Inauguré en 1934, ce lieu emblématique du bois de Vincennes (XIIe) a été fermé entre 2008 et 2014 pour cause de travaux. « Reconstruire tout un zoo, c’était un challenge », souligne Thomas Grenon. Pour le directeur général du Muséum national d’histoire naturelle, dont dépend le zoo, le bilan de ces 12 premiers mois est « très favorable ». Les visiteurs sont plus nuancés.
Les tops
Une fréquentation au beau fixe. Avec 1,6 million de billets vendus sur l'année, la fréquentation est l'un des principaux motifs de satisfaction pour la direction du Parc zoologique de Paris. « Un chiffre supérieur de 15 % à nos prévisions », se félicite Thomas Grenon.
Le directeur du Muséum national d'histoire naturelle souligne « la vocation pédagogique du zoo », qui a accueilli près de 140.000 scolaires depuis avril 2014. Toutefois, ces derniers se font beaucoup plus rares depuis les attentats de janvier.
Les parrainages d'animaux séduisent. Les visiteurs sont invités à donner de 15 à 1 000 € pour contribuer au bien-être de certains hôtes du zoo et à la protection des espèces menacées dans leur région d'origine. En un an, Adeline la girafe, Aramis le jaguar et bien d'autres ont déjà reçu plus de 10.000 parrainages, ce qui représente une somme de 616.000 €.
La grande serre fait le plein. La forêt tropicale située sous la grande serre constitue le passage obligé des visiteurs... quand il y a de l'espace ! « Nous sommes venus le dimanche de Pâques, on ne pouvait pas s'y balader tant il y avait de monde », raconte Marie-Christine, une retraitée croisée au zoo hier en compagnie de son mari et de leur petit-fils. La raison de ce succès tient notamment à la présence du lamantin Tinus, très apprécié par les plus jeunes. Un jeune père de famille venu de l'Yonne confirme : « Mon fils était collé à l'aquarium pour le voir, il ne voulait plus partir. »
Et les flops...
Un concept qui déroute. L’an dernier, nombre de clients avaient fait part de leur colère dans les jours qui suivirent la réouverture. En cause, l’absence de certaines espèces et le concept du nouveau zoo, qui privilégie le confort de l’animal au détriment des visiteurs. Ces derniers peinaient parfois à distinguer la moindre trace de vie dans les larges enclos. « Notre concept a été critiqué au début, mais je constate qu’il est aujourd’hui beaucoup mieux compris », affirme Thomas Grenon. Si la plupart des visiteurs croisés hier abondaient dans ce sens, Déborah, elle, regrettait le manque de visibilité de certains animaux. « Le lion s’était caché, et on ne voyait pas les petites bêtes », déplorait la jeune maman.
Des tarifs qui rebutent. L’autre polémique, née après la réouverture, concerne les tarifs. Les étudiants et les moins de 25 ans, qui bénéficient de réductions, y trouvent leur compte. Les autres, beaucoup moins. « 22 €, je trouve que ce n’est pas donné », souffle Danièle, une habitante des Yvelines qui s’est rendue au zoo hier pour la première fois. Visiteurs réguliers, Alain et Marie-Christine ont trouvé la parade à cette entrée jugée « chère » : ils se sont abonnés. « A 65 € le pass, c’est vite amorti », glisse la retraitée.
La mort de Barry le lamantin. L’année a également été marquée par le décès d’un lamantin. Le mammifère de 300 kg, prénommé Barry, s’est noyé l’été dernier en se coinçant dans une gaine du bassin situé sous la grande serre. Un décès accidentel sur lequel le Museum a tardé à communiquer.
Source : Le Parisien