Détrompez-vous. Non, l'hiver, tous les animaux n'hibernent pas. Comme on pourrait le croire, les ours ne se cachent pas au fond des cavernes pour y ronfler à l'aise. Les marmottes ne s'enterrent pas six pieds sous terre pour y ronger en paix. Les mouflons et les isards ne se cachent pas au sommet des rochers pour y guetter, tranquille, le retour du printemps. Et les loups ne se “planquent” pas au fin fond de la forêt pour respecter un jeûne provoqué par le manque de chair fraîche.
Ainsi le croyait-on nous aussi, élevés dans cette douce image, depuis tout petit, depuis les jolis livres de notre enfance. On était dans l'erreur. Jusqu'à entrer, un hiver, dans le Parc animalier des Angles, dans les Pyrénées-Orientales, en Capcir plus précisément.
Avec les loups du parc de Casteil
Au pied du Canigou, un autre parc animalier, celui de Casteil, existe depuis vingt ans. Plus petit que celui des Angles (20 hectares) mais plus fourni en espèces animales (pas uniquement la faune des Pyrénées, mais également d’autres provenances), ce parc qui a vu le jour grâce à la passion de la famille de Dominique Cazes propose un parcours (3,5 kilomètres) éducatif, ludique et écologique.
Un plus de la station
Et de se rendre compte que la faune sauvage du coin n'avait pas du tout cette fâcheuse habitude de se la couler douce pendant la saison de ski. Et offrait avec plaisir aux touristes venus se régaler sur les pentes toutes proches une alternative aux plaisirs de la glisse. Surtout quand la neige, comme en ce Noël doux, manque un peu de partout.
" C'est vrai que nous avons une fréquentation en hausse en cette semaine de Noël, reconnaît Jean-Luc Amet, l'un des responsables du parc. Bon, il faut dire aussi que 30 % de la clientèle des Angles ne skie pas en temps normal. Là, on compte un peu plus, même si le domaine propose des pistes tout à fait skiables. De toute façon, le parc est un plus pour la station, pour les skieurs ou les non-skieurs. "
Et d'énumérer les attraits de cet immense terrain de 37 hectares de forêt de pins à 1 800 m d'altitude sur deux circuits de 3 500 m et 1 500 m. Permettant de voir évoluer, en semi-libertés, isards, cerfs, sangliers, mouflons, marmottes, loups, bisons, rennes et autres bouquetins. Avec la possibilité (pas pour tous, vous l'aurez compris) de pénétrer carrément dans les enclos.
Autre conseil, surtout l'hiver : il vaut mieux ne pas s'aventurer sur les chemins parfois très escarpés (partir sur la trace des mouflons et des isards, ça se mérite…) sans des chaussures bien adaptées. " C'est le conseil que l'on donne en effet[/i ]",sourit Jean-Luc Amet, qui voit passer un peu de tout sur les quelque deux cent cinquante visiteurs quotidiens en moyenne qui passent à la caisse. Car même si le petit parcours est accessible à tous, la visite est une solide promenade de santé, sous le soleil et l'air pur du Capcir. " [i]Et surtout un moment magique sous la neige ", poursuit Jean-Luc Amet. Avec des points de vue magnifiques sur les montagnes environnantes, le lac de Matemale, le massif du Madres, et même, plus loin, la mer par temps clair !
La famille ours, les chouchous
Avec également ses pensionnaires “chouchous” du public. En premier lieu, les loups, toujours très visibles à partir d'affûts en bois, aménagés pour les curieux et les amateurs de photos. Les bisons, aussi, toujours aussi impressionnants à regarder (et à sentir…). Mais surtout les ours. En fait, la famille ours, avec Monsieur, Madame et trois petits oursons, les dernières naissances en date du parc. Qui, vous l'aurez compris, n'hivernent pas. Et vous attendent.
Source : Le Midi Libre.
