Merci pour ta réponse, Vinch, concernant le gibbon des Sables d'Olonne.
Revenons au cas de Lulu. Je ne l'ai jamais vue en vrai, donc j'ai cherché des photos d'elle sur internet. En voici quelques-unes :



Elle semble avoir le dos clair, mais la face ventrale, les mains, les avant-bras et la face interne des bras foncés.
Comparons Lulu aux espèces de gibbons vivant sur l’île de Bornéo :
- Hylobates abbotti (ci-dessous un spécimen en milieu naturel) :

Chez cette espèce, le coloris est entièrement gris-beige pâle, avec le haut de la face ventrale plus sombre, et une calotte plus sombre également que le reste du corps. Les mains et les pieds sont clairs, comme la couleur dominante.
Lulu a l'air très sombre sur des zones du corps qui sont normalement claires chez
H. abbotti : son ventre semble entièrement foncé, tout comme ses mains et ses avant-bras, ce qui ne correspond pas à un
H. abbotti type.
- Hylobates funereus (en voici différents exemples en photos) :



Les
Hylobates funereus ont toujours le ventre foncé ainsi que le dessus de la tête et les joues, et leur face dorsale est généralement claire, les mains et les pieds étant de la même couleur que cette dernière.
Lulu a globalement des couleurs qui peuvent coller avec cette espèce, mais ses mains et avant-bras sombres ne se retrouvent pas chez
H. funereus, même si certains rares individus peuvent avoir des mains sombres.
Néanmoins, certains
H. funereus (comme celui figurant ci-dessous) sont presque entièrement brun très foncé, quasiment noir :
- Hylobates muelleri :Cette espèce est à peu près comme
H. funereus mais avec les mains et les pieds plus foncés que les bras et le dos. Elle porte généralement un épais sourcil pâle et une calotte sombre.


Certains
H. muelleri, comme ces trois spécimens, ont des joues très pâles, ce qui peut les faire ressembler à des
H. albibarbis :


- Hylobates albibarbis :Cette espèce peut être confondue avec
H. muelleri mais, à la différence de cette dernière, elle est généralement plus marron que grise. La plupart des individus portent de larges joues blanches. Les mains, les pieds, mais aussi la face interne des bras sont foncés, tout comme la face ventrale.


Il faut noter que certains
H. albibarbis (comme ce mâle qui est à parrainer sur le site de Kalaweit) ressemblent énormément à
H. muelleri :

(voici le lien de sa page :
https://www.kalaweit.org/details-gibbon.php?gibbon=663)
C’est également le cas de ces deux femelles
H. albibarbis (également à parrainer sur le site de Kalaweit) :


(beaucoup des photographies que j’ai utilisées ci-dessus sont tirées du site de Kalaweit, dans la rubrique des gibbons à parrainer. Je profite de cette occasion pour appeler tous ceux qui le peuvent à faire un don à l’association Kalaweit :
https://www.kalaweit.org/).
En fin de compte, au vu des photos de Lulu, celle-ci ne semble pas correspondre parfaitement au coloris type de l’une de ces quatre espèces mais on dirait plutôt qu’elle a des caractéristiques de chacune d’elles. Elle est probablement un individu atypique de l’une de ces espèces (je dirais plutôt un
H. muelleri), ou bien elle est un hybride. Ceci n’est qu’une interprétation de ma part et je peux me tromper.
Finissons par un exercice d’identification :
Voici deux photos de gibbons extraites d’une vidéo que j’ai faite en Asie du Sud-Est. La qualité n’est pas bonne car que ce sont des arrêts sur image, et mon appareil était un caméscope analogique des années 1990.
A quelle(s) espèce(s) appartiennent ces trois gibbons ?
Photo 1 : un gibbon dans son milieu naturel

Photo 2 : deux gibbons dans un centre de réhabilitation pour faune sauvage
in situ