Au bout de l'allée nous rejoignons le centre du zoo, au niveau des manchots papous et des ours malais. Une bonne partie de la partie droite du zoo n'a pas encore été explorée et c'est naturellement dans cette direction que l'on se dirige. Attenant à l'observatoire supérieur des ours malais, d'anciennes volières fortement végétalisées servent d'infrastructure de reproduction aux argus géants. La dernière volière de la rangée exhibe une autre espéce menacée : des aras de Lafresnaye.
C'est à ce niveau que se situe l'animation « Animal Antics ». Un peu comme « Animals in action » il s'agit d'une présentation au public d'espéces diverses avec des animateurs qui instruisent le public sur des thêmes définis comme les comportements, les menaces ect...
J'avoue ne pas avoir tout compris un speech des animateurs écossais mais l'animation n'en n'est pas moins intéressante car inconnue en France. Le premier animal présenté est une blatte de Madagascar que le visiteur est invité à toucher afin de combattre la répulsion que nous éprouvons envers ces animaux. Ensuite c'est un petit tenrec-hérisson attendrissant qui est présenté et pour finir un cacatoés à huppe jaune saisi chez un particulier. J'ai quand même saisi que l'animateur parlait du trafic d'animaux sauvages tout en donnant à manger au cacatoés et déconseillait aux gens d'adopter sans précautions ce type d'oiseau. J'ai vu sur des photos divers animaux présentés notamment des tatous mais nous n'étions pas nombreux et le « grand jeu » n'était peut être pas sorti
Présentation de tenrec-hérisson
Aréne de présentation
Je suis définitivement fan de ce genre d'animation qui est pour moi à differencier clairement du spectacle. L'animal est simplement montré et est libre de se comporter comme il le veut. L'impact sur le public est démultiplié. Bien sûr cela doit se limiter à des petits animaux et ils ne doivent être spécialement apprivoisés pour le show mais il y a tellement de spécimens disponibles pour ces présentations que s'en passer serait dommageable.
Quelques métres plus loin se situe l'entrée de l'installation australienne du zoo. Un superbe bâtiment en bois entouré de végétation accueille le visiteur.
Bâtiment australien
La première piéce est une sorte de mini-serre tropicale pour des colombines turvert et des gouras de Victoria.
La seconde pièce que l'on ne quitte qu'après s'être désinfecté les mains (malgré une probabilité de caresser un goura assez faible...) est le lieu de vie de la star des lieux. Les koalas disposent de loges vitrées, elle même séparées du public par une autre vitre.
Loge des koalas
Encore une fois, j'ai du mal à comprendre. Le bâtiment semble récent et est plutôt joli et bien conçu mais il a fallut pondre ces atroces loges bleues alors qu'il y avait bien mieux à faire. Je sais que les préconisations de San Diego sont drastiques et que les besoins des koalas sont relativement bien pourvus mais cela n'invite vraiment pas le visiteur a rester pour éventuellement voir bouger les marsupiaux.
Présentés depuis 2006, les deux mâles ont vu arrivé récemment une dame en provenance de Duisbourg pour tenter la reproduction.
Un petit enclos discret suivant le bâtiment des koalas abrite 3 rarrissimes cerf-cochon de Kuhl ou cerf de Baewan. Ces mâles sont issus du seul troupeau reproducteur européen situé à Poznan. Un peu plus haut, les vigognes profitent d'une vaste prairie pentue dans le prolongement de la plaine africaine. Sur certaines photos, le couple de nandous de Darwin présentés plus bas cohabite avec les camélidés.
Nous revenons sur nos pas pour nous diriger vers Living Links, une installation récente à la conception bien particulière. Un grand bâtiment donne sur deux enclos grillagés au sol herbeux et parsemé de grands troncs morts et d'un parcours arboricole complet. Chaque enclos héberge un groupe de capucins en cohabitation avec des singes-écureuils. Le complexe est à destin scientifique et pédagogique. Le but est en effet d'étudier les interactions entre les deux espéces de primates, notamment de savoir si les saïmiris sont capables d'apprendre des comportements de la part des capucins où si dans des conditions identiques, des cultures différentes pouvaient se développer.
Arrivée par l'arrière du complexe
Loge intérieure des singes
Enclos B
Le complexe est en tout point symétrique. Encore une fois ce n'ets pas très beau mais l'esthétique et l'immersion ne semblent pas avoir été des critéres pour l'édification de cette attraction. Les dispositifs pédagogiques sont nombreux et il doit y avoir une matière considérable à exploiter pour des animations.
Vue depuis la terrasse centrale et point de vue sur les deux enclos identiques
On précisera tout de même qu'un des groupes de capucins est à poitrine jaune alors que les autres sont des bruns.
Arrivée dans le complexe
On enchaine directement avec un autre complexe dédié aux forêts tropicales et aux petits singes. « Magical Forest & miniatures monkeys » est composé de deux petits bâtiments anciens consacrés à la sensibilisation aux menaces pesant sur les forêts tropicales. A droite du sentier de visite, des vitrines aménagées hébergent les petits singes qui ont accès à des volières extérieures de l'autre coté du sentier. Le complexe est bien conçu et la présence d'espaces extérieurs pour des espéces nocturnes est un point positif. En effet, deux groupes de douroucoulis à jambes grises, des nycticébes pygmées, des ouïstitis pygmées et des singes Goeldi profitent des 4 loges du complexe.
Sortie de l'installation
Allée centrale
Volière extérieure
Loge intérieure
Passage vers le second bâtiment
Salle de sensibilisation sur les forêts tropicales
Nous pouvons prendre sur la droite et aller revoir les ours. Au passage, un etit renfoncement passe inaperçu de la grande majorité du public. C'est l'endroit idéal pour héberger les chats de Temminck.
Deux volières très végétalisées permettent à ces animaux très timides de profiter d'une grande tranquillité. L'installation semble adaptée pour qu'avec un peu de chance cette espéce rare et difficile à se reproduire puisse perpétuer l'espéce.
Accès
Une des voliéres pour chat de Temminck
Cependant nous continuons notre redescente vers la bas du zoo. Nous passons par Brillant Birds, la serre tropicale du parc. De faible suuperficie, elle se résume à un grand espace de vol libre pour quelques espcées d'oiseaux en faible nombre et d'un petit enclos pour de timides chevrotains malais.
On peut y observer des coqs de jungle, des mainates de Bali, des colombines turvert, un rollier à long brins, un dindon ocellé, certainement d'autres espéces... Mais la rareté de l'installation est le coq de roche du Pérou qui n'est ici présenté que par un mâle, la femelle étant morte sans avoir podu malgré les tentatives de reproduction en coulisses.
Brillant Birds
En sortant, un petit vivarium expose quelques espéces comme des escargots de Partula, diverses dendrobates, des néphiles de Madagascar ect...
Une corde suspendue au plafond relie les deux parties d'une fourmilliére. Une partie est visible via des vitres et montre la frénésie qui régne dans la colonie.
Nous entamons la visite du dernier complexe thématique : le Budongo Trail. Cette installation, connue par nombre d'entre nous est consacré à des chimpanzés. Elle constitue une référence dans la présentation de chimpanzés en zoos urbains (souvent délaissés pour les gorilles) et sur un espace limité.
L'enclos extérieur est pentu et délimité d'un coté par un mur en faux rocher et de l'autre par le vaste bâtiment moderne. L'enclos est littéralement envahi de structures d'escalade en bois, relativement haute et dont je trouve l'aspect intéressant.
L'installation extérieure est visible une première fois depuis le bas. La séparation se fait par un étroit bassin tandis que la séparation au point de vue supérieur est un fossé sec.
J'ai été un peu déçu par la taille de l'enclos que je voyais plus importante.
Le bâtiment adjoint est une véritable cathédrale contruit sur deux niveaux. Le visiteur rentre dans un grand hall le plongeant dans l'ambiance du lieu. Puis en montant il peut observer les chimpanzés dans les diverses loges intérieures (3 visibles) qui ont l'avantage d'être vastes et surtout très hautes.
On regrettera tout de même l'espace considérable occupé par le cheminement du visiteur et qui aurait pu être consacré aux grands singes ou à d'autres animaux comme le témoigne la présence d'un amphithêatre donnant sur une des loges des chimpanzés.
En ressortant de Budongo Trail, nous ferons un petit détour pour admirer la volière du couple de gibbons à favoris roux. Elle offre du volume et des possibilités d'évolution convenables et est parsemé d'une végétation basse que je ne pensais pas cpable de tenir sous ces lattitudes et sous les aggressions des primates.
Voliére des gibbons
Une pelouse située devant la sorte de château du zoo (surement le bâtiment administratif), récemment planté de jeunes arbres et cloturé de la même façon que chez les binturongs sert d'installation aux lémuriens. Je n'ai pas vu quelle espéce vivait ici et les animaux étaient dans leur abri chauffé.
Enclos des lémuriens
Les derniers enclos s'échellonnent sur notre gauche. Le premier présente le couple de nandous de Darwin du zoo, tandis qu'une vaste voliére pénétrante est le lieu de vie de sakis à face blanche et de tamarins-lions à tête dorée. Les singes disposent d'un vaste territoire très végétalisé.
Enclos des nandous
Monkey Walk Through
La visite se cloture avec la présentation de flamants du Chili dans une voliére. La petite collonie profite d'un large bassin, d'une grande pelouse et de quelques zones buissoneuses pour se dissimuler.
Voici donc la fin de mon compte-rendu qui je l'éspére vous aura plu. Je l'ai volontairement voulu assez critique et subjectif. Mais mon avis général ne transparaît pas forcément à trvaers les commentaires.
Ma visite s'est déroulé en plein hiver écossais. Nul doute que ma perception, notamment esthétique du zoo s'en est vu altérée. Qui plus est, nombre d'installations, incontestablement moches n'ont pas été conçues en considérant cet aspect. La majeure partie des enclos rencontrent les besoins des animaux et c'est avant tout le principal. On retiendra aussi l'engagement pédagogique et dans l'élevage d'espéces menacées et méconnues. En conclusion, la visite du zoo d'Edimbourg n'est à manquer sous aucun prétexte si l'on peut disposer d'une journée. J'ai moi même été un peu à court pour profiter pleinement de la collection massive et de grande qualité en y consacrant une journée entière et en marchant vite.