par jojomessi » Vendredi 20 Juillet 2018 10:25
Clinique vétérinaire. Le zoo de La Flèche inaugure son nouvel espace
Le zoo de La Flèche vient d’ouvrir sa nouvelle clinique vétérinaire. À ce jour, seuls cinq parcs sont dotés d’un tel équipement en France. Le bâtiment servira également de centre de formation.
Le bâtiment flambant neuf se dresse au cœur du parc, en lieu et place d’un ancien parking et loin des regards des visiteurs. Milo, perroquet fraîchement débarqué à La Flèche, a été bien malgré lui le tout premier patient à essuyer les plâtres.
« On a réalisé les examens de quarantaine, la semaine dernière », résume Cyril Hue, vétérinaire du zoo, qui réunit aujourd’hui près de 1 500 animaux, soit 160 espèces.
Dans l’air depuis plusieurs années, la clinique souhaitée par les soigneurs et ce spécialiste est devenue réalité, il y a quelques jours. « Jusqu’à présent, on possédait une salle de soins, toute petite, dans les coulisses. L’idée, c’était d’avoir un outil qui permette de tout faire en interne ».
Peaufiné durant trois ans, le projet s’est concrétisé ces derniers mois en prolongement d’un local de stockage, qui devait être agrandi. «. On a mis du temps, pour déterminer le meilleur emplacement. Puis il a fallu planifier le calendrier. À l’origine, on était parti sur 50 m². Finalement, on est presque au triple, avec 140 m²».
La clinique comporte un plateau technique de 50 m², destiné aux examens de laboratoire, diagnostics, anesthésies et soins mineurs. S’y ajoutent une salle dédiée à l’imagerie et à la radiographie, ainsi qu’un bloc opératoire. Un espace voué à l’hospitalisation comporte trois boxes modulables, selon la corpulence des malades.
Dans le top 5 des parcs
« On peut accueillir les animaux jusqu’à 150 kg, chimpanzés, otaries, panthères, gibbons, etc. Grâce à ce nouvel équipement, on passe de presque rien à presque tout. On franchit un cap, en autonomie et en efficacité, pour les soins quotidiens », ajoute Cyril Hue.
Des collaborations seront maintenues avec les structures extérieures habituelles, pour une série d’actes déterminés, précise le Fléchois. « On a besoin de spécialistes, pour la chirurgie, l’ophtalmologie et la dentisterie. Mais pour le reste, on progresse en réactivité, en procédant sur place. On gagne des heures qui peuvent être vitales ».
Le nouvel édifice servira également de centre de formation, pour les étudiants en 5e année à l’école vétérinaire. « Ils pourront y faire des stages de longue durée, sur des problématiques au long cours. On reçoit beaucoup de demandes. On privilégie les candidats qui ont une recommandation » . Un premier stagiaire, venu de Nantes, sera accueilli, dès la mi-août et à demeure, pour six mois.
À ce jour, rares sont les parcs à posséder une structure équivalente, en termes de possibilités et de dimension, en France, ajoute Cyril Hue. « Il y a Vincennes, Amnéville, Beauval (N.D.L.R., dans le Loir-et-Cher) et Le Pal (Allier). Avec cet outil performant et évolutif, on intègre le top 5 » .