Créé en 1977 à Agrate Con Turbia, au Nord de l'Italie, non loin de Milan et du Lac Majeur, le Parco Faunistico de La Torbiera est un endroit unique.
Tout d'abord, le site naturel, constitué d'un grand lac central entouré d'une forêt et de tourbières, est magnifique.
Là sont présentées diverses espèces animales, mammifères et oiseaux uniquement, en voie de disparition dans la Nature.
Le parc n'est pas une fin en soi mais un vecteur : La Torbiera est très engagé dans les actions de conservation, notamment 3 en particulier, en Afrique tropicale, en Argentine et en Russie.
J'ai découvert ce zoo le weekend dernier et suis totalement tombé sous le charme. Voici donc le résumé de ma visite :
L'entrée principale de La Torbiera est fermée hors saison. Le visiteur doit donc passer par le Restaurant du zoo, situé dans une vieille bâtisse fermière restaurée, afin d'accéder au parc.
Entrée principale

Accès au restaurant


Une fois rentré dans le parc, le chemin descend en pente douce jusqu'au bord du lac. En fait, toute la visite se fera autour du lac central, qui héberge de nombreux oiseaux, sauvages ou du parc. On y trouve des cygnes, des cigognes, des tadornes de belon, des colverts, des pélicans frisés que le parc reproduit, des cormorans...etc.



Le premier enclos est visible depuis un fossé sec en légère pente. Dans ce parc herbeux planté d'essences de la pampa vit une petite famille de maras.


L'on monte alors dans le cul-de-sac que constitue l'entrée de saison. Entouré de haies, un enclos accueille une famille de poudous du Sud.


Deux grandes volières trônent de chaque côté de l'entrée. A gauche comme à droite, les oiseaux sont le plus souvent issus de saisies douanières, gros problème en Italie. A gauche, on peut voir des cacatoès rosalbins tandis qu'à droite, des hoccos à pierre cohabitent avec, si ma mémoire est bonne, aras araraunas et chloroptères.
Volière des rosalbins

Volière sud-américaine


Le chemin redescend vers le lac. A gauche, perdu dans les arbres, vivent les pandas roux dans un magnifique enclos naturel.
Notez la taille du panneau pédagogique.



A côté, un enclos un peu du même type, de grande taille, héberge une famille de binturongs restée invisible lors de ma visite.

Juste en face, le parc réalise un nouvel enclos pour les caybaras. Ceux-ci auront certainement, au vu des travaux, la possibilité d'accéder à une partie du lac :

A côté des binturongs, une volière cerclée de bois et pourvue de grandes baies vitrées permet d'observer une famille de tamarins à mains rousses, seuls primates sud-américains du zoo, cohabitant avec des agamis. Là aussi, la pédagogie sur la situation de la forêt tropicale est mise en avant.


L'enclos suivant est également de très grande taille. C'est celui de la famille de loutres d'Asie du parc, qui vivent donc dans une vaste surface boisée pourvue d'un plan d'eau peu profond.


En face de cet enclos à loutres, le visiteur découvre le premier enclos à félins. La Torbiera possède une riche collection de petits félins, dans des installations qui sont pour la plupart datées de l'ouverture du parc, donc plus tout à fait jeunes, mais aménagées et pensées pour un maximum de confort pour les animaux, et d'esthétisme. ici se trouve un couple reproducteur de chats sauvages.




La zone des félins se poursuit en contournant l'enclos des loutres. La plus grande espèce accueillie ici est le tigre de Sibérie. Deux enclos hébergent chacun un individu. Ces parcs sont désormais vieux et pas très grands, et un projet d'agrandissement total du parc des tigres verra le jour dans les années à venir.




Les enclos des petits félins sont quant à eux tous bâtis à peu près sur le même principe : une volière légèrement surélevée, visible depuis de grandes baies vitrées et garnie d'une dense végétation qui garantit une grande tranquillité aux animaux.
Enclos des chats manuls :


Enclos des ocelots :



Enclos des panthères nébuleuses :


Enclos des panthères de l'Amour, pour lesquelles le parc participe à une grande action de conservation dans l'Est de la Russie. Un nouveau système a été mis en place auprès des éleveurs locaux : au lieu de dédommager les bergers quand une panthère tue un animal de bétail, les bergers sont au contraire dédommagés quand ils apportent la preuve (photos, poils...) que la panthère vit sur leur terrain.
Cela permet d'accumuler les données de population sur cette espèce au bord de l'extinction.



En fin de la zone des félins, le visiteur peut surplomber le vaste enclos des guépards. 2 individus sont visibles dans ce grand pré, et deux autres vivent dans un enclos non visible.



Cet enclos à guépards forme le cul-de-sac final de la zone des félins. On revient alors sur nos pas pour longer le premier enclos des tigres. A côté de celui-ci se situe l'actuel enclos des capybaras et des cygnes coscorobas, voués à déménager comme on l'a vu précédemment, pour permettre une extension du parc à tigres.



Le chemin continue alors avec le lac toujours sur la droite, des petits bancs sont installés régulièrement pour admirer le calme du plan d'eau.

