Zoo Wuppertal

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Zoo Wuppertal

Messagepar maxime » Mercredi 19 Mars 2008 14:37

Zoo Wuppertal
Zoo Wuppertal
Hubertusallee 30
42117 Wuppertal


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Informations pratiques pour le bon déroulement d'une visite :

Horaires d'ouverture :

En été : 8 heures 30 à 18 heures

En hiver : 8 heures trente à 17 heures

Les samedis et durant les vacances scolaires : Jusqu'à 18 heures trente.

Tarifs d'entrée :

Adultes : 8 €
Enfants (De 4 à 16 ans) : 4 €

Animations et spectacles :

Des nourrissages ont lieu chez les otaries, les lions, les éléphants et les manchots. Les horaires des animations, qui varient selon les saisons, sont indiqués à l'entrée du parc.


Le zoo en chiffres :

Date d'ouverture : 8 septembre 1881

4900 animaux appartenant à 470 espèces

20 hectares

800 000 visiteurs par an


Le personnel du parc :

Direction : Dr. Ulrich Schürer
Vétérinaire : Dr. Arne Lawrenz
Curateur : Dr. Alexander Sliwa


Conservation :

Le Zoo de Wuppertal est membre de l’E.A.Z.A (European Association of Zoos and Aquaria), de la W.A.Z.A (Word Association of Zoos and Aquariums) et de la V.D.Z (Verband Deutscher Zoodirektoren).

Il participe également à la réintroduction du gypaète barbu (Gypaetus barbatus) dans les montagnes européennes.

Dr Alexander Sliwa, le curateur du parc, est le coordinateur du EEP (Programme Européen d'élevage) du chat à pattes noires (Felis nigripes).
Dr Ulrich Schürer, le dirercteur du zoo, est le coordinateur du EEP (Programme Européen d'élevage) du poudou du Sud (Pudu pudu).


Historique :

La société "du Jardin Zoologique" est fondée le 5 décembre 1879. De nombreux débats ont alors lieu à propos de l'emplacement du futur zoo. Finalement, le zoo ouvre ses portes le 8 septembre 1881 à Ebberfelds. La collection ne comprend que 34 animaux dont un ours et un couple de loups. En revanche, un restaurant de très grande importance est présent dès le début dans le parc et existe toujours à l'heure actuelle.

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Le 15 septembre 1899, un lion, nommé « Pascha », naît au Zoo de Wuppertal. C'est la première curiosité zoologique. Les installations de divertissement restent pourtant nombreuses : terrains de tennis, parc de jeux... Un étang, situé à l'entrée du zoo, est utilisé pour des promenades sur l'eau en été et du patinage sur glace en hiver.

De nouvelles installations sont construites en 1910 sur le modèle du célèbre Zoo de Hambourg aménagé par Carl Hagenbeck. Un panorama arctique accueille des otaries et des ours polaires. Un rocher remplace les anciennes cages à gros barreaux des lions. L'arrivée de deux éléphants asiatiques, Krishna et Lakshmi, est un événement en mai 1927.

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La Deuxième Guerre Mondiale est une période difficile pour le Zoo de Wuppertal. Beaucoup d'animaux doivent être abattus sur instruction officielle, en raison du manque de fourrage. De nombreux bâtiments et enclos sont détruits lors des bombardements et le zoo ne compte plus qu'une vingtaine d'animaux en 1945. Mais les portes ouvrent à nouveau et les rénovations sont envisagées.

Les constructions vont bon train. 1951 : maison des fauves, 1952 : installation des zèbres et des antilopes, 1955 : maison des bisons, 1960 : maison des oiseaux, 1966 : maison des gibbons...
En 1971, le nombre de visiteurs dépasse le cap d'un million.

Le Zoo de Wuppertal célèbre son 100ème anniversaire le 8 septembre 1981. Le bilan est positif puisque plus de 40 millions de visiteurs se sont promenés dans le parc depuis son ouverture. Les naissances sont nombreuses, et l’on en compte plus d’une cinquantaine tous les ans, la plus exceptionnelle ayant certainement été celle de chats à pieds noirs, en 1975 : Une première en Europe !

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Aujourd’hui encore, un an après ses 125 ans, le zoo de Wuppertal reste l’un des plus anciens et des plus connus des parcs zoologiques allemands, et de nombreux projets sont en cours de réalisation, toujours afin d’offir de meilleurs lieux de vie à ses animaux.
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Re: Zoo Wuppertal

Messagepar maxime » Mercredi 19 Mars 2008 14:42

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Après avoir franchi l’entrée du parc, le visiteur peut emprunter un large chemin d’asphalte, et se rendre au secteur des oiseaux semi-aquatiques. Un grand étang naturel et une vaste prairie herbeuse leur ont été offerts, constituant d’optimales conditions de vie aux anatidés qui peuplent ce lieu, qui se confirment par de régulières naissances.

Un aperçu des espèces cohabitant dans cette installation pourrait être le suivant :
Dendrocygne veuf (Dendrocygna viduata),
Dendrocygne à dos blanc (Thalassornis leuconotus)
Canard à oreillons roses (Malacorhynchus membranaceus),
Canard noir (Anas sparsa),
Canard à crinière (Chenonetta jubata),
Fuligule de Baer (Aythya baeri),
Fuligule morillon (Aythya fuligula),
Fuligule à tête noire (Aythya affinis),
Nette rousse (Netta rufina),
Bernache à cou roux (Branta ruficollis), et
Hétéronette à tête noire (Heteronetta atricapilla).

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Plan d’eau des anatidés

Mais la fierté du zoo de Wuppertal réside dans la présentation des trois espèces d’eiders, réputés pour leur exceptionnelle beauté. Il s’agit de l’eider à duvet (Somateria mollissima), le plus commun, de l’eider royal (Somateria spectabilis) et de l’eider de Fisher (Somateria fischeri).

A noter que le parc fait parti des seuls établissement zoologiques d’Europe à présenter l’ensemble des espèces qui composent le genre « somateria », toutes trois reconaissables à leur plumage, qui, chez le mâle, est entièrement blanc et noir, et pour les femelles, brun.
En revanche, la couleur de leur tête est très différente d’une espèce à l’autre :

L’eider à duvet, le plus commun en captivité et le seul qui soit visible en France, possède a une calotte noire, une nuque verte, des joues blanc et vert :

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Celui de Fisher est également nommé à lunettes du fait de des grands disques blancs qui entourent ses yeux, et de sa nuque vert-olivâtre :

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Enfin, l’eider royal, le plus majestueux, est également appelé eider à tête grise, et fait parti des anatidés les plus colorés, avec sa tête rectangulaire de gris-bleu pâle, de vert, et d’orangé (Ici en plumage dit « d’éclipse »):

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En se dirigeant vers la gauche, tandis que les cris des aras se font ressentir, le public peut découvrir un petit enclos composé d’un bassin bordé d’une plage sableuse et d’une prairie herbeuse où ont été planté des massifs de bambous. Il abrite une colonie de flamants, appartenant à trois espèces différentes : Le flamant du Chili (Phoenicopterus chilensis), le flamant rouge de Cuba (Phoenicopterus ruber ruber), le flamant rose (Phoenicopterus ruber) et le plus petit flamant des Andes (Phoenicopterus andinus), moins courant en captivité que ses autres cousins sud-américains, dont on maîtrise mieux la reproduction, présenté en couple à Wuppertal depuis 1971. Des nichées sont régulièrement observées chez les flamants de Cuba, roses et du Chili, qui construisent naturellement des nids de boue, où ils élèvent leurs petits.

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Enclos des flamants

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Flamant des Andes (Phoenicopterus andinus)

Quelques aras rouges (Ara macao), aras chloroptères (Ara chloroptera) et aras hyacinthes (Anodorhynchus hyacinthinus) se partagent une petite prairie herbeuse, à l’air libre, agrémentée d’arbustes et d’un petit point d’eau recouvert de roseaux. Le parc est fier d’avoir enregistré, la première naissance d’aras de Lafresnaye, ou ara à front rouge, (Ara rubrogenys), au monde en 1978. Depuis, 53 oiseaux de cette espèce ont vu le jour à Wuppertal, et les oiseaux continuent de se reproduire en coulisses, un fait réjouissant pour les effectifs de cette espèce, malheureusement trop faibles isolés dans quelques forêts de Bolivie, où l’espèce est en danger d’extinction.

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Enclos des aras

Le panorama arctique, erigé en 1911 sur le modèle du célèbre Zoo de Hambourg aménagé par Carl Hagenbeck, est situé à cet endroit. Au début de XXème siècle, il s’agissait d’une zone particulièrement moderne et innovante, mais aujourd’hui, à l’heure où les zoos construisent de grandes surfaces rocheuses pour leurs ours, les enclos de ce complexe semblent démodés et inadaptés à la présentation de tels animaux. C’est pourquoi un plan de rénovation est en cours, qui devrait permettre d’offrir d’ici plusieurs années de nouvelles loges aux espèces polaires qui hantent ce lieu.

La première installation, de taille relativement réduite, présentée sous forme de fosse, est constituée d’un bassin à l’eau claire, entouré d’une bande de béton et d’un plongeoir, où sont exécutés quelques tours lors des animations, qui ont lieu plusieurs fois par jour. Un petit groupe de 4 otaries de Californie (Zalophus californianus) y évolue et s’y reproduit régulièrement depuis le 24 juin 1931, année de la première naissance chez les pinnipèdes. Pepe, le grand mâle de 21 ans, et 36 fois père en 18 ans, et « Cosima », née à Munich (Allemagne), la femelle, sont accompagnés de leur dernier rejeton, qui a vu le jour en 2007.

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Bassin des otaries de Californie

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Pepe, grand mâle otarie de Californie (Zalophus californianus)

Non loin de là, un couple d’ours polaires (Ursus maritimus), vedettes du secteur, disposent d’un petit enclos vitré, composé d’un bassin (qui depuis 1991, s’est doté d’une baie vitrée en vision sous-marine) surmonté d’un ensemble de plates-formes bétonnées garnies de rochers gris et de quelques petites branches, malheureusement insuffisants pour distraire Boris et Yarka, qui vivent dans cette installation, où ils se sont reproduit la dernière fois le 15 octobre 1995, une deuxième réussite après celle de 1931, soit 64 ans plus tôt !

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Baies vitrées devant l’enclos des ours polaires

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Bassin et enclos des ours blancs

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Vue de la partie « Vision sous-marine » de l’enclos des ours polaires

Les loutres naines d’Asie, ou à griffes courtes (Amblonyx cinereus), bien qu’originaires des pays chauds du sud-est asiatique, ont également leur enclos au sein de cette zone, constitué d’une partie terrestre aménagée avec de nombreuses cachettes (Branches, souches d’arbres, rochers…) et d’une partie aquatique, entièrement vitrée, permettant aux visiteurs d’admirer les animaux durant leur majestueuse nage. Le Zoo de Wuppertal, qui fut le premier parc allemand à les faire reproduire (En 1977), a créé pour ses loutres d’importants enrichissements : Nourriture diserpée et cachée, boules accrochées dans l’enclos, ballons creusés de petits trous afin d’y introduire des friandises…Etc…

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Enclos des loutres naines d’Asie

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Exemple d’enrichissement pour loutres naines d’Asie

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Loutre à griffes courtes (Amblonyx cinereus)

La dernière réalisation du zoo, principale nouveauté de l’année 2006, a permit d’offrir de nouvelles loges aux manchots de Humboldt (Spheniscus humboldti), loin de leur terrasse bétonnée qu’ils possédaient autrefois. Désormais, ils ont la chance de disposer d’un grand bassin entièrement vitré, relié à une plage de sable, où ont été plantés quelques touffes d’herbes et buissons, leur permettant de se dissimuler facilement du regard du public, lorsqu’ils le souhaitent. A l’intérieur des faux rochers qui composent le fond de l’installation, une dizaine de petites niches ont été artificiellement creusées, instantanément adoptées par les oiseaux, qui ont établis plusieurs couvées.


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Partie « Vision sous-marine » de l’enclos des manchots de Humboldt

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Bassin, à la surface, et zone terrestre, de l’enclos des manchots de Humboldt

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Manchot de Humboldt (Spheniscus humboldti)

Un large bassin, bordé d’une zone de béton, érigé pour les 100 du parc, en 1981, est le lieu de vie d’un couple de castors canadiens (Castor canadensis) et de quelques harles piettes (Mergus albellus). Ces gros rongeurs à la queue plate, et aux incisives de grande taille, ont en permanence besoin de mâcher et de couper du bois ; des vieux troncs nus leur ont donc été offerts en grande quantité, tandis que de petites baies vitrées permettent de les observer, dans leur abri respectif (Où ils passent le plus clair de leur temps à dormir), ou sous l’eau.

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Bassin en vision sous-marine des castors canadiens ; et allée du Zoo de Wuppertal

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Enclos des castors du Canada

En continuant son chemin forestier sous les arbres parfois centenaires du zoo de Wuppertal, le visiteur peut découvrir l’espèce phare du zoo, que l’on retrouve sur leur logo : Le manchot royal (Aptenodytes patagonicus), arrivés en 1971. Avec une colonie de 20 d’individus, il s’agit d’un des plus grands groupes de cette espèce en captrivité en Europe, et il est d’autant plus réjouissant que le groupe enregistre régulièrement des naissances, dans une installation, qui semble à première vue, relativement modeste et sans réel enrichissement comme on en a l’habitude d’observer dans les polariums d’autres parcs zoologiques. En effet, ils ne disposent que d’un ensemble de plaques bétonnées, entouré d’un petit bassin, dans une zone intérieure chauffée en permanence à 6°C, mais également, fait plus rare, à l’extérieur, lorsque les températures le permettent. Heureusement, la prochaine nouveauté, en 2008, portera sur ces superbes oiseaux de l’Antarctique, qui devraient bénéficier d’une nouvelle zone moderne et unique en Europe : Avec un budget de 3, 5 millions d’euros, le public aura la chance d’observer les animaux lors de leur grâcieuse nage, par l’intermédiaire d’un long tunnel de 15 mètres qui traversera leur bassin.

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Enclos extérieur des manchots royaux

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Enclos intérieur des manchots royaux

Le dernier enclos de cette zone, le seul à ne posséder aucun véritable bassin, est le lieu de vie de 12 bouquetins de Sibérie (Capra sibirica), arrivés en 1957 au parc. Leur enclos, inspiré de part son rocher du style Hagenbeck, possède en effet un haut monticule rocheux d’une dizaine de mètres, où les bouquetins, habitués dans leur milieu naturel à éscalader les sommets asiatiques de plusieus milliers de mètres de hauteur, s’entraînent à leurs acrobaties aériennes. C’est également à l’intérieur de ce même édifice, souvent trouvé en parcs allemands, que se situent les loges intérieures des animaux, qui se reproduisent régulièrement. Leurs jeunes, afin d’éviter toute consanguinité, sont ensuite transférés vers d’autres établissements européens.

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Monticule rocheux et enclos des bouquetins de Sibérie
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Re: Zoo Wuppertal

Messagepar maxime » Mercredi 19 Mars 2008 14:46

Nous pouvons désormais quitter la zone polaire du parc, afin de se rendre au cœur même de la forêt qui couvre une partie du zoo ; et y découvrir deux surprenantes mais discrètes espèces : La harpie et l’okapi. Ce dernier, dont le nom latin est Okapia johnstoni, proche cousin de la girafe, possède des pattes zebrées de blancs, un corps marron, et une longue langue, lui permettant d’attraper les feuillages dont il se nourrit. Le Zoo d’Anvers a réussi à obtenir ces étranges animaux venus tout droit d’Afrique Centrale, les premiers à poser les pieds sur le sol européen. Depuis, le parc belge coordone le Programme Européen d’Elevage (E.E.P.), au quel participe le Zoo de Wuppertal, en présentant au public trois individus, qui évoluent dans deux enclos herbeux, où ont été plantés de jeunes arbres, apportant de ombre et quiétude aux animaux, séparés des visiteurs par un haut grillage. Des plans de rénovation et d’agrandissement de cette installation sont en cours, notamment afin de remplacer le grillage par des fossés. Les travaux sont programmés pour 2009.

L’effectif des okapis du parc se compose de trois individus, deux femelles et un mâle.
Tunda est une femelle arrivée au zoo le 15 octobre 1997 en provenance du Zoo de Bâle (Suisse),
Sudi, est venue au zoo le 24 septembre 1998 en provenance du Zoo de Brookfield (États-Unis), et
Henry a vu le jour au Zoologischer Garten Berlin, et a récemment été transféré à Wuppertal afin d’y remplacer l’ancien mâle, Ricky.

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Enclos des okapis

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Okapi (Okapia johnstoni)

La seconde espèce, l’harpie féroce (Harpia harpyja) est le plus grand et le plus impressionnant de tous les aigles. Avec son plumage sombre (Gris - noir) et sa colerette de plumes pouvant s’hériser, afin de former une couronne autour de sa tête, il sème la terreur en forêts tropicales d’Amazonie où il chasse au dessus de la canopée toutes sortes d’oiseaux et de primates. A Wuppertal, deux couples ont été reçus en 1998, ce qui constitue l’un des seuls parcs à en posséder en Europe, hormis le Tierpark Berlin, le Tiergarten Nürnberg, le Detmold-Berlebeck et le Vogelpark Walsrode (Allemagne). L’un est présenté au public dans une sombre volière agrémentée de perchoirs et d’arbustes, l’autre en coulisses. Aucune reproduction n’a été observée pour le moment, mais leur parfaite adaptation laisse présager des naissances dans le futur.

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Volière des harpies féroces

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Harpie féroce (Harpia harpyja)

Le visiteur peut maintenant se diriger vers l’ancienne maison des éléphants d’Asie construite en 1927, et qui fut également le lieu de vie, dans les années 1990, d’hippopotames et de tapirs terrestres. Après le départ des éléphants vers leur toute nouvelle installation, en 1995, le bâtiment a pu être entièrement consacré aux tapirs, plus précisément à ceux de Baird (Tapirus bairdii), reconaissable à son pelage ras de couleur noir et à sa taille, plus modeste que les malais ou les terrestres.
Le premier tapir de Baird, un mâle nommé Tonka, est arrivé au Zoo de Wuppertal le 8 juillet 1994 comme prêt d'élevage du Zoo de Columbus (États-Unis). Deux autres animaux ont suivi le 17 juin 1996 : une femelle nommée Tanya et un mâle nommé Jasper comme cadeaux des zoos de San Diego et de Wichita (États-Unis).
Ces individus font toujours partis du programme d'élevage nord-américain (Species Survival Program : S.S.P.).
Un événement remarquable a eu lieu le 25 mai 1998 avec la naissance d'une jeune femelle : Susanna, fille de Tanya et Tonka.
Plusieurs années plus tard, le 18 janvier 2006, un deuxième tapir a vu le jour. Prénommé Chico, il est né après une gestation de 114 jours, et est le fil de Susanna et de Jasper.
Il s’agissait des deux premières naissances chez cette espèce en Europe, et le Zoo de Wuppertal est toujours, à l’heure actuelle, l’un des seuls parcs du continent à en présenter au public, avec le Tierpark Berlin. En effet, ce dernier à accueilli à la fin de l’année 2007, le jeune mâle « Chico », où il devrait bientôt découvrir une nouvelle femelle, afin d’éviter toute consanguinité.

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Tapir de Baird (Tapirus bairdii)

Ils disposent d’un ensemble d’enclos accolés à leur bâtiment, herbeux ou terreux, jumelés d’un large bassin. Chaque individu posssède sa propre loge intérieure, que le visiteur est invité à découvrir. Après avoir pénétré dans l’édifice, il peut, losque le temps ne permet pas de les voir évoluer à l’air libre, les observer derrière de grandes baies vitrées. Au centre du bâtiment, un bassin en aqua-vision, permet, lors des réguliers nourissages, de les voir nager sous quelques plantes exotiques.

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Entrée du bâtiment des tapirs

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Intérieur de la maison des tapirs

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Un des enclos extérieurs des tapirs de Baird

De grands enclos grillagés, quelque peu isolés du public, ont été érigés non loin de là, et sont destinés à l’élevage et la reproduction des guépards (Acinonyx jubatus), qui a porté plusieurs fois ses fruits, notamment avec la naissance de 5 individus en 1993.

C’est à la sortie du bois que se situe le grand bâtiment consacré aux oiseaux exotiques, l’un des plus importants pour un parc généraliste, en Allemagne. Inaugurée en 1960, elle a subi une rénovation en 1973 et se compose à l’heure actuelle de 12 volières intérieures, et de 6 autres extérieures.
A l’air libre, elles permettent d’observer plusieurs espèces résistantes et pouvant passer l’hiver à l’extérieur, bien qu’elles bénéficient évidemment de loges intérieures, non visibles du public. Leur aménagement se compose d’un sol bétonné, recouvert d’un substrat de sable, et d’arbustes, offrant des perchoirs naturels aux animaux à plumes.

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Rangée de volières extérieures pour oiseaux exotiques

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Exemple de volières, ici occupée par les tinamous huppés

Parmi les espèces présentées, citons :
L’oie naine africaine, ou anserelle d’Afrique (Nettapus auritus) :

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Le canard à oreillons roses (Malacorhynchus membranaceus),
Le goura couronné (Goura cristata),
L’hirondelle rustique (Hirundo rustica),
La bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea),
Le tinamou huppé (Eudromia elegans),
L’oedicnème du Cap (Burhinus capensis) :

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L’avocette élégance (Recurvirostra elegans),
Le cariama huppé (Cariama cristata) :

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Le bulbul à joues blanches (Pycnonotus leucogenys),
Le bulbul d’Arabie (Pycnonotus xanthopygos),
Le toucan toco (Ramphastos toco),
La perruche cornue (Eunymphicus cornutus) et
Le kagou (Rhynochetos jubatus).

Ces deux dernières espèces, relativement rares en captivité et endémiques à la Nouvelle-Calédonie *, sont en voie de disparition dans leur milieu naturel, notamment par le commerce illégal et la destruction de son habitat pour la première, ainsi nommée pour ses deux petites plumes rouges qui partent vers l’arrière de la tête ; et par l’introduction de mammifères carnivores, comme les chats, les chiens ou les rats, qui constituent une menace importante pour cet oiseau incapable de voler. Ils détiennent le malheureux privilège de faire parti des espèces les plus menacées au monde. Heureusement, le Vogelpark Walsrode a encore une fois, initié un important programme de sauvegarde in-situ et ex-situ, et enregistre chaque année plusieurs naissances, un fait remarquable pour ces deux espèces. Les poussins sont par la suite envoyés dans d’autres parcs zoologiques, comme à Wuppertal en 2006, qui espère obtenir des reproductions dans le futur.

* Nouvelle-Calédonie :

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Kagou (Rhynochetos jubatus)

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Perruche cornue (Eunymphicus cornutus)

A l’intérieur de la maison des oiseaux, les espèces présentées sont toutes d’une grande fragilité, et n’ont ainsi, jamais accès à l’extérieur, et restent en sécurité, loin du froid et des microbes qui circulent à l’air libre. Ils disposent de longues volières entièrement vitrées, sur chacun des côtés de la maison, où circule le visiteur, entre chacune d’elle.

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Intérieur de la maison des oiseaux

Voici la liste des espèces présentées dans cette installation, par volière :

Volière 1 : Microglosse noir (Probosciger aterrimus) – Polochion à menton jaune (Philemon citreogularis)

Volière 2 : Podarge gris (Podargus strigoides)

Volière 3 : Amazone agile (Amazona agilis), l’une des deux espèces d'amazones endémiques de l’île de la Jamaïque, au plumage vert, et qui ne se trouve en captivité, qu’à Prague et à Wuppertal, qui en possède 3 individus d’une saisie douanière – Accouchi (Myoprocta accouchi), seul mammifère de la zone, une sorte d’agouti peu commun en captivité car fragile et ayant besoin d’un enclos intérieur chauffé en permanence

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Amazone agile (Amazona agilis)

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Accouchi (Myoprocta accouchi)

Volière 4 : Amazone à sourcils rouges (Amazona rhodocorytha), qui fait parti des amazones les plus menacées de disparition dans la nature

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Amazone à sourcils rouges (Amazona rhodocorytha)

Volière 5 : Coq de Roche du Pérou (Rupicola peruviana) – Coracine à gorge rouge (Querula purpurata), la première à naître en captivité, qui a vu le jour à Wuppertal.

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Coq de Roche du Pérou (Rupicola peruviana)

Volière 6 : Colibri sombre (Cynanthus sordidus) – Colibri de l’Atacama (Rhodopis vesper)

Volière 7 : Eurylaime vert (Calyptomena viridis) – Eurylaime rouge et noir (Cymbirhynchus macrorhynchos) – Eurylaime psittacin (Psarisomus dalhousiae)

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Eurylaime psittacin (Psarisomus dalhousiae)

Volière 8 : Eclectus (Eclectus roratus polychloros) – Oiseau à oreillons bleus (Entomizon cyanotis)

Volière 9 : Guépier à gorge blanche (Merops albicollis) – Martin-pêcheur nain (Ceyx pictus) – Souïmanga de Palestine (Nectarinia venusta) - Caille de Delegorgue, ou caille arlequin (Coturnix delegorguei)

Volière 10 : Paradisier royal (Cicinnurus regius), le plus commun des paradisiers, et le plus facile à élever en captivité. Wuppertal en présente un jeune individu mâle, au plumage encore brun, mais qui devrait dans quelques années revêtir son plumage de parade : un corps totalement rouge vif à l'exception de son ventre blanc et deux plumes caudales ornées de petits disques verts – Brève à tête noire (Pitta sordida)

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Paradisier royal (Cicinnurus regius)

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Brève à tête noire (Pitta sordida)

Volière 11 : Cotinga roux (Phoenicircus carnifex), relativement rare en Europe – Trogon vert (Trogon viridis)

Volière 12 : Caille de Chine (Coturnix chinensis) – Emblème peint (Emblema picta) – Colombine diamant (Geopelia cuneata).[/center]

[center]Avant de quitter le monde des oiseaux, le visiteur doit se rendre dans la serre tropicale du parc, attenante à la maison des oiseaux. Inaugurée en 1995, elle a coûté 625 000 euros et permet aux public de se retrouver au milieu d’une végétation luxuriante, où volent autour de nous une cinquantaine d’oiseaux, visibles depuis une plate-forme en bois, à quelques mètres de hauteur.

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Intérieur de la serre tropicale

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Végétation prospérant dans la serre tropicale

On y retrouve en totale liberté des coqs de Roche du Pérou (Rupicola peruviana), dont les mâles sont ornés d’une crète sur leur bec, et de couleurs très vives, du rouge virant parfois à l’orange. Il s’agit d’une espèce peu courante que l’on ne rencontre en captivité qu’à Wuppertal, au Vogelpark Walsrode et au N.O.P de Veldhoven (Pays-Bas), mais seuls ces deux premiers ont obtenu des reproductions. Les jeunes ont ainsi été placés dans la serre tropicale, tandis que l’on retrouve les individus adultes dans la maison des oiseaux, précédemment décrite.

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Coq de Roche du Pérou (Rupicola peruviana)

De nombreuses espèces de plus petite taille sont également présentées en vol-libre. Il s’agit entre-autres de cotingas de Cayenne (Cotinga cayana), d’ariane béryls (Amazilia beryllina), de colibris amandes (Amazilla amazilla), fiérté du parc, qui a réussi à héberger et à reproduire de nombreuses espèces de colibris, ou « oiseaux-mouches », dont le colibri amande ; de manakins à longue queue (Chiroxiphia caudata), d’organistes cul-blanc (Euphonia minuta), d’ organistes à nuque bleue (Chlorophonia cyanea) de caurales soleils (Eurypigia helias), de guits-guits saï (Cyanerpes caeruleus), de moucherolles vermillons (Pyrocephalus rubinus), de manakins à tête rouge (Pipra erythrocephala), de fourniers variables (Furnarius leucopus), d’arapongas à cou nus (Procnias nudicollis), de colombes terrestres versicolores (Geotrygon versicolor), de troglodytes australs (Troglodytes musculus) et de trogons à queue blanche (Trogon viridis).

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Trogon à queue blanche (Trogon viridis)

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Manakin à longue queue (Chiroxiphia caudata)
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Re: Zoo Wuppertal

Messagepar maxime » Mercredi 19 Mars 2008 14:48

Le visiteur peut désormais quitter la zone consacrée aux oiseaux, riche en couleurs, et plonger sous l’eau pour admirer les poissons qui hantent l’aquarium-terrarium du parc.

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Entrée de l’Aqua-Terrarium

Construit en 1974, il a été divisé en deux parties : La première, par la quelle nous commençerons la visite, est consacrée aux poissons, la seconde aux reptiles et aux amphibiens tropicaux.

Une reconsitution de coelacanthe, grand poisson semi-préhistorique d’un mètre cinquante et de 60 kg, qui n’a que peu changé depuis 350 MA, nous accueille, avant de débuter la visite, par les poissons d’eau douce tropicale. Les bassins, de petite taille, sont aménagés avec tant d’algues naturelles et de rochers, que l’observation et la prise de vue en devient difficile.

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Vue de la première salle de l’aquarium, consacrée aux poissons d’eau douce

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Rangée de bassins pour poissons d’eau douce

Une liste des espèces présentées dans cette première partie pourrait être la suivante :

Arnoldichthys spilopterus, Bedotia geayi, Betta unimaculata, Boehlkea fredcochui, Calamoichthys calabaricus, Kryptopterus minor, Carnegiella strigata, Channa pleurophtalma, Parachanna obscura, Ctenopoma acutirostre, Hemigrammopetersius caudalis, Hemigrammus bleheri, Hemigrammus erythrozonus, Hyphessobricon erythrostigma, Julidochromis marlieri, Lepisosteus tristoechus, Mastacembelus erythrotaenia, Morgurdna pulchra, Nannostomus marginatus, Hyphessobricon callistus, Nematobrycon palmeri, Paracyprichromis nigripennis, Paratilapia polleni, Rasbora heteromorpha, Synodontis angelicus, Tateurndina ocellicauda, Tilapia snyderae, Tropheus lkola, des arowanas d’Asie (Scleropages formosus) espèce en grave danger d’extinction car menacé par le trafic international, bien sûr illégal, qui cohabitent d’impressionnants poissons-serpents à queue yeux (Channa pleurophtalma), grand poisson des eaux douces de Sumatra et de Bornéo, dont la taille peut atteindre les 40 cm

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Betta unimaculata

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Arowana d’Asie (Scleropages formosus)

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Poisson-serpent à queue yeux (Channa pleurophtalma)

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Carnegiella strigata

La seconde partie, aux bacs plus grands et plus lumineux, est réservée à l’eau de mer tropicale des récifs coralliens. Les poissons très colorés vivant dans cette zone sont représentés par des poissons-clown ocellés (Amphiprion ocellaris), des poissons-clown à selle blanche (Amphiprion polymnus), des poisson-clown épineux (Premnas biaculeatus), des poissons-clown rouges, ou tomates (Amphiprion frenatus), des grimpeurs des Caraïbes (Amblycirrhitus pinos), des poissons-anges nains (Centropyge argi), des poisson-papillons cochers (Chaetodon auriga), des poissons-anges à front jaune (Euxiphipops xanthometopon), des grammas impériaux (Gramma melacara), des poissons tête de renard à points bleus (Siganus tetrazonus), des Pseudanthias bimaculatus, des pseudochromis à bandes bleues (Pseudochromis springeri), des bodianus de Cuba (Bodianus pulchellus), des cérianthes (Cerianthus membranaceus), des demoiselles bleues à queue jaune (Chromis xanthurus), des requins-chabots gris (Chiloscyllium griseum), des chirurgiens anneau d’or (Ctenochaetus strigosus), des blennies à ligne (Ecsenius lineatus), des poissons-anges à taches noires (Genicanthus melanospilos), des poissons-faucons à damier, ou bécasses à carreaux (Oxycirrhites typus), des labres à six bandes (Pseudocheilinus hexataenia), des chirurgiens jaunes (Zebrasoma flavescens), des chirurgiens-voile indiens (Zebrasoma desjardinii), des chirurgiens couronnés (Acanthurus dussumieri) et des chirurgiens-voile du Pacifique (Zebrasoma veliferum)

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Poisson-ange à front jaune (Euxiphipops xanthometopon)

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Crevette nettoyeuse (Lysmata amboinensis)

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Chirurgien jaune (Zebrasoma flavescens)

La deuxième pièce emmène le visiteur dans l’ambiance tropicale du vivarium du zoo, où il se retrouve entre les plantes exotiques. Les terrariums recréent parfaitement le lieu de vie de l’animal qu’il abrite : des zones désertiques arides avec des cactus, des rochers et du sable jusqu’aux forêts tropicales avec une dense végétation, en passant par la forêt de bambous.

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Vue d’ensemble du vivarium

La première installation, permet une présentation singulière des arachnides. En effet, les mygales et autres scorpions bénéficient de petits terrariums intégrés dans une reconstitution d’arbre, à l’entrée du vivarium. Puis, plusieurs rangées de terrariums s’offrent aux visiteurs qui doit être patient pour observer parfaitement chaque espèce camouflée dans son habitat.

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Rangée de terrariums, ici occupés par de petits lézards

On y trouve un crotale unicolore d’Aruba (Crotalus unicolor), probablement le serpent vénimeux le plus menacé du monde, qui ne survit que sur une petite île des Caraïbes :

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Deux vipère à cornes (Cerastes cerastes), capable d’un camouflage parfait dans les déserts où elle vit, en s’enfouissant dans le sable, comme en témoigne cette photo :

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Des pythons verts des arbres (Chondropython viridis), ici un jeune individu de couleur jaune :

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Des pythons royaux (Python regius),
Des boas de Madagascar (Sanzinia madagascariensis),
Des serpents des blés (Elaphe guttata),
Une vipère du Gabon (Bitis gabonica) :

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Des fouette-queue ocellés (Uromastyx ocellata),
Des dragons barbus (Pogona vitticeps),
Des iguanes à écailles malachites (Sceloporus malachiticus),
Des geckos tokay (Gecko gecko),
Des geckos géants diurnes de Magascar (Phelsuma madgascariensis grandis),
Des varans mouchetés (Varanus acanthurus) :
Des varans verts (Varanus prasinus) :

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Un scinque-cocodile (Shinisaurus crocodilurus), petit lézard ressemblant à un crocodile miniature à la peau granuleuse, qui vit dans les rivières des montagnes chinoises,
Des dragons de Lawson (Pogona henrylawsoni) :

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Des grenouilles de White (Litoria caerulea),
Un grand nombre de dendrobates azurs (Dendrobates azureus) :

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Des dendrobates à tapirer (Dendrobates tinctorius) :

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Et des grenouilles vénimeuses de Golfo Dulce (Phyllobates vittatus).

Dans le fond du vivarium, un grand aqua-terrarium accueille les seuls crocodiliens du parc, en l’occurrence de très rares crocodiles de Nouvelle-Guinée (Crocodylus novaeguineae), l’un des seuls couples d’Europe. Comme son nom l’indique, il est endémique des rivières de la Papouasie Nouvelle-Guinée, et le Zoo de Wuppertal fut le premier établissement, en 1998, a enregsitré une ponte chez ces animaux, un fait exceptionnel qui s’est répété les deux années suivantes.

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Crocodile de Nouvelle-Guinée (Crocodylus novaeguineae)
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Re: Zoo Wuppertal

Messagepar maxime » Mercredi 19 Mars 2008 14:52

En quittant la pénombre de l’aquarium dans le quel nous devons repasser pour sortir du bâtiment ; le visiteur peut longer les enclos des oiseaux semi-aquatiques, qui évoluent dans de petites prairies herbeuses et ombragées, séparées du public par un petit cours d’eau. Des cigognes blanches (Ciconia ciconia) cohabitent dans le premier enclos avec des cigognes à bec noir (Ciconia boyciana). Cette espèce est très menacée dans son milieu naturel, et les individus présentés à Wuppertal sont nés au Tierpark Berlin, qui fait parti des seuls zoos à les faire reproduire en Europe.
A leurs côtés, un tantale à tête blanche (Mycteria leucocephala), cette grande cigogne asiatique aux ailes blanches et noires et à la tête chauve, dispose des mêmes conditions de vie, qui semblent parfaitement adaptées à la présentation de telles espèces. Cet animal exceptionnel fait l'objet d'un programme de sauvegarde et de réintroduction en Malaisie, mené conjointement par le Jurong Bird Park et le Zoo Negara. En Europe, plusieurs spécimens étaient présentés au Vogelpark Walsrode mais leur élevage était problématique. Le dernier spécimen, très agé, a donc été transféré au Zoo de Wuppertal où il vit en cohabitation avec un bec-en-sabot du Nil (Balaeniceps rex).
Deux mâles de cette espèce si particulière au bec si large, ont été reçus en 1999. L’un cohabite avec le tantale, et l’autre évolue seul dans le troisième et dernier enclos de la zone des oiseaux semi-aquatiques. Aucun parc européen n’a actuellement reçu la reproduction de cette espèce, ni Zürich (Suisse), Francfort (Allemagne), ou Prague (République-Tchèque, (en coulisses)), ni même le parc spécialisé dans la reproduction d’oiseaux de Walsrode (Allemagne), qui en présentent pourtant tous les 4 des couples. Néanmoins Paradisio, en Belgique, semble sur la bonne voie, et a enregistré, en 2007, une ponte, d’où n’est malheureusement sorti aucun bec de baléniceps, comme on le surnomme parfois.

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Enclos du bec-en-sabot et du tantale

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Tantale à tête blanche (Mycteria leucocephala)

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Bec-en-sabot du Nil (Baleniceps rex)

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Face à face entre le tantale à tête blanche et le mâle bec-en-sabot


Une petite volière camouflée dans les massifs de bambous est le lieu de vie d’un couple de couas huppés (Coua cristata), sorte de coucou à la queue longue, à la tête ronde et au corps lourd, endémique des forêts de Mdagascar, où ils sont, pour la plupart des espèces (8 en tout, donc 4 présentées en captivité : Coua reynauldi, Coua cristata, Coua caerulea, Coua gigas) relativement communs. L’espèce à huppe, présentée à Wuppertal (qui dispose d’une importante végétation, leur permettant de se dissimuler facilement du regard du public), est la plus commune en captivité, et présentée à Berlin (Allemagne), à Zürich (Suisse), à Cologne (Allemagne), mais surtout au Vogelpark Walsrode (Allemagne), qui a développé un programme important d’élevage des couas, qui présente les 4 espèces, qui enregsitrent des naissances régulières (Dont deux présentées au public ; le coua huppé et le coua bleu). La 3ème, le coua géant, est élevé en couple en quarantaine au Vogelpark, où il s’est reproduit en 2007, fait exceptionnel. La 4ème espèce, celle de Reynauld (Coua reynauldi), n’est présentée au public en Europe qu’au zoo de Zürich, deux mâles, dans la grande serre tropicale à thème malgache « Masoala ». Walsrode en possède également en coulisses, et fait partie des seuls parcs au monde à les faire reproduire. Le Zoo de Wuppertal a également la chance d’avoir cette jolie espèce parmi sa collection, au front marron et à la zone bleue qui entoure son œil. Bien qu’elle réside malheureusement dans les coulisses du parc, grâce à la gentillesse d’une des soigneurs du zoo, nous avons eu la chance de pénétrer dans la zone fermée au public, où nous avons pu apercevoir les animaux, dont voici deux rares photos :

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Et l’un des couas huppés (Coua cristata) :

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En contournant les enclos herbeux des wallabys de Bennet (Macropus rufrogiseus) et des poudous du Sud (Pudu pudu), dont le directeur du parc gère le Programme Européen d’Elevage (E.E.P.) ; le visiteur doit s’arrêter devant l’enclos des grues caronculées (Bugeranus carunculatus – Grus carunculatus), afin d’y observer l’une des plus majestueuses des grues, de couleur blanche, aux ailes grises, et facilement reconnaissable grâce à ses deux petites caroncules qui pendent de sa gorge. Leur installation, de grande taille, comprend plusieurs zones : l’une est forestière, l’autre herbeuse et totalement découverte, la troisième composée d’un vaste bassin. Aucune naissance n’a pour le moment été enregsitrée, ce qui n’est en revanche pas le cas chez les oies à ailes bleues (Cyanochen cyanopterus), qui portent compagnie aux grues et qui pondent régulièrement des œufs.

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Enclos des grues

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Grue caronculée (Bugeranus carunculatus)


En montant vers la partie haute du zoo, le visiteur découvre les deux enclos consacrés aux herbivores africains du parc. Le premier, plat et terreux, est le lieu de vie d’une espèce de forêts tropicales. Il abrite un groupe de 7 bongos de montagnes (Tragelaphus eurycerus isacii) qui ne disposent que d’un petit arbre pour leur apporter de l’ombre et quelques tas de branchages pour garnir leur installation.

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Enclos des bongos

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Bongo de montagnes (Tragelaphus eurycerus isacii)


La seconde plaine, elle aussi totalement terreuse, est cette fois légèrement plus en pente, et regroupe en cohabitation plusieurs espèces originaires des savanes d’Afrique. Il s’agit d’élands du Cap (Taurotragus oryx) et, depuis 1948, de zèbres de Grant (Equus burchellii boehmi).

Après avoir rejoint à nouveau un terrain plat (La partie haute du zoo), plus propice à la présentation d’espèces animales, il peut découvrir l’installation des félins, inaugurée en 1970. Autefois occupée par une dizaine de grandes espèces, notamment des tigres et lions, il a été décidé de consacrer cette zone à l’élevage d’espèces de plus petite taille. Dans ce cadre, les grands fauves que sont les lions et les tigres ont été transférés vers de grands enclos que nous découvrirons par la suite. Aujourd’hui, les cages occupées par ces puissants mammifères sont en cours de rénovation, et devraient prochainement permettre de fusionner, et donc d’agrandir, les enclos des autres espèces présentées. Ainsi, l’effectif des espèces présentées a été réduit de moitié, afin de leur offrir de meilleures conditions de vie.

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Vue de l’installation des félins

L’aménagement des cages, relativement petites et anciennes, s’y limite à quelques troncs nus positionnés en hauteur, de façon à former des supports arboricoles. Une légère végétation a parfois été ajouté, pour les espèces plus discretes, afin de leur permettre de se camoufler plus facilement entre les massifs de bambous. Chaque enclos est relié à la maison des fauves, visitable par le public, qui peut y observer les loges intérieures des animaux.

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Exemple d’ancien enclos pour félins, ici occupé momentanément par les panthères noires

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Exemple d’enclos plus récent, pour les chats de Temminck


Cette zone abritait en 2007 deux panthères noires (Panthera pardus), de rares chats dorés d’Asie, ou chats de Temminck (Catopuma temmincki) et deux panthères de l’Inde (Panthera pardus fusca), seuls individus à être présentés au public hors d’Asie, arrivés Wuppertal en 2004, après la mort des premiers individus en 1964, après une présentation de 7 ans.

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Panthère de l’Inde (Panthera fusca)

Autrefois, des tigres de Sumatra (Panthera tigris sumatrae) – Jusqu’en 2006, des lions d’Afrique (Panthera leo), transférés vers une nouvelle installation, des panthères de Java (Panthera pardus melas) – Jusqu’en 2003, des jaguars (Panthera onca) - Jusque dans les années 1990, et des panthères nébuleuses (Neofelis nebulosa) – Jusqu’en 2006.

A l’intérieur de la maison des fauves, après avoir pénétré dans l’obscurité, le visiteur peut longer chacune des loges intérieures, naturellent vides lors de la journée.

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Intérieur de la maison des fauves

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Exemple de loges intérieures, ici pour les panthères


Mais il peut également découvrir de l’autre côté deux terrariums vitrés. Le premier a été creusé de nombreux tunnels vitrés, constituant un réseau de galeries souterraines, parfaitement adaptées aux rats-taupes nus de Zambie (Cryptomys anselli) qui y évoluent. Le second terrarium, aménagé tout en longueur et agrmenté de grands rochers plats, recréé une cohabitation intéressante entre des homopodes aérolés (Homopus areolatus), petite tortue d’Afrique du Sud, des macroscélides, ou souris à trompe (Macroscelides proboscideus) et des cordyles (Cordylus cataphractus).

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Enclos des rats-taupes

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Rat-taupe nu de Zambie (Cryptomys anselli)

A l’écart de cette zone, sous l’ombre des arbres voisins, deux enclos recouvert d’un grillage, de taille plus importante, ont été consacrés il ya quelques années à la présentation des panthères des neiges (Uncia uncia) et de lynx de Sibérie (Lynx lynx wrangeli). Seuls cette dernière espèce de petit félin a été conservée, les panthères des neiges ayant été transférés vers d’autres parcs zoologiques durant l’année 2006. Les lynx possèdent un large terrain d’évolution entre les rochers, les arbres et les branchages, constituant de nombreuses cachettes naturelles, leur permettant de se dissimuler facilement du regard du public, qui n’a pas souvent la chance de les observer. Je n’ai aucune information sur la présentation d’une nouvelle espèce de félin à la place des onces, ou leur retour dans les prochaines années.

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Enclos des panthères des neiges, momentanément inoccupé

Une petite maison, dans le quel peut s’engager le public, pour y découvrir les loges intérieures des animaux, reliée à une rangée de cages extérieures vitrées est le lieu de présentation des petits félins du zoo de Wuppertal.

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Vue de l’installation (Partie extérieure) des petits félins

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Exemple d’un des enclos, ici occupé par les chats de Geoffroy

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Vue intérieure de la maison des petits félins


Il s’agit là d’une des plus grandes traditions d’élevage pour ce parc, qui est fier du succès qu’il a obtenu avec une espèce bien particulière : Le chat à pieds noirs (Felis nigripes), espèce peu connue et relativement peu commune en captivité. Ce chat sauvage vivant dans les régions sèches d’Afrique, est le plus petit félin du monde ; sa longueur ne dépassant par les 35 cm (Sans la queue). Sa reproduction était jugée comme impossible en captivité, jusqu’en 1975, où pour la première fois en Europe, une portée de chatons voit le jour à Wuppertal ! Un succès qui, par la suite s’est répété plus de 130 fois. Il faut également noté que le curateur du parc, Dr. Alexander Sliwa, est le coordinateur du programme EEP de cette espèce depuis sa mise en place en 1993. Ils disposent à Wuppertal de plusieurs enclos reliés entre-eux, agrémentés d’une végétation de bambous et de quelques rochers. A leurs côtés, d’autres espèces, plus communes en captivité, bien que toujours délaissés par les établissements zoologiques au profit d’espèces plus improtantes, évoluent dans les mêmes conditions d’hébergement. Il s’agit de chats de Gordon (Felis silvestris gordoni), de chats des sables (Felis margarita), de chats de Geoffroy (Leopardus geoffroyi), et de rares oncilles (Leopardus tigrinus).

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Chat à pieds noirs (Felis nigripes)

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Chat de Geoffroy (Leopardus geoffroyi)

En continuant notre chemin vers la toute nouvelle extension du parc, trois grandes volières, chacune divisée en plusieurs plateaux rocheux, aménagées tout en longueur, constituent le lieu de vie des rapaces du parc, érigé en 1981 pour les 100 du zoo. Ils disposent à Wuppertal d’un large champ de vol, parsemé de hauts arbres nus et d’une petite végétation buissoneuse. Des nids ont été installés à plusieurs mètres de hauteur par le personnel du parc, afin de favoriser la reproduction des oiseaux, qui a porté ses fruits à plusieurs reprises.

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Exemple de volière pour rapaces, ici occupée par les aigles bateleurs

La volière de gauche abrite des gypaètes barbus (Gypaetus barbatus), au quel Wuppertal attache une grande importance en réintroduisant des spécimens dans les montagnes européennes, celle de droite est occupée par des bateleurs des savanes (Terathopius ecaudatus), arrivés au parc en 1954, tandis que celle du milieu accueille des caracaras de montagne (Phalcoboenus megalopterus), accompagnés de condors des Andes (Vultur gryphus), les rapaces possédant la plus grande envergure.

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Condor des Andes (Vultur gryphus)
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Re: Zoo Wuppertal

Messagepar maxime » Mercredi 19 Mars 2008 14:56

De grands enclos terreux comblent le sentier descendant vers la partie basse du parc, aménagée sous l’une des parties les plus boisées du Zoo. La zone dédiée à la présentation des herbivores, plus particulièrement des cervidés, fut l’une des premières nouveautés des années 1980. Au cœur de la forêt, on trouve un groupe de rennes (Rangifer tarandus), dont le mâle reproducteur possède d’imposants bois, et des espèces plus rares, qui font partis de programmes de reproduction ex-situ, comme les cerfs à lèvres blanches (Cervus albirostris), les cerfs du Père-David (Elaphurus davidianus), ou les kiangs (Equus kiang), de beaux chevaux sauvages vivant dans les plaines asiatiques.

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Exemple d’enclos forestier pour herbivores, ici occupé par les rennes

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Cerf à lèvres blanches (Cervus albirostris) femelle


Au cœur de cette forêt préservée, il n’est pas rare d’apercevoir quelques animaux indigènes de la région, comme de nombreux passereaux, ou quelques écureuils roux, qui trouvent ici de parfaites conditions de vie. Un important groupe reproducteur d’une vingtaine de pécaris à collier (Pecari tajacu), situés plus en contrebas, disposent d’une petite installaton sableuse, reliée à une maisonnette en bois. Il s’agit d’une des seules colonies de cette espèce de suidés en captivité, le pécari à collier, agressif et territorial, ne supportant que mal la captivité, et il est d’autant plus réjouissant d’observer que des naissances sont chaque année enregistrées ; posant parfois problème au zoo, qui ne trouve pas d’autres établissements intéressés par l’échange de ces animaux. Un groupe de takins de Mishmi (Budorcas taxicolor taxicolor) évolue à leurs côtés dans une installation similaire, en pente, et bétonnée.

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Pécaris à collier (Pecari tajacu)

Inauguré en 1973, l’installation des loups, appartenant à la sous-espèce d’Hudson (Canis lupus hudsonicus), est composé d’un plateau séparé des visiteurs par une profonde fosse d’une dizaine de mère de hauteur, qui permet d’observer les carnivores sans aucune séparation directe, si l’on excepte la présence de quelques discrets fils. Le groupe reproducteur, l’un des seuls en Europe, pour cette sous-espèce à la quelle on préfère le loup arctique, dispose d’un terrain d’évolution qui semble malheureusement trop modeste pour une espèce, qui, dans la nature parcourt chaque jour plusieurs kilomètres.

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Enclos des loups de l’Hudson

Non loin de là, les imposants ours kodiaks (Ursus arctos midendorffi), possèdent un grand recréant un cadre totalement naturel, qui, pour l’époque (Date d’inauguration : 1964), était l’un des plus modernes d’Allemagne. Aujourd’hui, il s’agit toujours d’une des fierté du zoo, qui permet aux plantigrades de recréer des comportements naturels, comme flâner dans leur prairie herbeuse et escarpée, ou se baigner dans le bassin aménagé pour l’occasion en 2004. Les visiteurs peuvent les observer du haut d’un ponton en bois d’observation, ou derrière de larges baies vitrées, deux sortes d’observatoires discrets et efficaces, que l’on retrouve de plus en plus souvent dans les parcs zoologiques européens.

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Enclos des ours kodiaks

Le visiteur, en contournant le plan d’eau des anatidés, peut se diriger vers la maison des grands-singes, consacrée à la présentation des 4 plus importants anthropoïdes, d’Afrique et d’Asie du Sud-Est. Il s’agit des gorilles des plaines de l’Ouest (Gorilla gorilla gorilla), des chimpanzés (Pan troglodytes), des bonobos, ou chimpanzés nains (Pan paniscus), rareté de la zone, et d’orangs-outans de Bornéo (Pongo pygmaeus pygmaeus). Inaugurée en 1978, elle aura coûté l’équivalent de près de 350 000 €. Des efforts ont été fait quant à l’aménagement des loges intérieures, mais l’on peut tout de même regretter que 2 des 4 espèces (Bonobos & chimpanzés) ne possédent pas la possibilité d’observer la lumière du soleil, confinées dans leur bâtiment, où le public peut les observer sur une petite passerelle bétonnée, en hauteur, donnant directement sur les cages vitrées. Bien qu’entièrement bétonnées, elles ont été agrémentées de branchages, de jeux pour enfants et de quelques structures d’escalade.

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Vue de l’intérieur du bâtiment des grands-singes

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Exemple d’enclos intérieur pour grands singes, ici occupé par les chimpanzés

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Busira, jeune bonobo (Pan paniscus)


Voici un descriptif détaillé des groupes présentés à Wuppertal en 2007, qui se reproduisent régulièrement, confirmant les succès dans l’élevage des mammifères, au zoo :

Gorilles des plaines occidentales (Gorilla gorilla gorilla) :

Image Tam-Tam, mâle né le 2 mai 1971 au Zoo de Bâle (Suisse)
Image Lomela, femelle née le 14 mai 1972 au Zoo de Nuremberg (Allemagne)
Image Roseli, femelle née le 13 mai 1975 au Zoo de Francfort (Allemagne)
Image Ukiwa, femelle née le 9 avril 1983 au Zoo de Stuttgart (Allemagne)
Image Grace, femelle née le 28 novembre 1992 au Zoo de Dublin (Irlande)


Orangs-outans (Pongo pygmaeus) :

Image Vedjar, né le 8 juillet 1973 au Zoo de Bâle (Suisse)
Image Jakowina, femelle née le 29 mai 1975 au Zoo de Rotterdam (Pays-Bas)
Image Cheemo, mâle né le 7 janvier 1976 au Zoo de Rotterdam (Pays-Bas)
Image Sanda, femelle née le 7 novembre 1989 au Zoo de Wuppertal (Allemagne)

Chimpanzés (Pan troglodytes) :

Image Gamba, femelle née en 1967 au Cameroun
Image Epulu, mâle né le 23 juin 1968 au Zoo de Wuppertal (Allemagne)

Bonobos (Pan paniscus) :

Image Mato, mâle né le 22 décembre 1963 au Zoo de Francfort (Allemagne)
Image Lisala, femelle née le 24 avril 1980 au Zoo de Stuttgart (Allemagne)
Image Lusambo, femelle née le 27 juillet 1980 au Zoo de Stuttgart (Allemagne)
Image Birogu, mâle né le 11 août 1989 au Zoo de Wuppertal (Allemagne)
Image Eja, femelle née le 14 juillet 1990 au Zoo de Francfort (Allemagne)
Image Bondo, mâle né le 17 septembre 1991 au Zoo de Wuppertal (Allemagne)
Image Opala, femelle née le 8 avril 1998 au Zoo de Wuppertal (Allemagne)
Image Ekambo, mâle né le 24 août 2001 au Zoo de Wuppertal (Allemagne)
Image Busira, femelle née le 16 février 2004 au Zoo de Wuppertal (Allemagne)

L’enclos extérieur des gorilles, que l’on trouve par la suite, après avoir quitté le bâtiment, est entièrement herbeux, et parsemé de baies vitrées, dispersées autour de l’installation. Entièrement herbeuse, elle est aménagée avec de grands troncs nus, disposés à la verticale, pour permettre l’évolution arboricole des primates, des rochers, et quelques massifs de bambous.

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Enclos des gorilles

Celui des orangs-outans, inauguré au début de l’année 2006, aura demandé des travaux de bien plus grande envergure : Sur une surface de 600 m² de verdure, il a été créé pour le plus grand plaisir du public, qui peut discrètement les voir par l’intermédiaire de grandes vitres camouflés dans des observatoires rocheux ; mais surtout pour le bien être des animaux, qui disposent d’excellentes conditions d’hébergement, puisque la direction du parc a tenté d’y recrééer une petite forêt tropicale : Ancrée entre les rochers, une petite rivière se déverse devant les visiteurs dans un plan d’eau, entourée d’une végétation de buissons, de cordages et de grands troncs nus.

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Point d’observation devant l’enclos des orangs-outans

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Enclos des orangs-outans

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Femelle orang-outan de Bornéo (Pongo pygmaeus pygmaeus)
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Re: Zoo Wuppertal

Messagepar maxime » Mercredi 19 Mars 2008 15:00

L’installation des éléphants, qui héberge aujourd’hui l’espèce africaine (Loxodonta africana), fait parti, de part sa conception, des plus modernes d’Allemagne. Ouverte officiellement au public le 14 octobre 1995, elle est composée d’un grand enclos extérieur d’une superficie de 2200 m², pour le groupe principal, composé des femelles et de leurs jeunes, et d’un autre plus petit (700 m²) pour le mâle. Séparée des visiteurs par un profond fossé sec d’une profondeur de 2 mètres, elle est aménagée sur une surface en légère pente, dont le sol entièrement bétonné a été recouvert d’une fine couche de sable, et de quelques branches juchant au sol.

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Enclos des éléphants

La maison, quant à elle, est organisée sur environ 1340 m². Différents boxes existent pour isoler les individus, chacun de 50 m², et une grande pièce dit « d’évolution libre » de 400 m² a été créé au centre du bâtiment, où les éléphants sont laissés en liberté dans un véritable enclos intérieur. Enfin, une salle entière est destinée aux soins, notamment pour le Medical Training, que pratique chaque jour le Zoo, ou pour les mises-bas. Les pachydermes ne sont pas attachés pour la nuit et aucun fil électrique n'est utilisé pour les éloigner du public.

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Intérieur de la maison des éléphants

Le groupe présenté à Wuppertal est composé de 9 individus, comprenant 3 mâles et 6 femelles :

Image Tusker, grand mâle né en 1992 en Afrique du Sud (Milieu naturel),
Image Sabie, femelle née en 1992 en Afrique du Sud (Milieu naturel),
Image Numbi, femelle née en 1992 en Afrique du Sud (Milieu naturel),
Image Punda, femelle née en 1992 en Afrique du Sud (Milieu naturel),
Image Sweni, femelle née en 1993 en Afrique du Sud (Milieu naturel),
Image Bongi, femelle née en 2005 au Zoo de Wuppertal (Fille de Punda et de Tusker),
Image Kibo, mâle né 2005 au Zoo de Wuppertal (Fils de Numbi et de Tusker),
Image Tika, femelle née en 2007 au Zoo de Wuppertal (Fille de Sabie et de Tusker),
Image Tamo, le dernier rejeton du groupe, un mâle né le 13 janvier 2008 au Zoo de Wuppertal (Fils de Sweni et de Tusker)

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Medical Training, chez les éléphants africains (Loxodonta africana)

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Trusker, grand mâle éléphant d’Afrique (Loxodonta africana)


La partie dédiée aux petits primates africains, sud-américains et asiatiques, est quant à lui d’une conception bien plus ancienne. Inauguré en 1928, il a subi plusieurs rénovations, dont l’une, plus importante, en 1985, qui aura permis d’agrandir les cages et de les restaurer. Toujours aujourd’hui, on tente de réaménager chacun des enclos aux récentes éxigences européennes, sans pour autant déplacer la collection vers un autre lieu du parc.
Elle est constituée d’un petit bâtiment central, dans le quel le visiteur peut pénétrer, afin d’y observer les animaux dans leurs loges intérieures, et d’une rangée de volières vitrées organisée autour de la maison ; à l’aménagement malheureusement très limité à quelques cordages, et à l’esthétique peu engageant.

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Vue de l’intérieur de la maison des singes

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Exemple d’ancien enclos extérieur pour primates, ici occupé par les langurs sombres


Parmi les espèces présentées, citons l’atèle noir de Colombie (Ateles fusciceps robustus), le mangabey à ventre doré (Cercocebus galeritus chrysogaster), le vari roux (Varecia rubra), le cercopithèque ascagne de Schmidt (Cercopithecus ascanius schmidti) ou encore le langur sombre, également appelé langur obscur (Trachypithecus obscurus), en raison de son pelage uniformément gris. Primate des forêts tropicales sud-asiatiques, il possède une face noire, si l’on excepte sa lèvre et le portour de ses yeux, de couleur blanche, expliquant son troisième nom vernaculaire de « langur à lunettes ». Relativement rare en captivité, il faut noter que le Zoo de Wuppertal est le seul en Europe à en présenter au public, et qu’il est d’autant plus intéressant d’observer que des naissances sont régulièrement observées, agrandissant chaque année le groupe.

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Langur sombre (Trachypithecus obscurus)

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Jeune mangabey à ventre doré (Cercocevus galeritus chrysogaster)

Deux espèces, également présentées dans cette zone, disposent quant à eux, grâce aux changements effectués durant l’année 2007, de conditions d’hébergement plus accueillantes : Le sol de leur enclos extérieur, habituellement bétonné, a été recouvert d’une couche d’écorces, et les vieux enrichissements ont laissés place à des branchages et à des rochers flambant neuf, pour le plus grand plaisir des macaques ouandérous (Macaca silenus), et des drills (Mandrillus leucophaeus), proche cousin du mandrill, qui s’en différe par sa face totalement grise-noire. Plus rare en captivité que le mandrill, bien que lui aussi originaire des forêts tropicales d’Afrique de l’Ouest, il est menacé d’extinction dans son milieu naturel, mais posséde en parcs zoologique un programme de reproduction, géré par le Zoo d’Hanovre, au quel participe Wuppertal, qui en possède 6 individus.

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Exemple d’enclos de modèle récent, ici occupé par les drills

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Grand mâle drill (Mandrillus leucophaeus)

Alors que la visite touche à sa fin, il reste encore pour le visiteur une zone aménagée sous le covuert des arbres, à découvrir. Elle abrite, dans différents petits enclos construits aux abords du chemin principal, trois espèces de mammifères relativement peu courantes en captivité.
Pour le premier, au sol terreux, il est le lieu de vie de curieux suidés asiatiques, aux défenses, qui chez le mâle, se recourbent au dessus des yeux : Les babiroussas (Babyrussa babyrussa).
Le second, quant à lui herbeux, et plus profond, dans le quel a été déposé de grands massifs de petits branchages, abrite l’un des animaux les plus discrets du parc, et les plus rares : Le céphalophe à dos jaune (Cephalophus silvicultor), également appelé céphalophe géant, en raison de sa taille, relativement grande, qui le classe comme le plus grand de sa famille.
Enfin, le dernier, totalement grillagé, séparé du public par une petite rangée de buissons, accueille un individu d’une forme bien étonnante du guépard « normal » : Le guépard royal (Acinonyx jubatus « rex »). Le spécimen présenté ici, une femelle née à Prétoria, nommée « Mopane », résulte en effet d’une variation génétique relativement rare du guépard, qui se caractérise par la couleur froncée maculée de taches noires se rejoignant pour former des rayures sur son dos.

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Enclos des babiroussas

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Enclos du guépard royal

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Mopane, femelle guépard royal (Acinonyx jubatus « rex »)


C’est en retrouvant le début de la visite, et l’île des gibbons à mains blanches (Hylobates lar), aux abords des immeubles voisins, nous rappelant que le zoo de Wuppertal est situé au cœur de la ville, que peut se terminer la visite du parc, que quitte le public après une journée de découverte de la faune animale, les souvenirs déjà plein la tête.

En conclusion, le Zoo de Wuppertal fait sans conteste parti des plus grands établissements zoologiques de l’Allemagne, et compte parmi ses pensionnaires, de nombreuses espèces relativement rares, qui se reproduisent régulièrement au cœur d’enclos pour la plupart, bien aménagés et qui comptent un important enrichissement, que s’efforce de renouveler régulièrement le parc. Même si certaines installations laissent à désirer, on peut espérer que les nombreux projets que devraient prochainement concrétiser le parc effacent chacun de ses points noirs, pour ne laisser qu’un havre de paix et de verdure, de découverte d’animaux et d’éducation.
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Re: Zoo Wuppertal

Messagepar maxime » Mercredi 19 Mars 2008 15:06

Toutes mes excuses :
Post tellement long que j'en ai oublié une partie, désolé, je la rajoute ici, normalement située entre les volières à rapaces et les enclos des cervidés : :oops: :oops: :oops: :oops:


"Le public possède ensuite, du haut d’un petit post d’observation, une vue sur l’ensemble du parc, et plus particulièrement, sur l’enclos central du zoo : La plaine sud-américaine. Aménagée en cuvette, elle est d’une superficie relativement importante, et immerge le visiteur dans un semblant de pampa herbeuse, où se cotoient des nandous de Darwin (Rhea pennata), des guanacos (Lama guanicoe) et des maras (Dolichotis patagonum).

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Plaine sud-américaine

Le visiteur peut désormais entrer dans la nouvelle réalisation du parc, la grande nouveauté 2007, qui permit, le 24 mai, d’offir sur une surface totale de 4 hectares et pour un coût de 11 millions d’euros, de nouvelles loges aux grands félins que sont les lions et les tigres.

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Sentier menant à la nouvelle installation des tigres

Ces derniers, de la sous-espèce de Sibérie (Panthera tigris altaica), sont les premiers animaux que découvre le public. Dans un enclos où les rochers et le bois sont les principaux matériaux ; ils ont la chance de disposer d’une installation de grande taille composée d’une partie forestière, herbeuse et découverte, et d’un bassin en aqua-vision, surmonté d’une rivière qui vient se jeter dans un large bras d’eau. L’on peut les observer à partir de promontoires en hauteur, mais également depuis de grandes baies vitrées réparties autour de leur enclos et intégrées dans les clotûres de faux rochers qui entourent à une hauteur de 4, 5 mètres leur lieu de vie. Arrivés en provenance du Zoo de Scwherin (Allemagne) pour les deux mâles et du zoo de Moscou (Russie) pour la femelle, afin de remplacer l’ancienne sous-espèce présentée au parc (Sumatra), le groupe est composé de Mandschu, né le 16 décembre 2004 et son frère, Wassja, né de la même portée, ainsi que de Mymosa, qui a vu le jour le 14 octobre 2005 dans le froid russe.

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Posts d’observation devant l’enclos des tigres

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Enclos des tigres de Sibérie

Alors que nous longeons l’enclos des tigres, une nouvelle montée s’offre à nous, qui nous permet de rentrer dans le domaine des lions africains (Panthera leo) et d’y découvrir, avec ses 2 hectares, la plus grande installation pour cette espèce d’Allemagne. Entourée d’un haut mur de pierre de couleur ocre, rappelant les savanes africaines où vivent les lions, elle dispose d’un important réseau de points d’observation pour les visiteurs. Ils peuvent ainsi les observer à travers de grandes baies vitrées, mais également à une dizaine de mètres de haut, donnant une vue globale de l’enclos, et, plus singulièrement, à l’intérieur d’un tunnel rocheux sombre qui mène à une petite cabane obscure garnie de baies vitrées, à l’intérieur même du lieu de vie des « rois des animaux », qui se retrouvent au plus près de nous.
L’aménagement de leur installation se limite à une grande prairie à l’herbe haute, totalement à découvert et laissée naturelle, agrémentée d’un large bassin et de rochers.
Leur bâtiment, visitable du public, est constitué d’une grande loge intérieure au sol bétonné et accidenté, garni de branchages, où ils évoluent lors de fortes intempéries et la nuit.
7 spécimens ont la chance d’évoluer dans une telle réalisation.
Il s’agit de :
Kisangani, femelle née en 1996 au Zoo Berlin
Massai , mâle né en 1999 au Zoo Warschau
Malaica et Maisha, sœurs nées en 2003 au Zoo de Wuppertal (Massai x Kisangani)
Tamo , mâle né en 2006 à l’Allwetterzoo Münster
Et deux frères Shawano et Massino, nés en 2006 à l’Allwetterzoo Münster.

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Sentier menant à l’installation des lions

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Tunnel et post d’observation, devant l’enclos des lions

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Enclos des lions


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Lion d’Afrique mâle (Panthera leo)
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Re: Zoo Wuppertal

Messagepar rhino68 » Mercredi 19 Mars 2008 15:11

les photos sont Magnifique et le compte-rendu est très bien présenter. Le zoo a des enclos très bien aménager surtout l’enclos des Orangs-outangs.
http://benjy68.skyrock.com/
plus de 160 photos, de 5 parcs différent.
Mise à jour de mon blog.
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Re: Zoo Wuppertal

Messagepar alexpe8 » Mercredi 19 Mars 2008 15:19

Merci pour ce compte rendu, ce zoo pourtant assez hurbain a l'air de proposé des espaces intéressant. Parc que j'aimerais bien visiter a en voir tes photos.
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Re: Zoo Wuppertal

Messagepar coco44 » Mercredi 19 Mars 2008 15:40

Merci Maxime, c'est un magnifique compte-rendu d'un magnifique parc.
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Re: Zoo Wuppertal

Messagepar Math 63 » Mercredi 19 Mars 2008 15:54

Tu devrais proposer tes comptes-rendus aux parcs que tu visites, en guise de dépliants publicitaires!!

Vraiment, ça donne envie de le visiter, ce parc ;)

A part les installations des ours polaires et manchots royaux qui sont vraiment pas terrible, le reste est au "pire" assez bien, et souvent "bon" voire très "bon" :wink:
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Re: Zoo Wuppertal

Messagepar raphaël » Mercredi 19 Mars 2008 16:50

Comme tous les "vieux" zoo allemands il possède une énorme collection, beaucoup de repro dûe à l'expérience, mais aussi beaucoup de contrastes.
S'il est clair que le parc des orangs est le remarquable exemple que l'on peut faire du beau sur du petit, et que la plupart des enclos sont plus que corrects, on sent bien le poids des ans pour les ours blancs et les bonobos sans extérieur...
Enfin ça a l'air de très bien évoluer !

Et encore bravo maxime :wink:
Les animaux des zoos sont les ambassadeurs de leurs cousins sauvages. (Pierre Gay)
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Re: Zoo Wuppertal

Messagepar Scuderia » Mercredi 19 Mars 2008 18:07

Très beau compte rendu maxime qui a dû te prendre du temps :wink:

Aurais-tu des photos des kodiak?
Je n'imagine meme pas la taille qu'ils doivent faire !! :shock: :shock:
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Re: Zoo Wuppertal

Messagepar didier » Mercredi 19 Mars 2008 18:30

Merci pour ce compte-rendu qui m'a fait découvrir nombre d'espèces jamais observées dans les parcs que j'ai visités .
Compte-tenue de la richesse de la collection , il est évident que certains animaux sont mieux logés que d'autres , mais des efforts sont entrepris pour corriger peu à peu les quelques points noirs du parc , c'est une bonne chose .
En France , la liberté d'expression est un principe intangible, c'est sur cette base que toute personne peut librement émettre une opinion, positive ou négative, sur un sujet mais aussi sur une personne physique ou morale, une institution .
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