Votre régime alimentaire...

Re: Votre régime alimentaire...

Messagepar tiao » Vendredi 06 Novembre 2009 23:13

Ton message est plein de bon sens, Angelo.
Le SEL : échanges de services (jardinage, cuisine, bricolage, cours...) entre personnes de bonne volonté... Ca change la vie !
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Re: Votre régime alimentaire...

Messagepar marieclaire » Samedi 07 Novembre 2009 0:09

Pour moi, la question du végétarisme n'est pas liée à la question "est ce que l'homme est fait physiologiquement ou non pour manger de la viande, si oui il doit en manger car c'est normal".
On n'a pas des canines de lion, mais on n'a pas non plus un système digestif de cheval...
En gros, physiologiquement on est adaptés à un régime omnivore : on peut digérer des végétaux et de la viande. OK, ça c'est la physiologie.
On peut également tout à fait se passer de viande et être en bonne santé, ne pas avoir de carences.

Mais pour moi (encore une fois !) il s'agit plutôt d'une question de réflexion et de choix personnel, et non de "nature".
Car on peut tout à fait "contrarier" la nature et ne pas aller dans son sens, par choix de vie ou par affinité : c'est pas parce qu'on est fichu comme ceci, qu'on doit se comporter comme ceci (ex : la contraception).

Le végétarisme est un choix qui peut reposer sur diverses raisons. Vous trouverez presque autant de raisons de devenir végétarien que de végétariens ! Certains pour une question d'alimentation mondiale (le fameux 7kg de végétaux pour produire 1kg de viande, et si on rajoute l'eau dans l'équation aïe), d'autres pour une question d'hygiène (le fait d'ingérer de la chair d'un autre animal, de pouvoir choper des cochonneries comme ça), d'autres d'éthique (je refuse de demander la mort d'un animal pour satisfaire un plaisir gustatif)...chacun sa façon de voir les choses.

Bref, il ne faut pas généraliser. Et ne pas juger, d'un côté comme de l'autre.
Quand on me dit "l'argument de ne pas consommer de cadavre est vide de sens", bon, encore une fois, chacun ses choix de vie, chacun son éthique, chacun sa façon de penser et de voir les choses. Je pense quand même que cela "parle" à pas mal de gens.

Par contre, quand tu dis Angelo qu'il faudrait que les dirigeants imposent un changement dans la production alimentaire pour que les choses évoluent, je ne suis pas d'accord avec toi.
On a quand même un pouvoir en tant que consommateur, on peut tout à fait choisir de consommer par exemple moins de viande, moins de poisson, mais de meilleure qualité. Des œufs de catégories 0 ou 1. De choisir des produits ménagers plus écolos (voire les fabriquer soi-même, à partir de vinaigre, de bicarbonate de soude etc, ça marche super bien !), choisir des cosmétiques plus "éthiques" et plus clean aussi au niveau de leur composition....
Bref : agir, chacun à son modeste niveau.
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Re: Votre régime alimentaire...

Messagepar mimi.bonbon » Samedi 07 Novembre 2009 14:18

réponse à angelo :
A l'heure où l'on critique assez l'évolution de notre société pour avoir fait de nous des êtres sortis de la Nature, sans lien avec elle, il est stupide de dire que l'Homme gagnerait à ne plus tuer d'autres animaux pour se nourrir.
>>> il serait alors tout aussi stupide de ne pas retourner vivre dans les grottes ?

Car c'est au contraire la loi du cycle de la vie, de la chaine alimentaire
>>> d'où viennent les animaux que vous mangez ?

les carnivores tuent leurs proies (...) minibonbon tu dois détester les lions ou les loups alors qui tuent sans scrupule des animaux vivants sans être mis en danger
>>> facile de soutenir cette thèse quand votre vie n'est pas menacée.
vous devez alors accepter qu'un jour vous soyiez à votre tour attaqué par un carnivore avec comme seul moyen de vous défendre vos poings et vos petites jambes pour prendre la fuite. là vous rigolerez moins et ne serez plus à faire un cours magistral sur le cycle de la vie.


le lion est un strict carnivore et ne digère pas les tartes aux légumes ou les beignets d'aubergines.
Pour assurer sa survie il DOIT manger des animaux, ce qui n'est pas votre cas.


Le fait que l'Homme soit plus "sensible" à sa vie et au monde extérieur ne doit pas le faire plonger dans la sensiblerie.
>>> sans aller jusqu'à pleurnicher sur le triste sort du pauvre petit agneau tout mignon, sachons dans un premier temps faire preuve de compassion et ne pas rester focalisé uniqment sur la satisfaction de nos propres interets.
vous commencez à parlez comme les chasseurs, qui eux, ont du mal à cacher leur mauvaise foi criarde
.

Jacques Bouillault racontait que la seule fois où il avait entendu quelqu'un souhaiter qu'un jour l'évolution fasse que le lions ne chasse plus le zèbre (..)c'était de la bouche d'une témoin de Jéovah.
>>> Mimi bonbon racontait que la seule fois où elle a lu un truc comme ça, c'etait sur le forum zoo.

agriculteurs traditionnels (...) tuer le cochon, ont à mon avis un bien plus grand respect pour l'animal et la nature que nous citadins, car il en dépend.
>>> "tuer" et "respecter", où est le lien ? à moins qu'il ne s'agit d'euthanasier un animal souffrant ?

il faudrait un changement plus global de la façon de produire à manger, et qui serait imposée par nos dirigeants.
>>> ne pas reporter la responsabilité sur les autres, c'est le consommateur qui s'impose lui-même les méthodes de production actuelles. chaque article qui passe à la caisse est un vote. pensez-y.
celui qui ne fait rien ne changera rien.
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Re: Votre régime alimentaire...

Messagepar okapi » Samedi 07 Novembre 2009 17:20

A mots plus ou moins couverts, tout le monde dit à peu près la même chose... Les arguments de Marieclaire sont de plus en plus proches de ceux avancés dès le début de la discussion, notamment l'absence de carences nutritives, l'inquiétante équation végétal, viande, eau et le sens éthique de l'absorption de "cadavre". Personne ici ne convaincra personne de changer drastiquement d'habitudes. Certaines informations peuvent faire l'effet d'un électrochoc dans un sens ou dans l'autre, mais il n'y a pas de jugement de valeur à porter sur l'une ou l'autre des options.
Notre organisme ne dépend pas de l'ingestion de viande pour continuer à fonctionner. Celui du lion ou du loup, désespérément. Et le bétail élevé par l'homme ne fait pas partie de ce que l'on appelle la chaîne alimentaire dans son sens littéral : c'est une considération liée explicitement à l'état de nature. Et notre lien avec la même nature a tout de même besoin d'être clarifié: depuis quelques siècles, nous nous obstinons à nier la nature et nous nous employons plutôt à la détruire, notamment en pratiquant l'élevage intensif...
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Re: Votre régime alimentaire...

Messagepar mimi.bonbon » Lundi 09 Novembre 2009 16:34

Nous finissons par tourner en rond. Mon intervention sur le sujet s'arrêtera là, avec quelques propos de Gérard CHAROLLOIS (CONVENTION VIE ET NATURE) : L’animal et l’éthique

Par commodité, par habitudes ancestrales, par cupidité et paresse intellectuelle et morale, par sadisme, l’homme contemporain ne parvient guère à s’émanciper de la conception absurde de l’animal machine, l’animal chose, l’animal marchandise, l’animal défouloir des pulsions de mort.

Le droit positif français perdure à considérer l’animal comme un bien meuble, un objet fut-il mobile par lui-même.
Le principe étant posé du caractère sensible des animaux, les législateurs s’empressent d’assortir les normes juridiques d’innombrables dérogations aboutissant à nier le principe.
Ainsi, en France, si les actes de cruauté sont prohibés sous peine de sanctions correctionnelles, les « courses de taureaux et combats de coqs » sont admis dans les localités pâtissant d’une tradition non encore interrompue.
L’animal de compagnie ou tenu captif est sauvegardé en tant qu’être sensible, mais l’animal sauvage subit les tirs, les piégeages, les enfumages de terriers, comme si un renard souffrait moins qu’un chien.

Notre époque ne supporterait plus les mauvais traitements qu’infligeaient naguère les cochers aux chevaux dans les rues des villes, mauvais traitements qui heurtant la sensibilité publique amenèrent les premières lois de protection des animaux (loi GRAMONT 1850).
Mais, inversement, l’élevage industriel, cupide et âpre à l’instar de la société marchande, réduit l’animal à une réification absolue.

Des groupes de pressions interdisent toute évolution des législations concrètes, soit au nom des traditions, soit au nom du profit. La cupidité explique l’élevage concentrationaire où volailles, porcs et bovins subissent des conditions de vie immondes.
Le sadisme explique les loisirs et jeux dans lesquels les animaux servent de victimes expiatoires, tels la chasse et la tauromachie.

Les similitudes anatomo-physiologiques observables dès les siècles passés se trouvent confortées par les analyses génétiques contemporaines.
Penser que l’humain est d’essence différente des autres formes de vies relèvent de l’obscurantisme, de la déraison, du mythe, d’un ridicule orgueil.
L’humain n’est que l’animal doté des meilleures capacités cognitives, au même titre que d’autres espèces s’illustrent par leurs performances à la course, au vol, à la nage, au sens de l’orientation.

Fonder la supériorité ontologique de l’humain sur les autres espèces sur ses capacités reviendrait à générer des discriminations entre les humains eux-mêmes en fonction desdites capacités fort disparates.
En éthique, le spécisme n’a pas davantage de fondement que le racisme.

L’homme utilise l’animal pour accroître ses connaissances via les expérimentations multipliées à l’infini et génératrices de souffrances atroces, le réduit à de simples produits dans les élevages concentrationnaires et le confond avec un jouet à la chasse, mort-loisir ou à la corrida, mort-spectacle.
Poursuivre un leurre à la chasse à courre, affronter une machine d’acier ne leur occasionneraient aucun plaisir puisque le plaisir réside dans la souffrance et la mort provoquées à une victime vivante, sensible, acculée.

Depuis le milieu du 19ème siècle, cette protection, bénéficiant surtout aux chevaux, aux chiens et chats, s’apparentait à une charité apitoyée, à des œuvres de bienfaisances dont les diverses SPA furent les actrices.
Désormais, la pensée philosophique et politique s’empare du sujet.
Les divers Fronts de Libération animale par le monde ne mendient plus la charité pour les autres espèces mais en appellent à la justice.

L’opinion publique prend conscience, trop lentement sans doute mais inexorablement, de l’ampleur du crime que l’espèce commet à l’encontre du vivant.
La chape de silence, l’altération des données du débat n’opéreront pas toujours et il apparaîtra aussi évident aux humains de demain qu’il fallait abolir la chasse, la corrida, les actes de cruauté et de mépris envers l’animal, comme apparut hier l’injustice de l’esclavage.

Spécisme, racisme, sexisme obéissent à la même perversion de l’intelligence, à savoir, la négation de l’autre.
L’animal non-humain ne revendique aucun autre droit que celui de vivre dans le respect de ses exigences physiologiques.
La supériorité cognitive de l’homme lui confère en revanche un devoir envers les autres formes de vies.

C’est que les vieilles idéologies préconisaient la concurrence, la compétition, la domination, la conquête, au lieu de promouvoir la solidarité, la générosité, le souci d’autrui.
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Re: Votre régime alimentaire...

Messagepar Math 63 » Lundi 09 Novembre 2009 18:01

Amen, tout fini par arriver! :D
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Re: Votre régime alimentaire...

Messagepar okapi » Lundi 09 Novembre 2009 18:12

Donc... Ces notions et ces considérations sont acceptables?
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Re: Votre régime alimentaire...

Messagepar Frederic » Lundi 09 Novembre 2009 19:07

Okapi, elle a dit que c’était fini. :wink:

Sinon, ce texte me semble relever d’un constat (mi-amer, mi-optimiste) plus que du jugement. En tout cas, il n’est pas fait état du végétarisme comme préalable obligatoire à l’amélioration de la condition animale.
C’est une conclusion qui me convient bien. :)
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Re: Votre régime alimentaire...

Messagepar okapi » Lundi 09 Novembre 2009 19:11

C'est donc entendu comme ça!
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