Ne lui parlez ni de chiens ni de chats ! François Huyghe, vétérinaire, ne s’intéresse vraiment qu’aux animaux exotiques. Son univers nommé Biotropica, à Val-de-Reuil, est justement peuplé d’animaux extraordinaires. Pas moins de 130 espèces différentes (souvent en voie de disparition) s’y épanouissent, sans parler de la flore qui les accompagne.
Une visite quotidienne et matinale
À telle enseigne que certaines espèces exotiques donnent vie à des petits. Dernier exemple en date : les bébés crocodiles faux gavials d’Afrique, appelés aussi crocodiles à nez allongé, que l’on trouve dans les forêts tropicales d’Afrique de l’Ouest, sont nés les 21 et 23 octobre. Deux poids plumes (75 g) comparés à leur imposant papa qui frise les 300 kg !
Tous les matins en tant que directeur de la serre géante, François Huyghe n’imaginerait pas commencer sa journée sans visiter ses protégés. Par exemple, des alligators, des chauves-souris géantes, des loriquets, des manchots ou encore des wallabies ont l’habitude de croiser son regard en même temps que ceux des 200.000 visiteurs par an qui s’intéressent à leur vie paradisiaque. Avec une telle fréquentation, c’est le deuxième site le plus visité dans l’Eure.
Au bout de trois ans et plus de 8 M€ investis, le bilan de Biotropica est satisfaisant même si le point d’équilibre financier est loin d’être atteint. « De plus, notre serre zoologique est en perpétuelle évolution avec de nouveaux espaces dédiés à l’acclimatation de nouveaux pensionnaires. Ainsi un site réservé aux espèces asiatiques et australiennes est en cours d’aménagement », explique François Huyghe.
Lequel a créé de nouvelles installations « sans faire appel à des bureaux d’études ».
L’impact de Biotropica au niveau de l’emploi est loin d’être négligeable puisqu’au plus fort de la saison, durant quatre mois, les effectifs atteignent 45 personnes. « Nous recrutons de préférence localement », indique François Huyghe.
Avec une équipe de soigneurs riche de cinq employés, la maintenance des infrastructures et le flux des visiteurs nécessitent une mobilisation permanente des autres personnels.
Pourvu d’une chaufferie géante qui fonctionne au bois et d’installations de filtration de l’eau par les plantes, le projet Biotropica devenu une réalité joue à fond la carte de cohérence environnementale.
Source : Paris Normandie.