Après avoir franchi l’entrée du parc, le visiteur se retrouve sur une importante place, où se situent deux grandes arches de bienvenue, chacune menant aux zones géographiques du parc. Nous allons tout d’abord emprunter l’entrée « Alaska », entourée de grands totems donnant le ton pour la suite. Cette zone, la première à ouvrir au ZOOM, fut inaugurée le premier juillet 2003, et présente la faune de ce territoire, appartenant aux Etats-Unis, mais isolé et séparé de ce dernier par le Canada. Ce sont plusieurs dizaines d’espèces étonnantes et uniques en leur genre qui s’y sont développées, que nous allons découvrir au cours de cette promenade de près de deux heures.
Entrée de la zone « Alaska »
Un grand enclos, à l’herbe relativement haute, séparé du public par un important canal, est le lieu de vie d’un couple de lynx du Canada (Lynx canadensis). De grands branchages et troncs nus font office de perchoirs et de lieux de jeux aux animaux, tandis que quelques rochers leurs permettent de se dissimuler du regard du public. En continuant notre chemin, nous découvrons une petite cabane en bois, dans la quelle nous pouvons pénétrer. Il s’agit d’une reconstitution de maison de trappeur, aménagée avec un lit, quelques vieilles chaises et des fusils, tandis que les fenêtres vitrées font office d’observatoire devant les félins.
Enclos des lynx du Canada
Cabane de trappeur faisant office d’observatoire devant l’enclos des lynx du Canada
Une petite volière végétalisée et camouflée entre les rochers, abrite un groupe d’harfangs des neiges (Nyctea scandiaca), grandes chouettes devenus relativement communs en captivité, et facilement reconnaissables à leur couleur entièrement blanche pour les mâles, ou parsemée de points noirs pour les femelles.
Volière des harfangs des neiges
Harfang des neiges (Nyctea scandiaca) femelle
Caché derrière les palissades de bois, un grand bâtiment, autrefois « maison des éléphants », est actuellement en rénovation, et devrait se transformer dans quelques mois en mini-ferme pour enfants.
Non loin de là, un enclos herbeux, agrémenté d’un petit cours d’eau, et séparé des visiteurs par une barrière naturelle constituée de faux rochers, abrite un grand groupe composé d’une dizaine de ratons-laveurs (Procyon lotor). La profondeur de leur installation et les nombreux sapins typiques d’Amérique du Nord offrent nombre de possibilités de cachettes.
Enclos des ratons-laveurs
Raton-laveur (Procyon lotor)
Le visiteur découvre ensuite une vaste île, au sol terreux, et dont les hauts chênes qui la borde offre de l’ombre au couple d’élans d’Europe (Alces alces alces) et leur petit, présents dans cet enclos.
Enclos des élans d’Europe
Elan d’Europe (Alces alces alces) femelle et son petit.
Un large bassin, bordé d’une plage d’herbe est le lieu de vie de quatre castors canadiens (Castor canadensis). Ces gros rongeurs à la queue plate, et aux incisives de grande taille, ont en permanence besoin de mâcher et de couper du bois ; des vieux troncs nus leur ont donc été offerts en grande quantité. Une reconstitution de barrage a également été installée sur le plan d’eau, tandis que de petites baies vitrées permettent de les observer, dans leur abri respectif (Où ils passent le plus clair de leur temps à dormir), ou sous l’eau.
Un jeune couple d’oursons coquaus (Erethizon dorsatum), âgés de deux ans, les a rejoint au mois d’août. Avec l’arrivée de ces porcs-épics entièrement arboricoles, des structures d’escalade ont été ajoutées dans l’enclos, et l’on espère prochainement des naissances, pour cette espèce, rarement présentée en captivité.
Enclos des castors canadiens
Observatoire devant l’enclos des castors canadiens
Un vieux bus gris, dans le quel le public peut pénétrer, qui semble avoir été abandonné à cet endroit, fait office, grâce à ses fenêtres, d’observatoire devant l’enclos des moufettes rayées (Mephitis mephitis). Les trois individus présentés, dont un de couleur claire, disposent d’une vaste étendue d’évolution herbeuse, garnie d’une légère végétation, de hauts monticules de terre, et de nombreux rochers.
Vieux bus faisant office d’observatoire devant l’enclos des moufettes rayées
Enclos des moufettes rayées
Moufette rayée (Mephitis mephitis)
En contournant un petit marécage, où il n’est pas rare de voir des anatidés (notamment des grèbes) et une reconstitution de vieille « mine d’or », où aurait eu lieu durant l’été 1986, en Alaska, l’une des plus importantes ruée vers l’or de l’histoire ; le visiteur découvre une série de maison typiques canadiennes, où se trouvent entre autres restaurants et sanitaires.
Petit marécage et restaurants typiques en arrière plan
Reconstitution de mine d’or
Un enclos en légère pente, séparé du public par un important cours d’eau, offrant lieu d’abreuvement aux animaux, abrite un groupe reproducteur de rennes (Rangifer tarandus), dont certains mâles aux bois particulièrement impressionnants.
Enclos des rennes
Mâle renne (Rangifer tarandus)
En continuant notre chemin, vers la suite du parcours, nous trouvons sur notre gauche un petit cabanon en bois, au milieu des rochers. Il offre un premier point de vue sur l’immense enclos herbeux de l’ourse kodiak (Ursus arctos midendorffi), qu’elle partage avec un groupe d’espiègles mais craintifs renards polaires (Alopex lagopus).
Un deuxième angle, plus impressionnant, permet d’avoir une vue globale sur la vaste prairie, sans aucune barrière. Une grande rivière offre un lieu de baignade à Brenda, née au zoo de Rio (Brésil), la femelle ours kodiak présente dans cette installation, qui bénéficie de 3 000 m² de verdure, parsemée de rochers, de branchages et de nombreux autres obstacles naturels, tandis que des faux rochers bordent l’enclos, tout cela offrant un splendide panorama.
Observatoire devant l’enclos de l’ours kodiaks et des renards polaires
Enclos de l’ours kodiak et des renards polaires
Face à face entre la femelle ours kodiak (Ursus arctos midendorffi) et un renard polaire (Alopex lagopus)
Un second enclos de même type, accolé à celui-ci, abritait encore il y a quelques mois, le mâle ours kodiak du parc. Dans la nuit du mardi au mercredi 23 mai 2007, « Ibo » est malheureusement mort suite à une grave maladie qu’il portait depuis plusieurs années. Un projet d’accueil pour d’autres mâles reproducteurs, afin de porter, lors des périodes d’accouplement, compagnie à Brenda, est actuellement à l’étude. Une cascade, haute de 6 mètres, se jette dans le bassin, tandis qu’un pont suspendu le surplombe, et permettra, avec le retour de nouveaux plantigrades, de se retrouver au dessus de ces mastodontes se baignant, dans un paysage de rêve.
Un troisième ours a fait son apparition à l’inauguration du parc. Il est malheureusement mort, le 21 décembre 2005, après une violente attaque d’un de ses camarades de jeux.
Enclos autrefois occupé par un ours kodiak, momentanément vide
Pont suspendu surplombant le bassin de l’ours kodiak, et en arrière plan, cascade
Après s’être enfoncés dans une grotte, où a régulièrement lieu une animation comique en 3D, de grandes reconstitutions de défenses et de squelettes de baleines nous accueillent à l’extérieur.
Reconstitution de squelettes de baleines et de défenses
Un grand bassin, aménagé tout en longueur, devant de grands rochers, est le lieu de vie d’un grand groupe d’otaries de Californie (Zalophus californianus), composé de 14 individus (4 mâles et 10 femelles) qui ont la chance de bénéficier de la plus grande structure d’accueil pour ces pinnipèdes marins :
1800 m² et 3000 mètres cube d’eau, soit l’équivalent de 21.500 baignoires.
Un tunnel en acrylique de 9 mètres de long, le traverse, permettant au public d’observer leur gracieuse nage, derrière une vitre d’une épaisseur de 14 centimètres.
Le harem est dominé par Paris, le mâle reproducteur du parc, qui impose le respect à la vue de ses 300 kg, l’une des plus imposantes otaries d’Allemagne, arrivé en provenance du zoo de Wuppertal, en 1996.
Bassin des otaries de Californie
Entrée de la grotte menant au tunnel traversant le bassin des otaries de Californie
Tunnel traversant le bassin des otaries de Californie
Otarie de Californie (Zalophus californianus)
Le visiteur découvre ensuite l’installation des ours blancs, également appelés ours polaires (Ursus maritimus), les stars des lieux. Trois enclos leur ont été offerts, inspirés de la taïga : Ceux-ci peuvent fouiller ou gratter dans des zones herbeuses ou sableuses, plonger et nager dans de larges bassins…Etc.
Le public à la possibilité d’approcher de très près les animaux, grâce à l’intermédiaire de larges baies vitrées, dont certaines en aqua-vision.
Enclos du couple principal d’ours polaires
Baies vitrées permettant l’observation de Lara, dans l’enclos secondaire
Enclos de Lara, femelle ourse blanche
Le premier, le plus important des trois, est occupé par le couple principal :
Elvis, né en 1980 à Osnabrück (Allemagne), et
Sonja, mise au monde dans le même zoo.
Sonja, femelle ourse polaire (Ursus maritimus)
Lara, la plus jeune, née le 10 décembre 2004 à Vienne (Autriche), vit seule, mais devait avoir la compagnie de « Struppo », un jeune mâle de 19 ans, malheureusement mort en décembre 2006 d’une défaillance rénale soudaine.
Lara, femelle ourse blanche (Ursus maritimus)
Le dernier enclos, d’une surface de 400 m², est le lieu de vie de la grande attraction du parc :
Une ourse « naine » femelle, Antonia. Née le 24 novembre 1989 à Karlsruhe (Allemagne) dans une portée de trois petits, fut transférée en septembre 1991 au ZOOM. Sa taille était peu développée pour son âge et on se rendit bientôt compte qu'elle ne grandirait plus. Elle devint rapidement la mascotte du parc et est encore aujourd'hui considérée comme un ours blanc nain, unique au monde, de 70 centimètres de haut, et 130 kilos.
Antonia, femelle ourse blanche (Ursus maritimus) « naine »
Tandis que la visite de cette zone touche à sa fin, il reste encore à découvrir les grands canidés nords-américains, auteurs de nombre de légendes, de contes et de peur : Le loup (Canis lupus). La sous-espèce présentée ici, celle du Canada (Canis lupus occidentalis), est l’une des plus rares en captivité, car on leur préfère les loups arctiques ou d’Europe, dont on maîtrise mieux la reproduction. Les trois individus, de couleur noire, peuvent être observées par des baies vitrées, des cabanes en bois dites « de trappeur », avec tout le matériel d’un chasseur, qui offrent d’excellents postes d’observation camouflés, ou tout simplement séparés des animaux par une mare, recouverte de lentilles d’eau. Un grand enclos terreux, recréant, grâce à la présence de hauts chênes ou de sapins, une forêt nord-américaine, leur a été mis à disposition, et l’on espère prochainement obtenir des naissances, un fait peu commun en parcs zoologiques.
Le 17 septembre 2005, un jeune loup s’est échappé de son enclos, après avoir sauté par-dessus un mur de 3 mètres 50 de haut et une clôture électrique. « Une force incroyable », selon le personnel du parc. Après avoir été vu à Hattingen et Unna, deux villes situées à une trentaine de kilomètres de Gelsenkirchen, il a été retrouvé mort, 8 jours plus tard, écrasé sur une route.
Observatoires devant l’enclos des loups du Canada
Enclos des loups du Canada
Loup du Canada (Canis lupus occidentalis)
Une caverne abandonnée offre un lieu d’observation privilégié devant l’enclos des deux femelles loutres canadiennes (Lontra canadensis), qui évoluent dans un grand enclos herbeux, bordé d’un bassin en vision sous-marine, leur principal élément d’évolution.
Entrée de l’observatoire des loutres canadiennes
Intérieur de l’observatoire des loutres canadiennes
Enclos des loutres du Canada
Loutres du Canada (Lontra canadensis)