Thoiry n’est pas le seul zoo des Yvelines. Méconnue et moins médiatique que son célèbre voisin, la réserve de Sauvage tente de se faire une place dans le club restreint des réserves zoologiques locales.
Mais ce n’est pas si facile : ce parc situé dans le village d’Emancé, à quelques kilomètres de Rambouillet, se bat actuellement pour sa survie. La préfecture lui a signifié une mise en demeure pour qu’il se conforme à certaines règles : création d’un enclos pour les animaux malades, d’une chambre froide pour les animaux morts, mise en relation avec un vétérinaire…
Pour comprendre pourquoi, en 2016, il est encore nécessaire de rappeler ces contraintes, une visite des lieux s’impose. La réserve de Sauvage n’a rien d’un zoo. « C’est un anti-zoo », précise d’emblée Gabrielle Bernhardt, patronne des lieux depuis le décès du gérant en août 2015.
Peu de choses ont changé depuis 1973, année d’ouverture du site. On pénètre dans le domaine par une petite porte, puis un chemin de terre mène à un château. Sur ce court trajet, une des 200 antilopes cervicapres vous coupe la route. Un wallaby vous accompagne de loin tandis que deux autres stoppent leur déjeuner pour vous dévisager sans gêne. On peut les approcher sans crainte. Tous les autres pensionnaires des lieux, les 300 flamants roses, pélicans, grues… vivent ainsi en totale liberté dans un somptueux parc de 40 ha agrémenté de séquoias et fréquenté chaque année par 20.000 visiteurs.
Mais ce qui fait le charme unique des lieux a fini par se heurter logiquement aux contraintes réglementaires. « Ici, les animaux ne sont pas derrière les grillages. Je veux garder cette philosophie tout en respectant les règlements », promet Gabrielle Bernhardt, appuyée dans ses démarches par la maire (SE) Christine David, qui se dit « optimiste ».
« Le public doit pouvoir être accueilli en toute sécurité, rétorque-t-on à la direction départementale de la protection des personnes. L’objectif est de lever la mise en demeure, pas de fermer la réserve. Une visite de nos services est prévue avant la fin avril. »

« La réserve, c’est un anti-zoo », martèle la gérante du parc. La préfecture lui a toutefois demandé de se conformer à certaines règles administratives.
Source :
Le Parisien.