Rhino blanc du Nord : un 3e embryon par fécondation in vitro

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Rhino blanc du Nord : un 3e embryon par fécondation in vitro

Messagepar Philippe » Samedi 18 Janvier 2020 10:34

Une équipe internationale a réussi à obtenir un troisième embryon pur de rhinocéros blanc du Nord par fécondation in vitro, a annoncé mercredi 15 janvier 2020 l'Institut Leibniz pour la recherche sur la faune sauvage et de zoo (IZW) de Berlin (Allemagne).
Classée depuis 1996 « en danger critique » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), cette sous-espèce est aujourd’hui uniquement représentée sur Terre par deux femelles, une mère et sa fille.
Conservé dans de l’azote liquide, l’un de ces organismes pourrait être implanté dès cette année dans l’utérus d’une mère porteuse appartenant à la seconde sous-espèce du rhinocéros blanc (Ceratotherium simum).

Source (et informations complémentaires) : http://biofaune.canalblog.com/archives/ ... 49787.html
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Re: Rhino blanc du Nord : un 3e embryon par fécondation in v

Messagepar Thibaut » Samedi 18 Janvier 2020 11:51

Merci pour le partage Philippe.
Effectivement je pense aussi comme les contradicteurs que c'est un peu tard toutefois le développement de cette technique ne pourrait-il pas faciliter l'assurance des espèces de rhinos africains mais aussi peut être asiatiques ?

La Réserve de la haute-Touche se sert de ses biches comme mères porteuses pour des espèces menacées. Peut-être que la même chose pourrait être effectuée avec des rhinos de Java sur des rhinos indiens.
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Re: Rhino blanc du Nord : un 3e embryon par fécondation in v

Messagepar Philippe » Lundi 27 Janvier 2020 8:51

Montpellier : les rhinocéros blancs du zoo du Lunaret prêts à assurer la survie de l’espèce

Les deux femelles conservées à Montpellier pourraient contribuer à perpétuer cette espèce grandement menacée d’extinction.

Dans leur enclos du zoo du Lunaret, Malelane et Nola sont à mille lieues de se douter que la survie des rhinocéros blancs du nord, une sous-espèce quasi-éteinte, passera peut-être par elles. Un jour, ces deux femelles rhinocéros blancs du sud – une sous-espèce cousine de celle du nord – pourraient en effet devenir des mères porteuses pour les embryons fécondés artificiellement.

" Nous participons à un programme d’élevage européen, géré par l’Association européenne des zoos et aquariums, explique David Gomis, vétérinaire et directeur zoologique du Lunaret. C’est dans ce cadre que l’Institut Leibniz pour la recherche sur la faune sauvage et de zoo, équipe pluridisciplinaire de scientifiques, nous a proposé de participer à un projet autour des rhinocéros. "

" Avant, la technologie de collecte des ovocytes et du sperme n’existait pas. Ces scientifiques l’ont mise en place et ont effectué les premiers essais il y a quatre ans. Ils ont conçu leur matériel et les tests. Ils sont venus plusieurs fois à Montpellier pour faire des essais de fécondation sur les femelles, mais ça n’a pas marché. "

" Les échanges favorisent les naissances "

Il est en effet plus difficile pour les rhinocéros, surtout les blancs, de se reproduire en captivité que dans les réserves africaines. Les causes ? " La compétition mâles-femelles, mais aussi les cycles des femelles qui dépendent de la météo, des conditions de captivité… "

Mais des solutions existent. " Nous échangeons des rhinocéros avec d’autres zoos pour mettre en relation des mâles et des femelles différents, comme nous le faisons avec les guépards. Ainsi, quand une femelle reste plusieurs années sans se reproduire, elle est échangée. Depuis deux ans, cela a débouché sur davantage de naissances naturelles en captivité, et un rajeunissement de l’espèce. "

Malgré les difficultés liées au " transport à la fois plus coûteux et plus technique des rhinocéros, qui pèsent deux tonnes ", les trois animaux du Lunaret ont changé depuis six ans.

" 750 rhinocéros blancs tués en un an "

Troy, le mâle âgé de 9 ans, est arrivé d’Angleterre, tout comme la plus jeune femelle, Nola, 4 ans. Mais c’est Malelane, 21 ans, venue de Beauval, qui pourrait être mère porteuse. " C’est une donneuse d’ovocytes potentielle, mais il n’y a pas de programme d’insémination pour l’instant ", précise David Gomis.

" On espère surtout que la reproduction marche naturellement. On a mis Nola en présence du mâle en fin d’année dernière. Car Malelane arrive dans l’âge où elle ne peut plus se reproduire naturellement. "

Mais David Gomis rappelle aussi que " les rhinocéros blancs recréés par fécondation in vitro pèsent peu par rapport aux 750 qui ont été tués l’an dernier en Afrique du Sud. Là-bas, les braconniers opèrent avec des hélicoptères, des armes de guerre, des caméras thermiques… "

L’occasion de rappeler que la ville de Montpellier, à l’initiative du Parc du Lunaret, soutient financièrement “Save the rhino” qui a pour mission la sauvegarde des cinq espèces de rhinocéros dans le monde.

Trois embryons obtenus in vitro

Perpétuer une sous-espèce, les rhinocéros blancs du nord, qui ne compte plus que deux femelles sur terre. C’est l’exploit qu’a réalisé, en 2019, l’Institut Leibniz pour la recherche sur la faune sauvage et de zoo. Les scientifiques ont en effet créé trois embryons viables, conservés dans de l’azote liquide.

Pour en arriver là, ils ont utilisé du sperme congelé d’un mâle rhinocéros blanc du nord. Le dernier, Sudan, est décédé en mars 2018. Cela a permis de féconder artificiellement des ovocytes prélevés sur les deux dernières femelles rhinocéros blanc du nord encore en vie, Najin et Fatu. Mais celles-ci étant malheureusement infertiles, il faut donc se tourner vers les rhinocéros blancs du sud.

Prochaine étape : trouver une femelle appartenant à cette sous-espèce afin qu’elle serve de mère porteuse. Le processus pourrait débuter dès cette année. Mais la durée de gestation chez les rhinocéros blancs est d’environ 17 mois. Et une femelle n’a généralement qu’un seul petit. L’objectif final qui est d’obtenir cinq individus et de les réintroduire dans des zones protégées de leur habitat naturel, prendra donc beaucoup de temps. D’après les spécialistes, le processus pourrait s’achever vers la fin du XXIe siècle…

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Source : Midi Libre.
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