Périgord-Quercy : Calviac, Le Bugue, Gramat, Rocamadour

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Re: Périgord-Quercy : Calviac, Le Bugue, Gramat, Rocamadour

Messagepar raphaël » Vendredi 08 Août 2014 10:39

Je n'en ai pas le souvenir...
peut être quelques volailles se baladaient autour de l'entrée, mais je ne m'en souviens pas.
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Re: Périgord-Quercy : Calviac, Le Bugue, Gramat, Rocamadour

Messagepar raphaël » Samedi 23 Août 2014 16:19

Nous quittons le Lot pour gagner la Dordogne, et découvrir un établissement en pleine expansion, L'Aquarium du Périgord Noir.
Longtemps spécialisé dans la présentation de poissons d'eaux douces, l'aquarium s'est depuis quelques années grandement développé, élargissant sa collection aux reptiles. Cette évolution s'est liée à une campagne de pub à grande échelle, puisqu'on voit désormais jusqu'à Bordeaux des affiches sur les nouveautés annuelles de l'établissement, qui se proclame "le plus grand d'Europe... en eau douce !"
N'étant moi même pas un grand spécialiste des poissons, je vous résume le ressenti de ma visite, sans donner une liste précise des espèces que j'ai pu voir.

L'aquarium se situe sur la commune du Bugue, sur un pôle touristique jouxtant un parcours de minigolf et un parc d'attractions "le village 1900 du Bournat" qui recrée les conditions de vie du début du vingtième siècle.

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L'aquarium est divisé en plusieurs secteurs. Nous commençons par les bassins historiques de l'établissement, où vivent les poissons d'eau douce. Empruntant un tunnel lumineux, nous pouvons voir les bassins qui sont extérieurs, et où vivent des espèces telles que les carpes, les brêmes ou les truites.

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On sent que l'établissement est doté de moyens, les panneaux pédagogiques étant entièrement numérisés, et les espèces d'un même bassin défilent en quelques secondes.
D'autres petits jeux permettent de chercher des réponses à des questions un peu plus historiques ou anecdotiques.

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La biodiversité locale est évoquée sur plusieurs panneaux :

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Nous entrons ensuite dans l'Observatorium, couloir plus sombre aménagé à la façon du ventre d'un sous marin, où dans de petits aquariums éclairés figurent quelques uns des plus curieux représentants du monde aquatique...

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On y trouve, dans un petit bassin, une anguille électrique :

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Un autre héberge un dipneuste africain :

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On trouve également dans les quelques aquariums des poissons de verre, des tétras aveugles, des poissons vampire, des poissons hachette...

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Enfin, une sorte de fontaine interne en faux rocher débouche sur un bassin où vit le premier animal non poisson que nous pouvons voir : le mystérieux et intriguant axolotl.
j'aime bien ce drôle d'amphibien pas fini et translucide.

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Enfin, nous quittons l'Observatorium pour arriver dans la zone des...

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On trouve ici plusieurs espèces de poissons carnassiers. Un long bassin obscur est consacré au plus impressionnant monstre des rivières, le silure, dont on nous rappelle que certains exemplaires peuvent atteindre une taille gigantesque.

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Dans les autres bassins, à la lumière du jour, vivent des brochets, des goujons, et divers autres espèces :

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Puis, un nouveau couloir, plus lumineux, débouche sur une salle entièrement entourée de grands aquariums vitrés. C'est la zone des esturgeons, où plusieurs espèces de ces poissons à l'allure préhistorique vivent :

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Nous atteignons alors l'air libre, pour arriver dans la grande nouveauté 2014, l'Alligator Park.
Le ton change radicalement comparé aux simples aquariums précédents. Ici, on veut nous raconter une histoire. Plus précisément celle de "Jo Mac Lack", ancien chasseur d'alligators reconverti en protecteur de l'espèce. On se balade donc dans son ranch, on rencontre Jo lui-même qui nous fait la visite (à l'aide d'une bande son assez forte et un peu énervante), et on en apprend un peu plus sur la Louisiane, les bayous, les cajuns qui y vivent... Un mélange d'animalier, d'historique, et de parc d'attractions.

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Un tout petit bassin est présenté comme accueillant des alligators, mais je n'ai rien vu à l'intérieur.

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Bien plus intéressant pour moi est la petite mare aménagée le long de la cabane de Jo. Malgré le passage des visiteurs, quelques grenouilles s'y sont installées pour parader, à mon plus grand plaisir :

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Passons un rideau pour entrer découvrir le ranch aux alligators proprement dit...
Il s'agit en fait d'un grand enclos entièrement vitré, avec une berge bétonnée et une grande piscine. J'y ai vu deux animaux.

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La pédagogie est très fournie aux alentours, avec de nombreux panneaux et maquettes :

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Nous allons alors emprunter des passerelles contournant un marécage naturel, où sont maladroitement placés des faux crocodiles en plastique, pour gagner une série de cabanons où sont présentés dans des terrariums et aquariums à mon goût pas très grands plusieurs espèces de poissons et de reptiles exotiques, dont je ne saurai vous faire la liste précise. Ces kiosques sont organisés par continent.

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Nous sortons de ces petits kiosques, pour retourner dans le bâtiment principal, et gagner le Couloir aux Lézards. On trouve ici, dans de grands terrariums, plusieurs espèces de lézards et iguanes, dont les iguanes verts et les iguanes rhinocéros.

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Nous sortons à nouveau à l'air libre pour voir le bassin des tortues de Floride :

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Mais pas longtemps, puisque nous rentrons dans un nouveau complexe, la Mine des serpents...

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Là encore, nous sommes immergés dans l'ambiance sombre et tropicale. Le bâtiment présente plusieurs terrariums intégrés dans la boiserie qui évoque donc l'intérieur d'une mine.

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Le contenu des terrariums m'a paru assez simple. Un substrat d'écorce, un petit bol d'eau, quelques petits cailloux ou branches.

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Le moins réussi est peut être celui des pythons indiens, ces énormes serpents étant ici placés autour d'un Buddha doré, dans un espace vraiment restreint.

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Quittons la mine aux serpents, pour découvrir Iguana Park, un grand enclos tropical où vit une famille d'iguanes verts, dans un espace spacieux et de bonne qualité.

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En face, c'est l'espace Anaconda, nouveauté 2011. C'est là aussi un grand terrarium aménagé dans un style maya, avec la pédagogie qui va autour.

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Enfin, nous rejoignons la cour extérieure, ceinturée par les bâtiments que nous avons traversé. On y trouve l'attraction historique et bien connue des visiteurs, le bassin des carpes koïs, que nous pouvons nourrir à intervalles réguliers, un membre du parc fournissant des moules au public. C'est assez impressionnant de voir ces énormes poissons se jeter la tête hors de l'eau pour aspirer la nourriture.

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Il est alors temps de quitter le parc en passant par la boutique.
Au final, j'ai apprécié ma visite, sympathique, et tranquille dans un établissement sans beaucoup de monde. En plein été dans les couloirs, ça doit être un peu moins zen.
J'ai préféré les zones les plus anciennes. Les bassins à carpes, à brochets, ou à esturgeons, sont jolis et paisibles.
Toutes les nouvelles zones, dont Alligator Park, sont très riches en terme de scénographie et la pédagogie y est bien poussée, évoquant à la fois les animaux et les peuples humains qui les côtoient. Mais les installations en elles mêmes sont un peu décevantes. Je m'attendais à autre chose que cet aquaterrarium pour les alligators. Même chose pour les serpents et autres reptiles.
Surtout, on voit bien la difficulté de rendre attractif ces animaux.
J'ai vu les 4par3 qui en 2011 annonçaient la nouveauté "Anaconda : le dieu serpent !", j'ai été plongé dans l'ambiance précolombienne des panneaux informatifs et de la déco en arrivant dans la zone, mais au final, joli terrarium ou non, un anaconda en captivité... ça n'a pas grand chose d'excitant. C'est gros, mais ça ne bouge pas beaucoup. Le potentiel de fascination, en tout cas pour moi, est bien moindre que devant le bassin des dizaines de carpes qui bougent, nagent, s'activent et viennent manger.
Je laisse aux meilleurs spécialistes que moi le soin de juger de la qualité des espaces de vie donnés aux animaux.
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Re: Périgord-Quercy : Calviac, Le Bugue, Gramat, Rocamadour

Messagepar Philippe » Dimanche 24 Août 2014 9:06

Merci pour ce compte-rendu !
Biofaune : l'actualité de la conservation in & ex situ : http://biofaune.canalblog.com - www.facebook.com/biofaune
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Re: Périgord-Quercy : Calviac, Le Bugue, Gramat, Rocamadour

Messagepar Kitzo. » Dimanche 24 Août 2014 10:39

J'apprécie vraiment tes comptes-rendus plutôt complet, merci!
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Re: Périgord-Quercy : Calviac, Le Bugue, Gramat, Rocamadour

Messagepar bastet_75 » Dimanche 24 Août 2014 11:00

Les modes de présentation sont aussi variés qu'inégaux,

Esthétiquement , on voit que la seconde partie du parc présente un aspect plus abouti que les salles précédentes.

Je ne me rends pas bien compte, l'étange dédié aux alligators en plastique ne pouvait pas en accueillir de vrais?

Merci pour ce compte rendu riche en photos comme toujours
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Re: Périgord-Quercy : Calviac, Le Bugue, Gramat, Rocamadour

Messagepar okapi » Dimanche 24 Août 2014 11:48

Merci pour ce compte-rendu! C'est devenu un sacré fourre-tout! J'imagine que les espèces locales ne suffisaient pas pour attirer les foules, mais ce bric à brac sans logique fait plus commercial qu'autre chose. A moins qu'ils n'anticipent la présence d'alligators dans la région avec le réchauffement climatique, je ne comprends pas bien le sens d'un tel assemblage, hormis à des fins purement touristiques. Tant qu'à lancer une mutation, il aurait été plus malin de se poser d'autres questions que de parier sur les crocodiles… Manque de moyens sans doute… Dommage!
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Re: Périgord-Quercy : Calviac, Le Bugue, Gramat, Rocamadour

Messagepar raphaël » Lundi 25 Août 2014 13:26

Manque de moyens ?
Je ne pense pas, le parc a quand même créé en trois ans l'espace serpents, l'espace iguane, l'espace anaconda, l'espace Alligators et tous les kiosques à terrariums...
C'est plutôt une question de choix.

Et pour répondre à Bastet, je m suis fait la même réflexion. Voir un alligator dans l'étang central aurait été une sacrée jolie idée ! Même si ils n'auraient pas eu accès tout l'année à l'extérieur, ça aurait pu, au moins l'été. Mais ça demanderait un peu plus de sécurité.
Peut être que ça se fera, en tout cas les faux crocos et les fausses tortues, ça fait un peu ridicule...
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Re: Périgord-Quercy : Calviac, Le Bugue, Gramat, Rocamadour

Messagepar bastet_75 » Lundi 25 Août 2014 17:01

Oui, mais même juste pour l'été c'est bien..

Après réflexion je soupçonne le fait qu'on le verrai pas assez :roll:
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Re: Périgord-Quercy : Calviac, Le Bugue, Gramat, Rocamadour

Messagepar raphaël » Lundi 25 Août 2014 18:20

si on en met que deux, peut être, mais il faudrait une plus grosse colonie. Surtout qu'ils passeront une bonne partie de leur temps à prendre le soleil.
Voir un crocodilien à l'air libre, c'est quand même quelque chose, à Sigean c'est mon enclos préféré.
Je pense qu'il y aurait moyen d’emménager quelque chose.
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Re: Périgord-Quercy : Calviac, Le Bugue, Gramat, Rocamadour

Messagepar bastet_75 » Lundi 25 Août 2014 19:01

Les Crocodiles sont souvent les plus négligés. Je suis surpris que jamais il n'est question de les présenter en extérieur/intérieur, dans un espace naturel et conséquent..

Même les crocos nains sont négligés
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Re: Périgord-Quercy : Calviac, Le Bugue, Gramat, Rocamadour

Messagepar nico » Lundi 25 Août 2014 20:31

Je me permets de rebondir sur ce sujet en vous postant deux photos de l'enclos extérieur des crocodiles du Nil du zoo de la tête d'or à Lyon.
Zoo que j'ai visité la semaine dernière :

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Un des rares enclos extérieur pour cette espèce.
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Re: Périgord-Quercy : Calviac, Le Bugue, Gramat, Rocamadour

Messagepar raphaël » Mardi 26 Août 2014 12:44

Voilà, merci nico.

Si on arrive à proposer un enclos extérieur pour crocodiles du Nil à Lyon, niveau température, on doit pouvoir faire de même au Bugue pour des alligators nord-américains.
Mais vu que l'Aquarium se développe un peu plus chaque année, c'est peut être une extension laissée sous le coude. ça serait vraiment intéressant en tout cas.
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Re: Périgord-Quercy : Calviac, Le Bugue, Gramat, Rocamadour

Messagepar bastet_75 » Mardi 26 Août 2014 12:57

Et ce serait un tel coup de maître !

Quelle humiliation pour un grand parc de voir qu'une petite structure est capable d'imposer un tel standard d'accueil, qui parait pourtant être une évidence !
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Re: Périgord-Quercy : Calviac, Le Bugue, Gramat, Rocamadour

Messagepar raphaël » Samedi 20 Septembre 2014 21:58

Dernier parc de mon périple, mais aussi celui qui je connaissais déjà pour l'avoir plusieurs fois visité, La Réserve Zoologique de Calviac.

Calviac est un des plus récents parcs français puisqu'il a ouvert en août 2008. Il est installé sur une colline boisée à dénivelé assez important, sur une surface de 3 ha, au lieu dit "Sous le Roc", car la roche y affleure en divers endroits.
L'avantage d'avoir été créé très récemment, c'est qu'il a été pensé comme une entité globale et cohérente, avec un découpage en quatre zones géographiques, que l'on traverse successivement : Europe & bassin méditerranéen, Madagascar, Amérique du Sud et Océanie.
L'inconvénient de sa jeunesse, c'est que le parc est encore peu connu même si la fréquentation augmente chaque année. La Réserve s'est déjà fait connaitre par quelques intéressants succès de reproduction : fossas, gloutons, margays, tapirs...

Après avoir quitté le parking, une montée en ligne droite marque le début de la Réserve. Une petite cascade qui jaillit du rocher se jette dans un bassin où vit une famille de fuligules nyrocas.

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La plus longue montée mène à la boutique-buvette-entrée. Afin de couper un peu l'effort, des panneaux nous annoncent les particularités de la Réserve, devant les toilettes sèches.

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Le bâtiment d'accueil est une ancienne grange réhabilitée. La création de la Réserve a conduit à la conservation à la fois du site naturel et de la végétation, mais aussi du vieux bâti, ce qui donne un certain caractère au lieu.

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Une fois l'entrée réglée, nous accédons à la première combe sous les chênes. Elle marque le réel début de la visite par la zone Europe. Depuis peu, les entrées de zones sont indiquées par de longs panneaux, avec un code couleur pour chaque secteur, et un logo représentant un animal éteint de la région.

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Le premier enclos que nous découvrons est celui des visons d'Europe. Un vaste flanc de colline boisée descend jusqu'au chemin, avec un petit ruisseau qui coule le long. Cet enclos observable est complété par cinq enclos d'élevage en coulisses. Au total six visons (trois couples) sont à Calviac, dans le but de se reproduire et de participer au programme de renforcement des populations de l'espèce. La pédagogie aussi y a été renforcée, et un grand panneau présente désormais la conservation du vison à échelle globale et à Calviac. Il est complété par une télé qui diffuse un petit film des visons en pleine activité, qui permet de découvrir l'animal même si les individus de la Réserve refusent de pointer le bout de leur museau à votre passage.

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En face, une prairie à flanc de roche abrite une colonie de sousliks. Les petits écureuils terrestres sont visibles uniquement de mars à septembre. Sinon, ils hibernent !

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On rentre ensuite dans la première volière pénétrante du parc. Totalement plongée dans la pénombre du sous-bois, elle est aussi accrochée à flanc de roche. C'est le lieu de vie des chouettes effraies.

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Je pense souvent qu'on pourrait remplacer cette espèce par une volière à oiseaux forestiers colorés et moins courants en captivité : pics verts ou noirs, loriots, geais... ça donnerait joli ! Mais à chaque fois que je visite et que je vois les chouettes éveillées, je me dis que c'est quand même un très bel oiseau, et c'est bien qu'il existe pour l'espèce une vaste volière comme celle là, différente des petites cages où l'on voit souvent ces oiseaux.

En montant encore, l'on découvre un nouvel aménagement de cette année, il s'agit de l'apiscope. La structure pédagogique permet d'en savoir plus sur la complexe et utile vie des abeilles, et d'en admirer l'activité d'une ruche. Un ajout intéressant !

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Nous montons encore. Auparavant, nous attaquions à ce moment là la pente la plus raide du parc, qui traçait en ligne droite pour rejoindre les gloutons. Mais cet hiver, la Réserve a modifié de nombreux sentiers pour atténuer la déclivité, et c'est marquant pour celui ci. Voyez entre la photo de 2012 :

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Et celle de cet été :

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Ce lacet permet à la fois de diminuer la pente, mais aussi d'avoir un premier point de vue sur l'enclos des gloutons :

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Le chemin devient alors plus plat et mène à l'observatoire. On surplombe ainsi les gloutons, ce qui donne une vision un peu lointaine. Dommage pour l'observateur, mais les animaux en sont peut être plus tranquilles.

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On retrouve donc ici deux gloutons, le couple composé de Mette-Marit et de Sakari. Guillotine, la première glouton née en France en janvier 2013, est en partance pour les USA et est désormais isolée dans un enclos à part.

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Cet enclos est le dernier de la zone européenne. Une rangée de bambous et un panneau annoncent l'entrée dans un nouveau secteur, Madagascar.

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Le visiteur est invité à emprunter une passerelle qui lui permet de pénétrer dans la Forêt des esprits, territoire d'immersion au milieu des lémuriens. La passerelle permet un contact très proche à mi hauteur de végétation, tout en évitant aux visiteurs de s'écarter de l'espace qui leur est délimité. Deux espèces cohabitent dans cette belle parcelle de forêt : makis cattas et lémurs à ventre roux. Un couple de sarcelles de Bernier fréquente aussi la volière.

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Les deux makis cattas sont très facilement observables sur la passerelle elle même, ou sur les panneaux pédagogiques, où ils aiment à faire la sieste. Les femelles lémurs à ventre roux bougent plus dans la forêt qui est leur territoire. A noter que le groupe a récemment diminué puisque deux femelles sont parties au nouveau Zoo de Vincennes.

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A peine sorti de cette volière, on entre dans une nouvelle. Bien que située exactement au même endroit forestier, l'ambiance y est un peu différente. Ce coup-ci, on marche au sol, sur un chemin, et il faut lever haut la tête pour y voir les lémuriens, des makis varis noir et blanc. Bien qu'elle soit moins riche en végétation et plus aménagée de troncs morts, la sensation de l'observation tête levée m'a bien rappelé la visite des parcs nationaux de Madagascar. Au sol vit un canard de Meller.

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Dans le prolongement, une troisième volière pénétrable abrite un couple de lémurs couronnés. Leur espace est moins vaste et un peu moins naturel que les précédents. Le volume reste toutefois supérieur à celui habituellement visible pour les petites espèces de lémuriens. Fait intéressant, la volière inclut la maison de nuit des lémurs et des varis, ce qui permet au couple de couronnés de faire souvent la sieste sur la toiture végétale du bâtiment.

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Le chemin traverse ensuite en ligne droite vers une nouvelle passerelle. A gauche se situe l'infirmerie-quarantaine de la Réserve. A droite, on a un premier point de vue sur l'installation des fossas, avec un grillage assez présent malheureusement.

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Auparavant, cette passerelle ne donnait qu'un point de vue (plutôt joli) sur la forêt et sur une petite clairière. Mais depuis cette année, la clairière en question est aménagée pour être l'espace d'une nouvelle espèce, les hapalémurs du Lac Alaotra. Lors de ma visite, les mignons petits lémuriens étaient arrivés mais leur espace pas encore fini, ils avaient seulement accès à une volière de quarantaine.

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Nous faisons alors une sorte de demi tour pour surplomber les deux enclos des fossas. Mâle et femelle ne se tolèrent jamais, à part pendant la semaine des chaleurs annuelle. Il faut donc impérativement avoir deux enclos séparés pour cette espèce, ce qui explique que certains parcs rechignent à les présenter. A Calviac, les deux volières sont à peu près similaires : cubiques, hautes, à l'ombre du sous bois et aménagées de nombreux arbres et troncs couchés. Le volume exploitable par les animaux est sûrement l'un des plus importants pour cette espèce en captivité en Europe.

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Mais les stars de l'été, ce sont bien sûr les trois ptits fossas ! Nés fin mai à la Réserve, ces adorables petites frimousses étaient maintenues à l'intérieur en compagnie de leur mère. Et quand c'est petit, un fossa, ça court partout, ça saute au sol du haut des agrets en retombant comme un sac à patates, ça mordille la queue de maman... Vraiment un régal à regarder !

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Bon, il est temps de se décrocher de l'observation attendrie de ces petites boules de poil, et de gagner la zone Amérique du Sud.

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Montant sur un promontoire rocheux, l'on domine l'enclos tout en longueur des loups à crinière. Un couple de ces curieux canidés vit dans un espace semi-ouvert.

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Le chemin continue est notre attention est attirée par une cabane perchée dans les arbres. Cette évocation de nos cabanes d'enfance est en fait la maison des ouistitis à pinceaux blancs, qui profitent d'un vaste espace forestier autour de la bâtisse, probablement l'un des plus jolis enclos à callitrhicidés que j'ai pu voir.

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A côté, une volière séparée du public par un petit bras d'eau accueille deux autres primates sud américains. Les sakis à face blanche cohabitent ici avec les tamarins de Goeldi. Les deux espèces se sont reproduit cette année. L'ensemble est moins grand que l'enclos des ouistitis mais la végétation et le volume restent intéressants.

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Le chemin arrive en cul de sac sur une plateforme qui surplombe l'espace des tapirs, capybaras et kamichis. Les trois espèces partagent un enclos forestier pourvu d'un bassin au centre. Mais avec trois tapirs (un couple et un jeune) et cinq capybaras, toute végétation basse a disparu, le sol de l'enclos est désormais composé de terre et de roche. Si cela ne doit pas déranger spécialement les animaux, le rendu en est moins esthétique. La forte présence du grillage en arrière plan renforce cette impression, dommage, car il est rare de voir des tapirs dans un espace vraiment forestier.

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En faisant demi tour, on trouve le double enclos des seuls félins de la Réserve, les margays. Comme les fossas, ils disposent de deux volières, une de chaque côté de la maison de nuit. A gauche, le plus grand espace héberge la mère et la fille, tandis que le mâle vit une vie solitaire à droite. Les enclos sont adaptés aux animaux mais l'aspect est moins naturel que les autres de la Réserve.

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Nous avons atteint, au niveau des tapirs et margays, le point culminant de la Réserve ! Il est temps d'amorcer la descente en douceur. Nous découvrons alors une demi-île, séparée du public par un bras d'eau mais clôturée à l'arrière. Cet espace, une dense forêt de robiniers, est le vaste lieu de vie d'un groupe de saïmiris à tête noire. Les six mâles profitent d'un superbe territoire, où ils peuvent démontrer leurs talents d'acrobates à plusieurs mètres de hauteur.

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Plus bas, un enclos plus discret abrite un timide animal, le poudou. Arrivé en 2012, un mâle vit ici seul dans un territoire boisé et où pousse le fragon, où il faut bien prendre le temps d'observer pour le voir. Sauf quand les soigneurs lui ont apporté de quoi manger.

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Nous entrons ensuite dans la dernière zone géographique, qui est la plus réduite du parc, la zone océanienne. Elle commence par l'immersion dans une volière forestière, où vit une famille de gouras de Victoria, un couple et un jeune né durant le printemps.

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A la sortie de la volière, nous sommes dans le grand enclos de contact des wallabies de Parma. Une famille de ces marsupiaux vit ici à l'ombre des arbres. Je n'ai pas pris en photo cet espace ce printemps, je vous mets donc une photo un peu plus ancienne, de l'automne :

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Dans cet espace d'immersion se trouve l'enclos des potorous à long nez. Deux frères se partagent un petit territoire fait de rocaille et de troncs morts, où il faut là aussi prendre le temps de les distinguer, gris sur gris. Mais lorsqu'ils sont en période d'activité, on les voit facilement fouiner sous les cailloux et les feuilles mortes.

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Au sortir du parc des wallabies, nous avons achevé la grande boucle qui forme la visite de la Réserve, en nous retrouvant à côté de l'apiscope. Nous descendons donc, en repassant devant les visons, ce qui nous donne une chance supplémentaire de les apercevoir, avant de gagner le bâtiment d'accueil, puis de descendre vers le parking.
Quand même, avant d'avoir tout à fait fini, un petit chemin en cul de sac qui surplombe la cascade des nyrocas nous permet d'accéder à une dernière volière d'immersion. A flanc de roche, ce magnifique espace accueille une petite colonie d'ibis chauves.

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La Réserve zoologique de Calviac est incontestablement un très joli parc, qui s'est installé sur un beau site naturel, que l'équipe a su conserver et valoriser. La forêt, le dénivelé et la présence de la roche ont permis de créer certains espaces parmi les plus intéressants que je connaisse. Les volières des lémuriens, des ibis et des gouras, la demi île des saïmiris, ou les enclos des fossas et des loups sont d'une belle qualité.
La création récente de la Réserve permet aussi une belle harmonie dans les bâtiments, toutes les constructions étant en bois non traité, avec souvent un toit végétalisé.
La collection reste encore peut être un peu limitée, le tour se fait rapidement (1h30 en moyenne). Il manque, je pense, notamment un peu plus d'oiseaux en masse. Une volière à loriquets en Océanie, ou à oiseaux divers en Amérique du sud serait appréciable. Parmi les enclos existants, seule l'installation des tapirs, qui fait un peu carcérale avec le gros grillage et le sol nu, contraste avec le reste, où les clôtures disparaissent aisément à l'oeil.
Et bien sûr, on ne peut que souligner l'implication de Calviac dans les projets de conservation in situ et ex situ, ce qui fait que je souhaite au parc d'atteindre rapidement une plus haute fréquentation, pour voir de futurs projets se réaliser !
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Re: Périgord-Quercy : Calviac, Le Bugue, Gramat, Rocamadour

Messagepar Kitzo. » Dimanche 21 Septembre 2014 8:36

Super bien fait ce compte-rendu et très jolies photos, Raphaël.

Ce parc est vraiment très joli, on peut voir quelques espèces qu'on ne voit pas dans certains zoos plus ou moins connu. A part quelques enclos qui ne sont pas très beaux, le reste est vraiment chouette.
Kitzo.
 
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