Amiens : le zoo rouvre avec de nouvelles espèces et des animaux rescapés
Le parc rouvrira ses portes ce lundi 1er février. Parmi les nouvelles espèces accueillies, les visiteurs découvriront les animaux sauvés d’un zoo fermé brutalement en décembre.
« Ces animaux auraient pu être euthanasiés, c’est juste scandaleux et une honte pour la profession ! », commente Christine Morrier, la directrice du zoo d’Amiens métropole qui rouvrira ses portes ce lundi 1er février 2016. Si le parc a pour habitude d’accueillir chaque année de nouvelles espèces, ses équipes ont eu à gérer un imprévu cet hiver suite à la fermeture administrative du Zooparc Val d’Hérault Nature, situé près de Béziers, placé en liquidation judiciaire. Grâce à la mobilisation de l’association 30 millions d’amis et de plusieurs zoos, les quelque 600 animaux naufragés ont pu être évacués vers d’autres parcs dans toute la France.
Celui d’Amiens a pu en récupérer dix en tout : « Une équipe s’est rendue sur place début janvier et a pu sauver une partie des derniers oiseaux encore présents et menacés d’euthanasie. Grâce à l’intervention des soigneurs et des vétérinaires sur place, tous ont pu être récupérés, c’est une chance », assure la directrice. Les dix individus - 5 espèces différentes dont certaines sont en danger dans leur milieu naturel - ont dû être placés en quarantaine durant 45 jours.
Des gazelles et ouistitis pygmées à découvrir
« Il y avait des suspicions de la maladie de Newcastle, une sorte de peste aviaire qui est très dangereuse et aurait pu infester toute la Picardie. Mais toutes les précautions ont été prises par nos équipes qui ont travaillé avec des gants et des masques, des tests ont été réalisés sous le contrôle de la Direction départementale de la protection des populations. Les résultats sont tombés ce mercredi et ils sont négatifs, donc tout va bien. Nous avons demandé à ce que la quarantaine soit levée et elle devrait l’être pour le 6 février. »
Une opération de sauvetage qui n’a pas effrayé les équipes du parc, déjà engagées dans plusieurs programmes de conservation des espèces. Sur les dix autres nouvelles espèces accueillies cette année, sept appartiennent à des programmes européens d’élevage. « Les chiens des buissons sont arrivés ce jeudi soir. Ils ressemblent un peu à des teckels avec des têtes d’ours. Ce sont des minis loups qui vivent en meute et que l’on trouve en Amérique du sud. Nous avons aussi accueilli trois atèles bruns, l’une des espèces de primates les plus menacées au monde, il y a une mère et ses deux fils », détaille Pierre Bouthors, médiateur scientifique au zoo.
Les visiteurs découvriront également des calaos d’Abyssinie, des cacatoès soufrés, des éperonniers napoléon. « Nous avons aussi le projet d’accueillir au printemps quatre gazelles dorcas, là aussi une espèce menacée du Sahel. Trois zoos en ont en France, nous serons donc le 4e. Et des ouistitis pygmées arriveront aussi au printemps. » De quoi faire vivre encore longtemps l’arche de Noé du zoo d’Amiens Métropole.
Record de fréquentation et des travaux
Le zoo d’Amiens métropole a fermé ses portes le 15 novembre dernier sur un nouveau record de fréquentation : 185 944 visiteurs accueillis en 2015 sur les 7 hectares du parc qui compte plus de 300 animaux de 77 espèces différentes.
« Nous avons fait 24.000 entrées de plus qu’en 2014 qui était déjà une année historique. Là, on peut dire que nous avons vraiment franchi un nouveau cap », commente Christine Morrier, la directrice du parc, prêt à battre un nouveau record cette saison.
Actuellement, les équipes sont encore sur le pont afin de terminer les derniers petits travaux avant la réouverture prévue ce lundi 1er février. Après le gros chantier sur le bâtiment d’accueil du public l’an passé, c’est tout le mobilier qui a été changé cet hiver. « Les aires de pique-nique situées au niveau du kiosque et de la volière des ars ont été couvertes et une partie des allées a été bitumée. Le bâtiment des servals est, quant à lui, terminé et une seconde femme doit arriver dans les jours qui viennent. L’enclos des casoars, une espèce d’oiseau d’Océanie menacé, est, lui, en cours de réaménagement. L’objectif étant d’y incorporer la rivière jouxtant l’enclos afin de les rapprocher des visiteurs. »
Source :
Le Courrier Picard.