autre chose, plus familial. »
Les animaux aussi, ont l’air d’apprécier cette ambiance plus détendue. On ne voit pas souvent dans un zoo deux aras se chicaner gentiment comme des bébés chiens.
Source : Ouest-France.
(Article publié le 15 avril dernier mais disponible seulement maintenant dans son intégralité pour les non abonnés)