Sur la gauche du chemin, la deuxième grande construction du Tierpark nous apparaît : La maison des pachydermes. Celle-ci, inaugurée en 1989, s’étend sur une surface de 6000 m², et est entourée par quatre enclos extérieurs, d’une superficie totale de 11 000 m².
Bâtiment des éléphants
L’espèce phare hébergée dans ces installations est bien sûr l’éléphant, représentée par les deux espèces.
Leur aménagement se limite à un sol bétonné, recouvert d’une fine couche de sable, garni de quelques rochers et troncs nus.
Divisibles en deux parties bien distinctes, l’une pour le troupeau de femelles et d’éléphanteaux, l’autre pour le grand mâle, ils possèdent un grand bassin et des arbres, entourés de fils électriques, offrant de l’ombre aux animaux.
La reproduction y est régulièrement observée, rendant international l’élevage au Tierpark de ces mastodontes.
Enclos des éléphants asiatiques
Deux vues de l’aménagement des boxes intérieurs des éléphants d’Asie.
Enclos des éléphants d’Afrique
Le groupe d’éléphants asiatiques (
Elephas maximus), est actuellement composé de 10 individus (3 mâles et 7 femelles) :
Ankhor, mâle reproducteur né en 1983 à Burma, et arrivé au zoo en 1989,
Louise, née en 1973 en Inde, et transférée au parc en 1977,
Astra et Frosja, née en 1980 au Vietnam et que le Tierpark a accueilli en 1988,
Kewa, née en 1983, à Burma, et arrivée au zoo en 1990,
Nova, née en 1993 et Cynthia, née en 1995 au zoo de Bogor (Indonésie), tout deux transférées au parc en 2003,
Horas, né le 14 février 2005 au Tierpark, fils de Nova et d’Ankhor,
Cinta, née en le 3 avril au Tierpark, fille de Cynthia et d’Ankhor,
Et Yoma, dernier né au zoo, qui a vu le jour le 8 mai 2005, de l’union de Kewa et d’Ankhor.
Il faut noter que Nova et Cynthia appartiennent à la sous-espèce de Sumatra (
Elephas maximus sumatranus), sans doute les seules d’Europe.
Jeune éléphant d’Asie (
Elephas maximus) et sa mère
Groupe d’éléphants asiatiques (
Elephas maximus) dans leur bâtiment
Les éléphants africains (
Loxodonta africana), sont eux aussi représentés par 10 animaux (2 mâles et 8 femelles) :
Tembo, né en 1985 au Zimbabwe, et arrivé au zoo en 1987,
Dashi, née en 1968 au Zimbabwe, et transférée au parc l’année suivante,
Lilak, née en en 1971 en Uganda et que le Tierpark a accueilli en 1996,
Mafuta, née en 1981 au Zimbabwe, et arrivée au parc en 1997 après une halte au zoo de Halle (Allemagne),
Pori, née en 1981 au Zimbabwe, et transférée au zoo en 1997,
Bibi et Sabah, tout deux né en 1985 au Zimbabwe, et que le Tierpark a accueilli en 1987,
Tana, née le 4 avril 2001 au parc, fille de Pori et de Tembo,
Kariba, née le 17 mars 2006, de l’union de Sabah et de Tembo,
Et Kando, dernier-né à Berlin, qui a vu le jour le 20 mai 2007, fils de Pori et de Tembo.
Il est le douzième éléphanteau d’Afrique à naître au Tierpark depuis 1998.
Kariba, jeune éléphant d’Afrique (
Loxodonta africana)
Kariba, jeune éléphant d’Afrique (
Loxodonta africana), et Sabah, sa mère
Il faut noter que les éléphants sont régulièrement entraînés. Cela se manifeste par certains gestes répétés avant la rentrée au box le soir, mais également par de vraies séances de dressage, parfois en public comme cela était le cas lors de ma visite en 2005. Ces deux photos ont été prises dans la cour de service du bâtiment des pachydermes :
Derrière le bâtiment, deux enclos de taille moyenne, parsemés de rochers, et agrémentés d’un vaste bassin, sont le lieu de vie de deux espèces de rhinocéros :
Des rhinocéros indiens (
Rhinoceros unicornis), facilement reconnaissables par leurs importantes cuirasses et par la présence d’une seule corne et un vieux mâle rhinocéros blanc du Sud (
Ceratotherium simum simum), nommé « Mtandane ». Ce dernier, né en 1962 en Afrique du Sud, où il fut capturé en milieu naturel, a ensuite été transféré au zoo de Dresde (Allemagne), avant d’être accueilli par le Tierpark Berlin, où il finit tranquillement son existence.
Le groupe de rhinocéros de l’Inde est quant à lui composé de 4 individus :
Betty, née le 21 janvier 1995 au parc,
Saathy, sa fille, qui a vu le jour le 27 novembre 2005 au zoo,
Patna, né le 21 juillet 2004,
Et Jacob, né le 29 février de la même année, qui ont tous les deux vu le jour à Berlin.
Une naissance est attendue pour l’année 2008, faisant là aussi du Tierpark un grand centre de reproduction pour cette espèce menacée de disparition dans la nature, et rarement observable en captivité.
Les enclos sont partagés de la façon suivante : celui de gauche est occupé alternativement par Patna et Jacob, celui de droite est principalement réservé pour Betty et Saathy, mais sert également de lieu de promenade au vieux rhinocéros blanc pendant que les rhinocéros indiens sont nourris dans leurs boxes.
Enclos des rhinocéros indiens
Jeune rhinocéros indien (
Rhinoceros unicornis)
Enclos du rhinocéros blanc
Mtandane, vieux mâle rhinocéros blanc du Sud (
Ceratotherium simum simum)
Quatre petites cages vitrées, réparties autour du bâtiment, sont le lieu de vie de petits mammifères, peu courants en captivité.
Un groupe de damans des rochers (
Procavia capensis syriaca), sous-espèce rarissime en captivité, évolue dans une petite installation extérieure, aménagée en pente douce, garnie de rochers, et dont l’herbe a volontairement été laissée haute, permettant aux animaux africains de se dissimuler facilement du regard du public.
Enclos des damans des rochers
Daman des rochers (
Procavia capensis syriaca)
Les trois autres enclos, incrustés à l’intérieur du bâtiment, mais visible de l’extérieur, sont occupés par un groupe de hutias de Cuba (
Capromys pilorides), des agoutis à dos doré (
Dasyprocta aguti croconota), et des cobayes à dents jaunes (
Galea monasteriensis).
Des troncs creux remplis de paille, quelques branchages et des arbres morts servent de principal aménagement aux rongeurs.
Enclos typique des petits mammifères de la maison des éléphants, ici occupé par un groupe d’agoutis à dos doré
Agouti à dos doré (
Dasyprocta aguti croconota)
Cobaye à dents jaunes (
Galea monasteriensis)
Nous pouvons désormais entrer à l’intérieur même du bâtiment, où une boutique permet aux visiteurs de rapporter quelques souvenirs de leur visite. Au centre de la structure, de nombreuses plantes ont été installées, plongeant le public dans une atmosphère de forêt tropicale.
Reconstitution de forêt tropicale au centre de la maison des éléphants
Sur les deux côtés de la maison, nous découvrons les box et les bassins intérieurs des pachydermes, et des rhinocéros, tandis qu’un bassin à l’eau verdâtre, d’une surface de
200 m3 attire l’attention. Visible par de petites baies vitrées, il accueille depuis 1994, un groupe de lamantins (
Trichechus manatus), composé de 4 individus, arrivés tout droit du zoo de Nuremberg (Allemagne).
Bassin des lamantins
Box intérieurs des éléphants
Box intérieurs des rhinocéros
Un petit enclos grillagé au sol terreux, et creusé de nombreuses galeries, permettent aux tatous velus (
Chaetophractus villosus), d’évoluer sous terre la plupart du temps, où ils restent invisibles, tandis que les arboricoles paresseux didactyles (
Choloepus didactylus) possèdent des branchages posés en hauteur.
Enclos des paresseux didactyles et des tatous velus
Des tamarins empereurs (
Saguinus imperator subgrisescens) et des tamarins à mains rousses (
Saguinus midas) terminent la visite du bâtiment des éléphants, où ils sont présentés dans deux hautes cages vitrées, récemment construites. Autrefois, ces installations étaient occupés par des ouistitis de Geoffroy (
Callithrix geoffroyi) et des ouistitis pygmées à ventre blanc (
Cebuella pygmaea niveiventris), aujourd’hui transférés au Zoologisher Garten de Berlin.
Après avoir retrouvé l’air libre, le visiteur peut se diriger vers les deux enclos des hyènes.
Ceux-ci, accolés à une paroi rocheuse, sont essentiellement sableux, et ne possèdent pas de réel aménagement, si l’on excepte quelques arbres et pierres.
Des hyènes rayées (
Hyaena hyaena) et des hyènes tachetées (
Crocuta crocuta) y évoluent pour le moment. Mais ces dernières devraient, tout comme les dhôles, d’ici quelques jours, découvrir une toute nouvelle installation, que l’on décrira plus bas.
Enclos typique des hyènes, ici occupé par les hyènes rayées
Hyène rayée (
Hyaena hyaena)
Hyène tachetée (
Crocuta crocuta)
En s’enfonçant dans la forêt, le visiteur se retrouve entouré de deux volières de petite taille, et agrémentées de nombreux arbustes, troncs creux, et branchages, permettant facilement aux carnivores de se dissimuler du regard du public. Un rare bobcat, également appelé lynx roux (
Lynx rufus) occupe la volière de gauche, tandis qu’un groupe de dhôles (
Cuon alpinus lepturus), petit canidé asiatique peu courant en captivité, évolue dans celle de droite. Quelques chacals à chabraque (
Canis mesomelas), présents au Tierpark depuis 1997, sont présentés dans une fosse sableuse. Un observatoire permet d’observer les animaux africains, principalement nocturnes en parcs zoologiques, et du coup peu visibles.
Enclos des dhôles
Dhôle (
Cuon alpinus lepturus)
Lynx roux (
Lynx rufus)
Enclos des chacals à chabraque
Un grand enclos terreux, séparé des visiteurs par un large canal, aménagé sous le couvert des arbres, est le lieu de vie d’une importante meute de loups gris (
Canis lupus).
Il faut noter que chez la plupart des espèces décrites, les reproductions sont régulièrement observées, évènement rare, en particuliers lorsqu’il s’agit de jeunes dhôles.
Enclos des loups gris