Les gardes-frontière disposent de toutous capables de démasquer les trafiquants d’animaux ou de végétaux. Ils ont entraîné leur flair lundi 28 septembre 2015 au parc animalier de Bâle.
Orchidée, ivoire, fourrure de castor ou de léopard, cuir d’alligator ou encore serpent ratier des mangroves. Les cinq chiens spécialement formés par les gardes-frontières suisses sont aptes à reconnaître 58 odeurs de plantes ou d’animaux protégés. Pour aiguiser le flair des toutous, les maîtres-chiens ont testé leur mémoire olfactive directement dans l’enceinte du zoo de Bâle. Un exercice effectué dans des conditions très proches de la réalité pour ces supplétifs des douaniers, qui travaillent dans les principaux aéroports du pays.
« Une dizaine de fois par mois, les deux recrues basées à Cointrin découvrent des articles interdits d’importation en Suisse », commente Michel Bachar, porte-parole des douanes romandes. « Ces animaux ont notamment le nez pour le caviar, dont la limite d’importation est fixée à 125 g. Ils font également merveille pour repérer les sacs en peau de crocodile ou encore des habits réalisés avec la laine d’animaux en voie de disparition », précise Michel Bachar.
Le bilan du travail du groupe canin des gardes-frontière est réjouissant. Ils ont par exemple reniflé une fourrure de loup, trouvé des écharpes en laine extrêmement précieuse d’antilope du Tibet, une espèce menacée.
Habituellement, le zoo fournit des échantillons sous forme de plumes, de peaux mortes d’animaux, ou encore de tissus utilisés par différents singes. Par cette action, le parc zoologique vise à empêcher le commerce illégal d’espèces animales et végétales protégées, qui est l’une de ses priorités principales.
Plus de deux ans d'apprentissage
La Suisse est l'une des premières nations à avoir adhéré à la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction). Les 180 signataires s'engagent à contrôler le commerce de près de 5000 espèces animales et 29'000 végétales. Les toutous, quant à eux, interviennent depuis 2012. Leur apprentissage est long: deux ans comme chiens de protection, puis un mois de cours pratiques pour reconnaître l'odeur de produits interdits à l'importation.
Source :
20 Minutes.
