Un article (réservé aux abonnés) annonce que le projet a reçu le feu vert des autorités.
Source : https://www.dhnet.be/regions/tournai-at ... 1692d24dc0
Le collège communal vient de délivrer au parc animalier le permis que celui-ci avait introduit voici quelques mois en vue de construire une gigantesque serre tropicale sur ses anciens parkings.
La demande introduite par les responsables de Pairi Daiza portaient, en outre, sur l'exploitation de six forages ainsi que d'une station d'épuration des eaux usées.
(...)

Lors de l'enquête public, il n'y a eu qu'une cinquantaine de réclamations contre le projet,
d'après un autre article du même journal (https://www.dhnet.be/regions/tournai-at ... 2acfcc8e4b )
L'enquête publique relative à la demande de permis du parc pour la construction d'une gigantesque serre tropicale n'a pas suscité le flot de critiques attendues malgré l'ampleur du projet. Les craintes des riverains se focalisent essentiellement sur les réserves en eau potable.
Le CESE Wallonie (Le Conseil économique, social et environnemental de Wallonie) a émit un avis avec quelques réserves sur le projet dont voici quelques extraits :
Source : (document PDF) https://www.cesewallonie.be/sites/defau ... TTE%29.pdf
Permis unique visant la création d'une serre tropicale
en extension du parc Pairi Daiza, de 6 forages et de 4
prises d'eau souterraines à Cambron-Casteau
(BRUGELETTE)
Description du projet :
Il s’agit d’agrandir le parc animalier de Pairi Daiza sur une surface de 10 ha qui comprendra une grande
serre de 5,1 ha et 20 m de haut contenant un monde tropical « Sanctuary » (4 ha) et un parc aquatique
« La Lagune » (1 ha), ce dernier s’étendant aussi à l’extérieur (1 ha). Ce bâtiment en acier galvanisé et
verre, à toiture à double versant, s’étend sur 51 x 48 m. Le projet prévoit également 200 chambres
d’hôtel, un restaurant 500 couverts, une serre de culture (0,3 ha), une zone logistique et des espaces
techniques. La demande porte enfin sur l’exploitation de 6 forages et l’installation et l’exploitation
d’une station d’épuration des eaux.
La serre et le parc aquatique s’installent entre le parc existant et la rue de l’abbaye, sur le parking actuel
(un nouveau parking de 12.000 places a été construit juste au nord). Le projet s’inscrit dans la
réorganisation de l’entrée qui prendra place, à terme, entre le « Sanctuary » et l’Oasis bleu, un nouveau
centre de convention. Un contournement des villages de Gibecq et Gages, sur 10 km depuis la N7, est
également à l’étude.
L’extension du parc va de pair avec son ouverture hivernale. Le nombre de visiteurs passerait de 2 à 3
millions par an. A noter que les terrains de Pairi Daizi font l’objet d’une procédure de révision de plan
de secteur en vue de les inscrire en une zone d’enjeu régional.
Les avis :
1.1 Avis sur la qualité de l’étude d’incidences sur l’environnement :
Le Pôle Environnement estime que l’étude d’incidences contient les éléments nécessaires à la prise de décision.
Elle aborde en effet de manière détaillée les aspects nécessaires à ce type de dossier. Le Pôle apprécie notamment :
- la prise en compte des projets en cours, à savoir le centre de convention, la nouvelle entrée et le contournement de Gibecq et Gages, et l’ajout de modifications au site intervenues après la réalisation du diagnostic environnemental ;
- la description détaillée de la totalité du parc et de son fonctionnement.
Cependant, le Pôle regrette :
- l’absence d’estimation des volumes de terres de déblais ou remblais générées par le projet. Etant donné le dépôt, en partie est du parc, d’importants excédents de terre en provenance d’autres projets sur le site, cette information aurait été intéressante ;
- l’absence de vues paysagères englobant l’entrée actuelle du parc et son mur d’enceinte, avec la représentation 3D du projet. Ce dernier présente en effet une élévation et un volume très importants, qui viennent se placer devant le mur d’enceinte de l’abbaye ;
- l’absence d’une carte dédiée aux cheminements et aménagements pour les modes actifs depuis la gare, avant et après projet, ainsi qu’après réalisation du centre de convention ;
- l’absence d’analyse des risques d’introduction et de dispersion de micro-organismes pathogènes via les importations de plantes exotiques ; et de proposition de mesures préventives ;
- l’absence de proposition d’utilisation du mur extérieur comme un support de végétation, pouvant servir de refuge pour la faune et la flore ;
- l’absence d’analyse des dérogations nécessaires au plan de secteur et de leur impact.
1.2 Avis sur l’opportunité environnementale du projet :
Bien que non opposé au projet tel que déposé, le Pôle estime nécessaire de l’évaluer à l’aune des conclusions de la révision de plan de secteur en cours et des recommandations du RIE qui l’accompagne, principalement en matière de mobilité. L’avis qui suit est dès lors conditionné par la décision sur cette révision.
Ces réserves émises, le Pôle Environnement remet un avis favorable sur l’opportunité
environnementale du projet dans la mesure où les recommandations de l’auteur et les remarques du Pôle expliquées ci-dessous sont prises en compte.
Le Pôle constate que le demandeur s’engage à suivre la majorité des recommandations de l’auteur. Il les appuie toutes et insiste particulièrement sur certaines d’entre elles, listées ci-dessous. Il s’agit notamment des mesures liées aux préoccupations soulevées dans son avis sur la phase 1 de la révision de plan de secteur visant à inscrire le parc en zone d’enjeu régional (ENV.20.15.AV du 17.02.20) : gestion de la mobilité / de l’accessibilité, du paysage, des espèces invasives, de la faune et de la flore dans le cadre du maintien de la liaison écologique de la Vallée de la Dendre.
Il s’agit donc :
- des mesures visant au report modal : la mise en place de liaisons par autocar depuis les grands centres urbains et de liaisons directes par train, la création d’une fiche d’accessibilité pour les modes alternatifs à la voiture et une description de l’accessibilité vélo pour les travailleurs, le maintien et la prolongation d’un cheminement cyclo-piéton complet et bien aménagé depuis la gare ;
- des mesures liées au trafic motorisé : étaler les heures d’arrivée et de départ, laisser les barrières des parkings ouvertes, utiliser des stewards pour le parking ;
- de la mise en place de la nouvelle station d’épuration avant la mise en œuvre du projet de serre ;
- de l’ensemencement rapide de toutes les zones non imperméabilisées et des dispositifs de gestion des eaux pluviales à ciel ouvert (douves) ;
- des mesures liées à la gestion de la perturbation de la faune liée à l’éclairage, que ce soit dans la serre ou à l’extérieur : limiter le nombre et la durée de l’éclairage, limiter sa dispersion horizontale, ne pas éclairer les arbres mais uniquement les cheminements et les strates ‘basses’ de la serre ;
- de toutes les mesures d’intégration paysagère de la serre (matériaux et traitement des talus et enrochements, y compris depuis la rue Wespellières), ainsi que l’emploi de vitrage limitant les risques de collision pour l’avifaune.
Le Pôle attire également l’attention sur :
- la gestion des dépôts de terre aux alentours du projet. Il s’agit de les analyser, de les utiliser sur place ou de les évacuer selon la législation en vigueur (AGW Terres du 05/07/18). Le Pôle souligne en outre que tous les mouvements de terre engendrent un risque de dispersion d’espèces invasives et demande à Pairi Daiza d’en assurer la destruction si elles venaient à apparaître dans les remblais, que ce soit dans le projet ou en dehors. On pense en particulier à la Renouée du Japon et au Buddleia ;
- les mesures à prendre pour prévenir le risque d’introduction et de dispersion de micro-organismes pathogènes via les importations de plantes exotiques ;
- la possibilité d’utiliser le mur extérieur comme un support de végétation, pouvant servir de refuge pour la faune et la flore.
Les choses ont l'air de bouger comme le souhaite le parc, car ils espéraient commencer les travaux au mois de juin 2021.