
Je n’ai pas dis que çà me plaisait.
J’ai toujours souhaité que les enclos se rapprochent le plus possible de l’habitat naturel des espèces, ne serait-ce que d’un point de vue éducatif. Et que, à l’extérieur des enclos, on situe l’animal par rapport à son environnement in situ, incluant la présentation des populations locales.
Dans le cas présent, on est loin du compte. J’ai l’impression que c’était peut-être un peu l’idée de départ. Mais au final, çà donne un mélange incohérent, en tout cas, peu lisible.
Concernant le bien être des espèces, disons que je me méfie de mes à priori.
Par exemple, j’ai toujours considéré qu’un enclos à orang-outan sans couverture végétal et sans possibilité d’évolution à une grand hauteur, était un non sens. Mais est-ce un problème pour l’animal ? Je ne sais pas, j’ai un doute.
Et, bien sûr, la couleur des agrès dans les enclos intérieurs m’ont fait sourire, car çà ne correspond vraiment pas à l’idée que je me fais sur le rôle éducatif d’un zoo.
Mais je me dis aussi que, peut-être, un primatologue pourrait me rétorquer que çà participe à l’enrichissement (je n’en sais rien).
Au zoo du Bronx, à New York, souvent encensé pour ses présentations, j’ai vu une émission qui présentait l’envers du décor de la présentation des gorilles. Concernant la partie visible du public, c’était aménagé de façon crédible, genre environnement tropical, mais l’enclos intérieur non visible était un grand gymnase avec des agrès très artificiels. Et çà ne semblait pas déplaire aux animaux, puisqu’ils étaient libres de passer d’un environnement à l’autre.
On était là dans l’effet inverse de ce que l’on pense. L’environnement naturel, c’était pour le public, et le pour le bien-être de l’animal, c’était l’artificiel.