Aire de répartition des mammifères d'Amérique du Sud

[Thibaut]

J'ouvre ce nouveau sujet qui présentera les aires de répartitions de différents mammifères d'Amérique du Sud qui peuvent être similairez (atèles, singes hurleurs, tapirs etc...).

Méthodologie :
J'utilise les aires de répartition données par le site de l'UICN. J'utilise le logiciel photoshop pour calquer et transposer les différentes aires. Je ne met pas les sous-espèces. J'intègre également les zones définies "probably extant" par l'UICN.


Episode 1 : olingos et olinguito.
J'ai ici représenté les aires de répartition des potosinés, je n'ai pas mis le kinkajou (Potos flavus) pour le pas surcharger la crate, son aire de répartition est facilement trouvable et est il est la seule espèce du genre Potos.

[Thibaut]

Episode 2 : les singes laineux

Je me suis basé sur la classification de l'UICN. A savoir avec les taxons récents que sont L.poepigii et L.lugens. Il semblerait que la démarcation et que la cohabitation soit inexistante, en Equateur, L.lagothricha et L.poepigii sont normalement séparés par le Rio Napo. Sauf qu'au Centre Merazonia bien plus au sud, le groupe captif de singes laineux possède des parts hybridation. Sachant que ces individus viennent du milieu naturel et que Merazonia est apparemment le seul centre d'Equateur à réintroduire des singes laineux, il pourrait y avoir une hybridation naturelle.


PS: pardon pour la mise en page perfectible, j'avais la flemme de faire l les aller-retours entre différents logiciels, je ferrais mieux la prochaine fois. J'en profite pour dire qu'un article sur le singe laineux à queue jaune (Lagothrix flavicauda) sera bientôt publié sur Wildlife Century.

[Vinch]

C’est que son statut générique est discuté et qu’il est très proche des espèces du genre Lagothrix mais en principe, le singe laineux à queue jaune reste Oreonax flavicauda.

[Thibaut]

Pourtant des études ont montré que c'était bien Lagothrix flavicauda, ITIS et UICN ne reconnaissent pas Oreonax flavicauda. Après forcémement la génétique peut toujours être discuter et ce n'est pas moi qui apportera des arguments.

[orycterope]

Merci Thibaut pour ces présentations intéressantes.

Les cohabitations et potentiellement hybridations entre les différentes espèces me semblent en effet probable, vu la longueur des zones de contact entre les différentes espèces.
J'ai en effet du mal à croire que les répartitions de Lagothrix cana et poepigii ne se chevauchent pas un peu, à moins qu'il y ait un fleuve, ou une barrière géographique séparant les deux espèces?

[Therabu]

Merci Thibaut, j'attend avec impatience les analyses semblables produites pour les titis, hurleurs et mico, ça va pas être de la tarte !

Je n'ai pas le bagage scientifique pour l'expliquer proprement mais il me semble qu'une mince zone d'hybridation naturelle n'est pas incompatible avec la notion d'espèce qui reste très arbitraire.

[Vinch]

Antoine et Thibaut,
Deux publications qui pourraient vous intéresser à propos de la spéciation des Lagothrix:
https://www.researchgate.net/publicatio ... subspecies
https://www.sciencedirect.com/topics/ag ... /lagothrix

[Vinch]

Une autre publication:
https://www.sciencedirect.com/science/a ... 0314001316
Avec la carte:

[Thibaut]

Merci Vinch je me suis basé sur le dernier lien pour affirmer mon propos. Sam Shanee semble l'un des meilleurs spécialistes sur l'espèce vu le nombre de publications scientifiques sur ce taxon. Je ne connaissais pas le 1er lien ça va me faire de la lecture.

Merci Thibaut, j'attend avec impatience les analyses semblables produites pour les titis, hurleurs et mico, ça va pas être de la tarte !

J'ai voulu commencer les hurleurs mais c'est un gros bazard, ça va prendre beaucoup de temps. Pour les tamarins, je ferais une carte par genre je pense pour éviter de surcharger.

[Clemsy67]

Merci Thibaut pour ce travail.
Comme Therabu l'a dit, les hybridations sont assez courantes en milieu naturel, mais les notions d'espèce et de sous-espèce sont un peu trop arbitraires et peuvent devenir des obstacles lors de l'élevage de populations captives.
Des phénomènes d'introgression arrivent aussi souvent : un individu d'une espèce A se reproduit avec un individu d'une espèce B, et le descendant AB vient se reproduire de nouveau avec l'espèce A. Un échange de gènes entre espèces est possible comme ça, ce qui permet entre autres de développer des mimétismes remarquables chez les dendrobates du genre Ranitomeya qui vivent justement en Amérique du Sud.
L'hybridation peut aussi mener à la spéciation si des barrières (reproductives, comportementales etc) se mettent en place.
Merci Vinch pour ces liens.